COMMUNICATION SUR LE THEME : « L’EVOLUTION DE LA SITUATION POLITIQUE NATIONALE : ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE BURKINABE» INTRODUCTION Depuis l’horrible assassinat du journaliste émérite d’investigations, Norbert ZONGO, et de ses compagnons d’infortune le 13 décembre 1998, notre pays traverse une crise structurelle qui évolue par palier et qui a atteint un nouveau palier supérieur avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cette insurrection populaire, malgré ses limites, a une portée historique indéniable pour notre peuple et tous les autres peuples du monde qui luttent pour le pain et la liberté. Nous reviendrons, au cours de notre intervention sur les acquis de cette insurrection, ses insuffisances et les leçons qu’on peut en tirer, avant de nous pencher sur les enjeux et les perspectives de l’évolution actuelle de la situation nationale. Pour finir, nous indiquerons quelques tâches qui incombent, de notre point de vue, aux militantes de la CGT-B de façon particulière et aux travailleurs, de façon générale pour contribuer à une issue favorable de cette situation. I- LINSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE 2014 : ACQUIS, INSUFFISANCES ET LEÇONS 1. Les acquis de l’insurrection populaire L’insurrection populaires des 30 et 31 octobre a une portée politique immense tant sur le plan national, sous-régional qu’international. Elle a montré que la classe ouvrière et le peuple peuvent réaliser l’insurrection populaire et renverser un pouvoir qui s’est illustré négativement dans les crimes de sang et économiques, dans les atteintes aux libertés démocratiques et syndicales. Elle a aussi et surtout montré toute l’énergie révolutionnaire, l’esprit de sacrifice, la combattivité et l’héroïsme dont peuvent faire montre le peuple et la jeunesse populaire. Son principal acquis reste, sans conteste, l’espoir qu’elle a redonné à notre peuple, qui a pris conscience de sa force, aux peuples de la sous-région, au prolétariat et aux peuples du monde. Pour le dire autrement, l’insurrection 1 populaire des 30 et 31 octobre a clairement montré à notre peuple son potentiel révolutionnaire, sa capacité à résister à l’oppression et à l’injustice d’où qu’elles viennent. C’est donc dire que notre peuple a compris, une fois pour toutes, que la révolution est possible dans notre pays et que la violence révolutionnaire n’est pas un fait aussi abominable tel que veulent nous le faire croire les thuriféraires de la bourgeoisie. Et les contestations des nominations provocatrices et fantaisistes telles que celles de Adama SAGNON et de Moumouni GUIGUEMDE au début de la transition illustrent suffisamment bien le niveau atteint par l’esprit citoyen de notre peuple. Mais l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre n’a pas que des mérites, elle a aussi connu des limites. 2. Les insuffisances de l’insurrection populaire Les insuffisances de l’insurrection peuvent être relevées à plusieurs niveaux : Sur le plan organisationnel, le peuple insurgé n’était ni suffisamment organisé, ni outillé pour aller à la conquête du pouvoir. Outre cela, les masses paysannes n’étaient pas suffisamment impliquées dans cette insurrection. Or, avec la proportion qu’elles représentent dans la population, elles constituent, à n’en point douter, la principale force de la révolution dans notre pays néocolonial agricole arriéré. Pour terminer sur ce point, on peut noter qu’il a manqué à cette insurrection une organisation conséquente et une direction politique clairvoyante et courageuse. Sur le plan militaire, le peuple insurgé était les mains nues et les faits ont montré qu’une insurrection les mains nues ne peut pas conduire à la victoire totale sur la bourgeoisie et sur l’impérialisme. Cela confirme l’expérience historique du prolétariat et des peuples qui montre que tant que les insurgés ne disposent pas d’armement et tant que les forces armées et de défense de la bourgeoisie ne sont pas désagrégées et qu’une partie importante de ces forces passe du côté des insurgés, la victoire de la révolution est impossible. C’est pour cette raison, que l’insurrection 2 populaire des 30 et 31 octobre a laissé intacts l’appareil militaire, une partie de l’appareil politique et administratif, les forces d’occupation françaises et américaines installées dans notre pays. Sur le plan économique, et c’est le comble du comble, cette insurrection a laissé intact le pouvoir économique et financier que détenaient les dignitaires du régime déchu de Blaise COMPAORE. Ce qui justifie amplement leur retour en force sur la scène politique et leur arrogance actuelle. C’est au regard de ces insuffisances du mouvement insurrectionnel que l’impérialisme français et ses alliés de la bourgeoisie réactionnaire dans notre pays et dans le pré-carré français, ont fomenté un coup d’Etat contre révolutionnaire le 1 er novembre dans notre pays en s’appuyant sur la fraction la plus fascisante des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qu’est le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). 3. Les leçons à tirer de l’insurrection populaire Les principales leçons de cette insurrection peuvent être résumées comme suit : L’accélération rapide de l’histoire a mis le peuple devant la nécessité de l’insurrection populaire, et il s’y est engagé avec courage, détermination et héroïsme sur l’ensemble du territoire (malgré les insuffisances que nous venons de relever). L’opposition bourgeoise réactionnaire et ses satellites au sein des organisations de la société civile effrayés par la puissance et la détermination de l’insurrection populaire, ont opté pour la voie putschiste sous la direction du RSP et de l’impérialisme français. Cette insurrection les a démasqués comme de vulgaires putschistes et des laquais de l’impérialisme français qui n’ont rien à voir avec le peuple. Cela constitue un élément de clarification politique important pour la suite de la lutte révolutionnaire car les fractions de masses qu’ils trompaient en usant de démagogie percevront leur vraie nature et se démarqueront d’eux. 3 L’impérialisme français a montré sa détermination à briser tout mouvement révolutionnaire insurrectionnel dans notre pays y compris par une intervention militaire directe de ses troupes. Dans de nombreuses régions du pays, les masses paysannes menaient déjà des luttes vigoureuses dont certaines prenaient une forme insurrectionnelle. Cela a contribué à affaiblir le pouvoir de la IV république et à asseoir les bases de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre à laquelle elles ont du reste participé dans certaines localités. La petite bourgeoisie nombreuse dans notre pays a joué un rôle important dans les luttes populaires lors des journées insurrectionnelles des 30 et 31 octobre et des 1er et 2 novembre 2014, même si certaines de leurs organisations oscillent entre les positions du prolétariat et celles de la bourgeoisie et de l’impérialisme. En somme, l’insurrection populaire a clairement montré que la révolution est un problème posé et à résoudre dans notre pays ; et il sied de la considérer comme un entrainement qui prépare une insurrection générale qui permette au peuple de prendre effectivement le pouvoir et de mettre en œuvre une politique qui réponde vraiment à ses attentes. Les faits marquants de l’évolution récente de la situation nationale ne nous confortentils pas dans notre conviction à ce sujet ? Rappelons-en ici les plus importants pour nous en convaincre. II- LES FAITS MARQUANTS DE L’EVOLUTION DE LA SITUATION NATIONALE DEPUIS L’INSSURECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE 2014 Sans être exhaustif, on peut retenir les faits suivants : 1. Des deux coups d’Etat opérés par l’armée burkinabè au lendemain de l’insurrection populaire Après la démission de Blaise Compaoré, le Chef d’Etat-major général des armées, annonce que « Considérant l'urgence de sauvegarder la vie de la nation », « à compter de ce jour j’assume les responsabilités de chef de l'Etat.» (c’était le 1er coup d’Etat opéré 4 par l’armée avec la complicité de certains partis politiques et de certaines OSC). A sa suite, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA s’autoproclame chef de l’Etat à la place de la nation (c’était le deuxième coup d’Etat qui venait d’être opéré par le RSP avec la complicité de certaines OSC). Une succession de communiqués annonce la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la volonté de mettre en place un organe de transition dont le contenu et la durée seront précisée en accord avec les acteurs de la société civile et de l’opposition. Un couvre-feu a été institué de 19h à 6h du matin et les populations sont appelées au calme et à la retenue. La situation est confuse et on se demande qui dirige réellement le Burkina. Le lendemain, les officiers supérieurs de l’armée, réunis au sein de l’Etat-major général des armées font une déclaration signée du Général Honoré Nabéré Traoré qui disait en substance que la haute hiérarchie militaire, après concertation, informait l’opinion nationale et internationale que le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida avait été retenu à l’unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ de Blaise Compaoré. Quant à la forme et à la durée de la période de transition, ont-ils poursuivi, elles seront déterminées ultérieurement de concert avec toutes les composantes de la vie nationale. 2. Des nominations contestées On se souvient encore, comme si c’était hier, des nominations de complaisance faite par le Premier Ministre, Yacouba Isaac ZIDA, au début de la transition qui ont été vivement contestées par les populations telles celles de Adama SAGNON, de Moumouni DIJEGUEMDE, … Ces contestations ont permis de relever ces individus indélicats de leur fonction. C’est la preuve que le peuple a pris conscience de sa force et n’entend plus se laisser gouverner comme de par le passé. Il ne nous semble pas important d’insister outre mesure sur la portée de ces contestations pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays qui, traduisent en fait, la volonté du peuple de contrôler désormais de façon directe l’action des gouvernants. 5 3. De l’adoption du nouveau code électoral L’adoption du nouveau code électoral par le CNT le 7 avril 2015 a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour certains, c’est une avancée significative pour notre démocratie qui est même conforme aux attentes des insurgés (puisqu’il consacre par ailleurs les candidatures indépendantes aux élections de proximité) et pour d’autres, c’est une loi qui consacre l’exclusion, donc contraire à l’esprit de la Charte de la transition et de la constitution. Sans entrer dans ces querelles politiciennes, il convient de noter que cette loi aurait eu son sens, si dès les premières heures de l’insurrection, ceux qui sont visés par l’article 135 dudit code avaient été arrêtés et jugés. Les hésitations des autorités de la transition à engager une lutte âpre et courageuse contre l’impunité des crimes économiques et de sang ont rendu suspectes les mesures qu’elles ont prises ultérieurement. Sans être un spécialiste de la question, il semble évident que le verdict de la cour de justice de la CEDAO ne fait qu’ajouter de l’eau au moulin de ceux qui contestaient la légalité et la légitimité du nouveau code électoral. Dans tous les cas, ce qu’il faut retenir, c’est que le nouveau code électoral est l’expression des rapports de force du moment. Il en est ainsi du reste de toutes les lois. Nous ne devons donc pas nous laisser duper par les débats juridiques qui nous éloignent des aspirations réelles de notre peuple. Néanmoins, la démarche adopté par les autorités de la transition amènent les gens à interpréter l’opération mains propres engagée au lendemain de l’adoption du nouveau code électoral contre certains dignitaires du régime déchu comme des règlements de compte politiques. 4. De l’opération mains propres Au lendemain de l’adoption du nouveau code électorale certains dignitaires du régime déchu ont été interpellés, entendus par la gendarmerie et déférés à la MACO (Jérôme BOUGOUMA, Salifou KABORE, Salia SANOU, etc.). Certains ont été relaxés pour vice de procédure (la justice s’est déclarée incompétente à juger les anciens ministres). Ce qui a donné une impression légitime aux populations que les autorités de la transition procèdent par tâtonnement pour 6 résoudre des questions aussi importantes que celles de l’impunité des crimes, de la corruption et de la justice. Tout cela a contribué a jeté du discrédit sur les autorités de la transition quant à leur volonté réelle de satisfaire les aspirations profondes des insurgés et de notre peuple. 