On est tous prêts à s`investir pour ne pas ajouter du retard - CGT-B

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COMMUNICATION SUR LE THEME : « L’EVOLUTION DE LA
SITUATION POLITIQUE NATIONALE : ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR
LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE BURKINABE»
INTRODUCTION
Depuis l’horrible assassinat du journaliste émérite d’investigations,
Norbert ZONGO, et de ses compagnons d’infortune le 13 décembre
1998, notre pays traverse une crise structurelle qui évolue par palier
et qui a atteint un nouveau palier supérieur avec l’insurrection
populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cette insurrection populaire,
malgré ses limites, a une portée historique indéniable pour notre
peuple et tous les autres peuples du monde qui luttent pour le pain
et la liberté. Nous reviendrons, au cours de notre intervention sur
les acquis de cette insurrection, ses insuffisances et les leçons qu’on
peut en tirer, avant de nous pencher sur les enjeux et les
perspectives de l’évolution actuelle de la situation nationale. Pour
finir, nous indiquerons quelques tâches qui incombent, de notre
point de vue, aux militantes de la CGT-B de façon particulière et aux
travailleurs, de façon générale pour contribuer à une issue
favorable de cette situation.
I- LINSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE 2014 :
ACQUIS, INSUFFISANCES ET LEÇONS
1. Les acquis de l’insurrection populaire
L’insurrection populaires des 30 et 31 octobre a une portée
politique immense tant sur le plan national, sous-régional
qu’international. Elle a montré que la classe ouvrière et le peuple
peuvent réaliser l’insurrection populaire et renverser un pouvoir qui
s’est illustré négativement dans les crimes de sang et économiques,
dans les atteintes aux libertés démocratiques et syndicales. Elle a
aussi et surtout montré toute l’énergie révolutionnaire, l’esprit de
sacrifice, la combattivité et l’héroïsme dont peuvent faire montre le
peuple et la jeunesse populaire. Son principal acquis reste, sans
conteste, l’espoir qu’elle a redonné à notre peuple, qui a pris
conscience de sa force, aux peuples de la sous-région, au prolétariat
et aux peuples du monde. Pour le dire autrement, l’insurrection
1
populaire des 30 et 31 octobre a clairement montré à notre peuple
son potentiel révolutionnaire, sa capacité à résister à l’oppression
et à l’injustice d’où qu’elles viennent. C’est donc dire que notre
peuple a compris, une fois pour toutes, que la révolution est
possible dans notre pays et que la violence révolutionnaire n’est
pas un fait aussi abominable tel que veulent nous le faire croire les
thuriféraires de la bourgeoisie.
Et les contestations des
nominations provocatrices et fantaisistes telles que celles de
Adama SAGNON et de Moumouni GUIGUEMDE au début de la
transition illustrent suffisamment bien le niveau atteint par l’esprit
citoyen de notre peuple. Mais l’insurrection populaire des 30 et 31
octobre n’a pas que des mérites, elle a aussi connu des limites.
2. Les insuffisances de l’insurrection populaire
Les insuffisances de l’insurrection peuvent être relevées à plusieurs
niveaux :
 Sur le plan organisationnel, le peuple insurgé n’était ni
suffisamment organisé, ni outillé pour aller à la conquête du
pouvoir. Outre cela, les masses paysannes n’étaient pas
suffisamment impliquées dans cette insurrection. Or, avec la
proportion qu’elles représentent dans la population, elles
constituent, à n’en point douter, la principale force de la
révolution dans notre pays néocolonial agricole arriéré. Pour
terminer sur ce point, on peut noter qu’il a manqué à cette
insurrection une organisation conséquente et une direction
politique clairvoyante et courageuse.
 Sur le plan militaire, le peuple insurgé était les mains nues et
les faits ont montré qu’une insurrection les mains nues ne
peut pas conduire à la victoire totale sur la bourgeoisie et sur
l’impérialisme. Cela confirme l’expérience historique du
prolétariat et des peuples qui montre que tant que les
insurgés ne disposent pas d’armement et tant que les forces
armées et de défense de la bourgeoisie ne sont pas
désagrégées et qu’une partie importante de ces forces passe
du côté des insurgés, la victoire de la révolution est
impossible. C’est pour cette raison, que l’insurrection
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populaire des 30 et 31 octobre a laissé intacts l’appareil
militaire, une partie de l’appareil politique et administratif, les
forces d’occupation françaises et américaines installées dans
notre pays.
 Sur le plan économique, et c’est le comble du comble, cette
insurrection a laissé intact le pouvoir économique et financier
que détenaient les dignitaires du régime déchu de Blaise
COMPAORE. Ce qui justifie amplement leur retour en force sur
la scène politique et leur arrogance actuelle.
C’est au regard de ces insuffisances du mouvement
insurrectionnel que l’impérialisme français et ses alliés de la
bourgeoisie réactionnaire dans notre pays et dans le pré-carré
français, ont fomenté un coup d’Etat contre révolutionnaire le 1 er
novembre dans notre pays en s’appuyant sur la fraction la plus
fascisante des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qu’est le
Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP).
3. Les leçons à tirer de l’insurrection populaire
Les principales leçons de cette insurrection peuvent être résumées
comme suit :
 L’accélération rapide de l’histoire a mis le peuple devant la
nécessité de l’insurrection populaire, et il s’y est engagé avec
courage, détermination et héroïsme sur l’ensemble du
territoire (malgré les insuffisances que nous venons de
relever).
 L’opposition bourgeoise réactionnaire et ses satellites au sein
des organisations de la société civile effrayés par la puissance
et la détermination de l’insurrection populaire, ont opté pour
la voie putschiste sous la direction du RSP et de l’impérialisme
français. Cette insurrection les a démasqués comme de
vulgaires putschistes et des laquais de l’impérialisme français
qui n’ont rien à voir avec le peuple. Cela constitue un élément
de clarification politique important pour la suite de la lutte
révolutionnaire car les fractions de masses qu’ils trompaient
en usant de démagogie percevront leur vraie nature et se
démarqueront d’eux.
3
 L’impérialisme français a montré sa détermination à briser
tout mouvement révolutionnaire insurrectionnel dans notre
pays y compris par une intervention militaire directe de ses
troupes.
 Dans de nombreuses régions du pays, les masses paysannes
menaient déjà des luttes vigoureuses dont certaines prenaient
une forme insurrectionnelle. Cela a contribué à affaiblir le
pouvoir de la IV république et à asseoir les bases de
l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre à laquelle elles
ont du reste participé dans certaines localités.
 La petite bourgeoisie nombreuse dans notre pays a joué un
rôle important dans les luttes populaires lors des journées
insurrectionnelles des 30 et 31 octobre et des 1er et 2
novembre 2014, même si certaines de leurs organisations
oscillent entre les positions du prolétariat et celles de la
bourgeoisie et de l’impérialisme.
En somme, l’insurrection populaire a clairement montré que la
révolution est un problème posé et à résoudre dans notre pays ;
et il sied de la considérer comme un entrainement qui prépare
une insurrection générale qui permette au peuple de prendre
effectivement le pouvoir et de mettre en œuvre une politique qui
réponde vraiment à ses attentes. Les faits marquants de
l’évolution récente de la situation nationale ne nous confortentils pas dans notre conviction à ce sujet ? Rappelons-en ici les plus
importants pour nous en convaincre.
II- LES FAITS MARQUANTS DE L’EVOLUTION DE LA SITUATION
NATIONALE DEPUIS L’INSSURECTION POPULAIRE DES 30 ET
31 OCTOBRE 2014
Sans être exhaustif, on peut retenir les faits suivants :
1. Des deux coups d’Etat opérés par l’armée burkinabè au
lendemain de l’insurrection populaire
Après la démission de Blaise Compaoré, le Chef d’Etat-major
général des armées, annonce que « Considérant l'urgence de
sauvegarder la vie de la nation », « à compter de ce jour j’assume
les responsabilités de chef de l'Etat.» (c’était le 1er coup d’Etat opéré
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par l’armée avec la complicité de certains partis politiques et de
certaines OSC).
A sa suite, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA
s’autoproclame chef de l’Etat à la place de la nation (c’était le
deuxième coup d’Etat qui venait d’être opéré par le RSP avec la
complicité de certaines OSC).
Une succession de communiqués annonce la fermeture des
frontières aériennes et terrestres et la volonté de mettre en place
un organe de transition dont le contenu et la durée seront précisée
en accord avec les acteurs de la société civile et de l’opposition. Un
couvre-feu a été institué de 19h à 6h du matin et les populations
sont appelées au calme et à la retenue. La situation est confuse et
on se demande qui dirige réellement le Burkina.
Le lendemain, les officiers supérieurs de l’armée, réunis au sein de
l’Etat-major général des armées font une déclaration signée du
Général Honoré Nabéré Traoré qui disait en substance que la
haute hiérarchie militaire, après concertation, informait l’opinion
nationale et internationale que le Lieutenant-colonel Yacouba
Isaac Zida avait été retenu à l’unanimité pour conduire la période
de transition ouverte après le départ de Blaise Compaoré. Quant à
la forme et à la durée de la période de transition, ont-ils poursuivi,
elles seront déterminées ultérieurement de concert avec toutes les
composantes de la vie nationale.
2. Des nominations contestées
On se souvient encore, comme si c’était hier, des nominations de
complaisance faite par le Premier Ministre, Yacouba Isaac ZIDA, au
début de la transition qui ont été vivement contestées par les
populations telles celles de Adama SAGNON, de Moumouni
DIJEGUEMDE, … Ces contestations ont permis de relever ces
individus indélicats de leur fonction. C’est la preuve que le peuple a
pris conscience de sa force et n’entend plus se laisser gouverner
comme de par le passé. Il ne nous semble pas important d’insister
outre mesure sur la portée de ces contestations pour
l’approfondissement de la démocratie dans notre pays qui,
traduisent en fait, la volonté du peuple de contrôler désormais de
façon directe l’action des gouvernants.
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3. De l’adoption du nouveau code électoral
L’adoption du nouveau code électoral par le CNT le 7 avril 2015 a
fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour certains, c’est une
avancée significative pour notre démocratie qui est même
conforme aux attentes des insurgés (puisqu’il consacre par ailleurs
les candidatures indépendantes aux élections de proximité) et pour
d’autres, c’est une loi qui consacre l’exclusion, donc contraire à
l’esprit de la Charte de la transition et de la constitution. Sans
entrer dans ces querelles politiciennes, il convient de noter que
cette loi aurait eu son sens, si dès les premières heures de
l’insurrection, ceux qui sont visés par l’article 135 dudit code
avaient été arrêtés et jugés. Les hésitations des autorités de la
transition à engager une lutte âpre et courageuse contre l’impunité
des crimes économiques et de sang ont rendu suspectes les
mesures qu’elles ont prises ultérieurement. Sans être un spécialiste
de la question, il semble évident que le verdict de la cour de justice
de la CEDAO ne fait qu’ajouter de l’eau au moulin de ceux qui
contestaient la légalité et la légitimité du nouveau code électoral.
Dans tous les cas, ce qu’il faut retenir, c’est que le nouveau code
électoral est l’expression des rapports de force du moment. Il en est
ainsi du reste de toutes les lois. Nous ne devons donc pas nous
laisser duper par les débats juridiques qui nous éloignent des
aspirations réelles de notre peuple. Néanmoins, la démarche
adopté par les autorités de la transition amènent les gens à
interpréter l’opération mains propres engagée au lendemain de
l’adoption du nouveau code électoral contre certains dignitaires du
régime déchu comme des règlements de compte politiques.
4. De l’opération mains propres
Au lendemain de l’adoption du nouveau code électorale certains
dignitaires du régime déchu ont été interpellés, entendus par la
gendarmerie et déférés à la MACO (Jérôme BOUGOUMA, Salifou
KABORE, Salia SANOU, etc.). Certains ont été relaxés pour vice de
procédure (la justice s’est déclarée incompétente à juger les anciens
ministres). Ce qui a donné une impression légitime aux populations
que les autorités de la transition procèdent par tâtonnement pour
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résoudre des questions aussi importantes que celles de l’impunité
des crimes, de la corruption et de la justice. Tout cela a contribué a
jeté du discrédit sur les autorités de la transition quant à leur
volonté réelle de satisfaire les aspirations profondes des insurgés et
de notre peuple.
