Théâtre chinois, ou choix de pièces de théâtre composées sous les

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Antoine BAZIN
THÉÂTRE
CHINOIS
Théâtre chinois
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à partir de :
THÉÂTRE CHINOIS,
ou choix de pièces de théâtre composées sous les empereurs mongols
Traduites pour la première fois sur le texte original,
précédées d'une introduction et accompagnées de notes
par Antoine BAZIN (1799-1863)
Imprimerie Nationale, Paris, 1838, LXIV + 412 pages.
Édition en format texte par
Pierre Palpant
www.chineancienne.fr
mai 2012
Théâtre chinois
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction Préface de l'éditeur chinois Liste des auteurs
Tchao-meï-hiang, ou les Intrigues d'une soubrette, comédie
Prologue Actes : I II III IV
Ho-han-chan, ou la Tunique confrontée, drame
Actes : I II III IV
Ho-lang-tan, ou la Chanteuse, drame
Actes : I II III IV
Teou-ngo-youen, ou le Ressentiment de Teou-ngo, drame
Prologue Actes : I II III IV
Théâtre chinois
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INTRODUCTION
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p.I L'histoire de l'art dramatique chez les Chinois peut se diviser,
d'après le témoignage des écrivains les plus recommandables, en trois
époques distinctes.
Dans la première, on range ordinairement les pièces de théâtre
composées sous la dynastie des Thang, depuis l'an 720 de notre ère
jusqu'à l'avènement des cinq petites dynasties, dites postérieures, vers
l'an 905. On sait que depuis la chute de la dynastie des Thang jusqu'à
l'époque des Song, l'histoire de la Chine, empreinte d'une sauvage
monotonie, ne présente plus que des tableaux hideux et le spectacle
d'un pays affligé par tous les fléaux du ciel à la fois. Les désordres et
les guerres civiles interrompirent les jeux de la scène, et le peuple,
pour nous servir d'une expression chinoise, ne goûta plus « les joies de
la paix et de « la prospéri
1
».
p.II On appelle les pièces des Thang tchhouen-khi.
La seconde époque comprend les pièces de théâtre composées sous
la dynastie des Song (960 à 1119 de notre ère) et appelées par les
historiens hi-khio.
La troisième embrasse toutes les pièces de théâtre qui furent
composées sous la dynastie des Kin et celle des Youen (1123 à 1341 de
notre ère) et qui sont actuellement connues sous les dénominations de
youen-pen et tsa-ki.
C'est à l'empereur Hiouen-tsong, de la dynastie des Thang, que les
Chinois attribuent la gloire d'avoir élevé, l'an 720 de notre ère, le
premier monument dramatique vraiment digne de ce nom. Toutefois,
nous devons le dire, cette opinion est vivement controversée. Il y a des
écrivains qui revendiquent pour Wen-ti, fondateur de la dynastie des
Souï (l'an 581 de notre ère), l'honneur d'avoir inventé le drame. Au
1
Expression par laquelle les historiens désignent les représentations dramatiques.
Théâtre chinois
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nombre de ces derniers figure p.III Ma-touan-lin, qui, dans son Examen
général des monuments écrits
1
, dit que « pendant les années tchin-
kouan (de 627 à 649 de notre ère), et kaï-youen (de 713 à 741) la
musique en vogue fut celle du théâtre » ; d'où il semble résulter que du
temps de l'empereur Thaï-tsong, de la dynastie des Thang (l'an 627 de
notre ère), il y avait déjà des représentations dramatiques dans le
céleste empire ; mais nous préférons à l'autoride Ma-touan-lin celle
des éditeurs des chefs-d'œuvre du théâtre des Youen, qui nous
paraissent plus éclairés sur cette matière et qui ont profiter des
travaux publiés depuis la mort du célèbre écrivain encyclopédique.
La naissance du drame fut marquée par une révolution dans le
système musical des Chinois, révolution due à l'heureux génie de
Hiouen-tsong, qui fonda une académie impériale de musique, dont il
devint lui-même le directeur.
Voici la traduction d'un passage des Annales de la dynastie des
Thang, où cet événement est raconté
2
: p.IV
« Hiouen-tsong, qui connaissait à fond les principes
élémentaires de la musique, aimait passionnément les chants
appelés fa-khio. Il établit une académie de musique dont les
élèves furent au nombre de trois cents. Hiouen-tsong leur
donnait des leçons dans le jardin des poiriers
3
; si quelques
élèves chantaient sans goût et sans mélodie, l'empereur, qui
s'en apercevait sur-le-champ, rectifiait leurs fautes... Les
jeunes filles du harem, au nombre de plusieurs centaines,
furent attachées comme élèves à l'académie. Elles habitaient
la partie nord du palais. On établit dans la suite, une seconde
division composée d'environ trente élèves. Dans ce temps,
l'empereur visita le mont Li-chan. L'impératrice Yang-koueï-ki,
le jour anniversaire de la naissance de l'empereur, ordonna à
1
Voyez le Wen-hien-thong-khao, section XV, page 1 v°.
2
Thang-chou, liv. XXII, fol. 4 et 5.
3
Dans les compositions élégantes, on désigne encore aujourd'hui les comédiens par
cette expression : élèves du jardin des poiriers. (Voyez Gonçalvès, Dictionnaire
portugais-chinois, au mot comediante.)
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