5. Des menaces contre les syndicats et la liberté d’expression Ces menaces ont été proférées d’abord par le Président de la transition, Michel KAFANDO lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2014. Puis elles sont été reprises par le Premier Ministre Yacouba Isaac ZIDA, l’ex- ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Denise Auguste BARRY et par les OSC pro-transition. Pour justifier ces menaces les arguments suivants ont été fréquemment évoqués : Les luttes syndicales visent à déstabiliser la transition ; Les syndicats sont manipulées par des forces occultes ; Il faut laisser la transition travailler. 6. De la suspension des émissions interactives par le CSC Le Conseil supérieur de la communication a décidé, au cours de sa session extraordinaire du mercredi 06 mai 2015, de suspendre les émissions d’expression directe sur les médias audiovisuels pour une durée de trois (03) mois à compter du jeudi 07 mai 2015. Le motif évoqué est le suivant : « Cette décision fait suite aux nombreux dérapages constatés dans la conduite et le contenu desdites émissions malgré les actions pédagogiques entreprises à l’endroit des animateurs et du public. Elle est particulièrement motivée par le souci d’assurer un climat apaisé et propice à la cohésion sociale en cette période sensible de la vie de notre pays. La suspension de ces émissions vise à circonscrire les graves atteintes aux droits, à l’honneur, à la dignité d’autrui ainsi qu’à l’ordre public fréquemment constatées dans ce type de programme ». Après une lutte âpre engagée par les acteurs du domaine, avec l’appui des progressistes et démocrates de notre, cette mesure liberticide a été levée par le CSC. 7. Du déguerpissement de kounkounfouanou 7 Les habitants de kounkounfouanou ont été injustement délogés le 16 juin dernier dans le cadre, dit-on, d’une opération policière de « déguerpissement de la zone pastorale de Kabonga » pour « empêcher la population irrégulièrement installée dans ladite zone d’entamer toute activité agricole et y faire cesser toute activité relative à une exploitation minière durant trente-trois (33) jours ». Cette destruction organisée du village de Kounkounfouanou, pardelà le fait qu’elle exprime le mépris des préoccupations des populations par les autorités de la transition ,est une violation grave des droits humains qu’il faudra élucider tôt ou tard. 8. De la prise en otage de la transition par le RSP et la hiérarchie militaire Le RSP dès le début de la transition et la haute hiérarchie militaire n’ont jamais apprécié l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015. C’est pourquoi, cette haute hiérarchie adoubée par certains partis politiques et OSC a opéré un premier coup d’Etat le 1er novembre 2015 en proclamant le chef d’État-major général des armées, le général Honoré Nabéré TRAORE président de la transition. Puis le lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA, à son tour, s’autoproclame président de la transition avec la complicité des mêmes acteurs. Depuis lors, le RSP et la haute hiérarchie militaire ont toujours dicté leur conduite à la transition. Au moment de la rédaction de la Charte de la transition et de la mise en place des organes de la transition, on a vu comment l’armée s’est imposée aux autres acteurs, parties prenantes de ladite Charte (partis politiques et OSC). Puis est intervenu le moment de la crise de confiance entre le RSP et ZIDA qui va engendrer des intrusions grossières du RSP dans la sphère politique. Après l’interpellation de ZIDA le 30 décembre 2014 et l’interruption du conseil des ministres du 4 février 2015, le RSP soutenu semble-t-il par la haute hiérarchie militaire va exiger le départ de tous les militaires du gouvernement de la transition notamment, celui de ZIDA et de BARRY. Cette grave crise au sommet de l’Etat fait peser de grands risques de coup d’Etat et même de guerre civile réactionnaire à notre pays. Elle est en réalité l’expression de la lutte politique entre les différentes 8 fractions de la bourgeoisie nationale avec une immixtion grossière des impérialismes français et US (nous y reviendrons). Ce ne sont pas les dernières mesures prises par le président Michel KAFANDO qui vont y changer grande chose. C’est donc à nous de nous préparer à contrer les velléités des acteurs de l’ancien régime à reconquérir le pouvoir par tous les moyens (y compris le coup d’Etat et la guerre civile réactionnaire). 9. Des décisions prises par le président de la transition dans l’affaire ZIDA/RSP Dans le premier discours qu’il a adressé à la nation le samedi 11 juillet 2015, le président reconnaît son impuissance et met en place un cadre de concertation des sages pour l’aider à décider avant de mettre en garde les éventuels aventuriers qui s’entêteraient à semer le chaos dans notre pays. Voici la substance de son message : « Mes chers Compatriotes, Dans le tumulte des événements que nous vivons depuis le 28 juin dernier, j’ai préféré emprunter la voie de la sagesse, la sagesse qui, en des moments de graves dangers comme ceux que nous vivons, est la meilleure conseillère. Soucieux de parvenir à un compromis dynamique dans mes multiples concertations, j’ai écouté tout le monde, je n’ai négligé personne […]. Tous ont reconnu le péril que courait le pays, si rien n’était fait dans les meilleurs délais, pour calmer la tension. Hélas ! Je suis au regret de le reconnaître, tous ces contacts ne m’ont pas donné la certitude que les différents protagonistes étaient prêts à accepter ce compromis dynamique qui puisse amener à l’apaisement social. Décidé à épuiser toutes les voies de recours, j’ai alors mis en place un Cadre de Concertation de Sages, à l’instar de l’ancien Collège des Sages, composé de personnes ressources de grande moralité dont le dénominateur commun est la sagesse, la probité, l’amour de la patrie. » Puis il ajoute : « J’en appelle au sens des responsabilités de tous, afin que dans un sursaut patriotique, nous taisions nos rancœurs, 9 nos intérêts égoïstes ; que nous transcendions nos divisions et nos incompréhensions, pour ne voir que l’intérêt général ; l’intérêt général aujourd’hui, c’est sauver le Burkina du désordre et du chaos. Si malgré cet appel pressant, il se trouvait des aventuriers, mus par les forces du mal, pour créer des troubles et le chaos, ils en répondront devant l’histoire et évidemment, devant les juridictions internationales. » Dans son deuxième message à la nation le président de la transition, Michel KAFANDO déplore l’attitude de l’armée avant de prendre les décisions suivantes : « 1. J’ai décidé de maintenir le Premier Ministre en poste, convaincu qu’à trois mois des élections, tout bouleversement à ce niveau ne ferait que perturber la saine préparation des élections, avec pour risque majeur d’allonger les délais de notre engagement à organiser le scrutin à bonne date. 2. Le Ministère de la Défense, jusque-là détenu par le Chef du Gouvernement, sera désormais confié au Chef de l’Etat, Président du Faso. Cette mutation devrait pouvoir régler les questions de dysfonctionnement et surtout de frustrations au niveau de l’Armée. 3. Le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité sera scindé en deux départements ministériels distincts: • celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation; • et celui de la Sécurité. » C’est par la suite qu’on saura que le président de la transition s’est octroyé, outre le ministère de la défense et des anciens combattants celui de la sécurité et a cédé le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale à son ministre délégué, Moussa NEBIE. Il a en plus démis le ministre BARRY de ses fonctions et nommé monsieur Youssouf OUATTARA ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. C’est par décret présidentiel du 24 juillet 2015 que Michel Kafando a nommé, contre toute attente, le Colonel Sidi Paré au poste de ministre délégué chargé de la Sécurité. Ces décisions ont été diversement appréciées par les populations et il ne me 10 semble pas important d’épiloguer là-dessus. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que la haute hiérarchie militaire, l’ex-majorité et le RSP viennent de porter un grand coup à la marche de la république. 10. Du verdict de la cour de justice de la CEDAO sur le nouveau code électoral du Burkina Faso C’est le 13 juillet dernier que la Cour de justice de la CEDEAO a rendu son verdict dans l’affaire du nouveau code électoral opposant l’Etat burkinabè aux requérants (l’ex-majorité). Mais quelle lecture faut-il faire de ce verdict ? Il convient tout d’abord de rappeler le caractère hautement politique de cette sentence. Et pour cause, la présentation des faits par le tribunal est assez éloquente en elle-même. Parlant de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la cour se permet de parler de « manifestations violentes » « qui se sont soldées par quelques morts et la destruction de biens privés ». Ecoutons plutôt le passage du verdict pour nous en convaincre : « A la suite de violentes manifestations qui ont eu lieu au Burkina Faso les 30 et 31 octobre 2014, qui se sont soldées par quelques morts et la destruction de biens publics et privés, le président de la République jusque-là en place, dont le projet de modification de la Constitution était ainsi désavoué par les manifestants, a démissionné de ses fonctions. Des tentatives de coup d’Etat ont immédiatement suivi la vacance du pouvoir, avant qu’une transition politique, appuyée par la communauté internationale en général et la CEDEAO en particulier, se mette en place, pour pacifier le pays et conduire celui-ci à des élections démocratiques et transparentes. » De ce passage, il ressort clairement le parti pris de la cour car elle refuse de reconnaître les faits tels qu’ils se sont passés en minimisant leur portée. On peut donc en conclure que les arguments juridiques qu’elle a avancés ont juste été recherchés et trouvés dans les textes pour justifier ce parti pris. Sans entrer dans une polémique sur la validité juridique de ces arguments, il convient d’en rappeler ici quelquesuns et de vous laisser les apprécier vous-mêmes : 11 Sur le caractère discriminatoire du nouveau code électoral burkinabè, la cour estime qu’« il ne fait aucun doute que l’exclusion d’un certain nombre de formations politiques et de citoyens de la compétition électorale qui se prépare relève d’une discrimination difficilement justifiable en droit. Il peut certes arriver que dans des conjonctures particulières, la législation d’un pays institue des impossibilités d’accéder à des fonctions électives à l’encontre de certains citoyens ou de certaines organisations. Mais la restriction de ce droit d’accès à des charges publiques doit alors être justifiée, notamment, par la commission d’infractions particulièrement graves. Il ne s’agit donc pas de nier que les autorités actuelles du Burkina Faso aient, en principe, le droit de restreindre l’accès au suffrage, mais c’est le caractère ambigu des critères de l’exclusion, et l’application expéditive et massive qui en est faite, que la Cour juge contraire aux textes. Interdire de candidature toute organisation ou personne ayant été politiquement proche du régime défait mais n’ayant commis aucune infraction particulière, revient, pour la Cour, à instituer une sorte de délit d’opinion qui est évidemment inacceptable. » Elle ajoute plus loin que « l’exclusion en cause dans la présente affaire n’est ni légale ni nécessaire à la stabilisation de l’ordre démocratique, contrairement aux allégations du défendeur. La restriction opérée par le Code électoral n’a au demeurant pas pour seul effet d’empêcher les requérants à se porter candidats, elle limite également de façon importante le choix offert au corps électoral, et altère donc le caractère compétitif de l’élection. » Et elle finit par conclure que « Pour l’ensemble de ces raisons, et sans qu’il soit besoin de statuer sur le caractère « consensuel » ou non du changement de la loi électorale intervenu avant les élections, la Cour estime que les formations politiques et les citoyens burkinabé qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale (loi n° 005-2015/CNT portant modification de la loi n° 014-2001/AN du 03 juillet 2001) doivent être rétablis dans leur droit. Elle précise en outre que les instruments internationaux invoqués au soutien de la requête lient bien l’Etat du Burkina Faso. » En somme, la cour dit au fond que « 12 le Code électoral du Burkina Faso, tel que modifié par la loi n° 0052015/CNT du 07 avril 2015, est une violation du droit de libre participation aux élections ; Ordonne en conséquence à l’Etat du Burkina de lever tous les obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette modification ; Condamne l’Etat du Burkina aux entiers dépens. » Nul besoin de spéculer sur ce verdict, parce que le Président de la transition, Michel KAFANDO a rassuré dans son dernier message sur la crise RSP/ZIDA que le Burkina est prêt à respecter ce verdict. Il suffit seulement d’ajouter que par-delà les