5. Des menaces contre les syndicats et la liberté
d’expression
Ces menaces ont été proférées d’abord par le Président de la
transition, Michel KAFANDO lors de son adresse à la nation le 31
décembre 2014. Puis elles sont été reprises par le Premier Ministre
Yacouba Isaac ZIDA, l’ex- ministre de l’administration territoriale,
de la décentralisation et de la sécurité, Denise Auguste BARRY et
par les OSC pro-transition. Pour justifier ces menaces les arguments
suivants ont été fréquemment évoqués :
 Les luttes syndicales visent à déstabiliser la transition ;
 Les syndicats sont manipulées par des forces occultes ;
 Il faut laisser la transition travailler.
6. De la suspension des émissions interactives par le CSC
Le Conseil supérieur de la communication a décidé, au cours de sa
session extraordinaire du mercredi 06 mai 2015, de suspendre les
émissions d’expression directe sur les médias audiovisuels pour une
durée de trois (03) mois à compter du jeudi 07 mai 2015.
Le motif évoqué est le suivant : « Cette décision fait suite aux
nombreux dérapages constatés dans la conduite et le contenu
desdites émissions malgré les actions pédagogiques entreprises à
l’endroit des animateurs et du public. Elle est particulièrement
motivée par le souci d’assurer un climat apaisé et propice à la
cohésion sociale en cette période sensible de la vie de notre pays.
La suspension de ces émissions vise à circonscrire les graves
atteintes aux droits, à l’honneur, à la dignité d’autrui ainsi qu’à
l’ordre public fréquemment constatées dans ce type de
programme ». Après une lutte âpre engagée par les acteurs du
domaine, avec l’appui des progressistes et démocrates de notre,
cette mesure liberticide a été levée par le CSC.
7. Du déguerpissement de kounkounfouanou
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Les habitants de kounkounfouanou ont été injustement délogés le
16 juin dernier dans le cadre, dit-on, d’une opération policière de
« déguerpissement de la zone pastorale de Kabonga » pour
« empêcher la population irrégulièrement installée dans ladite zone
d’entamer toute activité agricole et y faire cesser toute activité
relative à une exploitation minière durant trente-trois (33) jours ».
Cette destruction organisée du village de Kounkounfouanou, pardelà le fait qu’elle exprime le mépris des préoccupations des
populations par les autorités de la transition ,est une violation
grave des droits humains qu’il faudra élucider tôt ou tard.
8. De la prise en otage de la transition par le RSP et la
hiérarchie militaire
Le RSP dès le début de la transition et la haute hiérarchie militaire
n’ont jamais apprécié l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
2015. C’est pourquoi, cette haute hiérarchie adoubée par certains
partis politiques et OSC a opéré un premier coup d’Etat le 1er
novembre 2015 en proclamant le chef d’État-major général des
armées, le général Honoré Nabéré TRAORE président de la
transition. Puis le lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA, à son tour,
s’autoproclame président de la transition avec la complicité des
mêmes acteurs. Depuis lors, le RSP et la haute hiérarchie militaire
ont toujours dicté leur conduite à la transition. Au moment de la
rédaction de la Charte de la transition et de la mise en place des
organes de la transition, on a vu comment l’armée s’est imposée
aux autres acteurs, parties prenantes de ladite Charte (partis
politiques et OSC). Puis est intervenu le moment de la crise de
confiance entre le RSP et ZIDA qui va engendrer des intrusions
grossières du RSP dans la sphère politique. Après l’interpellation de
ZIDA le 30 décembre 2014 et l’interruption du conseil des ministres
du 4 février 2015, le RSP soutenu semble-t-il par la haute hiérarchie
militaire va exiger le départ de tous les militaires du gouvernement
de la transition notamment, celui de ZIDA et de BARRY. Cette grave
crise au sommet de l’Etat fait peser de grands risques de coup d’Etat
et même de guerre civile réactionnaire à notre pays. Elle est en
réalité l’expression de la lutte politique entre les différentes
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fractions de la bourgeoisie nationale avec une immixtion grossière
des impérialismes français et US (nous y reviendrons). Ce ne sont
pas les dernières mesures prises par le président Michel KAFANDO
qui vont y changer grande chose. C’est donc à nous de nous
préparer à contrer les velléités des acteurs de l’ancien régime à
reconquérir le pouvoir par tous les moyens (y compris le coup d’Etat
et la guerre civile réactionnaire).
9. Des décisions prises par le président de la transition dans
l’affaire ZIDA/RSP
Dans le premier discours qu’il a adressé à la nation le samedi 11
juillet 2015, le président reconnaît son impuissance et met en place
un cadre de concertation des sages pour l’aider à décider avant de
mettre en garde les éventuels aventuriers qui s’entêteraient à
semer le chaos dans notre pays. Voici la substance de son message :
« Mes chers Compatriotes,
Dans le tumulte des événements que nous vivons depuis le 28 juin
dernier, j’ai préféré emprunter la voie de la sagesse, la sagesse qui,
en des moments de graves dangers comme ceux que nous vivons,
est la meilleure conseillère.
Soucieux de parvenir à un compromis dynamique dans mes
multiples concertations, j’ai écouté tout le monde, je n’ai négligé
personne […].
Tous ont reconnu le péril que courait le pays, si rien n’était fait dans
les meilleurs délais, pour calmer la tension.
Hélas ! Je suis au regret de le reconnaître, tous ces contacts ne
m’ont pas donné la certitude que les différents protagonistes
étaient prêts à accepter ce compromis dynamique qui puisse
amener à l’apaisement social.
Décidé à épuiser toutes les voies de recours, j’ai alors mis en place
un Cadre de Concertation de Sages, à l’instar de l’ancien Collège des
Sages, composé de personnes ressources de grande moralité dont le
dénominateur commun est la sagesse, la probité, l’amour de la
patrie. »
Puis il ajoute : « J’en appelle au sens des responsabilités de tous,
afin que dans un sursaut patriotique, nous taisions nos rancœurs,
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nos intérêts égoïstes ; que nous transcendions nos divisions et nos
incompréhensions, pour ne voir que l’intérêt général ; l’intérêt
général aujourd’hui, c’est sauver le Burkina du désordre et du
chaos.
Si malgré cet appel pressant, il se trouvait des aventuriers, mus par
les forces du mal, pour créer des troubles et le chaos, ils en
répondront devant l’histoire et évidemment, devant les juridictions
internationales. » Dans son deuxième message à la nation le
président de la transition, Michel KAFANDO déplore l’attitude de
l’armée avant de prendre les décisions suivantes : « 1. J’ai décidé de
maintenir le Premier Ministre en poste, convaincu qu’à trois mois
des élections, tout bouleversement à ce niveau ne ferait que
perturber la saine préparation des élections, avec pour risque
majeur d’allonger les délais de notre engagement à organiser le
scrutin à bonne date.
2. Le Ministère de la Défense, jusque-là détenu par le Chef du
Gouvernement, sera désormais confié au Chef de l’Etat, Président
du Faso. Cette mutation devrait pouvoir régler les questions de
dysfonctionnement et surtout de frustrations au niveau de l’Armée.
3. Le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité sera
scindé en deux départements ministériels distincts:
• celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation;
• et celui de la Sécurité. »
C’est par la suite qu’on saura que le président de la transition s’est
octroyé, outre le ministère de la défense et des anciens
combattants celui de la sécurité et a cédé le ministère des Affaires
Etrangères et de la Coopération Régionale à son ministre délégué,
Moussa NEBIE.
Il a en plus démis le ministre BARRY de ses fonctions et nommé
monsieur
Youssouf
OUATTARA ministre de l’Administration Territoriale et de la
Décentralisation. C’est par décret présidentiel du 24 juillet 2015 que
Michel Kafando a nommé, contre toute attente, le Colonel Sidi Paré
au poste de ministre délégué chargé de la Sécurité. Ces décisions
ont été diversement appréciées par les populations et il ne me
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semble pas important d’épiloguer là-dessus. Tout ce qu’il faut
retenir, c’est que la haute hiérarchie militaire, l’ex-majorité et le
RSP viennent de porter un grand coup à la marche de la république.
10.
Du verdict de la cour de justice de la CEDAO sur le
nouveau code électoral du Burkina Faso
C’est le 13 juillet dernier que la Cour de justice de la CEDEAO a
rendu son verdict dans l’affaire du nouveau code électoral opposant
l’Etat burkinabè aux requérants (l’ex-majorité).
Mais quelle lecture faut-il faire de ce verdict ? Il convient tout
d’abord de rappeler le caractère hautement politique de cette
sentence. Et pour cause, la présentation des faits par le tribunal est
assez éloquente en elle-même. Parlant de l’insurrection populaire
des 30 et 31 octobre 2014, la cour se permet de parler de
« manifestations violentes » « qui se sont soldées par quelques
morts et la destruction de biens privés ». Ecoutons plutôt le passage
du verdict pour nous en convaincre : « A la suite de violentes
manifestations qui ont eu lieu au Burkina Faso les 30 et 31 octobre
2014, qui se sont soldées par quelques morts et la destruction de
biens publics et privés, le président de la République jusque-là en
place, dont le projet de modification de la Constitution était ainsi
désavoué par les manifestants, a démissionné de ses fonctions. Des
tentatives de coup d’Etat ont immédiatement suivi la vacance du
pouvoir, avant qu’une transition politique, appuyée par la
communauté internationale en général et la CEDEAO en particulier,
se mette en place, pour pacifier le pays et conduire celui-ci à des
élections démocratiques et transparentes. » De ce passage, il
ressort clairement le parti pris de la cour car elle refuse de
reconnaître les faits tels qu’ils se sont passés en minimisant leur
portée.
On peut donc en conclure que les arguments juridiques qu’elle a
avancés ont juste été recherchés et trouvés dans les textes pour
justifier ce parti pris. Sans entrer dans une polémique sur la validité
juridique de ces arguments, il convient d’en rappeler ici quelquesuns et de vous laisser les apprécier vous-mêmes :
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Sur le caractère discriminatoire du nouveau code électoral
burkinabè, la cour estime qu’« il ne fait aucun doute que l’exclusion
d’un certain nombre de formations politiques et de citoyens de la
compétition électorale qui se prépare relève d’une discrimination
difficilement justifiable en droit. Il peut certes arriver que dans des
conjonctures particulières, la législation d’un pays institue des
impossibilités d’accéder à des fonctions électives à l’encontre de
certains citoyens ou de certaines organisations. Mais la restriction
de ce droit d’accès à des charges publiques doit alors être justifiée,
notamment, par la commission d’infractions particulièrement
graves. Il ne s’agit donc pas de nier que les autorités actuelles du
Burkina Faso aient, en principe, le droit de restreindre l’accès au
suffrage, mais c’est le caractère ambigu des critères de l’exclusion,
et l’application expéditive et massive qui en est faite, que la Cour
juge contraire aux textes. Interdire de candidature toute
organisation ou personne ayant été politiquement proche du
régime défait mais n’ayant commis aucune infraction particulière,
revient, pour la Cour, à instituer une sorte de délit d’opinion qui est
évidemment inacceptable. » Elle ajoute plus loin que « l’exclusion
en cause dans la présente affaire n’est ni légale ni nécessaire à la
stabilisation de l’ordre démocratique, contrairement aux allégations
du défendeur. La restriction opérée par le Code électoral n’a au
demeurant pas pour seul effet d’empêcher les requérants à se
porter candidats, elle limite également de façon importante le choix
offert au corps électoral, et altère donc le caractère compétitif de
l’élection. » Et elle finit par conclure que « Pour l’ensemble de ces
raisons, et sans qu’il soit besoin de statuer sur le caractère
« consensuel » ou non du changement de la loi électorale intervenu
avant les élections, la Cour estime que les formations politiques et
les citoyens burkinabé qui ne peuvent se présenter aux élections du
fait de la modification de la loi électorale (loi n° 005-2015/CNT
portant modification de la loi n° 014-2001/AN du 03 juillet 2001)
doivent être rétablis dans leur droit. Elle précise en outre que les
instruments internationaux invoqués au soutien de la requête lient
bien l’Etat du Burkina Faso. » En somme, la cour dit au fond que «
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le Code électoral du Burkina Faso, tel que modifié par la loi n° 0052015/CNT du 07 avril 2015, est une violation du droit de libre
participation
aux
élections ;
Ordonne en conséquence à l’Etat du Burkina de lever tous les
obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette
modification ;
Condamne l’Etat du Burkina aux entiers dépens. »
Nul besoin de spéculer sur ce verdict, parce que le Président de la
transition, Michel KAFANDO a rassuré dans son dernier message sur
la crise RSP/ZIDA que le Burkina est prêt à respecter ce verdict. Il
suffit seulement d’ajouter que par-delà les débats techniques, le
droit dans son essence même, a un contenu de classe. Il est
toujours l’expression des rapports de force du moment. Pour
reprendre le mot de Rudolf Von IHERING (1818-1892), « les droits
sont des intérêts juridiquement protégés. »
11. De la mise en accusation des dignitaires du régime COMPAORE
par le CNT
C’est le 16 juillet dernier que le CNT a mis en accusation l’exprésident du FASO Blaise COMPAORE et l’ensemble de son dernier
gouvernement. Voici le communiqué intégral que le gouvernement
a fait à ce sujet : « Le Conseil national de la Transition (CNT) a
adopté le jeudi 16 juillet 2015, une résolution portant mise en
accusation de l’ex-président Blaise COMPAORE et d’une douzaine
d’anciens ministres.
