
Auguste Comte qui considérait en sociologie que la vocation des sciences sociales 
doit être de déterminer les séries idéales par lesquelles l’humanité est passée pour 
se développer. A la suite d’Auguste Comte, l’anthropologie s’est mise à rechercher 
des stades de développement unilinéaire de l’humanité. La pensée évolutionnisme a 
connu  divers  aspects.  Certains  de  ses  représentants  ont  utilisés  les  principes 
généraux de l’orientation évolutionnisme en vue de la description et de l’explication 
du  développement  de  la  civilisation  humaine  dans  sa  totalité ;  d’autres  en  vue 
d’élucider  les  aspects  particuliers  de  la  culture  par  exemple  la  religion,  l’art,  le 
mariage etc.  
 Les caractéristiques de l’évolutionnisme : 
 
L’évolutionnisme  part  d’un  postulat  celui  de  l’unicité  de  l’esprit  humain.  Si  de 
nombreuses  similitudes  peuvent  être  reconnues  actuellement  entre  les  sociétés 
humaines c’est parce qu’elles sont semblables et que leurs similitudes résultent du 
fait que partout l’esprit humain est le même. La société humaine présente une unité 
psychique, en  raison de  cette unité psychique  de  l’esprit humain l’histoire humaine 
est partout la même. Toutes les sociétés évoluent de la même manière. Morgan qui 
est  le  principal  représentant  avec  Taylor  de  la  théorie  évolutionnisme  écrit : 
« l’histoire de la race humaine est une dans sa source, une dans son expérience et une dans 
son progrès ».  L’anthropologie pour cette raison a été considérée comme  l’une des 
premières formes d’antiracisme. 
Comment  s’effectue l’évolution? L’homme est passé par une évolution  continue  de 
l’inférieur  au  supérieur,  du  simple  au  complexe,  de  l’homogène  à  l’hétérogène,  de 
l’irrationnel  au  rationnel  sur  le  plan  social  et  culturel  partout.  Par  une  évolution 
unilinéaire l’homme est passé à la civilisation. Son cheminement s’est fait à travers 
diverses étapes à savoir la sauvagerie et la barbarie. 
L’histoire  de  l’humanité  représentait  une  série  d’institution  et  de  croyance  qui  se 
serait passé par le stade de la sauvagerie de la barbarie et de la civilisation. 
Morgan  écrit :  «   on  peut  maintenant  affirmer  avec  des  preuves  convaincantes  que  la 
sauvagerie a précédé la barbarie dans toutes les tribus humaines, de même que l’on sait que la 
barbarie a précédé la civilisation. » 
Taylor écrit de manière plus nette : « les institutions sont aussi distinctement stratifiées 
que  sur  la  terre  sur  laquelle  l’homme  vit,  elle  se  succède  l’une  à  l’autre  en  série 
substantiellement  uniforme  sur  tout  le  globe  indépendamment  de  différence  de  race  et  de 
langage agissant à travers les conditions successivement changeantes de la sauvagerie à la 
barbarie et de la barbarie à la civilisation. » 
Le  postulat  de  l’unité  psychique  de  l’humanité  et  le  principe  qui  l’accompagne 
entraine pour les évolutionnistes l’adoption de la méthode comparative ; en raison de 
la  similitude  des  sociétés  on  peut  comparer  n’importe  quel  société  avec  n’importe 
qu’elle autre. Il est inutile dans ses comparaisons de s’attacher aux dates historiques 
et  aux  zones  géographiques.  Les  anciens  lacustres  de  suisse  peuvent  être 
comparés aux anciens médiévaux, aux indiens d’Amérique du nord ou aux zoulous 
d’Afrique  du  sud.  Les  évolutionnistes  ont  surtout  utilisés  un  type  particulier  de 
comparaison qui consiste à situer la société moderne européenne à un bout et les 
sociétés traditionnelles à un autre bout. 
Ceux dont  il s’agit avant tout  pour les  évolutionnistes c’est de  retracer les  origines 
des formes sociales culturelles des sociétés modernes considérées comme le point 
d’aboutissement de l’évolution et du progrès humains.Toutes les sociétés humaines 
ont évolués de la même manière et dans la même direction, toutefois ces évolutions 
se  sont faites  parallèlement  de  sorte que  toutes  n’en sont  pas au  même stade de 
l’évolution dans un sens unique. Il est résulte que chaque société peut être classée 
dans un stade correspondant à ses caractéristiques. La typologie des sociétés va se 
faire  à  partir  de  cette  démarche,  ainsi  l’on  va  considérer  toutes  les  sociétés 
traditionnelles  comme  étant  des  témoignages  des  stades  primitifs  de  l’humanité ;