débats techniques, le droit dans son essence même, a un contenu de classe. Il est toujours l’expression des rapports de force du moment. Pour reprendre le mot de Rudolf Von IHERING (1818-1892), « les droits sont des intérêts juridiquement protégés. » 11. De la mise en accusation des dignitaires du régime COMPAORE par le CNT C’est le 16 juillet dernier que le CNT a mis en accusation l’exprésident du FASO Blaise COMPAORE et l’ensemble de son dernier gouvernement. Voici le communiqué intégral que le gouvernement a fait à ce sujet : « Le Conseil national de la Transition (CNT) a adopté le jeudi 16 juillet 2015, une résolution portant mise en accusation de l’ex-président Blaise COMPAORE et d’une douzaine d’anciens ministres. Le projet de résolution, élaboré sur la base de rapports produits par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), et par le Parquet de Ouagadougou, met en accusation, devant la Haute cour de justice, Blaise COMPAORE pour « haute trahison et attentat à la Constitution », Djibril Ypènè BASSOLE pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 393.499.543 FCFA », Arthur KAFANDO pour « faux et usage de faux, détournement de deniers publics portant sur la somme de 13 78.865.595FCFA », Jérôme BOUGOUMA pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 3 milliards de FCFA », Joseph PARE pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 269 586 309 FCFA ». Sont également concernés, Koumba BOLLY pour « détournement de deniers publics » et enrichissement illicite portant sur la somme de 3.218.434.339 FCFA », Gilbert OUEDRAOGO pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 600.000.000 FCFA », Jean Bertin OUEDRAOGO pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur 1.000.000.000 FCFA », Alain Edouard TRAORE pour « détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur la somme de 100.000.000 FCFA ». L’ex-Premier ministre, Beyon Luc Adolphe TIAO et « tous les ministres présents (y compris Blaise COMPAORE en qualité de ministre de la Défense nationale) au Conseil des ministres du 21 octobre 2014 » devront répondre des « faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat et complicité d’assassinat ». » Une fois de plus, cette démarche du CNT vient trop tard et ne peut que souffrir de la suspicion de règlements de compte politiques. En effet, c’est au lendemain du verdict de la cour de la justice de la CEDEAO sur le nouveau code électoral que les députés ont procédé à ces mises en accusation. Ce qui est reproché au CNT, c’est d’avoir fait des mises en accusation précipitées en violation des principes juridiques en la matière (2/3 des députés pour la mise en accusation des anciens ministres et ¾ pour les anciens Président selon le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale). Dans tous les cas, ce qu’il convient de retenir, c’est que tous les crimes économiques et de sang qui ont été commis dans notre pays seront punis tôt ou tard. Et personne n’échappera à ses propres turpitudes. Le peuple doit veiller à ce qu’il en soit ainsi. 12. Des décisions du conseil constitutionnel 14 Les décisions du conseil constitutionnel relatives aux élections couplées présidentielles et législatives sont l’objet de débats. Le candidat du CDP et les candidats de leurs alliés ont d’abord soutenu que personne ne peut les empêcher de prendre part aux élections présidentielles et législatives. Après les décisions du conseil constitutionnel, ils ont crié à l’exclusion puis appelé à la désobéissance civile. Devant les réactions hostiles des populations, ils se sont ressaisis et ont précisé que leur désobéissance civile consiste à exprimer leur mécontentement. III- ENJEUX ET PERPECTIVES DE L’EVOLUTION ACTUELLE DE LA SITUATION NATIONALE 1. Les enjeux de la situation nationale actuelle Les enjeux de l’évolution de la situation nationale sont perceptibles sur le plan des libertés démocratiques et syndicales et sur le plan des droits humains et de la sécurité. Il est malheureusement à craindre que cette situation délétère bascule dans la violence. En effet, les confrontations actuelles entre les fractions de la bourgeoisie nationale pour la conquête (pour les uns) et la reconquête du pouvoir (pour les autres) risquent de déboucher sur un coup d’Etat ou même une guerre civile réactionnaire. Les faits suivants corroborent cette hypothèse : Les actes posés par le RSP pour déstabiliser la transition ; Les menaces du général Djibrill BASSOLE contre les tentatives de rejet de sa candidature ; Les propos ethnicistes, régionalistes et/ou faisant appel aux appartenances confessionnelles qui visent à diviser le peuple et à l’engager dans des voies contraires à ses intérêts fondamentaux de certains candidats dont le président du Faso autrement ; Les propos va-t-en guerre de certaines OSC qui menacent d’en découdre avec tous ceux qui empêchent la transition de « travailler » ; Les propos de Malik SAWADOGO du MPP appelant les militants à ne pas accepter qu’on vole la victoire du MPP au soir du 11 octobre. 15 En un mot, la crise au sein des FDS qui sont devenues une source d’instabilité pour le pays et d’insécurité pour le peuple, ainsi que la lutte entre différentes fractions de la bourgeoisie réactionnaire pour la conquête du pouvoir font peser les risques d’une guerre civile réactionnaire aux conséquences désastreuses pour notre pays et pour les autres pays de la sous-région ouest-africaine. L’Unité d’Action Syndicale dans sa dernière déclaration sur la situation nationale attire notre attention sur les graves risques que court notre pays en ces termes : « Pour leur part, les organisations syndicales estiment que les faits que notre pays vient de vivre sont d’une extrême gravité et ils constituent des signaux inquiétants d’une remise en cause de l’Etat de droit, pouvant déboucher même sur l’avènement d’un Etat d’exception ou pire encore sur une confrontation armée des différents clans en lutte. Or, la remise en cause de l’Etat de droit signifie pour les travailleurs de graves restrictions des libertés démocratiques et syndicales, la négation de la garantie de l’emploi dans une situation de chômage massif, surtout des jeunes, et une dégradation encore plus poussée des conditions de vie et de travail des populations en général et des travailleurs en particulier. C’est en connaissance de cause que, dès le 3 Novembre 2014, au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2015 que l’UAS soulignait à la fin d’une importante déclaration que « « Le mouvement syndical reste attaché au maintien et à l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, à un examen sérieux des préoccupations du monde du travail synthétisées dans le cahier de doléances unitaire et dans les plates-formes revendicatives sectorielles. » » Il nous semble que les enjeux sont clairement situés ici. A partir de ce moment, il est important de situer les responsabilités de chacune des parties en cause devant l’histoire. 16 1.1. La responsabilité des partis politiques de l’ex-CFOP et des OSC pro-ZIDA dans l’évolution de la situation nationale actuelle Ils sont responsables de la situation actuelle dans la mesure où ce sont eux qui ont appelé ouvertement le 31 octobre l’armée à prendre le pouvoir au fallacieux motif que le « pouvoir était à terre et que personne ne voulait le prendre » et que comme l’armée était la « force la mieux organisée » c’est elle qui pouvait gérer la situation. Hélas, c’est cette erreur qui met la transition dans des difficultés aujourd’hui. C’est aussi de leurs fautes d’avoir accepté qu’on inscrive dans la Charte de la transition que l’inclusion, le pardon et la paix sont des valeurs à promouvoir sous la transition. C’est à ces valeurs prônées dans la Charte de la transition que s’accrochent aujourd’hui tous les fauteurs de guerre civile réactionnaire, pour revendiquer leur droit de participer aux élections couplées du 11 octobre 2015. Que chacun assume donc ses responsabilités devant l’histoire. 1.2. La responsabilité du RSP et de la hiérarchie militaire dans l’évolution de la situation nationale actuelle Le RSP et la haute hiérarchie militaire sont responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui parce que d’abord ce sont eux qui ont encouragé protégé le long règne de Blaise COMPAORE et qui ont fait tirer sur les insurgés des 30 et 31 octobre 2014 pour permettre à Blaise COMPAORE d’installer son règne à vie. Non contents d’avoir échoué à sauver leur idole, ils ont perpétré un double coup d’Etat au lendemain de l’insurrection populaire. Pire ils ont encouragé et soutenu un lieutenant-colonel à contredire un général en adoubant Yacouba Isaac ZIDA comme président de la transition et en désavouant le chef d’Etat-major général des armées de l’époque, le général Honoré Nabéré TRAORE. Ce sont eux qui ont créé la grave crise au sommet de l’Etat que nous ne sommes pas prêts de finir de vivre de sitôt. C’est à eux aussi d’assumer leur responsabilité devant l’histoire. 1.3. La responsabilité des partis de l’ex-majorité et des OSC qui leur sont proches 17 Les partis de l’ex-majorité sont responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui parce que ce sont eux qui ont encouragé et accompagné Blaise COMPAORE dans son entêtement à modifier l’article 37 et à mettre en place le sénat. Non contents d’avoir échoué, ils s’apprêtent à revenir en force avec leur arrogance habituelle. Ils font feu de tout bois pour reconquérir le pouvoir perdu même au prix d’une guerre civile réactionnaire. C’est à nous de les dénoncer et de les responsabiliser devant l’histoire. 2. Des enjeux des élections couplées du 11 octobre 2015 et perspectives pour les travailleurs et le peuple Les élections couplées du 11 octobre 2015 ont des enjeux énormes pour l’impérialisme (notamment français et US parce qu’ils travaillent à mettre en scelle leurs hommes de mains), pour les différents partis politiques bourgeois qui rêvent tous de faire asseoir leur chef sur le fauteuil présidentiel au soir des élections. Mais le peuple et les travailleurs n’ont rien à attendre véritablement de ces élections pour ce qui est de la satisfaction de leurs aspirations et revendications et pour ce qui est de la défense de leurs intérêts. En effet, une analyse approfondie de la lutte actuelle entre les différentes fractions de la bourgeoisie réactionnaire de notre pays révèlent que les élections couplées du 11 octobre 2015 font partie du plan de complots contrerévolutionnaire de l’impérialisme français et de ses alliés pour briser la dynamique de l’insurrection populaire, mâter le mouvement démocratique et révolutionnaire et tenter de restaurer l’autorité de l’Etat par la répression. De plus, on a le sentiment légitime qu’il existe une entente secrète entre l’impérialisme français et toutes les forces réactionnaires de notre pays, pour ne pas régler les questions cruciales de l’impunité des crimes économiques et de sang avant les élections du 11 octobre 2015. C’est pourquoi les revendications des travailleurs et les préoccupations du peuple sont mises de côté et la priorité est accordée à l’organisation des élections couplées du 11 octobre 2015. Mais que doivent faire les travailleurs et le peuple face à cette situation ? Doivent-ils se contenter de subir la campagne 18 électorale qui va bientôt commencer ? Ou bien doivent-ils aussi entrer en campagne avec leurs préoccupations ? La réponse à ces interrogations est évidente. Les travailleurs et le peuple doivent saisir l’opportunité qu’offrent ces élections pour poser avec force leurs revendications pressantes et engager des luttes pour les faire aboutir. Au besoin, il faudra amener les différents partis en lice à prendre des engagements fermes pour solutionner ces revendications. Outre cela, les travailleurs et le peuple doivent défendre les acquis de l’insurrection et continuer à se battre pour un changement radical en leur faveur. Pour cela, ils doivent se démarquer des illusions électoralistes. Dans tous les cas, il faut d‘ores et déjà noter que la tenue effective des élections du 11 octobre 2015 ne mettra pas fin à la grave crise structurelle que traverse notre pays. Bien au contraire, elle risque de précipiter notre pays dans le chaos eu égard à l’agenda caché de l’impérialisme français et à la rivalité entre les différentes fractions de la bourgeoisie nationale. 