Le projet de résolution, élaboré sur la base de rapports produits par
l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), et par le Parquet de
Ouagadougou, met en accusation, devant la Haute cour de justice,
Blaise COMPAORE pour « haute trahison et attentat à la
Constitution », Djibril Ypènè BASSOLE pour « détournement de
deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de
393.499.543 FCFA », Arthur KAFANDO pour « faux et usage de faux,
détournement de deniers publics portant sur la somme de
13
78.865.595FCFA », Jérôme BOUGOUMA pour « détournement de
deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 3
milliards de FCFA », Joseph PARE pour « détournement de deniers
publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 269 586
309 FCFA ».
Sont également concernés, Koumba BOLLY pour « détournement de
deniers publics » et enrichissement illicite portant sur la somme de
3.218.434.339 FCFA », Gilbert OUEDRAOGO pour « détournement
de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de
600.000.000 FCFA », Jean Bertin OUEDRAOGO pour « détournement
de deniers publics et enrichissement illicite portant sur
1.000.000.000 FCFA », Alain Edouard TRAORE pour « détournement
de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de
100.000.000 FCFA ».
L’ex-Premier ministre, Beyon Luc Adolphe TIAO et « tous les
ministres présents (y compris Blaise COMPAORE en qualité de
ministre de la Défense nationale) au Conseil des ministres du 21
octobre 2014 » devront répondre des « faits de coups et blessures
volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat et
complicité d’assassinat ». »
Une fois de plus, cette démarche du CNT vient trop tard et ne peut
que souffrir de la suspicion de règlements de compte politiques. En
effet, c’est au lendemain du verdict de la cour de la justice de la
CEDEAO sur le nouveau code électoral que les députés ont procédé
à ces mises en accusation. Ce qui est reproché au CNT, c’est d’avoir
fait des mises en accusation précipitées en violation des principes
juridiques en la matière (2/3 des députés pour la mise en
accusation des anciens ministres et ¾ pour les anciens Président
selon le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale). Dans tous
les cas, ce qu’il convient de retenir, c’est que tous les crimes
économiques et de sang qui ont été commis dans notre pays seront
punis tôt ou tard. Et personne n’échappera à ses propres
turpitudes. Le peuple doit veiller à ce qu’il en soit ainsi.
12. Des décisions du conseil constitutionnel
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Les décisions du conseil constitutionnel relatives aux élections
couplées présidentielles et législatives sont l’objet de débats. Le
candidat du CDP et les candidats de leurs alliés ont d’abord soutenu
que personne ne peut les empêcher de prendre part aux élections
présidentielles et législatives. Après les décisions du conseil
constitutionnel, ils ont crié à l’exclusion puis appelé à la
désobéissance civile. Devant les réactions hostiles des populations,
ils se sont ressaisis et ont précisé que leur désobéissance civile
consiste à exprimer leur mécontentement.
III- ENJEUX ET PERPECTIVES DE L’EVOLUTION ACTUELLE DE LA
SITUATION NATIONALE
1. Les enjeux de la situation nationale actuelle
Les enjeux de l’évolution de la situation nationale sont perceptibles
sur le plan des libertés démocratiques et syndicales et sur le plan
des droits humains et de la sécurité. Il est malheureusement à
craindre que cette situation délétère bascule dans la violence. En
effet, les confrontations actuelles entre les fractions de la
bourgeoisie nationale pour la conquête (pour les uns) et la
reconquête du pouvoir (pour les autres) risquent de déboucher sur
un coup d’Etat ou même une guerre civile réactionnaire. Les faits
suivants corroborent cette hypothèse :
 Les actes posés par le RSP pour déstabiliser la transition ;
 Les menaces du général Djibrill BASSOLE contre les tentatives
de rejet de sa candidature ;
 Les propos ethnicistes, régionalistes et/ou faisant appel aux
appartenances confessionnelles qui visent à diviser le peuple
et à l’engager dans des voies contraires à ses intérêts
fondamentaux de certains candidats dont le président du
Faso autrement ;
 Les propos va-t-en guerre de certaines OSC qui menacent d’en
découdre avec tous ceux qui empêchent la transition de
« travailler » ;
 Les propos de Malik SAWADOGO du MPP appelant les
militants à ne pas accepter qu’on vole la victoire du MPP au
soir du 11 octobre.
15
En un mot, la crise au sein des FDS qui sont devenues une source
d’instabilité pour le pays et d’insécurité pour le peuple, ainsi que la
lutte entre différentes fractions de la bourgeoisie réactionnaire
pour la conquête du pouvoir font peser les risques d’une guerre
civile réactionnaire aux conséquences désastreuses pour notre pays
et pour les autres pays de la sous-région ouest-africaine. L’Unité
d’Action Syndicale dans sa dernière déclaration sur la situation
nationale attire notre attention sur les graves risques que court
notre pays en ces termes : « Pour leur part, les organisations
syndicales estiment que les faits que notre pays vient de vivre sont
d’une extrême gravité et ils constituent des signaux inquiétants
d’une remise en cause de l’Etat de droit, pouvant déboucher même
sur l’avènement d’un Etat d’exception ou pire encore sur une
confrontation armée des différents clans en lutte. Or, la remise en
cause de l’Etat de droit signifie pour les travailleurs de graves
restrictions des libertés démocratiques et syndicales, la négation de
la garantie de l’emploi dans une situation de chômage massif,
surtout des jeunes, et une dégradation encore plus poussée des
conditions de vie et de travail des populations en général et des
travailleurs en particulier. C’est en connaissance de cause que, dès
le 3 Novembre 2014, au lendemain de l’insurrection populaire des
30 et 31 Octobre 2015 que l’UAS soulignait à la fin d’une importante
déclaration que « « Le mouvement syndical reste attaché au
maintien et à l’élargissement des libertés démocratiques et
syndicales, à un examen sérieux des préoccupations du monde du
travail synthétisées dans le cahier de doléances unitaire et dans les
plates-formes revendicatives sectorielles. » » Il nous semble que les
enjeux sont clairement situés ici. A partir de ce moment, il est
important de situer les responsabilités de chacune des parties en
cause devant l’histoire.
16
1.1. La responsabilité des partis politiques de l’ex-CFOP
et des OSC pro-ZIDA dans l’évolution de la situation
nationale actuelle
Ils sont responsables de la situation actuelle dans la mesure où ce
sont eux qui ont appelé ouvertement le 31 octobre l’armée à
prendre le pouvoir au fallacieux motif que le « pouvoir était à terre
et que personne ne voulait le prendre » et que comme l’armée était
la « force la mieux organisée » c’est elle qui pouvait gérer la
situation. Hélas, c’est cette erreur qui met la transition dans des
difficultés aujourd’hui. C’est aussi de leurs fautes d’avoir accepté
qu’on inscrive dans la Charte de la transition que l’inclusion, le
pardon et la paix sont des valeurs à promouvoir sous la transition.
C’est à ces valeurs prônées dans la Charte de la transition que
s’accrochent aujourd’hui tous les fauteurs de guerre civile
réactionnaire, pour revendiquer leur droit de participer aux
élections couplées du 11 octobre 2015. Que chacun assume donc
ses responsabilités devant l’histoire.
1.2. La responsabilité du RSP et de la hiérarchie militaire
dans l’évolution de la situation nationale actuelle
Le RSP et la haute hiérarchie militaire sont responsables de ce qui
nous arrive aujourd’hui parce que d’abord ce sont eux qui ont
encouragé protégé le long règne de Blaise COMPAORE et qui ont
fait tirer sur les insurgés des 30 et 31 octobre 2014 pour permettre
à Blaise COMPAORE d’installer son règne à vie. Non contents
d’avoir échoué à sauver leur idole, ils ont perpétré un double coup
d’Etat au lendemain de l’insurrection populaire. Pire ils ont
encouragé et soutenu un lieutenant-colonel à contredire un général
en adoubant Yacouba Isaac ZIDA comme président de la transition
et en désavouant le chef d’Etat-major général des armées de
l’époque, le général Honoré Nabéré TRAORE. Ce sont eux qui ont
créé la grave crise au sommet de l’Etat que nous ne sommes pas
prêts de finir de vivre de sitôt. C’est à eux aussi d’assumer leur
responsabilité devant l’histoire.
1.3. La responsabilité des partis de l’ex-majorité et des
OSC qui leur sont proches
17
Les partis de l’ex-majorité sont responsables de ce qui nous arrive
aujourd’hui parce que ce sont eux qui ont encouragé et
accompagné Blaise COMPAORE dans son entêtement à modifier
l’article 37 et à mettre en place le sénat. Non contents d’avoir
échoué, ils s’apprêtent à revenir en force avec leur arrogance
habituelle. Ils font feu de tout bois pour reconquérir le pouvoir
perdu même au prix d’une guerre civile réactionnaire. C’est à nous
de les dénoncer et de les responsabiliser devant l’histoire.
2. Des enjeux des élections couplées du 11 octobre 2015 et
perspectives pour les travailleurs et le peuple
Les élections couplées du 11 octobre 2015 ont des enjeux énormes
pour l’impérialisme (notamment français et US parce qu’ils
travaillent à mettre en scelle leurs hommes de mains), pour les
différents partis politiques bourgeois qui rêvent tous de faire
asseoir leur chef sur le fauteuil présidentiel au soir des élections.
Mais le peuple et les travailleurs n’ont rien à attendre
véritablement de ces élections pour ce qui est de la satisfaction de
leurs aspirations et revendications et pour ce qui est de la défense
de leurs intérêts. En effet, une analyse approfondie de la lutte
actuelle entre les différentes fractions de la bourgeoisie
réactionnaire de notre pays révèlent que les élections couplées du
11 octobre 2015 font partie du plan de complots contrerévolutionnaire de l’impérialisme français et de ses alliés pour
briser la dynamique de l’insurrection populaire, mâter le
mouvement démocratique et révolutionnaire et tenter de restaurer
l’autorité de l’Etat par la répression. De plus, on a le sentiment
légitime qu’il existe une entente secrète entre l’impérialisme
français et toutes les forces réactionnaires de notre pays, pour ne
pas régler les questions cruciales de l’impunité des crimes
économiques et de sang avant les élections du 11 octobre 2015.
C’est pourquoi les revendications des travailleurs et les
préoccupations du peuple sont mises de côté et la priorité est
accordée à l’organisation des élections couplées du 11 octobre
2015. Mais que doivent faire les travailleurs et le peuple face à
cette situation ? Doivent-ils se contenter de subir la campagne
18
électorale qui va bientôt commencer ? Ou bien doivent-ils aussi
entrer en campagne avec leurs préoccupations ?
La réponse à ces interrogations est évidente. Les travailleurs et le
peuple doivent saisir l’opportunité qu’offrent ces élections pour
poser avec force leurs revendications pressantes et engager des
luttes pour les faire aboutir. Au besoin, il faudra amener les
différents partis en lice à prendre des engagements fermes pour
solutionner ces revendications. Outre cela, les travailleurs et le
peuple doivent défendre les acquis de l’insurrection et continuer à
se battre pour un changement radical en leur faveur. Pour cela, ils
doivent se démarquer des illusions électoralistes. Dans tous les cas,
il faut d‘ores et déjà noter que la tenue effective des élections du
11 octobre 2015 ne mettra pas fin à la grave crise structurelle que
traverse notre pays. Bien au contraire, elle risque de précipiter
notre pays dans le chaos eu égard à l’agenda caché de
l’impérialisme français et à la rivalité entre les différentes fractions
de la bourgeoisie nationale.
