continentale, plus légère, que la lithosphère océanique amorcera une subduction,
qui sera amplifiée par la traction exercée par cette plongée.
B – Le devenir de la plaque lithosphérique subduite
En s'enfonçant dans l'asthénosphère plus chaude et donc plus déformable, la
lithosphère océanique se réchauffe. Toutefois l'extrême lenteur de cet
échauffement par conduction fait que la plaque plongeante reste anormalement
froide et donc rigide jusqu'à des profondeurs importantes. Pour cette raison, les
foyers sismiques sont présents jusqu'à des profondeurs atteignant 700 km et
localisés uniquement au niveau de la lithosphère océanique subduite rigide.
III. L’origine du magmatisme des zones de subduction
A – Le métamorphisme* de la plaque subduite
Au fur et à mesure de son éloignement de la dorsale, la lithosphère océanique
s'hydrate par un phénomène appelé métamorphisme hydrothermal*. Cette
transformation à l'état solide entraîne l'apparition de nouveaux minéraux
hydratés aux dépens des pyroxènes et des plagioclases : une amphibole, la
hornblende (faciès des amphibolites*, de moyennes températures et basses
pressions) ; puis des minéraux verts, la chlorite* et l’actinote*, caractéristiques
du faciès des schistes verts* (basses températures et basses pressions). Les
gabbros* et basaltes* ainsi métamorphisés sont appelés respectivement
métagabbros* et métabasaltes*.
C'est donc une lithosphère océanique hydratée qui s'enfonce au niveau des
zones de subduction. Gabbros et basaltes, entraînés vers de nouvelles conditions
de pression et de température, subissent un nouveau métamorphisme dit de
hautes pressions (car la profondeur augmente) et basses températures (car la
lithosphère océanique reste " froide " en raison de la faible conductivité
thermique des roches). Dans ces nouvelles conditions, les minéraux hydratés
deviennent instables et se transforment ou interagissent entre eux pour donner de
nouveaux minéraux plus stables : glaucophane* et jadéite* (faciès des schistes
bleus*, de moyennes pressions et basses températures), puis grenat* et jadéite
(faciès des éclogites*, de hautes pressions et basses températures) . Au cours de
ces transformations on assiste à une déshydratation de la lithosphère océanique
subduite. Les minéraux du métamorphisme permettent ainsi de retracer l'histoire
d'une roche entraînée en profondeur, car chaque minéral est caractéristique d'un
domaine de pression - température déterminé. Cette évolution au cours du temps
peut être visualisée sur un diagramme Pression – Température - temps
(diagramme PTt).
B – La fusion partielle des péridotites de la plaque chevauchante