3. Les perspectives 3.1. Les risques d’un coup d’Etat réactionnaire et d’une guerre civile réactionnaire Des événements et faits politiques importants montrent que l’avènement d’une guerre civile réactionnaire dans notre pays n’est pas une simple vue de l’esprit. Entre autres, on peut retenir les événements et faits majeurs suivants : L’exclusion de toute la fraction de la bourgeoisie réactionnaire du processus électoral et la programmation de leur liquidation politique, économique et même militaire par l’adoption du nouveau code électoral par le CNT et sa promulgation par le Président du Faso et le déclenchement de l’opération « mains propres » et des mises en accusations tout azimut par le CNT; Les réactions de cette aile de la bourgeoisie qui n’entend pas se croiser les bras et se laisser liquider en organisant sur les plans politique et juridique la lutte pour rester dans le processus électoral au nom de la Constitution de 1991 et de la Charte de la Transition ; elle organise aussi activement la 19 résistance et la contre offensive sur le plan militaire pour la reconquête du pouvoir d’Etat et pour préserver sa base économique. Le pouvoir de la transition et ses différentes composantes risquent leur survie et sont effrayés voire paniqués. Ils comptent sur l’aide des impérialistes français et US pour faire face à un éventuel coup d’Etat réactionnaire. Mais que faire face à cette situation délétère ? Le peuple doit-il croiser les bras et attendre que ces graves risques ne se transforment en situations vécues ? Les travailleurs doivent-ils suivre en simples spectateurs cette évolution dangereuse de la situation nationale ? 3.2. Les tâches qui incombent aux travailleurs face à l’évolution de la situation nationale L’avènement d’une guerre civile réactionnaire dans notre pays n’est pas une fatalité ; il peut être évité à condition que, les travailleurs, les étudiants et les élèves, bref le peuple : Se démarquent du putschisme, des différents groupes putschistes au sein des FDS et de leurs alliés au sein des partis politiques réactionnaires et au sein des OSC ; Dénoncent et combattent tous les fauteurs de guerre civile réactionnaire ainsi que les propos ethnicistes, régionalistes et/ou faisant appel aux appartenances confessionnelles qui visent à diviser le peuple et à l’engager dans des voies contraires à ses intérêts fondamentaux ; Exigent le départ des troupes étrangères (françaises et US) de notre pays. Si d’aventure, tous les efforts fournis pour éviter la guerre civile réactionnaire échouent, nous devons nous attendre à d’immenses difficultés pour les travailleurs et pour le peuple (déplacements de populations, risques de divisions ethnicistes ou religieuses). Nous devrons alors nous ranger aux côtés des forces de progrès pour conjurer cette dangereuse par une issue révolutionnaire, c’est-àdire le parachèvement de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre qui devra balayer toute cette racaille de fauteurs de guerre. 20 Cette issue révolutionnaire est, à notre avis, à la portée de notre peuple. C’est donc à lui qu’il revient d’en décider. CONCLUSION Pour terminer, nous pensons que la transition est victime de ses propres turpitudes. Comme on le dit souvent, toute compromission se paie ici-bas, et souvent même très cher. Pour reprendre l’expression du Journal LA RUPTURE « c’est le poids des transactions qui pèsent sur la transition ». Il faut avoir le courage de situer les responsabilités des différents acteurs et se battre pour éviter l’issue la plus dangereuse de cette situation qu’est la guerre civile réactionnaire. Mais au cas où elle adviendrait, elle ne devrait pas être vécue comme une fatalité et les forces progressistes devront travailler à la transformer en guerre civile révolutionnaire et parachever l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Quelle que soit la situation, nous devons éviter à tout prix d’en être de simples spectateurs ou victimes. Je vous remercie pour votre aimable attention ! 21 Vous êtes ici: Home / ACTUALITE / Conseil des ministres: le gouvernement instaure la journée continue dans la Fonction publique Conseil des ministres: le gouvernement instaure la journée continue dans la Fonction publique 02 sept 2015 No comments Conseil des ministres: le gouvernement instaure la journée continue dans la Fonction publique 22 Le Conseil des ministres s’est tenu à Fada, le mercredi 02 septembre 2015, en séance ordinaire, de 9 H 00 mn à 19 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. I. DELIBERATIONS I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’état de mise en œuvre du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) à la date du 03 août 2015. Les travaux ont connu des avancées significatives avec, entre autres, la réception des dossiers de candidature pour le financement des initiatives économiques des jeunes et des femmes et la création d’emplois, la création de 300 emplois pour un coût de rémunération estimé à cent millions (100 000 000) de Francs CFA. Toutefois des défis restent à relever pour conduire le programme à son terme. Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures nécessaires, en vue de faciliter l’implication de tous les acteurs dans le suivi de la réalisation du PSUT. I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté trois (03) rapports. Le projet de loi porte prorogation du mandat des membres de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes.Le mandat des membres de la Commission de la réconciliation nationale et des reformes est arrivé à expiration à la fin du mois d’août 2015. Ce projet de loi permet aux membres de la Commission de la réconciliation nationale et des reformes de poursuivre leur travail en toute légalité. 23 Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition. Le premier rapport porte création du Centre d’éducation et de réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL). Ce Centre de réinsertion sociale a pour vocation de recevoir les mineurs de 13 à 18 ans en conflit avec la loi, faisant l’objet de poursuites pénales et soumis à des mesures éducatives. L’adoption de ce décret permet de favoriser l’encadrement, l’éducation et la réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi. Le deuxième rapport est relatif à un décret portant création, composition, attributions et fonctionnement d’un Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso. L’objectif de cet Observatoire est de permettre la mutualisation des efforts des différents acteurs et de susciter davantage une prise de conscience et une responsabilisation de la population, en vue d’une meilleure prévention et d’une gestion plus pacifique des conflits. L’adoption de ce décret permet de créer et de rendre opérationnel l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso. Le troisième rapport est relatif à la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante pour les victimes de l’insurrection populaire. La mise en place de cette Commission d’enquête indépendante vise à mener toutes les investigations en vue de déterminer les causes des morts et des blessures enregistrées au cours de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et des manifestations des 1eret 2 novembre 2014, n’ayant pas fait l’objet d’une information devant la Justice. L’adoption de ce rapport permet la mise en place d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur les victimes de l’insurrection populaire. 24 I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE Le conseil a adopté quatre (04) rapports. Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas auprès du Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination de Monsieur Maarten Adrian BROUWER en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas auprès du Burkina Faso, avec résidence à Bamako, République du Mali. Le deuxième rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Slovaquie auprès du Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination de Monsieur Peter HOLASEK en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Slovaquie auprès du Burkina Faso, avec résidence à Abuja, République Fédérale du Nigeria. Le Troisième rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de Thaïlande auprès du Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour l’octroi de l’agrément et la nomination de Monsieur Wijak CHITTARAT en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de Thaïlande auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar, République du Sénégal. Le quatrième rapport est relatif à une demande de nomination d’un Consul Honoraire du Burkina Faso au Tyrol en République Fédérale d’Autriche. Le Conseil a marqué son accord 25 pour la nomination de Monsieur Erich LACKNER au poste de Consul Honoraire du Burkina Faso au Tyrol en République Fédérale d’Autriche. I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté cinq (05) rapports. Le projet de loi porte autorisation de ratification de l’accord de prêt entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du Projet paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel. D’un montant d’environ 21,46 milliards de francs CFA, ce financement vise à augmenter l’accès et l’utilisation des services communautaires harmonisés pour la prévention et le traitement du paludisme et de certaines maladies tropicales négligées dans la zone transfrontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition. Le premier rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes au titre des prestations de la Semaine nationale de la culture (SNC). L’adoption de ce décret permet au ministère de la Culture et du tourisme de contribuer à la mobilisation des ressources et d’accroître la part contributive de la SNC au budget de l’Etat. Le deuxième rapport est relatif à la passation de marché par la procédure d’entente directe pour l’acquisition de neuf (09) véhicules au profit de l’Administration. Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à CFAO MOTORS BURKINA pour l’acquisition de neuf (09) véhicules composés de quatre (04) véhicules station wagon et de cinq véhicules Pick Up Double cabine, d’un montant total de trois cent dix millions cinq cent mille (310 500 000) francs CFA TTC. 26 Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2015. Le troisième rapport est relatif à la passation de marchés par la procédure d’entente directe pour le suivi contrôle, les travaux de construction et d’équipements d’infrastructures éducatives et sanitaires et la réalisation de forages dans les treize (13) régions du Burkina Faso, dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT). Le Conseil a marqué son accord pour la passation des marchés aux entreprises suivantes : Travaux de construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, pour un délai d’exécution de trois (03) mois. – FUL BUILDER, pour l’exécution du lot 1 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements dans la Région de la Boucle du Mouhoun, d’un montant de quatre-vingt-douze millions vingt-cinq mille quatre cent dix (92 025 410) francs CFA TTC ; – BURKINA OUVRAGES SARL, pour l’exécution du lot 2 A, composé d’une maternité avec une latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie et incinérateur de type GWABA, dans la Région de la Boucle du Mouhoun, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-dixneuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (81 999 999) francs CFA TTC ; – H2000 International Sarl, pour l’exécution du lot 3 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la Région du Centre-Nord, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent vingt-cinq mille quatre-vingt-deux (91 825 082) francs CFA TTC ; – Groupement Sanga International (GSI), pour l’exécution du lot 4 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie et incinérateur de type GWABA, dans la région du Centre-Nord, d’un montant de quatre-vingt-un millions huit cent trente et un mille sept cent quarante-trois (81 831 743) francs CFA TTC ; 27 – EGCORE, pour l’exécution du lot 5 A composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la Région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent cinquante mille huit cent cinq (91 850 805) francs CFA TTC ; – Société de construction Entretien Bâtiment (SCEBA), pour l’exécution du lot 6 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-dix mille huit cent huit (81 990 808) francs CFA TTC ; – CADIS-DITRIBUTION Sarl, pour l’exécution du lot 7 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent trente-quatre mille neuf cent trente-quatre (91 934 934) francs CFA TTC ; – Société Wend Toé, pour l’exécution du lot 8 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent cinquante-trois mille cent quatre-vingtsept (81 953 187) francs CFA TTC ; – BUT Sarl, pour l’exécution du lot 9 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent vingt-cinq mille huit cent quatre-vingt-dix-sept (91 825 897) francs CFA TTC ; – Le Prestataire, pour l’exécution du lot 10 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région de l’Est, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille neuf cent quarante-deux (81 998 942) francs CFA TTC ; – SOGETI, pour l’exécution du lot 11 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Centre-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-douze millions (92 000 000) de francs CFA TTC ; – Reborn International, pour l’exécution du lot 12 