3. Les perspectives
3.1. Les risques d’un coup d’Etat réactionnaire et d’une
guerre civile réactionnaire
Des événements et faits politiques importants montrent que
l’avènement d’une guerre civile réactionnaire dans notre pays n’est
pas une simple vue de l’esprit. Entre autres, on peut retenir les
événements et faits majeurs suivants :
 L’exclusion de toute la fraction de la bourgeoisie réactionnaire
du processus électoral et la programmation de leur liquidation
politique, économique et même militaire par l’adoption du
nouveau code électoral par le CNT et sa promulgation par le
Président du Faso et le déclenchement de l’opération « mains
propres » et des mises en accusations tout azimut par le CNT;
 Les réactions de cette aile de la bourgeoisie qui n’entend pas
se croiser les bras et se laisser liquider en organisant sur les
plans politique et juridique la lutte pour rester dans le
processus électoral au nom de la Constitution de 1991 et de la
Charte de la Transition ; elle organise aussi activement la
19
résistance et la contre offensive sur le plan militaire pour la
reconquête du pouvoir d’Etat et pour préserver sa base
économique.
 Le pouvoir de la transition et ses différentes composantes
risquent leur survie et sont effrayés voire paniqués. Ils
comptent sur l’aide des impérialistes français et US pour faire
face à un éventuel coup d’Etat réactionnaire. Mais que faire
face à cette situation délétère ? Le peuple doit-il croiser les
bras et attendre que ces graves risques ne se transforment en
situations vécues ? Les travailleurs doivent-ils suivre en
simples spectateurs cette évolution dangereuse de la situation
nationale ?
3.2. Les tâches qui incombent aux travailleurs face à
l’évolution de la situation nationale
L’avènement d’une guerre civile réactionnaire dans notre pays n’est
pas une fatalité ; il peut être évité à condition que, les travailleurs,
les étudiants et les élèves, bref le peuple :
 Se démarquent du putschisme, des différents groupes
putschistes au sein des FDS et de leurs alliés au sein des partis
politiques réactionnaires et au sein des OSC ;
 Dénoncent et combattent tous les fauteurs de guerre civile
réactionnaire ainsi que les propos ethnicistes, régionalistes
et/ou faisant appel aux appartenances confessionnelles qui
visent à diviser le peuple et à l’engager dans des voies
contraires à ses intérêts fondamentaux ;
 Exigent le départ des troupes étrangères (françaises et US) de
notre pays.
Si d’aventure, tous les efforts fournis pour éviter la guerre civile
réactionnaire échouent, nous devons nous attendre à d’immenses
difficultés pour les travailleurs et pour le peuple (déplacements de
populations, risques de divisions ethnicistes ou religieuses). Nous
devrons alors nous ranger aux côtés des forces de progrès pour
conjurer cette dangereuse par une issue révolutionnaire, c’est-àdire le parachèvement de l’insurrection populaire des 30 et 31
octobre qui devra balayer toute cette racaille de fauteurs de guerre.
20
Cette issue révolutionnaire est, à notre avis, à la portée de notre
peuple. C’est donc à lui qu’il revient d’en décider.
CONCLUSION
Pour terminer, nous pensons que la transition est victime de ses
propres turpitudes. Comme on le dit souvent, toute compromission
se paie ici-bas, et souvent même très cher. Pour reprendre
l’expression du Journal LA RUPTURE « c’est le poids des transactions
qui pèsent sur la transition ». Il faut avoir le courage de situer les
responsabilités des différents acteurs et se battre pour éviter l’issue
la plus dangereuse de cette situation qu’est la guerre civile
réactionnaire. Mais au cas où elle adviendrait, elle ne devrait pas
être vécue comme une fatalité et les forces progressistes devront
travailler à la transformer en guerre civile révolutionnaire et
parachever l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Quelle que
soit la situation, nous devons éviter à tout prix d’en être de simples
spectateurs ou victimes.
Je vous remercie pour votre aimable attention !
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journée continue dans la Fonction publique
Conseil des ministres: le gouvernement instaure la journée continue dans la Fonction
publique
02 sept 2015
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Conseil des ministres: le gouvernement instaure la journée continue dans la Fonction
publique
22
Le Conseil des ministres s’est tenu à Fada, le mercredi 02 septembre 2015, en séance
ordinaire, de 9 H 00 mn à 19 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur
Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso, Président du Conseil des
ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des
communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE
Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’état de mise en œuvre du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) à la date du 03 août 2015. Les travaux ont
connu des avancées significatives avec, entre autres, la réception des dossiers de
candidature pour le financement des initiatives économiques des jeunes et des femmes et
la création d’emplois, la création de 300 emplois pour un coût de rémunération estimé à
cent millions (100 000 000) de Francs CFA. Toutefois des défis restent à relever pour
conduire le programme à son terme.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures nécessaires,
en vue de faciliter l’implication de tous les acteurs dans le suivi de la réalisation du PSUT.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION
CIVIQUE
Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté trois (03) rapports.
Le projet de loi porte prorogation du mandat des membres de la Commission de la
réconciliation nationale et des réformes.Le mandat des membres de la Commission de la
réconciliation nationale et des reformes est arrivé à expiration à la fin du mois d’août
2015.
Ce projet de loi permet aux membres de la Commission de la réconciliation nationale et des
reformes de poursuivre leur travail en toute légalité.
23
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de
la Transition.
Le premier rapport porte création du Centre d’éducation et de réinsertion sociale des
mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL). Ce Centre de réinsertion sociale a pour vocation
de recevoir les mineurs de 13 à 18 ans en conflit avec la loi, faisant l’objet de poursuites
pénales et soumis à des mesures éducatives. L’adoption de ce décret permet de favoriser
l’encadrement, l’éducation et la réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi.
Le deuxième rapport est relatif à un décret portant création, composition, attributions et
fonctionnement d’un Observatoire national de prévention et de gestion des conflits
communautaires au Burkina Faso. L’objectif de cet Observatoire est de permettre la
mutualisation des efforts des différents acteurs et de susciter davantage une prise de
conscience et une responsabilisation de la population, en vue d’une meilleure prévention et
d’une gestion plus pacifique des conflits.
L’adoption de ce décret permet de créer et de rendre opérationnel l’Observatoire national
de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso.
Le troisième rapport est relatif à la mise en place d’une Commission d’enquête
indépendante pour les victimes de l’insurrection populaire. La mise en place de cette
Commission d’enquête indépendante vise à mener toutes les investigations en vue de
déterminer les causes des morts et des blessures enregistrées au cours de l’insurrection
populaire des 30 et 31 octobre 2014 et des manifestations des 1eret 2 novembre 2014,
n’ayant pas fait l’objet d’une information devant la Justice. L’adoption de ce rapport
permet la mise en place d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire la
lumière sur les victimes de l’insurrection populaire.
24
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
REGIONALE
Le conseil a adopté quatre (04) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas auprès du
Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination
de Monsieur Maarten Adrian BROUWER en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et
Plénipotentiaire du Royaume des
Pays-Bas auprès du Burkina Faso, avec résidence à
Bamako, République du Mali.
Le deuxième rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Slovaquie auprès du
Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination
de Monsieur Peter HOLASEK en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
de la République de Slovaquie auprès du Burkina Faso, avec résidence à Abuja, République
Fédérale du Nigeria.
Le Troisième rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de Thaïlande auprès du
Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination
de
Monsieur
Wijak
CHITTARAT
en
qualité
d’Ambassadeur
Extraordinaire
et
Plénipotentiaire du Royaume de Thaïlande auprès du Burkina Faso, avec résidence à
Dakar, République du Sénégal.
Le quatrième rapport est relatif à une demande de nomination d’un Consul Honoraire du
Burkina Faso au Tyrol en République Fédérale d’Autriche. Le Conseil a marqué son accord
25
pour la nomination de Monsieur Erich LACKNER au poste de Consul Honoraire du Burkina
Faso au Tyrol en République Fédérale d’Autriche.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté cinq (05) rapports.
Le projet de loi porte autorisation de ratification de l’accord de prêt entre le Burkina Faso
et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du Projet
paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel. D’un montant d’environ 21,46
milliards de francs CFA, ce financement vise à augmenter l’accès et l’utilisation des services
communautaires harmonisés pour la prévention et le traitement du paludisme et de
certaines maladies tropicales négligées dans la zone transfrontalière du Burkina Faso, du
Mali et du Niger.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de
la Transition.
Le premier rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes au
titre des prestations de la Semaine nationale de la culture (SNC).
L’adoption de ce décret permet au ministère de la Culture et du tourisme de contribuer à la
mobilisation des ressources et d’accroître la part contributive de la SNC au budget de
l’Etat.
Le deuxième rapport est relatif à la passation de marché par la procédure d’entente directe
pour l’acquisition de neuf (09) véhicules au profit de l’Administration.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à CFAO MOTORS BURKINA
pour l’acquisition de neuf (09) véhicules composés de quatre (04) véhicules station wagon
et de cinq véhicules Pick Up Double cabine, d’un montant total de trois cent dix millions
cinq cent mille (310 500 000) francs CFA TTC.
26
Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2015.
Le troisième rapport est relatif à la passation de marchés par la procédure d’entente
directe pour le suivi contrôle, les travaux de construction et d’équipements
d’infrastructures éducatives et sanitaires et la réalisation de forages dans les treize (13)
régions du Burkina Faso, dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du
Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT).
Le Conseil a marqué son accord pour la passation des marchés aux entreprises suivantes :
Travaux de construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, pour un délai d’exécution
de trois (03) mois.
