la substitution : lorsque les prix des biens et services changent, ils ne changent en général pas tous de
la même proportion. Par conséquent, les prix relatifs sont modifiés, ce qui conduit les ménages à modifier leur
panier de consommation en substituant des biens devenus relativement moins chers à ceux dont le prix a
augmenté.
L’introduction de nouveaux produits : si le panier est figé, on ne peut pas prendre en compte un
nouveau produit, c’est la raison pour laquelle ce panier est révisé pour incorporer ces nouveaux produits.
Les changements de qualité : un même bien peut offrir des services de plus en plus importants (le
téléphone portable par exemple qui en plus de faire office de téléphone, sert de jeu, d’appareil photo, etc.), par
conséquent la dénomination « téléphone » devient difficilement comparable dans le temps. Il est important de
prendre cette évolution en compte, car si la qualité d’un bien augmente, le pouvoir d’achat s’en trouve accru si le
prix reste inchangé.
Les statisticiens de l’INSEE essaient de prendre ce phénomène en compte en calculant un indice à qualité
constante, c’est-à-dire qu’ils adoptent les prix aux changements de qualité.
d) Le déflateur du PIB et l’IPC
En pratique et en France, les deux indices évoluent sensiblement de la même manière. Néanmoins il
existe des différences entre eux :
- L’IPC ne prend en compte que la consommation des ménages alors que le déflateur du PIB prend en compte
toutes sortes de dépenses.
- Une différence existe dans le lieu de production des biens : le déflateur du PIB étudie l’évolution des prix
des biens et services produits en France, alors que l’IPC prend en compte les biens consommés (même ceux
importés). Lors des chocs pétroliers on a assisté à de grands écarts entre les indices.
- Quantités constantes VS quantités variables : pour calculer l’IPC, on évalue le prix d’un panier dont les
quantités sont constantes. En revanche, le calcul du PIB réel se fait à partir de l’évolution des quantités
produites de chaque bien. Les pondérations des biens évoluent, ce qui peut induire une inflation impure.
e) Variable économique corrigée de l’inflation
Les indices de prix à la consommation permettent d’effectuer des comparaisons au cours du temps.
Supposons que Jean-Paul gagnait 4 000 Frs par mois en 1970. Comparons en Francs de 1970 à une somme de
1997 pour avoir une idée de son pouvoir d’achat en 1970.
Calculons l’équivalent de son salaire en 1997 :
(alors que le salaire moyen de l’époque était d’environ 11 000 Frs)
Définition : Un revenu indexé sur l’inflation est un revenu qui est systématiquement modifié en fonction de
l’inflation de façon à maintenir son pouvoir d’achat constant.
2) Les causes de l’inflation
Définition : Le taux d’inflation est égal au taux de croissance de la masse monétaire moins le taux de
croissance de la demande d’encaisse réelle (M/p , où p est l’indice des prix et M la quantité nominale de
monnaie en circulation, soit les encaisses nominales).
La première cause de l’inflation est la création monétaire. Mais on peut citer deux autres causes
principales qui proviennent de l’accroissement de la demande d’encaisse réelle : l’inflation salariale, et
l’inflation extérieure (les chocs pétroliers par exemple)
Ces deux dernières sont à l’origine de la forte inflation des années 70. Mais depuis 1980, on observe une forte
désinflation en France, obtenue principalement par une baisse de la création monétaire (c’est ce qu’on appelle la
politique monétaire restrictive) et par la fin de l’indexation des salaires en 1983, ce qui s’est traduit par une
baisse du pouvoir d’achat pour les ménages, sauf le SMIC.