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars 28 accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Centre-Ouest d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-seize mille trois cent quatre-vingt-onze (81 996 391) francs CFA TTC ; – Entreprise Générale de Commerce Bâtiment et génie civil, pour l’exécution du lot 13 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Centre-Sud, d’un montant de quatre-vingt-douze millions (92 000 000) de francs CFA TTC ; – Rim-Bé C & T, pour l’exécution du lot 14 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Centre-Sud d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent soixante-neuf mille huit cent quatre (81 969 804) francs CFA TTC ; – SERVICE IMMOBILLIER, MOBILIER & EQUIPEMENT (SIME) Sarl, pour l’exécution du lot 15 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Nord, d’un montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent soixante-quatorze mille trois cent vingt (91 974 320) francs CFA TTC ; – MS-BTP Sarl, pour l’exécution du lot 16 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Nord, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent soixante-dix-neuf mille quatre cent soixante-quinze (81 979 475) francs CFA TTC ; – SAMAC/BTP, pour l’exécution du lot 17 A, constitué de la normalisation en centre médical, dans la région du Nord, d’un montant de trois cent trois millions cinq cent quarante-huit mille neuf cent trente-six (303 548 936) francs CFA TTC; – E.G.ZI.F, pour l’exécution du lot 18 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Nord, d’un montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent sept mille quatre cent cinquante-neuf (91 907 459) francs CFA TTC ; – Entreprise de construction Wend Barka, pour l’exécution du lot 19 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la 29 région du Nord d’un montant de quatre-vingt-un millions sept cent soixante et un mille cinq cent quarante et un (81 761 541) francs CFA TTC ; – Alliance & CO, pour l’exécution du lot 20 A, composé d’une clôture, d’une salle d’hospitalisation et d’une latrine, dans la région du Nord, d’un montant de cent soixante et un millions huit cent cinquante-six mille sept cent onze (161 856 711) francs CFA TTC ; – CCF, pour l’exécution du lot 21 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Plateau central, d’un montant de quatre-vingt-onze millions huit cent quatre-vingt-seize mille sept cent soixante-quatorze (91 896 774) francs CFA TTC ; – EBC BTP, pour l’exécution du lot 22 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Plateau-central, d’un montant de quatre-vingt-deux millions mille deux cent soixante-quatorze (82 001 274) francs CFA TTC ; – GANI CONSTRUCTION, pour l’exécution du lot 23 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Plateau-central, d’un montant de quatre-vingt-dix millions deux cent quatre-vingt-un mille quatre-vingt-trois (90 281 083) francs CFA TTC ; – BINGBA SARL, pour l’exécution du lot 24 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Plateau-central, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-quinze mille quarante-neuf (81 995 049) francs CFA TTC ; – TRACO.PT, pour l’exécution du lot 25 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-onze millions sept cent trente et un mille deux cent quatre-vingt (91 731 280) francs CFA TTC ; – ECCKAF, pour l’exécution du lot 26 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille quatre cent quarante (81 998 440) francs CFA TTC ; 30 – CO.BO.PRA Sarl, pour l’exécution du lot 27 A, composé d’un dispensaire et de trois (03) logements, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-onze millions neuf cent sept mille sept cent soixante-quatre (91 907 764) francs CFA TTC ; – OGY Construction, pour l’exécution du lot 28 A, composé d’une maternité avec latrine douche, de services communs (dépôt MEG, caisse) avec latrine douche, hangars accompagnants, cuisine, buanderie, incinérateur de type GWABA, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de quatre-vingt-un millions huit cent quatre-vingt-douze mille vingt-six (81 892 026) francs CFA TTC ; – EEPC, pour l’exécution du lot 29 A, constitué de deux (02) complexes scolaires, dans la région du Centre-Sud, d’un montant de soixante-onze millions neuf cent quatre-vingt-dixneuf mille huit cent soixante-deux (71 999 862) francs CFA TTC; – EZSF, pour l’exécution du lot 30 A, constitué de l’infirmerie de garnison de Kaya, d’un montant de cinquante-huit millions neuf cent soixante-neuf mille neuf cent quatre-vingtdeux (58 969 982) francs CFA TTC ; – INTER REALISATIONS Sarl pour l’exécution du lot 31 A, constitué de l’infirmerie du Camp Lamizana, d’un montant de cinquante-huit millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille huit (58 998 008) francs CFA TTC ; – EKI, pour l’exécution du lot 32 A, constitué du cabinet dentaire de Kaya, d’un montant de cinquante-un millions cent quatre-vingt-onze mille huit cent vingt-huit (51 191 828) francs CFA TTC ; – EKA, pour l’exécution du lot 33 A, constitué du réseau d’alimentation en eau potable de l’infirmerie et la mise en fonctionnement de l’incinérateur du Centre médical Camp général Aboubacar Sangoulé LAMIZANA (CMCGASL), d’un montant de trente-trois millions quatre cent quatorze mille trois cent cinquante-cinq (33 414 355) francs CFA TTC. Suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, pour un délai d’exécution de trois mois et demi. – CADY, pour l’exécution du lot 1 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures sanitaires, dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du 31 Centre-Ouest, d’un montant de quatorze millions cent soixante mille (14 160 000) francs CFA TTC ; – AGETIC-BTP, pour l’exécution du lot 2 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures sanitaires, dans la région de l’Est, d’un montant de vingt millions huit cent quatre-vingt-dix-sept mille huit cent (20 897 800) francs CFA TTC ; – GEPRES Sarl, pour l’exécution du lot 3 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures sanitaires, dans la région du Nord, d’un montant de vingtsept millions huit cent onze mille huit cent quatre-vingt-douze (27 811 892) francs CFA TTC ; – INGE BARS SARL, pour l’exécution du lot 4 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures sanitaires, dans la région du Sud-Ouest, d’un montant de treize millions huit cent trente-cinq mille cinq cent (13 835 500) francs CFA TTC ; – BETHEL INGENIERIE, pour l’exécution du lot 5 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction d’infrastructures sanitaires, dans les régions du Centre-Sud et du Plateaucentral, d’un montant de vingt millions six cent cinquante mille (20 650 000) francs CFA TTC ; – AGHI, pour l’exécution du lot 6 C, composé du suivi-contrôle et de coordination des travaux de réalisations de quatorze (14) forages positifs équipés de pompes à motricité humaine dans les infrastructures scolaires et éducatives et deux complexes scolaires, d’un montant de huit millions trois cent neuf mille cinq cent soixante (8 309 560) francs CFA TTC ; – GENIE MILITAIRE, pour l’exécution du lot 7 C, constitué du suivi-contrôle des travaux de construction et d’équipement de structures sanitaires dans trois (03) régions militaires, d’un montant de onze millions trois cent soixante-sept mille cinq cent soixante-sept (11 367 567) francs CFA TTC; – LNBTP, pour l’exécution du lot 8 C, constitué du contrôle des équipements techniques et le contrôle de la qualité (Université de Koudougou et de Bobo-Dioulasso), d’un montant de soixante-treize millions quatre cent quatre-vingt-sept mille deux cent soixante (73 487 260) francs CFA TTC. 32 Equipement des infrastructures sanitaires et des complexes scolaires, pour un délai d’exécution de trois (03) mois. – I-MEDIC, pour l’exécution du lot 1 D, composé de l’acquisition de matériel médical, mobilier, réfrigérateur, matériel connexes à gaz et plaque signalétique, d’un montant de deux cent vingt millions neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille (220 999 000) francs CFA TTC ; – SYSCOM, pour l’exécution du lot 2 D, constitué d’outils d’usage externe et équipements scolaires, d’un montant de soixante-onze millions quarante mille neuf cent cinquante- six (71 040 956) francs CFA TTC ; – CFAO MOTORS BURKINA, pour l’exécution du lot 3 D, constitué d’acquisition de motos, d’un montant de vingt-neuf millions deux cent cinq mille (29 205 000) francs CFA TTC ; – ROLTO PROMO, pour l’exécution du lot 4 D, constitué d’équipements du service de radiologie de Bobo-Dioulasso, d’un montant de cent quarante-sept millions cinq cent mille (147 500 000) francs CFA TTC. Travaux de forages pour un délai d’exécution de trois (03) mois. – SGE, pour l’exécution du lot 1 E, constitué de travaux de réalisation de quatorze (14) forages positifs dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du CentreOuest, de l’Est, du Nord, du Centre-Sud, du Plateau-central et du Sud-Ouest, d’un montant de cent trente-deux millions sept cent trente-huit mille deux cents (132 738 200) francs CFA TTC. Le montant total des attributions s’élève à trois milliards sept cent quatre-vingt-dix millions cinq cent onze mille neuf cent quatre (3 790 511 904) francs CFA TTC. Le financement est assuré par le budget de l’Etat gestion 2015. Le cinquième rapport est relatif à la passation de marché pour des travaux d’aménagement et de bitumage de cinq (05) Km de voiries urbaines dans la ville de Kaya composé des lots 1 et 2. 33 Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché pour les travaux d’aménagement et de bitumage de cinq (05) Km de voiries urbaines dans la ville de Kaya comme suit : Lot 1 : EKS SA, pour un montant d’un milliard cinq cent un million cinq cent dix mille trois cent cinq (1 501 510 305) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de six (06) mois. Lot 2 : EKS SA, pour un montant de sept cent quatre-vingt-dix-sept millions trente-huit mille deux cent dix (797 038 210) francs CFA TTC, avec un délai d’exécution de six (06) mois. Le montant total des attributions s’élève à deux milliards deux cent quatre-vingt-dix-huit millions cinq cent quarante-huit mille cinq cent quinze (2 298 548 515) francs CFA TTC. Le financement est assuré par le budget de l’Etat gestion 2015. Le sixième rapport est relatif à l’approbation des résultats de l’appel d’offres international pour les travaux d’aménagement de 5,16 kilomètres de voiries dans la ville de Tenkodogo, dans le cadre du projet de réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le corridor CU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou, composé du lot 1, Rue du gouverneur, longue de 2,78 km et du lot 2, Rue du centre commercial, longue de 2,38 km. Le Conseil a marqué son accord pour la passation du marché à l’entreprise YEELHY TECHNOLOGY AFRICA SA pour la réalisation des lots 1 et 2, d’un montant cumulé de quatre milliards quatre millions quarante-huit mille cent soixante-seize (4 004 048 176) francs CFA TTC. Le délai d’exécution est de 16 mois pour chaque lot. Le financement est assuré par le Don FAD N° 2100155023018 et l’Etat du Burkina Faso. I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE Le Conseil a adopté un décret portant institution de la journée de travail continu dans les administrations du secteur public pour compter du 15 septembre 2015. Le décret fixe la durée hebdomadaire de travail à 40 heures maximum. La journée de travail va de 7 H 00 à 34 15 H 30 mn avec une pause de 30 minutes. L’adoption de ce décret vise l’amélioration de l’organisation du travail et du rendement, la réduction de la facture énergétique et des dépenses courantes ainsi que la promotion de l’investissement et de l’emploi dans le secteur tertiaire. I.6. AU TITRE DU MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats des candidats du Burkina Faso à la 37ème session des Comités consultatifs interafricains (CCI) des Comités techniques spécialisés (CTS) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), tenue du 10 au 22 juillet 2015 à Libreville au Gabon. Sur 116 candidats, le Burkina Faso enregistre 108 inscrits sur l’ensemble des listes d’aptitude aux fonctions de Maîtreassistant, Chargé de recherche, Maître de conférences, Maître de recherche, Professeur titulaire et Directeur de recherche, soit un taux général d’admission de 93,10%. Le Conseil félicite l’ensemble des lauréats pour ces résultats qui honorent notre pays. I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION Le Conseil a adopté un rapport sur le contrôle des normes de qualité et de fonctionnement des Ecoles privées de formation des Enseignants du Primaire (EPFEP). Ce contrôle a concerné les infrastructures éducatives, les dispositifs d’encadrement administratifs et pédagogiques, le respect des programmes et volumes horaires et la tenue des instances administratives et pédagogiques. Il ressort des cas de non respect du cahier des charges, compromettant la qualité et la crédibilité de la formation du personnel enseignant, ainsi que le risque d’une augmentation démesurée des établissements de formation des enseignants du primaire pouvant provoquer l’effet contraire à l’objectif initial. Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les dispositions idoines pour une bonne gestion de ces établissements. 35 I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES Le Conseil a adopté quatre (04) rapports. Le premier rapport est relatif à trois (03) décrets portant respectivement, modalités de gestion des déchets radioactifs, conditions et modalités de délivrance, de renouvellement, de modification, de suspension ou de retrait des autorisations et agréments en matière de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires et modalités d’inspections en matière de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires. L’adoption de ces décrets vise à renforcer le dispositif règlementaire et institutionnel de suivi et de contrôle des activités susceptibles de provoquer des rayonnements ionisants ou non ionisants ainsi qu’en matière de radioprotection et de sûreté nucléaire. Le deuxième rapport est relatif à un décret portant approbation du Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNA) du Burkina Faso. Le Plan national d’adaptation aux changements climatiques vise à réduire la vulnérabilité aux impacts des changements climatiques en développant des capacités d’adaptation et de résilience et à intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans les processus de planification des politiques, programmes et projets de développement. L’adoption de ce décret permet de donner suite à la décision de la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNCC). Le troisième rapport est relatif à un décret portant normes et conditions de déversement des eaux usées. L’adoption de ce décret permet de remédier aux insuffisances du décret n°2001185/PRES/PM/MEE du 7 mai 2001 portant fixation des normes de rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol, conformément aux dispositions de la loi n°002-2001/AN du 8 février 36 2001 portant loi d’orientation relative à la gestion de l’eau et de la loi n°006-2013/AN du 05 avril 2013 portant code de l’environnement au Burkina Faso. Le quatrième rapport est relatif à trois (03) décrets portant respectivement, conditions et procédures de réalisation et de validation de l’évaluation environnementale stratégique de l’étude et la notice d’impact environnemental et social, modalités de réalisation de l’audit environnemental et attributions des inspecteurs de l’environnement et modalités de l’inspection environnementale. L’adoption de ces décrets permet de renforcer le dispositif réglementaire et institutionnel de contrôle et de suivi des activités susceptibles d’avoir des incidences significatives sur l’environnement. I.9. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE Le Conseil a adopté trois (03) rapports. Le premier rapport est relatif au Projet d’éducation sociale. Ce projet vise à élaborer une stratégie de promotion de l’éducation à la vie familiale et à promouvoir les activités socioéducatives. L’adoption de ce rapport permet de contribuer à l’instauration et à la consolidation d’une culture de tolérance et de paix au sein des familles et de la communauté pour une paix durable au Burkina Faso. Le deuxième rapport est relatif au Programme national de lutte contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage et carrières artisanales au Burkina Faso 2015-2019. L’adoption de ce rapport vise à éliminer le travail des enfants dans et autour des sites d’orpaillage et carrières artisanales au Burkina Faso, à l’horizon 2025. Le troisième rapport est relatif au Projet de prise en charge urgente des enfants et jeunes en situation de rue. 37 La prise en charge consiste en l’accompagnement psycho éducatif, le placement dans les Centres d’accueil d’urgence, dans les familles, en Internat éducatif, thérapeutique et/ou pédagogique, le renouement et le retour en famille et le renforcement des capacités des acteurs. L’adoption de ce rapport vise la réduction du phénomène des enfants et jeunes en situation de rue dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. I.10. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DU GENRE Le Conseil a adopté deux (02) rapports. Le premier rapport est relatif à la participation du Burkina Faso au forum sur » le Renforcement du rôle des femmes dans la mise en œuvre des stratégies et initiatives nationales et internationales pour le Sahel « , organisé par les Nations-Unies, les 22 et 23 juillet 2015, à N’Djamena, en République du Tchad. Ce forum a regroupé les ministres en charge des questions féminines du G5 Sahel et des participants de ces différents pays pour échanger sur les problèmes communs qui minent la région et envisager des solutions à travers l’élaboration de plateformes en réponse à la vulnérabilité, aux menaces politiques, sécuritaires et humaines. Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre des recommandations issues de ce forum. Le second rapport est relatif au bilan de la commémoration de la 158ème Journée internationale de la femme, le 8 mars 2015, aux réformes envisagées pour l’organisation des éditions futures et aux propositions de thèmes pour la commémoration 2016. Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les dispositions nécessaires pour une meilleure organisation de l’édition 2016 et invite au port du Faso Dan Fani lors des festivités marquant la journée internationale de la femme au Burkina Faso. COMMUNICATIONS ORALES 38 II.1. Le ministre de l’Agriculture, des ressources Hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire a fait au Conseil, une communication relative à la situation de remplissage des retenues d’eau et barrages à la date du 27 août 2015. La synthèse de la situation de remplissage des 21 retenues d’eau régulièrement suivies par le service hydrologique se présente comme suit : – Quinze (15) retenues d’eau ont un taux de remplissage supérieur à 100%. Il s’agit des barrages de : Bagré, Ziga, Loumbila, Ouaga II et III, Titao, Vy, Louda, Séguénéga, Dourou, Tapoa, Liptougou, Seytenga, Tougo, Goinré et le Lac Bam. Le barrage de Goinré est dans une situation de remplissage très excédentaire risquant de fragiliser la digue. – Deux (2) retenues d’eau ont un taux de remplissage moyen compris entre 50 et 75 %. Il s’agit des barrages de Ouahigouya et de Yaran. – Quatre (4) retenues d’eau ont un taux de remplissage compris entre 25 et 50%. Il s’agit des barrages de Moussodougou, Kompienga, de Lalobi ou Boudadiougou et de Toussiana. II.2. Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a fait au conseil une communication sur la participation du Burkina Faso au 14ème Forum international de la Loi américaine sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique (AGOA), tenu du 24 au 27 août 2015, à Libreville, au Gabon, sous le thème « AGOA, 15 ans après : Pérennisation du partenariat durable entre les Etats-Unis et l’Afrique en matière de commerce et d’investissement ». Aux côtés des délégations venues de 39 pays africains bénéficiaires de l’AGOA, la délégation du Burkina Faso a échangé sur les voies et moyens pour bénéficier pleinement des avantages fournis par la nouvelle loi AGOA et de renforcer le partenariat USA/Afrique. Le conseil a salué la participation de notre pays à ce 14ème forum de l’AGOA et instruit le ministre concerné à prendre les dispositions pour la mise en œuvre des recommandations issues des travaux. II. NOMINATIONS 39 III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO – Monsieur Amadou TRAORE Mle 19 268 C, Ministre plénipotentiaire, 3ème classe, 4ème échelon, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso en Inde. B. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE – Monsieur Mamadou COULIBALY, Mle 59 729 K, Conseiller des Affaires étrangères, 1er grade, 6ème échelon, est nommé Consul général à New York (Etats Unis) ; – Monsieur Dominique KABORE, Mle 97 446 B, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington ; – Madame Aoua TOURE/SAKO, Mle 25 585 W, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina Faso à Rome ; – Madame Dieneba Yasmine TRAORE, Mle 24 147 T, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Ministre conseiller près l’Ambassade Mission permanente à Bruxelles ; – Monsieur Michel SAWADOGO, Mle 24 108 Y, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Ottawa ; – Monsieur Diataga OUOBA, Mle 19 950 S, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina Faso à Abuja/ Nigeria ; 40 – Monsieur Mohamed ZIGANE, Mle 78 684 N, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina Faso au Caire ; – Monsieur Abdoulaye ZONGO, Mle 75 297 K, Conseiller des Affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Pretoria ; – Monsieur Régis Kévin BAKYONO, Mle 104 418 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade mission permanente du Burkina Faso à Vienne ; – Monsieur Sylvain Yamtiguimda YAMEOGO, Mle 104 400 P, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Brasilia, République Fédérative du Brésil ; – Madame Basnewende Martine Eliane OUEDRAOGO/GYENGUERE, Mle 104 414 S, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Copenhague ; – Madame Rose OUEDRAOGO/OUEDRAOGO, Mle 46 652 N, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller à l’Ambassade du Burkina Faso à Tunis ; – Monsieur Aimé Yves BADO, Mle 105 160 C, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller auprès de l’Ambassade du Burkina Faso à Accra au Ghana ; – Monsieur Ouinibani KONATE, Mle 105 159 R, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Premier Conseiller à la mission permanente du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York ; – Madame Myriam Aman SOULAMA, Mle 105 148 D, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller à la mission permanente du Burkina Faso auprès des Nations Unies à New York. 41 C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE – Monsieur Roger OUEDRAOGO, Mle 57 709 R, Commissaire principal de Police, est nommé Directeur de cabinet ; – Monsieur Yemdaogo Thomas DAKOURE, Mle 11 116, Contrôleur général de Police, est nommé Conseiller technique ; – Monsieur Georges Marie COMPAORE, Officier, est nommé Conseiller technique ; – Monsieur Placide NIKIEMA, Mle 13 018 E, Magistrat de grade exceptionnel, est nommé Conseiller technique ; – Monsieur Jean-Baptiste LANSOMDE, Mle 23 762, Administrateur des services financiers, est nommé Conseiller technique ; – Madame Mariam DIALLO, Mle 57 724 E, Commissaire principal de Police, est nommée Conseiller technique ; – Monsieur Rasmané OUANGRAOUA, Mle 10 933, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé Chargé de missions ; – Monsieur Yacouba Jean Yves MANLY, Mle 012 647, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé Chargé de missions ; – Monsieur Rémy TAÏTA, Mle 12 636 A, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé Chargé de missions ; – Monsieur Tama YARO, Mle 12 811 T, Commissaire principal de Police, est nommé Chargé de missions ; – Madame Wassa TRAORE/TRAORE, Mle 10 889 M, Commissaire principal de Police, est nommée Chargé de missions ; – Monsieur Omer BATIONO, Officier, est nommé Directeur général de la sécurité intérieure (DGSI); – Monsieur Adama Serges ILBOUDO, Mle 27 550 L, Commissaire de Police est nommé Directeur général des transmissions et de l’informatique (DGTI) ; 42 – Monsieur Alain Joachim BONZI, Mle 30 507, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général des écoles de police ; – Monsieur Michel KI, Mle 16 263 K, Commissaire divisionnaire de Police, est nommé Directeur de la Coopération internationale (DCI); – Monsieur Sam Djiguiba OUEDRAOGO, Officier de gendarmerie, est nommé Directeur central de la sécurité routière ; – Monsieur Thomas KABORE, Mle 19 930, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur central de la Police judiciaire ; – Monsieur Kalifa Karim SANON, Officier de gendarmerie, est nommé Directeur central de la lutte contre la cybercriminalité ; – Monsieur Zakaria COMPAORE, Officier, est nommé Directeur de l’Administration et des finances ; – Monsieur Daogo Félix BOUGMA, Mle 14 438 D, Administrateur des services financiers, est nommé Directeur des marchés publics ; – Madame Habi OUATTARA, Mle 109 373 D, Conseiller en sciences et techniques de la communication, est nommée Directrice de la communication et de la presse ministérielle (DCPM). D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES – Monsieur Halidou OUEDRAOGO, Mle 91 444 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (SP-ITIE). E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE – Monsieur Lawapémélo Nestor PARE, Mle 118 987 N, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d’études ; 43 – Monsieur Nahguimo SAWADOGO, Mle 111 305 Y, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études ; – Monsieur Nabonsba SAWADOGO, Mle 237 982 P, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional de la Fonction publique du Nord ; – Monsieur Nouhou NOMBRE, Mle 237 989 P, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1er grade, 1er échelon, est nommé Directeur régional de la Fonction publique du Sahel ; – Monsieur Yacouba BOLOGO, Mle 216 843 V, Inspecteur du travail, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Centre-Nord. F. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT – Monsieur Karamogo DOUMBIA, Mlle 39 695 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières du Salon International de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ; – Madame Bintou SARA/KASSA, Mle 105 232 T, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice de la règlementation et du contentieux ; – Monsieur Hamado BAMOGO, Mle 212 296 N, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la concurrence et de la répression des fraudes. G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DU TOURISME – Monsieur Etienne LOMPO, Mle 36 683 V, Conseiller d’Administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général de la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso. 44 H. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS – Monsieur N. Ernest KOLOGO, Mle 23 557, Administrateur civil, 1ère Classe, 9ème échelon, est nommé Inspecteur général des services. I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION – Madame Patarbtallé Emma Clarisse KINDA/REMAIN, Mle 21 873 T, Inspecteur de l’Enseignement du premier degré, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Directrice de la recherche en éducation de base formelle ; – Monsieur Bakary OUATTARA, Mle 17 625 Y, Professeur certifié des Collèges d’enseignement général, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur du développement de l’enseignement post-primaire général. J. AU TITRE DU MINISTERE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION – Monsieur Georges YAMEOGO, Mle 18 531 F, Chargé de recherche, Grade intermédiaire, est nommé Conseiller technique en remplacement de Monsieur Jean-Baptiste TAONDA. III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION A. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil a adopté deux décrets. Le premier décret nomme Monsieur Justin NIKIEMA, Mle 47 686 S, Administrateur des services financiers, Administrateur au titre du ministère de l’Economie et des finances au Conseil d’administration de la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF), pour un premier mandat de trois (03) ans. Le second décret nomme Monsieur Justin NIKIEMA, Mle 47 686 S, Administrateur des services financiers, Président du Conseil d’administration de la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF), pour un premier mandat de trois (03) ans. 45 Le Ministre de la Communication, Chargé des Relations avec le Conseil National de la Transition, Porte-parole du Gouvernement T. Frédéric A.K. NIKIEMA m Concours de la Fonction publique: le procès des présumés fraudeurs prévu en septembre 03 sept 2015 1 Comment Concours de la Fonction publique: le procès des présumés fraudeurs prévu en septembre Les procès des présumés auteurs des fraudes enregistrées cette année lors des concours de la Fonction public vont se tenir ce mois de septembre 2015. C’est ce qu’annonce Augustin Loada, le ministre de la Fonction publique, qui ajoute que même ceux qui ont déjà intégré la Fonction publique par la fraude vont être traqués. Le patron du chef du département en charge de la Fonction publique s’exprimait sur la RTB-radio, en marge du conseil des ministres, tenu le mercredi à Fada N’gourma, chef-lieu de la région de l’Est. « Le dispositif mis en place pour traquer la fraude a fonctionné. Nous avons donné tous les éléments d’appréciation au Conseil des ministres. Bien entendu, il y a 46 des avantages et des inconvénients à prendre un certain nombre de dispositions. Le conseil va trancher lorsque le rapport qui sera fait par les autorités de police, que nous félicitons au passage, sera remis au conseil des ministres », a expliqué le Pr Loada. En attendant, il donne l’assurance que le gouvernement va se montrer ferme et que « que ceux qui avaient trempé dans les fraudes vont être sanctionnés », y compris ceux qui pratiquaient la fraude dans le temps et qui ont pu, par ces moyens, intégrer l’administration. A en croire M. Loada en effet, « La police dit avoir des éléments [de preuve] pour des gens qui ont pratiqué [la fraude] par le passé. Là également, je crois que le conseil a indiqué très clairement que même si il y a des gens qui sont dans l’administration et qui sont parvenus à ces positions-là par des moyens frauduleux, ils doivent être sanctionnés ». En attendant, ceux qui ont été pris iront s’expliquer devant le tribunal courant septembre. Le ministre de la Fonction publique assure que « Des instructions très fermes ont été données pour que les investigations soient bouclées dans les meilleurs délais pour trancher. Et les choses vont aller très vite puisque selon la ministre de la Justice, les procès sont programmés au mois de septembre ». En rappel, une cinquantaine de personnes, dont le directeur de la télévision nationale, ont été interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre de l’enquête sur les fraudes aux concours de la Fonction publique. . 47 Proverbe du Jour : "Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux." Proverbe chinois rechercher Accueil > Actualités > Société Instauration de la journée continue dans la fonction publique : Ce qu’en pensent des fonctionnaires ouagalais vendredi 4 septembre 2015 Le Conseil des ministres en sa séance du 02 septembre 2015, a décidé que l’administration publique fonctionnera à compter du 15 septembre 2015, de 7h à 15h30 mn avec une pause de 30 minutes. Selon le gouvernement, « l’adoption de ce décret vise l’amélioration de l’organisation du travail et du rendement, la réduction de la facture énergétique et des dépenses courantes ainsi que la promotion de l’investissement et de l’emploi dans le secteur tertiaire ». Au lendemain de cette mesure adoptée par le gouvernement, des fonctionnaires Ouagalais se sont prononcés sur le sujet. RÈagissez ‡ cet article RÉAGISSEZ Instauration de la journée continue dans la fonction publique : Ce qu’en pensent des fonctionnaires ouagalais 48 Un agent de Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) : « Nous l’apprécions, si c’est pour réduire le train de vie de l’Etat » La seule question que me je pose, c’est de savoir si le volet enseignement a été pris en compte. Si ce n’est pas le cas, il risque d’avoir un flottement entre le programme des parents et celui des enfants scolarisés. Un autre aspect que je voudrais relever, c’est la pause de 30 minutes ; est-elle assez suffisante pour que nous puissions nous restaurer ? Est-ce qu’il n’y aurait pas d’abus à ce niveau ? Mais, de prime à bord, si cette mesure vise à réduire le train de vie de l’Etat, nous l’apprécions à sa juste valeur. Serge Zio, ENAM « Une bonne initiative mais la situation des enfants pose problème » Je pense que c’est une bonne initiative, dans la mesure où cela nous permettra d’éviter les va-et-vient entre le domicile et le service, deux fois dans la journée. Seulement, il y a un petit problème qui me préoccupe ; c’est la situation des enfants scolarisés. Qu’est-ce qui est prévu en matière d’organisation scolaire pour mettre en adéquation avec le système de la journée continue d’ici au 15 septembre. Autrement dit, comment il sera pris en compte pour que le programme scolaire se déroule dans le délai imparti sans trop de décalage. Il faudrait qu’il y ait une concordance entre le programme des parents et celui des enfants scolarisés. Dans le cas contraire, le problème serait résolu à moitié dans la mesure où avant l’instauration de la journée continue, il y a un certain nombre de dispositions qui ont été prises par les parents pour scolarisés les enfants et souvent même assez loin du service avec comme avantage où les enfants pourraient rester à midi et revenir le soir. Mais si les parents doivent rentrer à 15h30 et repartir chercher les enfants à 17h30, qu’est ce qu’on y gagne dans le challenge. Si non, l’idée qui sous-tend la journée continue est une très bonne idée qui permettra à l’Etat et aux fonctionnaires d’économiser en ressources .Mais, tant qu’on n’a pas enclenché un processus, on ne peut pas cerner tous les contours. Il faut qu’on apprécie les choses dans la pratique du terrain. 49 Abdoulaye Dao, CSC : « Elle sera la bienvenue à Ouaga » Pour Ouaga, bien que le début sera difficile, la journée de travail continue sera la bienvenue, dans la mesure où nous sommes déjà dans cette dynamique. En effet, généralement la plus part des services sont concentrés dans le centre-ville et les fonctionnaires qui logent dans les périphéries préfèrent rester à midi du fait de la distance. On peut même dire que la journée continue était déjà en vigueur à Ouaga et ceux de Ouaga n’auront pas du mal à s’adapter. Par contre, je me demande maintenant si cela ne va pas jouer sur l’efficacité des fonctionnaires en provinces qui ont l’habitude de rentrer à midi. Mais, je me dis que cela ne devrait pas s’appliquer au niveau de l’enseignement, parce que les enfants auront vraiment du mal à s’adapter, si les heures sont concentrées. Kader Ouédraogo, Ministère de l’Economie et des Finances : « Une bonne décision » C’est une bonne chose, dans la mesure où cela va nous permettre d’économiser en carburant et d’être plus efficaces. La journée continue, c’est quelque chose que nous attendions depuis longtemps et je pense que le gouvernement de la transition a pris une bonne décision à ce niveau. Angèle Kola, ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Je ne suis pas contre mais, comme tout début est difficile, je trouve qu’on aura des difficultés pour s’adapter. Souleymane Soulama, MEF : « Excellente chose mais il y aura des gens ne vont pas respecter » C’est une excellente chose, car c’est une correction qu’on apporte aux anciennes habitudes qu’on avait depuis la période coloniale. La transition aura eu le mérite de corriger ses 50 failles parce que les horaires 7h30 à 12h30mn et 15h à 17h30 mn n’étaient pas bien suivies, les gens viennent en retard au bureau, repartent avant l’heure de la descente sans avoir atteint les objectifs du jour. Maintenant avec l’instauration de la journée continue, on sait que tout le monde est-là jusqu’à 15h30.La responsabilité revient aux différents responsables de services d’être très regardants sur l’assiduité et la ponctualité des agents. Je suis partant pour ce système, surtout qu’elle permet de résoudre des problèmes économiques. Mais, il faudra un suivi, notamment des mesures d’accompagnement pour corriger les effets néfastes de la mesure. En effet, il y aura toujours des agents qui ne vont pas respecter les horaires comme, ils faisaient avant. Il faudrait également revoir la qualité de la restauration, puisque nous serons obligés de manger dehors. Je pense que le gouvernement devra assurer la qualité des services alimentaires en associant le laboratoire national de santé public. Concernant le volet de l’enseignement, je pense qu’au cas où il ne serait pas pris en compte, il nous revient de trouver une solution palliative ; soit en allant chercher nos enfants avec la permission du supérieur hiérarchique, soit en demandant un coup de main à un parent. Propos recueillis par Nicole OUEDRAOGO (Stagiaire) Lefaso.net 51 52 Proverbe du Jour : "Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux." Proverbe chinois Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo vendredi 4 septembre 2015 Le retard est la chose la mieux partagée dans les universités publiques. Il doit être résorbé au risque de menacer la crédibilité du système d’enseignement. C’est la ferme conviction des acteurs réunis en conclave autour du ministre des enseignements secondaire et supérieur. Présidents d’universités, d’instituts et directeurs d’UFR ont proposé des solutions durables pour stopper ce que l’on pourrait appeler « la descente aux enfers ». C’était ce jeudi 03 août 2015. RÉAGISSEZ Ce n’est pas demain la veille que les universités publiques du Burkina se remettront sur de bons rails. La liste des préoccupations est très longue mais d’ores et déjà les enseignants ont pris la ferme résolution de dispenser les cours et d’évaluer les étudiants dans les délais. Idem pour la correction des copies, de 53 la proclamation des résultats et des éventuelles réclammations. Il va s’en dire que les habitudes des universités seront bousculées. Mais au terme des échanges, le Pr Rabiou Cissé, président de l’Université de Ouagadougou semble convaincu de l’engagement des autorités à trouver une meilleure stratégie de réduction de retard sur le plan académique. Toutefois pour lui, la principale solution demeure la volonté et la prise de décisions à tous les maillons de la chaine. Le LMD est un système mondial et le Burkina Faso y est entré de plain-pied. Devra-t-il revenir sur ses pas ou continuer son périple. A cette interrogation, le MESS pense qu’il faudrait y rester car « tout ce qui est structurel ne vient pas du LMD ». Toutefois, des mesures d’accompagnent doivent être prises afin de l’adapter au contexte national. Mais en attendant que les conditions idéales de l’application de ce système soient réunies, le ministre demande aux acteurs de gérer le problème de façon souple et efficace et de « s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard ». Pour sa part, le Pr Georges Sawadogo, président de l’Université de Koudougou, a appelé tous les acteurs à « travailler en équipe et non en groupe » car « l’université est une communauté dans la communauté ». 