–
FUL BUILDER, pour l’exécution du lot 1 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements dans la Région de la Boucle du Mouhoun, d’un montant de quatre-vingt-douze
millions vingt-cinq mille quatre cent dix (92 025 410) francs CFA TTC ;
–
BURKINA OUVRAGES SARL, pour l’exécution du lot 2 A, composé d’une maternité avec
une latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie et incinérateur de type GWABA, dans la Région de la
Boucle du Mouhoun, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-dixneuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (81 999 999) francs CFA TTC ;
–
H2000 International Sarl, pour l’exécution du lot 3 A, composé d’un dispensaire et de
trois (03) logements, dans la Région du Centre-Nord, d’un montant de quatre-vingt-onze
millions huit cent vingt-cinq mille quatre-vingt-deux (91 825 082) francs CFA TTC ;
–
Groupement Sanga International (GSI), pour l’exécution du lot 4 A, composé d’une
maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine
douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie et incinérateur de type GWABA, dans
la région du Centre-Nord, d’un montant de
quatre-vingt-un millions huit cent
trente et un mille sept cent quarante-trois (81 831 743) francs CFA TTC ;
27
–
EGCORE, pour l’exécution du lot 5 A composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la Région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent
cinquante mille huit cent cinq (91 850 805) francs CFA TTC ;
–
Société de construction Entretien Bâtiment (SCEBA), pour l’exécution du lot 6 A,
composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse)
avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type
GWABA, dans la région de l’Est, d’un montant de
quatre-vingt-un millions neuf cent
quatre-vingt-dix mille huit cent huit (81 990 808) francs CFA TTC ;
–
CADIS-DITRIBUTION Sarl, pour l’exécution du lot 7 A, composé d’un dispensaire et de
trois (03) logements, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions
neuf cent trente-quatre mille neuf cent trente-quatre (91 934 934) francs CFA TTC ;
–
Société Wend Toé, pour l’exécution du lot 8 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région de l’Est,
d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent cinquante-trois mille cent quatre-vingtsept (81 953 187) francs CFA TTC ;
–
BUT Sarl, pour l’exécution du lot 9 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent
vingt-cinq mille huit cent quatre-vingt-dix-sept (91 825 897) francs CFA TTC ;
–
Le Prestataire, pour l’exécution du lot 10 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région de l’Est,
d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent
quatre-vingt-dix-huit mille neuf cent
quarante-deux (81 998 942) francs CFA TTC ;
–
SOGETI, pour l’exécution du lot 11 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la région du Centre-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-douze millions
(92 000 000) de francs CFA TTC ;
–
Reborn International, pour l’exécution du lot 12 A, composé d’une maternité avec
latrine douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
28
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du
Centre-Ouest d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-seize mille
trois cent quatre-vingt-onze (81 996 391) francs CFA TTC ;
–
Entreprise Générale de Commerce Bâtiment et génie civil, pour l’exécution du lot 13 A,
composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Centre-Sud, d’un
montant de quatre-vingt-douze millions (92 000 000) de francs CFA TTC ;
–
Rim-Bé C & T, pour l’exécution du lot 14 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du
Centre-Sud d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent soixante-neuf mille huit
cent quatre (81 969 804) francs CFA TTC ;
–
SERVICE IMMOBILLIER, MOBILIER & EQUIPEMENT (SIME) Sarl, pour l’exécution du lot
15 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Nord, d’un
montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent soixante-quatorze mille trois cent vingt
(91 974 320) francs CFA TTC ;
–
MS-BTP Sarl, pour l’exécution du lot 16 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Nord,
d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent soixante-dix-neuf mille quatre cent
soixante-quinze (81 979 475) francs CFA TTC ;
–
SAMAC/BTP, pour l’exécution du lot 17 A, constitué de la normalisation en centre
médical, dans la région du Nord, d’un montant de trois cent trois millions cinq cent
quarante-huit mille neuf cent trente-six (303 548 936) francs CFA TTC;
–
E.G.ZI.F, pour l’exécution du lot 18 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la région du Nord, d’un montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent
sept mille quatre cent cinquante-neuf (91 907 459) francs CFA TTC ;
–
Entreprise de construction Wend Barka, pour l’exécution du lot 19 A, composé d’une
maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine
douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la
29
région du Nord d’un montant de
quatre-vingt-un millions sept cent soixante et un
mille cinq cent quarante et un (81 761 541) francs CFA TTC ;
–
Alliance & CO, pour l’exécution du lot 20 A, composé d’une clôture, d’une salle
d’hospitalisation et d’une latrine, dans la région du Nord, d’un montant de cent soixante et
un millions huit cent cinquante-six mille sept cent onze (161 856 711) francs CFA TTC ;
–
CCF, pour l’exécution du lot 21 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements,
dans la région du Plateau central, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent
quatre-vingt-seize mille sept cent soixante-quatorze (91 896 774) francs CFA TTC ;
– EBC BTP, pour l’exécution du lot 22 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de
services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants,
cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Plateau-central, d’un
montant de quatre-vingt-deux millions mille deux cent soixante-quatorze (82 001 274)
francs CFA TTC ;
–
GANI CONSTRUCTION, pour l’exécution du lot 23 A, composé d’un dispensaire et de
trois (03) logements, dans la région du Plateau-central, d’un montant de quatre-vingt-dix
millions deux cent quatre-vingt-un mille quatre-vingt-trois (90 281 083) francs CFA TTC ;
–
BINGBA SARL, pour l’exécution du lot 24 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du
Plateau-central, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-quinze
mille quarante-neuf (81 995 049) francs CFA TTC ;
–
TRACO.PT, pour l’exécution du lot 25 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-onze millions sept
cent trente et un mille deux cent quatre-vingt (91 731 280) francs CFA TTC ;
– ECCKAF, pour l’exécution du lot 26 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de
services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants,
cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Sud-Ouest, d’un
montant de quatre-vingt-un millions neuf cent
quatre-vingt-dix-huit mille quatre
cent quarante (81 998 440) francs CFA TTC ;
30
–
CO.BO.PRA Sarl, pour l’exécution du lot 27 A, composé d’un dispensaire et de trois (03)
logements, dans la région du
Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-onze millions
neuf cent sept mille sept cent soixante-quatre (91 907 764) francs CFA TTC ;
–
OGY Construction, pour l’exécution du lot 28 A, composé d’une maternité avec latrine
douche, de services communs
(dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars
accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du
Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-un millions huit cent quatre-vingt-douze mille
vingt-six (81 892 026) francs CFA TTC ;
–
EEPC, pour l’exécution du lot 29 A, constitué de deux (02) complexes scolaires, dans la
région du Centre-Sud, d’un montant de soixante-onze millions neuf cent quatre-vingt-dixneuf mille huit cent soixante-deux (71 999 862) francs CFA TTC;
–
EZSF, pour l’exécution du lot 30 A, constitué de l’infirmerie de garnison de Kaya, d’un
montant de cinquante-huit millions neuf cent soixante-neuf mille neuf cent quatre-vingtdeux (58 969 982) francs CFA TTC ;
– INTER REALISATIONS Sarl pour l’exécution du lot 31 A, constitué de l’infirmerie du Camp
Lamizana, d’un montant de cinquante-huit millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille
huit (58 998 008) francs CFA TTC ;
–
EKI, pour l’exécution du lot 32 A, constitué du cabinet dentaire de Kaya, d’un montant
de cinquante-un millions cent
quatre-vingt-onze mille huit cent vingt-huit (51 191 828)
francs CFA TTC ;
– EKA, pour l’exécution du lot 33 A, constitué du réseau d’alimentation en eau potable de
l’infirmerie et la mise en fonctionnement de l’incinérateur du Centre médical Camp général
Aboubacar Sangoulé LAMIZANA (CMCGASL), d’un montant de trente-trois millions quatre
cent quatorze mille trois cent cinquante-cinq (33 414 355) francs CFA TTC.
Suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, pour un
délai d’exécution de trois mois et demi.
–
CADY, pour l’exécution du lot 1 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de
construction d’infrastructures sanitaires, dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du
31
Centre-Ouest, d’un montant de quatorze millions cent soixante mille (14 160 000) francs
CFA TTC ;
– AGETIC-BTP, pour l’exécution du lot 2 C, constitué du
suivi-contrôle des travaux de
construction d’infrastructures sanitaires, dans la région de l’Est, d’un montant de vingt
millions huit cent quatre-vingt-dix-sept mille huit cent (20 897 800) francs CFA TTC ;
–
GEPRES Sarl, pour l’exécution du lot 3 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de
construction d’infrastructures sanitaires, dans la région du Nord, d’un montant de vingtsept millions huit cent onze mille huit cent quatre-vingt-douze (27 811 892) francs CFA TTC ;
–
INGE BARS SARL, pour l’exécution du lot 4 C, constitué du
suivi-contrôle des travaux
de construction d’infrastructures sanitaires, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de
treize millions huit cent trente-cinq mille cinq cent (13 835 500) francs CFA TTC ;
–
BETHEL INGENIERIE, pour l’exécution du lot 5 C, constitué du suivi-contrôle des travaux
de construction d’infrastructures sanitaires, dans les régions du Centre-Sud et du Plateaucentral, d’un montant de vingt millions six cent cinquante mille (20 650 000) francs CFA
TTC ;
–
AGHI, pour l’exécution du lot 6 C, composé du suivi-contrôle et de coordination des
travaux de réalisations de quatorze (14) forages positifs équipés de pompes à motricité
humaine dans les infrastructures scolaires et éducatives et deux complexes scolaires, d’un
montant de huit millions trois cent neuf mille cinq cent soixante (8 309 560) francs CFA TTC
;
– GENIE MILITAIRE, pour l’exécution du lot 7 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de
construction et d’équipement de structures sanitaires dans trois (03) régions militaires,
d’un montant de onze millions trois cent soixante-sept mille cinq cent soixante-sept (11 367
567) francs CFA TTC;
–
LNBTP, pour l’exécution du lot 8 C, constitué du contrôle des équipements techniques
et le contrôle de la qualité (Université de Koudougou et de Bobo-Dioulasso), d’un montant
de
soixante-treize millions quatre cent quatre-vingt-sept mille deux cent soixante (73
487 260) francs CFA TTC.
32
Equipement des infrastructures sanitaires et des complexes scolaires, pour un délai
d’exécution de trois (03) mois.
–
I-MEDIC, pour l’exécution du lot 1 D, composé de l’acquisition de matériel médical,
mobilier, réfrigérateur, matériel connexes à gaz et plaque signalétique, d’un montant de
deux cent vingt millions neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille (220 999 000) francs CFA TTC
;
–
SYSCOM, pour l’exécution du lot 2 D, constitué d’outils d’usage externe et équipements
scolaires, d’un montant de
soixante-onze millions quarante mille neuf cent cinquante-
six (71 040 956) francs CFA TTC ;
–
CFAO MOTORS BURKINA, pour l’exécution du lot 3 D, constitué d’acquisition de motos,
d’un montant de vingt-neuf millions deux cent cinq mille (29 205 000) francs CFA TTC ;
–
ROLTO PROMO, pour l’exécution du lot 4 D, constitué d’équipements du service de
radiologie de Bobo-Dioulasso, d’un montant de cent quarante-sept millions cinq cent mille
(147 500 000) francs CFA TTC.
Travaux de forages pour un délai d’exécution de trois (03) mois.
–
SGE, pour l’exécution du lot 1 E, constitué de travaux de réalisation de quatorze (14)
forages positifs dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du CentreOuest, de l’Est, du Nord, du Centre-Sud, du Plateau-central et du Sud-Ouest, d’un montant
de cent trente-deux millions sept cent trente-huit mille deux cents (132 738 200) francs CFA
TTC.
Le montant total des attributions s’élève à trois milliards sept cent quatre-vingt-dix
millions cinq cent onze mille neuf cent quatre (3 790 511 904) francs CFA TTC. Le
financement est assuré par le budget de l’Etat gestion 2015.
Le cinquième rapport est relatif à la passation de marché pour des travaux
d’aménagement et de bitumage de cinq (05) Km de voiries urbaines dans la ville de Kaya
composé des lots 1 et 2.
33
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché pour les travaux
d’aménagement et de bitumage de cinq (05) Km de voiries urbaines dans la ville de Kaya
comme suit :
Lot 1 : EKS SA, pour un montant d’un milliard cinq cent un million cinq cent dix mille trois
cent cinq (1 501 510 305) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de six (06) mois.
Lot 2 : EKS SA, pour un montant de sept cent quatre-vingt-dix-sept millions trente-huit
mille deux cent dix (797 038 210) francs CFA TTC, avec un délai d’exécution de six (06) mois.
Le montant total des attributions s’élève à deux milliards deux cent quatre-vingt-dix-huit
millions cinq cent quarante-huit mille cinq cent quinze (2 298 548 515) francs CFA TTC. Le
financement est assuré par le budget de l’Etat gestion 2015.
Le sixième rapport est relatif à l’approbation des résultats de l’appel d’offres international
pour les travaux d’aménagement de 5,16 kilomètres de voiries dans la ville de Tenkodogo,
dans le cadre du projet de réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le
corridor CU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou, composé du lot 1, Rue du gouverneur, longue
de 2,78 km et du lot 2, Rue du centre commercial, longue de 2,38 km.
Le Conseil a marqué son accord pour la passation du marché à l’entreprise YEELHY
TECHNOLOGY AFRICA SA pour la réalisation des lots 1 et 2, d’un montant cumulé de
quatre milliards quatre millions quarante-huit mille cent soixante-seize (4 004 048 176)
francs CFA TTC. Le délai d’exécution est de 16 mois pour chaque lot.
Le financement est assuré par le Don FAD N° 2100155023018 et l’Etat du Burkina Faso.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE
SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant institution de la journée de travail continu dans les
administrations du secteur public pour compter du 15 septembre 2015. Le décret fixe la
durée hebdomadaire de travail à 40 heures maximum. La journée de travail va de 7 H 00 à
34
15 H 30 mn avec une pause de 30 minutes. L’adoption de ce décret vise l’amélioration de
l’organisation du travail et du rendement, la réduction de la facture énergétique et des
dépenses courantes ainsi que la promotion de l’investissement et de l’emploi dans le
secteur tertiaire.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats des candidats du Burkina Faso à la
37ème session des Comités consultatifs interafricains (CCI) des Comités techniques
spécialisés (CTS) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES),
tenue du 10 au 22 juillet 2015 à Libreville au Gabon. Sur 116 candidats, le Burkina Faso
enregistre 108 inscrits sur l’ensemble des listes d’aptitude aux fonctions de Maîtreassistant, Chargé de recherche, Maître de conférences, Maître de recherche, Professeur
titulaire et Directeur de recherche, soit un taux général d’admission de 93,10%. Le Conseil
félicite l’ensemble des lauréats pour ces résultats qui honorent notre pays.
I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION
Le Conseil a adopté un rapport sur le contrôle des normes de qualité et de fonctionnement
des Ecoles privées de formation des Enseignants du Primaire (EPFEP). Ce contrôle a
concerné les infrastructures éducatives, les dispositifs d’encadrement administratifs et
pédagogiques, le respect des programmes et volumes horaires et la tenue des instances
administratives et pédagogiques.
Il ressort des cas de non respect du cahier des charges, compromettant la qualité et la
crédibilité de la formation du personnel enseignant, ainsi que le risque d’une
augmentation démesurée des établissements de formation des enseignants du primaire
pouvant provoquer l’effet contraire à l’objectif initial. Le Conseil a instruit les ministres en
charge du dossier à prendre les dispositions idoines pour une bonne gestion de ces
établissements.
35
I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté quatre (04) rapports.
Le premier rapport est relatif à trois (03) décrets portant respectivement, modalités de
gestion des déchets radioactifs, conditions et modalités de délivrance, de renouvellement,
de modification, de suspension ou de retrait des autorisations et agréments en matière de
radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires et modalités d’inspections en matière
de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires. L’adoption de ces décrets vise à
renforcer le dispositif règlementaire et institutionnel de suivi et de contrôle des activités
susceptibles de provoquer des rayonnements ionisants ou non ionisants ainsi qu’en
matière de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Le deuxième rapport est relatif à un décret portant approbation du Plan national
d’adaptation aux changements climatiques (PNA) du Burkina Faso. Le Plan national
d’adaptation aux changements climatiques vise à réduire la vulnérabilité aux impacts des
changements climatiques en développant des capacités d’adaptation et de résilience et à
intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans les processus de planification des
politiques, programmes et projets de développement. L’adoption de ce décret permet de
donner suite à la décision de la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations
Unies sur les changements climatiques (CCNCC).
Le troisième rapport est relatif à un décret portant normes et conditions de déversement
des eaux usées.
L’adoption de ce décret permet de remédier aux insuffisances du décret n°2001185/PRES/PM/MEE du 7 mai 2001 portant fixation des normes de rejets de polluants dans
l’air, l’eau et le sol, conformément aux dispositions de la loi n°002-2001/AN du 8 février
36
2001 portant loi d’orientation relative à la gestion de l’eau et de la loi n°006-2013/AN du
05 avril 2013 portant code de l’environnement au Burkina Faso.
Le quatrième rapport est relatif à trois (03) décrets portant respectivement, conditions et
procédures de réalisation et de validation de l’évaluation environnementale stratégique de
l’étude et la notice d’impact environnemental et social, modalités de réalisation de l’audit
environnemental et attributions des inspecteurs de l’environnement et modalités de
l’inspection environnementale. L’adoption de ces décrets permet de renforcer le dispositif
réglementaire et institutionnel de contrôle et de suivi des activités susceptibles d’avoir des
incidences significatives sur l’environnement.
I.9. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE
Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif au Projet d’éducation sociale. Ce projet vise à élaborer une
stratégie de promotion de l’éducation à la vie familiale et à promouvoir les activités socioéducatives. L’adoption de ce rapport permet de contribuer à l’instauration et à la
consolidation d’une culture de tolérance et de paix au sein des familles et de la
communauté pour une paix durable au Burkina Faso.
Le deuxième rapport est relatif au Programme national de lutte contre le travail des
enfants dans les sites d’orpaillage et carrières artisanales au Burkina Faso 2015-2019.
L’adoption de ce rapport vise à éliminer le travail des enfants dans et autour des sites
d’orpaillage et carrières artisanales au Burkina Faso, à l’horizon 2025.
Le troisième rapport est relatif au Projet de prise en charge urgente des enfants et jeunes
en situation de rue.
37
La prise en charge consiste en l’accompagnement psycho éducatif,
le placement dans
les Centres d’accueil d’urgence, dans les familles, en Internat éducatif, thérapeutique et/ou
pédagogique, le renouement et le retour en famille et le renforcement des capacités des
acteurs. L’adoption de ce rapport vise la réduction du phénomène des enfants et jeunes en
situation de rue dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
I.10. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DU GENRE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à la participation du Burkina Faso au forum sur » le
Renforcement du rôle des femmes dans la mise en œuvre des stratégies et initiatives
nationales et internationales pour le Sahel « , organisé par les Nations-Unies, les 22 et 23
juillet 2015, à N’Djamena, en République du Tchad. Ce forum a regroupé les ministres en
charge des questions féminines du G5 Sahel et des participants de ces différents pays pour
échanger sur les problèmes communs qui minent la région et envisager des solutions à
travers l’élaboration de plateformes en réponse à la vulnérabilité, aux menaces politiques,
sécuritaires et humaines. Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre
les mesures nécessaires pour la mise en œuvre des recommandations issues de ce forum.
Le second rapport est relatif au bilan de la commémoration de la 158ème Journée
internationale de la femme, le 8 mars 2015, aux réformes envisagées pour l’organisation
des éditions futures et aux propositions de thèmes pour la commémoration 2016.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les dispositions
nécessaires pour une meilleure organisation de l’édition 2016 et invite au port du Faso Dan
Fani lors des festivités marquant la journée internationale de la femme au Burkina Faso.
COMMUNICATIONS ORALES
38
II.1. Le ministre de l’Agriculture, des ressources Hydrauliques, de l’assainissement et de la
sécurité alimentaire a fait au Conseil, une communication relative à la situation de
remplissage des retenues d’eau et barrages à la date du 27 août 2015.
La synthèse de la situation de remplissage des 21 retenues d’eau régulièrement suivies par
le service hydrologique se présente comme suit :
–
Quinze (15) retenues d’eau ont un taux de remplissage supérieur à 100%. Il s’agit des
barrages de : Bagré, Ziga, Loumbila, Ouaga II et III, Titao, Vy, Louda, Séguénéga, Dourou,
Tapoa, Liptougou, Seytenga, Tougo, Goinré et le Lac Bam. Le barrage de Goinré est dans
une situation de remplissage très excédentaire risquant de fragiliser la digue.
–
Deux (2) retenues d’eau ont un taux de remplissage moyen compris entre 50 et 75 %. Il
s’agit des barrages de Ouahigouya et de Yaran.
–
Quatre (4) retenues d’eau ont un taux de remplissage compris entre 25 et 50%. Il s’agit
des barrages de Moussodougou, Kompienga, de Lalobi ou Boudadiougou et de Toussiana.
II.2. Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a fait au conseil une
communication sur la participation du Burkina Faso au 14ème Forum international de la
Loi américaine sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique (AGOA), tenu du
24 au 27 août 2015, à Libreville, au Gabon, sous le thème « AGOA, 15 ans après :
Pérennisation du partenariat durable entre les Etats-Unis et l’Afrique en matière de
commerce et d’investissement ».
Aux côtés des délégations venues de 39 pays africains bénéficiaires de l’AGOA, la
délégation du Burkina Faso a échangé sur les voies et moyens pour bénéficier pleinement
des avantages fournis par la nouvelle loi AGOA et de renforcer le partenariat USA/Afrique.
Le conseil a salué la participation de notre pays à ce 14ème forum de l’AGOA et instruit le
ministre concerné à prendre les dispositions pour la mise en œuvre des recommandations
issues des travaux.
II.
NOMINATIONS
39
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
–
Monsieur Amadou TRAORE Mle 19 268 C, Ministre plénipotentiaire, 3ème classe, 4ème
échelon, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso en
Inde.
B.
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
REGIONALE
–
Monsieur Mamadou COULIBALY, Mle 59 729 K, Conseiller des Affaires étrangères, 1er
grade, 6ème échelon, est nommé Consul général à New York (Etats Unis) ;
–
Monsieur Dominique KABORE, Mle 97 446 B, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère
classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à
Washington ;
–
Madame Aoua TOURE/SAKO, Mle 25 585 W, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère
classe, 9ème échelon, est nommée Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina
Faso à Rome ;
–
Madame Dieneba Yasmine TRAORE, Mle 24 147 T, Conseiller des Affaires étrangères,
1ère classe, 8ème échelon, est nommée Ministre conseiller près l’Ambassade Mission
permanente à Bruxelles ;
–
Monsieur Michel SAWADOGO, Mle 24 108 Y, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère
classe, 8ème échelon, est nommé Ministre Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à
Ottawa ;
– Monsieur Diataga OUOBA, Mle 19 950 S, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe,
8ème échelon, est nommé Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina Faso à
Abuja/ Nigeria ;
40
–
Monsieur Mohamed ZIGANE, Mle 78 684 N, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère
classe, 8ème échelon, est nommé Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina
Faso au Caire ;
–
Monsieur Abdoulaye ZONGO, Mle 75 297 K, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère
classe, 8ème échelon, est nommé Ministre conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à
Pretoria ;
–
Monsieur Régis Kévin BAKYONO, Mle 104 418 Y, Conseiller des affaires étrangères,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade mission
permanente du Burkina Faso à Vienne ;
–
Monsieur Sylvain Yamtiguimda YAMEOGO, Mle 104 400 P, Conseiller des affaires
étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade du
Burkina Faso à Brasilia, République Fédérative du Brésil ;
–
Madame Basnewende Martine Eliane OUEDRAOGO/GYENGUERE, Mle 104 414 S,
Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe,
5ème échelon, est nommée Premier
Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Copenhague ;
–
Madame Rose OUEDRAOGO/OUEDRAOGO, Mle 46 652 N, Conseiller des affaires
étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller à l’Ambassade du
Burkina Faso à Tunis ;
–
Monsieur Aimé Yves BADO, Mle 105 160 C, Conseiller des affaires étrangères, 1ère
classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina
Faso à Accra au Ghana ;
–
Monsieur Ouinibani KONATE, Mle 105 159 R, Conseiller des affaires étrangères, 1ère
classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller à la mission permanente du Burkina
Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York ;
–
Madame Myriam Aman SOULAMA, Mle 105 148 D, Conseiller des affaires étrangères,
1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller à la mission permanente du
Burkina Faso auprès des Nations Unies à New York.
41
C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
–
Monsieur Roger OUEDRAOGO, Mle 57 709 R, Commissaire principal de Police, est
nommé Directeur de cabinet ;
–
Monsieur Yemdaogo Thomas DAKOURE, Mle 11 116, Contrôleur général de Police, est
nommé Conseiller technique ;
– Monsieur Georges Marie COMPAORE, Officier, est nommé Conseiller technique ;
–
Monsieur Placide NIKIEMA, Mle 13 018 E, Magistrat de grade exceptionnel, est nommé
Conseiller technique ;
– Monsieur Jean-Baptiste LANSOMDE, Mle 23 762, Administrateur des services financiers,
est nommé Conseiller technique ;
–
Madame Mariam DIALLO, Mle 57 724 E, Commissaire principal de Police, est nommée
Conseiller technique ;
–
Monsieur Rasmané OUANGRAOUA, Mle 10 933, Commissaire divisionnaire de Police,
est nommé Chargé de missions ;
– Monsieur Yacouba Jean Yves MANLY, Mle 012 647, Commissaire divisionnaire de Police,
est nommé Chargé de missions ;
–
Monsieur Rémy TAÏTA, Mle 12 636 A, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé
Chargé de missions ;
–
Monsieur Tama YARO, Mle 12 811 T, Commissaire principal de Police, est nommé
Chargé de missions ;
–
Madame Wassa TRAORE/TRAORE, Mle 10 889 M, Commissaire principal de Police, est
nommée Chargé de missions ;
–
Monsieur Omer BATIONO, Officier, est nommé Directeur général de la sécurité
intérieure (DGSI);
–
Monsieur Adama Serges ILBOUDO, Mle 27 550 L, Commissaire de Police est nommé
Directeur général des transmissions et de l’informatique (DGTI) ;
42
–
Monsieur Alain Joachim BONZI, Mle 30 507, Contrôleur général de Police, est nommé
Directeur général des écoles de police ;
–
Monsieur Michel KI, Mle 16 263 K, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé
Directeur de la Coopération internationale (DCI);
–
Monsieur Sam Djiguiba OUEDRAOGO, Officier de gendarmerie, est nommé Directeur
central de la sécurité routière ;
–
Monsieur Thomas KABORE, Mle 19 930, Contrôleur général de Police, est nommé
Directeur central de la Police judiciaire ;
–
Monsieur Kalifa Karim SANON, Officier de gendarmerie, est nommé Directeur central
de la lutte contre la cybercriminalité ;
–
Monsieur Zakaria COMPAORE, Officier, est nommé Directeur de l’Administration et des
finances ;
–
Monsieur Daogo Félix BOUGMA, Mle 14 438 D, Administrateur des services financiers,
est nommé Directeur des marchés publics ;
–
Madame Habi OUATTARA, Mle 109 373 D, Conseiller en sciences et techniques de la
communication, est nommée Directrice de la communication et de la presse ministérielle
(DCPM).
D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
– Monsieur Halidou OUEDRAOGO, Mle 91 444 N, Administrateur des services financiers,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent de l’Initiative pour la
transparence des industries extractives (SP-ITIE).