54 Concernant les textes règlementant la vie universitaire, le Pr Cissé affirme que des décisions seront prises au cas où un acteur ne voudrait pas honorer ses engagements. « Les enseignants doivent prendre conscience de leurs responsabilités et prioriser leurs engagements à l’Université », estime le ministre Filiga Michel Sawadogo. En attendant d’élargir la rencontre aux syndicats des enseignants, du personnel ATOS et des étudiants, il est prévu un atelier pour l’élaboration de textes harmonieux, ce vendredi 04 août, avec les présidents d’universités et les représentants d’autres ministères. Herman Frédéric BASSOLE Lefaso.net Recommander cette page Messages 1. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 07:52, par Ollo le Géographe Pourquoi attendre tou ce temps ? Combien de fois ce genre de rencontre s’est-il tenu pour apporter un remède miraculeux aux maux des université du Burkina ? est ce que c’est une stratégie de mobilisation de l’électorat universitaire de la part du ministre ? Professeurs et étudiants intègres,ouvrez bien l’oeil.Ne cedez pas aux irréalismes du ministre Filiga ! 55 2. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 08:09 Le premier problème aujourd’hui c’est vous les enseignants. Vous êtes tous directeur de quelque chose ou enseignant dans une école supérieure privée en ville. Vous délaissez les bancs des universités publiques et priorisez le privé tout en gardant la main mise sur le public. Vous voulez l’argent du privé et les honneurs d’être au public. C’est malhonnête et pas du tout courageux comme attitude. Le pire est que lorsqu’on a ouvert les unités d’enseignement universitaire dans les autres villes, ce sont les mêmes qui restent à Ouaga pour les gérer et qui se déplacent pour y aller enseigner quand ils veulent 3. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 08:26, par Un pauvre Doctorant qui ne demande qu’à soutenir J’ose espérer les textes prévoiront des mesures claires et fortes pour permettre aux enseignants d’accélérer les procédures de soutenance de thèses. Seules les soutenances de thèses permettront de résorber le manque d’enseignants. Or Dieu sait le nombre de thèses prêtes à être soutenues et qui ne voient pas encore un début d’instruction par la faute des directeurs de thèse préoccupés par autre chose que faire soutenir leurs étudiants ! ou pire se livrent à des comportements mesquins de règlement de compte entre collègues par l’intermédiaire de boucs émissaires que sont les pauvres doctorants. Or les textes sont claires au niveau des écoles doctorales, notamment en droit et en économie : 3 ans pour soutenir une thèse, 4 ans en cas de dérogation justifiée. Pourtant cette règle semble l’exception car aucune thèse n’est soutenue en moins de 4 ans pour les plus chanceux sinon 5, 6 ,7 ou même 10 ans. Pauvre de nous ! Suggestions aux doctorants : créons ensemble une sorte de "syndicat" pour pouvoir faire un plaidoyer dans le sens d’obtenir l’instruction et la soutenance des thèses à temps. Par exemple on pourrait créer l’Amicale des Doctorants en Droit, Economie et Gestion (ADEG). Pas d’exclusion pour les autres, y a possibilité d’élargisssement mais ce que je propose c’est juste pour servir de "pilote". Par ailleurs, les doctorants des autres écoles doctorales pourraient s’inspirer de l’ADEG pour créer leur amicale. Sans rancune, c’est juste un cri de coeur d’un pauvre doctorant en économie 4. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 08:50, par HONRON Salut. Comme une des solutions, je propose qu’aucun enseignant ne soit député ou maire. A défaut qu’il démissionne et laisser sa place à des jeunes qui sont extrêmement compétent et qui peuvent assurer la relève avec succès. Les universités publiques méritent des Hommes et Femmes conscients que l’avenir de la Jeunesse et donc de la Nation est sur leurs épaules. Dans tous les domaines 56 dans les UFR et Instituts, il y a toujours au 21e siècle des inamovibles professeurs. Que Dieu ait pitié du BURKINA 5. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 10:39, par zemosse Il faut des mesures fortes et suivies et non du verbiage et du verbiage depuis le Recteur Alfred Traoré en passant par Paré Joseph, Filiga lui même, Mme Nacoulima, Koulidiati Jean, Kabre Gustave, Bayo Karifa et l’actuel Rabiou Cisse.Aucun n’a pu résoudre le problème du chevauchement des années universitaires.Tous ont été vaincus. Ils ont constitué les !vrais problèmes de l’Université de’Ouagadougou.La preuve ? La jeune université de Koudougou se retrouve empêtré dans les même problèmes que l’UO. Pourquoi ? la mal ’gouvernance pratiquée par des jeunes arrivistes qu’on a propulsé à la tête de cette jeune université. Une fois propulsé à la tête de cette université le sieur Segda s’est préoccupé de sa carrière politique.il !devint député. Il’en est’de’meme du ’jeune Koulidiati qui se préoccupa !de sa carrière politique.il fut propulsé ministre.Paré fut propulsé ministre puis ambassadeur,la suite’on l’a connait.Voilà !la !réalité !Ils ont tous abandonné l’Université à ses problemes pour leurs ambitions personnelles.La solution : ELIRE DEMOCRATIQUEMENT les présidents d’université sur la base de leur programme qu’ils !seront tenus de respecter grâce à une feuille de route doter les départements et directions d’ufr d’un budget propre géré par leur responsables ( chef département et directeur) prévoir des sanctions fermes pour les enseignants fantômes encourager les enseignants et agents atos exemplaires faire le point de la situation pedagogiont à chaque trimestre et corriger les’defaillances NB : l’actuel ministre de la fonction publique (Loada) fut directeur d’ufr. Il démissionna pour assouvir ses ambitions personnelles.À réfléchir. 6. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 10:44, par zemosse Il faut des mesures fortes et suivies et non du verbiage et du verbiage depuis le Recteur Alfred Traoré en passant par Paré Joseph, Filiga lui même, Mme Nacoulima, Koulidiati Jean, Kabre Gustave, Bayo Karifa et l’actuel Rabiou Cisse.Aucun n’a pu résoudre le problème du chevauchement des années universitaires.Tous ont été vaincus. Ils ont constitué les !vrais problèmes de l’Université de’Ouagadougou.La preuve ? La jeune université de Koudougou se retrouve empêtré dans les même problèmes que l’UO. Pourquoi ? la mal ’gouvernance pratiquée par des jeunes arrivistes qu’on a propulsé à la tête de cette jeune université. Une fois propulsé à la tête de cette université le sieur Segda s’est préoccupé de sa carrière politique.il !devint député. Il’en est’de’meme du ’jeune Koulidiati qui se préoccupa !de sa carrière politique.il fut 57 propulsé ministre.Paré fut propulsé ministre puis ambassadeur,la suite’on l’a connait.Voilà !la !réalité !Ils ont tous abandonné l’Université à ses problemes pour leurs ambitions personnelles.La solution : ELIRE DEMOCRATIQUEMENT les présidents d’université sur la base de leur programme qu’ils !seront tenus de respecter grâce à une feuille de route doter les départements et directions d’ufr d’un budget propre géré par leur responsables ( chef département et directeur) prévoir des sanctions fermes pour les enseignants fantômes encourager les enseignants et agents atos exemplaires faire le point de la situation pedagogiques à chaque trimestre et corriger les’defaillances NB : l’actuel ministre de la fonction publique (Loada) fut directeur d’ufr. Il démissionna pour assouvir ses ambitions personnelles.À réfléchir. 7. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 11:43, par Le neveu Chers Internautes, à part le cas du doctorant qui est une réalité, je considère que les autres ne savent rien du comportement des enseignants. au lieu d’accuser les enseignants, situer aussi la part de responsabilité des étudiants. je vous rappelle qu’en 2013, les UFR SEG et SJP étaient sur le point de rattraper leur petit retard. ce sont les étudiants eux mêmes qui ont refusé de composer comme quoi, ils ne peuvent pas composer tous les jours. vous internautes, vous les avez soutenu comme quoi, les enseignants sont plus dans les privés. je pense que pour cela, arrêter de créer les universités privées. La jeune génération d’enseignants est consciente que les universités privées viennent en 2ème place par rapport aux universités mères. de nos jours, nous sommes les derniers sur le plan du traitement. on a construit des bâtiments à Gonsé pour abriter l’UO2, allez vous mettre 5 000 étudiants (1ere année SJP et SEG) sur cette voie pour prendre les cours ? je pense que le cas de Bobo (UPB) doit éduquer (imaginer combien on dépense dans le transport des étudiants par jour ?). et pourtant, il y a de l’espace à waga pour construire les infrastructures. 8. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 11:54, par Le neveu Internaute2. demander à votre Etat de recruter les enseignants. c’est aussi simple. Il n’est pas enseignant qui le veut. je pense que c’est lâche et malhonnête de votre part d’accuser les enseignants comme seuls responsables de la situation. Mettez les enseignants dans les conditions, vous verrez que les privés viendront vous chercher (vous qui n’êtes pas enseignants de profession) pour y dispenser les cours. la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Benin, le Togo, le Ghana, le Sénégal, etc ont valorisé le métier de l’enseignant. ces pays sont tous devant. Wade a même dit que les universités ne sont pas fermées ; celui qui veut, peut venir. 58 9. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 12:32, par Madré Nous sommes tous comptable de cette situation. Donc, la solution ne pourrait venir que des acteurs eux-même. Vite ! trouvons la solution afin de mettre rapidement l’université sur les rail du développement. 10. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 12:33, par eve Chacun a sa partition à jouer. Les étudiants aussi doivent éviter "les grèves sauvages". Une plateforme revendicative ne peut pas être à 100% satisfaite. Si quelques points le sont, on prend, on reprend les cours et à une prochaine fois, sinon vous êtes les premiers perdants dans cette affaire !!! réfléchissez y ANEB 11. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 12:50 J’ose pensé que dans ces mesures occompagnements , figure le paiement des salaires des enseignements. Car depuis deux je poursuit la correction de mon salaire sans gain de cause.Je suis MA, et mon salaire tout compris est 250000, avec plus de dix ans de service. Aussi, parlant de la correction des copies, j’attends mes indemnités de copies que j’ai eu à corriger depuis 2013. Comment voulez que nous ne partons pas chercher quoi arrondir la fin du mois ailleurs. Nous sommes nombreux dans ces conditionsj 12. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 14:18 Intervenant 11, tout à fait d’accord avec toi si ce que tu dis est vrai. C’est très peu pour motiver quelqu’un. Même avec des cours a domicile, on peut mieux gagner. Donc l’etat doit revoir les choses. 13. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 15:04 Tout le monde est orienté dans ses intérêt personnel si bien que les problèmes ne peuvent plus être résolu par les principaux concernés. Donner la question des universités à des spécialistes des administrations publiques ou à un bureau d’étude sur les questions stratégiques qui n’a rien à voir avec un collectif d’enseignants ou de professeur et vous verrez que des solutions propres et claires vous seront proposé. 14. Universités publiques : « On est tous prêts à s’investir pour ne pas ajouter du retard au retard », dixit le Pr Filiga Michel Sawadogo, 4 septembre, 18:00, par Naboho Lassina 59 la comédie a assez durée , il faut décrocher le salaire des enseignants et mettre les étudiants dans de bonnes conditions.Celui qui n est pas content peut s orienter dans l enseignement.merci 60