E.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE
SOCIALE
–
Monsieur Lawapémélo Nestor PARE, Mle 118 987 N, Conseiller en gestion des
ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d’études ;
43
–
Monsieur Nahguimo SAWADOGO, Mle 111 305 Y, Conseiller des affaires économiques,
1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études ;
–
Monsieur Nabonsba SAWADOGO, Mle 237 982 P, Conseiller en gestion des ressources
humaines, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional de la Fonction
publique du Nord ;
–
Monsieur Nouhou NOMBRE, Mle 237 989 P, Conseiller en gestion des ressources
humaines, 1er grade, 1er échelon, est nommé Directeur régional de la Fonction publique
du Sahel ;
–
Monsieur Yacouba BOLOGO, Mle 216 843 V, Inspecteur du travail, 1ère classe, 2ème
échelon, est nommé Directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Centre-Nord.
F. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT
–
Monsieur Karamogo DOUMBIA, Mlle 39 695 A, Administrateur des services financiers,
1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et
financières du Salon International de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ;
– Madame Bintou SARA/KASSA, Mle 105 232 T, Conseiller des affaires économiques, 1ère
classe, 2ème échelon, est nommée Directrice de la règlementation et du contentieux ;
–
Monsieur Hamado BAMOGO, Mle 212 296 N, Conseiller des affaires économiques, 1ère
classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la concurrence et de la répression des
fraudes.
G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DU TOURISME
–
Monsieur Etienne LOMPO, Mle 36 683 V, Conseiller d’Administration scolaire et
universitaire, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général de la Maison de la
Culture de Bobo-Dioulasso.
44
H.
AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES
TRANSPORTS
–
Monsieur N. Ernest KOLOGO, Mle 23 557, Administrateur civil,
1ère Classe, 9ème
échelon, est nommé Inspecteur général des services.
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION
–
Madame Patarbtallé Emma Clarisse KINDA/REMAIN, Mle 21 873 T, Inspecteur de
l’Enseignement du premier degré,
1ère classe, 11ème échelon, est nommée Directrice
de la recherche en éducation de base formelle ;
–
Monsieur Bakary OUATTARA, Mle 17 625 Y, Professeur certifié des Collèges
d’enseignement général, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur du
développement de l’enseignement post-primaire général.
J. AU TITRE DU MINISTERE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
– Monsieur Georges YAMEOGO, Mle 18 531 F, Chargé de recherche, Grade intermédiaire,
est nommé Conseiller technique en remplacement de Monsieur Jean-Baptiste TAONDA.
III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
A. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté deux décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Justin NIKIEMA, Mle 47 686 S, Administrateur des
services financiers, Administrateur au titre du ministère de l’Economie et des finances au
Conseil d’administration de la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF), pour un
premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret nomme Monsieur Justin NIKIEMA, Mle 47 686 S, Administrateur des
services financiers, Président du Conseil d’administration de la Banque de l’habitat du
Burkina Faso (BHBF), pour un premier mandat de trois (03) ans.
45
Le Ministre de la Communication,
Chargé des Relations avec le Conseil
National de la Transition,
Porte-parole du Gouvernement
T. Frédéric A.K. NIKIEMA
m
Concours de la Fonction publique: le procès des présumés fraudeurs prévu en septembre
03 sept 2015
1 Comment
Concours de la Fonction publique: le procès des présumés fraudeurs prévu en septembre
Les procès des présumés auteurs des fraudes enregistrées cette année lors des concours de
la Fonction public vont se tenir ce mois de septembre 2015. C’est ce qu’annonce Augustin
Loada, le ministre de la Fonction publique, qui ajoute que même ceux qui ont déjà intégré
la Fonction publique par la fraude vont être traqués.
Le patron du chef du département en charge de la Fonction publique s’exprimait sur la
RTB-radio, en marge du conseil des ministres, tenu le mercredi à Fada N’gourma, chef-lieu
de la région de l’Est. « Le dispositif mis en place pour traquer la fraude a fonctionné. Nous
avons donné tous les éléments d’appréciation au Conseil des ministres. Bien entendu, il y a
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des avantages et des inconvénients à prendre un certain nombre de dispositions. Le conseil
va trancher lorsque le rapport qui sera fait par les autorités de police, que nous félicitons
au passage, sera remis au conseil des ministres », a expliqué le Pr Loada.
En attendant, il donne l’assurance que le gouvernement va se montrer ferme et que « que
ceux qui avaient trempé dans les fraudes vont être sanctionnés », y compris ceux qui
pratiquaient la fraude dans le temps et qui ont pu, par ces moyens, intégrer
l’administration. A en croire M. Loada en effet, « La police dit avoir des éléments [de
preuve] pour des gens qui ont pratiqué [la fraude] par le passé. Là également, je crois que
le conseil a indiqué très clairement que même si il y a des gens qui sont dans
l’administration et qui sont parvenus à ces positions-là par des moyens frauduleux, ils
doivent être sanctionnés ».
En attendant, ceux qui ont été pris iront s’expliquer devant le tribunal courant septembre.
Le ministre de la Fonction publique assure que « Des instructions très fermes ont été
données pour que les investigations soient bouclées dans les meilleurs délais pour
trancher. Et les choses vont aller très vite puisque selon la ministre de la Justice, les procès
sont programmés au mois de septembre ».
En rappel, une cinquantaine de personnes, dont le directeur de la télévision nationale, ont
été interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre de l’enquête sur les fraudes aux
concours de la Fonction publique.
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Proverbe du Jour : "Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au
dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux."
Proverbe chinois
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Instauration de la journée continue dans la fonction publique : Ce qu’en pensent des
fonctionnaires ouagalais
vendredi 4 septembre 2015
Le Conseil des ministres en sa séance du 02 septembre 2015, a décidé que l’administration
publique fonctionnera à compter du 15 septembre 2015, de 7h à 15h30 mn avec une pause
de 30 minutes. Selon le gouvernement, « l’adoption de ce décret vise l’amélioration de
l’organisation du travail et du rendement, la réduction de la facture énergétique et des
dépenses courantes ainsi que la promotion de l’investissement et de l’emploi dans le
secteur tertiaire ». Au lendemain de cette mesure adoptée par le gouvernement, des
fonctionnaires Ouagalais se sont prononcés sur le sujet.
RÈagissez ‡ cet article RÉAGISSEZ
Instauration de la journée continue dans la fonction publique : Ce qu’en pensent des
fonctionnaires ouagalais
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Un agent de Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) : « Nous l’apprécions, si c’est
pour réduire le train de vie de l’Etat »
La seule question que me je pose, c’est de savoir si le volet enseignement a été pris en
compte. Si ce n’est pas le cas, il risque d’avoir un flottement entre le programme des
parents et celui des enfants scolarisés. Un autre aspect que je voudrais relever, c’est la
pause de 30 minutes ; est-elle assez suffisante pour que nous puissions nous restaurer ?
Est-ce qu’il n’y aurait pas d’abus à ce niveau ? Mais, de prime à bord, si cette mesure vise à
réduire le train de vie de l’Etat, nous l’apprécions à sa juste valeur.
Serge Zio, ENAM « Une bonne initiative mais la situation des enfants pose problème »
Je pense que c’est une bonne initiative, dans la mesure où cela nous permettra d’éviter les
va-et-vient entre le domicile et le service, deux fois dans la journée. Seulement, il y a un
petit problème qui me préoccupe ; c’est la situation des enfants scolarisés. Qu’est-ce qui
est prévu en matière d’organisation scolaire pour mettre en adéquation avec le système de
la journée continue d’ici au 15 septembre. Autrement dit, comment il sera pris en compte
pour que le programme scolaire se déroule dans le délai imparti sans trop de décalage. Il
faudrait qu’il y ait une concordance entre le programme des parents et celui des enfants
scolarisés. Dans le cas contraire, le problème serait résolu à moitié dans la mesure où
avant l’instauration de la journée continue, il y a un certain nombre de dispositions qui ont
été prises par les parents pour scolarisés les enfants et souvent même assez loin du service
avec comme avantage où les enfants pourraient rester à midi et revenir le soir. Mais si les
parents doivent rentrer à 15h30 et repartir chercher les enfants à 17h30, qu’est ce qu’on y
gagne dans le challenge. Si non, l’idée qui sous-tend la journée continue est une très bonne
idée qui permettra à l’Etat et aux fonctionnaires d’économiser en ressources .Mais, tant
qu’on n’a pas enclenché un processus, on ne peut pas cerner tous les contours. Il faut qu’on
apprécie les choses dans la pratique du terrain.
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Abdoulaye Dao, CSC : « Elle sera la bienvenue à Ouaga »
Pour Ouaga, bien que le début sera difficile, la journée de travail continue sera la
bienvenue, dans la mesure où nous sommes déjà dans cette dynamique. En effet,
généralement la plus part des services sont concentrés dans le centre-ville et les
fonctionnaires qui logent dans les périphéries préfèrent rester à midi du fait de la distance.
On peut même dire que la journée continue était déjà en vigueur à Ouaga et ceux de
Ouaga n’auront pas du mal à s’adapter. Par contre, je me demande maintenant si cela ne
va pas jouer sur l’efficacité des fonctionnaires en provinces qui ont l’habitude de rentrer à
midi. Mais, je me dis que cela ne devrait pas s’appliquer au niveau de l’enseignement,
parce que les enfants auront vraiment du mal à s’adapter, si les heures sont concentrées.
Kader Ouédraogo, Ministère de l’Economie et des Finances : « Une bonne décision »
C’est une bonne chose, dans la mesure où cela va nous permettre d’économiser en
carburant et d’être plus efficaces. La journée continue, c’est quelque chose que nous
attendions depuis longtemps et je pense que le gouvernement de la transition a pris une
bonne décision à ce niveau.
Angèle Kola, ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation
Je ne suis pas contre mais, comme tout début est difficile, je trouve qu’on aura des
difficultés pour s’adapter.
Souleymane Soulama, MEF : « Excellente chose mais il y aura des gens ne vont pas
respecter »
C’est une excellente chose, car c’est une correction qu’on apporte aux anciennes habitudes
qu’on avait depuis la période coloniale. La transition aura eu le mérite de corriger ses
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failles parce que les horaires 7h30 à 12h30mn et 15h à 17h30 mn n’étaient pas bien suivies,
les gens viennent en retard au bureau, repartent avant l’heure de la descente sans avoir
atteint les objectifs du jour. Maintenant avec l’instauration de la journée continue, on sait
que tout le monde est-là jusqu’à 15h30.La responsabilité revient aux différents
responsables de services d’être très regardants sur l’assiduité et la ponctualité des agents.
Je suis partant pour ce système, surtout qu’elle permet de résoudre des problèmes
économiques. Mais, il faudra un suivi, notamment des mesures d’accompagnement pour
corriger les effets néfastes de la mesure. En effet, il y aura toujours des agents qui ne vont
pas respecter les horaires comme, ils faisaient avant. Il faudrait également revoir la qualité
de la restauration, puisque nous serons obligés de manger dehors. Je pense que le
gouvernement devra assurer la qualité des services alimentaires en associant le
laboratoire national de santé public. Concernant le volet de l’enseignement, je pense qu’au
cas où il ne serait pas pris en compte, il nous revient de trouver une solution palliative ; soit
en allant chercher nos enfants avec la permission du supérieur hiérarchique, soit en
demandant un coup de main à un parent.
Propos recueillis par Nicole OUEDRAOGO (Stagiaire)
Lefaso.net
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Proverbe du Jour : "Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse
de voler au dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid
dans vos cheveux." Proverbe chinois
Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo
vendredi 4 septembre 2015
Le retard est la chose la mieux partagée dans les universités publiques. Il
doit être résorbé au risque de menacer la crédibilité du système
d’enseignement. C’est la ferme conviction des acteurs réunis en conclave
autour du ministre des enseignements secondaire et supérieur. Présidents
d’universités, d’instituts et directeurs d’UFR ont proposé des solutions
durables pour stopper ce que l’on pourrait appeler
« la descente aux enfers ». C’était ce jeudi 03 août
2015.
RÉAGISSEZ
Ce n’est pas demain la veille que les universités publiques du Burkina se
remettront sur de bons rails. La liste des préoccupations est très longue mais
d’ores et déjà les enseignants ont pris la ferme résolution de dispenser les cours
et d’évaluer les étudiants dans les délais. Idem pour la correction des copies, de
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la proclamation des résultats et des éventuelles réclammations. Il va s’en dire
que les habitudes des universités seront bousculées. Mais au terme des échanges,
le Pr Rabiou Cissé, président de l’Université de Ouagadougou semble convaincu
de l’engagement des autorités à trouver une meilleure stratégie de réduction de
retard sur le plan académique. Toutefois pour lui, la principale solution demeure
la volonté et la prise de décisions à tous les maillons de la chaine.
Le LMD est un
système mondial et le Burkina Faso y est entré de plain-pied. Devra-t-il revenir
sur ses pas ou continuer son périple. A cette interrogation, le MESS pense qu’il
faudrait y rester car « tout ce qui est structurel ne vient pas du LMD ».
Toutefois, des mesures d’accompagnent doivent être prises afin de l’adapter au
contexte national. Mais en attendant que les conditions idéales de l’application
de ce système soient réunies, le ministre demande aux acteurs de gérer le
problème de façon souple et efficace et de « s’investir pour ne pas ajouter du
retard au retard ». Pour sa part, le Pr Georges Sawadogo, président de
l’Université de Koudougou, a appelé tous les acteurs à « travailler en équipe et
non en groupe » car « l’université est une communauté dans la communauté ».
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Concernant les
textes règlementant la vie universitaire, le Pr Cissé affirme que des décisions
seront prises au cas où un acteur ne voudrait pas honorer ses engagements. « Les
enseignants doivent prendre conscience de leurs responsabilités et prioriser leurs
engagements à l’Université », estime le ministre Filiga Michel Sawadogo.
En attendant d’élargir la rencontre aux syndicats des enseignants, du personnel
ATOS et des étudiants, il est prévu un atelier pour l’élaboration de textes
harmonieux, ce vendredi 04 août, avec les présidents d’universités et les
représentants d’autres ministères.
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
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Messages
1. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 07:52, par Ollo le Géographe
Pourquoi attendre tou ce temps ? Combien de fois ce genre de rencontre s’est-il
tenu pour apporter un remède miraculeux aux maux des université du Burkina ?
est ce que c’est une stratégie de mobilisation de l’électorat universitaire de la
part du ministre ? Professeurs et étudiants intègres,ouvrez bien l’oeil.Ne cedez
pas aux irréalismes du ministre Filiga !
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2. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 08:09
Le premier problème aujourd’hui c’est vous les enseignants. Vous êtes tous
directeur de quelque chose ou enseignant dans une école supérieure privée en
ville. Vous délaissez les bancs des universités publiques et priorisez le privé tout
en gardant la main mise sur le public. Vous voulez l’argent du privé et les
honneurs d’être au public. C’est malhonnête et pas du tout courageux comme
attitude. Le pire est que lorsqu’on a ouvert les unités d’enseignement
universitaire dans les autres villes, ce sont les mêmes qui restent à Ouaga pour
les gérer et qui se déplacent pour y aller enseigner quand ils veulent
3. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 08:26, par Un pauvre Doctorant qui ne demande qu’à soutenir
J’ose espérer les textes prévoiront des mesures claires et fortes pour permettre
aux enseignants d’accélérer les procédures de soutenance de thèses. Seules les
soutenances de thèses permettront de résorber le manque d’enseignants. Or Dieu
sait le nombre de thèses prêtes à être soutenues et qui ne voient pas encore un
début d’instruction par la faute des directeurs de thèse préoccupés par autre
chose que faire soutenir leurs étudiants ! ou pire se livrent à des comportements
mesquins de règlement de compte entre collègues par l’intermédiaire de boucs
émissaires que sont les pauvres doctorants. Or les textes sont claires au niveau
des écoles doctorales, notamment en droit et en économie : 3 ans pour soutenir
une thèse, 4 ans en cas de dérogation justifiée. Pourtant cette règle semble
l’exception car aucune thèse n’est soutenue en moins de 4 ans pour les plus
chanceux sinon 5, 6 ,7 ou même 10 ans.
Pauvre de nous !
Suggestions aux doctorants : créons ensemble une sorte de "syndicat" pour
pouvoir faire un plaidoyer dans le sens d’obtenir l’instruction et la soutenance
des thèses à temps. Par exemple on pourrait créer l’Amicale des Doctorants en
Droit, Economie et Gestion (ADEG). Pas d’exclusion pour les autres, y a
possibilité d’élargisssement mais ce que je propose c’est juste pour servir de
"pilote". Par ailleurs, les doctorants des autres écoles doctorales pourraient
s’inspirer de l’ADEG pour créer leur amicale.
Sans rancune, c’est juste un cri de coeur d’un pauvre doctorant en économie
4. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 08:50, par HONRON
Salut. Comme une des solutions, je propose qu’aucun enseignant ne soit député
ou maire. A défaut qu’il démissionne et laisser sa place à des jeunes qui sont
extrêmement compétent et qui peuvent assurer la relève avec succès. Les
universités publiques méritent des Hommes et Femmes conscients que l’avenir
de la Jeunesse et donc de la Nation est sur leurs épaules. Dans tous les domaines
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dans les UFR et Instituts, il y a toujours au 21e siècle des inamovibles
professeurs. Que Dieu ait pitié du BURKINA
5. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 10:39, par zemosse
Il faut des mesures fortes et suivies et non du verbiage et du verbiage depuis le
Recteur Alfred Traoré en passant par Paré Joseph, Filiga lui même,
Mme Nacoulima, Koulidiati Jean, Kabre Gustave, Bayo Karifa et l’actuel
Rabiou Cisse.Aucun n’a pu résoudre le problème du chevauchement des années
universitaires.Tous ont été vaincus. Ils ont constitué les !vrais problèmes de
l’Université de’Ouagadougou.La preuve ? La jeune université de Koudougou se
retrouve empêtré dans les même problèmes que l’UO. Pourquoi ? la mal
’gouvernance pratiquée par des jeunes arrivistes qu’on a propulsé à la tête de
cette jeune université. Une fois propulsé à la tête de cette université le sieur
Segda s’est préoccupé de sa carrière politique.il !devint député. Il’en
est’de’meme du ’jeune Koulidiati qui se préoccupa !de sa carrière politique.il fut
propulsé ministre.Paré fut propulsé ministre puis ambassadeur,la suite’on l’a
connait.Voilà !la !réalité !Ils ont tous abandonné l’Université à ses problemes
pour leurs ambitions personnelles.La solution :
ELIRE DEMOCRATIQUEMENT les présidents d’université sur la base de
leur programme qu’ils !seront tenus de respecter grâce à une feuille de route
doter les départements et directions d’ufr d’un budget propre géré par leur
responsables ( chef département et directeur)
prévoir des sanctions fermes pour les enseignants fantômes
encourager les enseignants et agents atos exemplaires
faire le point de la situation pedagogiont à chaque trimestre et corriger
les’defaillances
NB : l’actuel ministre de la fonction publique (Loada) fut directeur d’ufr. Il
démissionna pour assouvir ses ambitions personnelles.À réfléchir.
6. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 10:44, par zemosse
Il faut des mesures fortes et suivies et non du verbiage et du verbiage depuis le
Recteur Alfred Traoré en passant par Paré Joseph, Filiga lui même,
Mme Nacoulima, Koulidiati Jean, Kabre Gustave, Bayo Karifa et l’actuel
Rabiou Cisse.Aucun n’a pu résoudre le problème du chevauchement des années
universitaires.Tous ont été vaincus. Ils ont constitué les !vrais problèmes de
l’Université de’Ouagadougou.La preuve ? La jeune université de Koudougou se
retrouve empêtré dans les même problèmes que l’UO. Pourquoi ? la mal
’gouvernance pratiquée par des jeunes arrivistes qu’on a propulsé à la tête de
cette jeune université. Une fois propulsé à la tête de cette université le sieur
Segda s’est préoccupé de sa carrière politique.il !devint député. Il’en
est’de’meme du ’jeune Koulidiati qui se préoccupa !de sa carrière politique.il fut
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propulsé ministre.Paré fut propulsé ministre puis ambassadeur,la suite’on l’a
connait.Voilà !la !réalité !Ils ont tous abandonné l’Université à ses problemes
pour leurs ambitions personnelles.La solution :
ELIRE DEMOCRATIQUEMENT les présidents d’université sur la base de
leur programme qu’ils !seront tenus de respecter grâce à une feuille de route
doter les départements et directions d’ufr d’un budget propre géré par leur
responsables ( chef département et directeur)
prévoir des sanctions fermes pour les enseignants fantômes
encourager les enseignants et agents atos exemplaires
faire le point de la situation pedagogiques à chaque trimestre et corriger
les’defaillances
NB : l’actuel ministre de la fonction publique (Loada) fut directeur d’ufr. Il
démissionna pour assouvir ses ambitions personnelles.À réfléchir.
7. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 11:43, par Le neveu
Chers Internautes, à part le cas du doctorant qui est une réalité, je considère que
les autres ne savent rien du comportement des enseignants. au lieu d’accuser les
enseignants, situer aussi la part de responsabilité des étudiants. je vous rappelle
qu’en 2013, les UFR SEG et SJP étaient sur le point de rattraper leur petit retard.
ce sont les étudiants eux mêmes qui ont refusé de composer comme quoi, ils ne
peuvent pas composer tous les jours. vous internautes, vous les avez soutenu
comme quoi, les enseignants sont plus dans les privés. je pense que pour cela,
arrêter de créer les universités privées. La jeune génération d’enseignants est
consciente que les universités privées viennent en 2ème place par rapport aux
universités mères. de nos jours, nous sommes les derniers sur le plan du
traitement. on a construit des bâtiments à Gonsé pour abriter l’UO2, allez vous
mettre 5 000 étudiants (1ere année SJP et SEG) sur cette voie pour prendre les
cours ? je pense que le cas de Bobo (UPB) doit éduquer (imaginer combien on
dépense dans le transport des étudiants par jour ?). et pourtant, il y a de l’espace
à waga pour construire les infrastructures.
8. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 11:54, par Le neveu
Internaute2. demander à votre Etat de recruter les enseignants. c’est aussi
simple. Il n’est pas enseignant qui le veut. je pense que c’est lâche et malhonnête
de votre part d’accuser les enseignants comme seuls responsables de la situation.
Mettez les enseignants dans les conditions, vous verrez que les privés viendront
vous chercher (vous qui n’êtes pas enseignants de profession) pour y dispenser
les cours. la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Benin, le Togo, le Ghana, le
Sénégal, etc ont valorisé le métier de l’enseignant. ces pays sont tous devant.
Wade a même dit que les universités ne sont pas fermées ; celui qui veut, peut
venir.
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9. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 12:32, par Madré
Nous sommes tous comptable de cette situation. Donc, la solution ne pourrait
venir que des acteurs eux-même.
Vite ! trouvons la solution afin de mettre rapidement l’université sur les rail du
développement.
10. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 12:33, par eve
Chacun a sa partition à jouer. Les étudiants aussi doivent éviter "les grèves
sauvages". Une plateforme revendicative ne peut pas être à 100% satisfaite. Si
quelques points le sont, on prend, on reprend les cours et à une prochaine fois,
sinon vous êtes les premiers perdants dans cette affaire !!! réfléchissez y ANEB
11. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 12:50
J’ose pensé que dans ces mesures occompagnements , figure le paiement des
salaires des enseignements. Car depuis deux je poursuit la correction de mon
salaire sans gain de cause.Je suis MA, et mon salaire tout compris est 250000,
avec plus de dix ans de service. Aussi, parlant de la correction des copies,
j’attends mes indemnités de copies que j’ai eu à corriger depuis 2013.
Comment voulez que nous ne partons pas chercher quoi arrondir la fin du mois
ailleurs. Nous sommes nombreux dans ces conditionsj
12. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 14:18
Intervenant 11, tout à fait d’accord avec toi si ce que tu dis est vrai. C’est très
peu pour motiver quelqu’un. Même avec des cours a domicile, on peut mieux
gagner. Donc l’etat doit revoir les choses.
13. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 15:04
Tout le monde est orienté dans ses intérêt personnel si bien que les problèmes ne
peuvent plus être résolu par les principaux concernés. Donner la question des
universités à des spécialistes des administrations publiques ou à un bureau
d’étude sur les questions stratégiques qui n’a rien à voir avec un collectif
d’enseignants ou de professeur et vous verrez que des solutions propres et
claires vous seront proposé.
14. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas
ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4
septembre, 18:00, par Naboho Lassina
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la comédie a assez durée , il faut décrocher le salaire des enseignants et mettre
les étudiants dans de bonnes conditions.Celui qui n est pas content peut s
orienter dans l enseignement.merci
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