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Les Eperviers, juin 2001, n°53
centre de l’Aise, ainsi que dans une petite partie de l’Espagne. L’aigle royal vit dans tout l'hémisphère
nord : Afrique du Nord, Asie ; on peut aussi le trouver en tant que seule espèce du genre Aquila,
également en Amérique du Nord. Tu peux également en voir en Europe du Nord, y compris l’Ecosse et
les Balkans, et dans les paysages montagneux d'Europe centrale et d'Europe du Sud.
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L'Aigle royal, avec le Gypaète barbu, est notre plus grand rapace indigène. La longueur de son corps
varie entre 79 et 95 centimètres. Son envergure, elle, ne va pas en dessous de 215 cm et peut atteindre
plus de 230 cm pour les femelles (les mâles : 195 à 210 cm)
Quant à son poids, c’est cinq kilogrammes pour les mâles, un peu moins pour les femelles (3,7 kg).
Lorsqu’il vole, on le reconnaît bien à ses ailes larges et légèrement relevées ainsi qu’aux grandes
plumes qui terminent l'aile en s'écartant vers le haut comme les doigts d'une main. Il est possible de le
confondre avec une buse variable (qui est bien plus petite), lorsqu'il est impossible de comparer les
tailles.
Les aigles possèdent tous de grandes serres acérées qui leur permettent de saisir la proie et de la tuer !
Quand à leur bec, il est également très crochu et puissant par la même occasion. Il l’utilise pour
déchirer la chair de ses proies, ce qui est tout particulièrement utile à la femelle pour nourrir ses jeunes
oisillons.
Les tons du plumage chez les oiseaux adultes sont le brun foncé pour le corps et le jaune doré pour la
tête et la nuque. Les jeunes oiseaux sont reconnaissables en vol aux plumes blanches de leurs ailes et
à leur queue blanche bordée de noir. Chez l’aigle de Bonelli, on reconnaît le jeune à son ventre orange.
Passons au physique un peu particulier de l’aigle blanchard (voir photo). En fait, cet aigle possède une
huppe qui est hérissée lorsqu’il est inquiet ou excité. Ses ailes sont courtes mais très larges – environ 2
m d’envergure. Il mesure entre 80 et 90 cm. La femelle, qui est un peu plus lourde que le mâle, pèse
3,8 kg.
L’aigle de Bonelli, qui mesure entre 65 et 72 cm et qui possède une envergure ne dépassant que très
rarement 180 cm, possède une tête petite et fine. Sa poitrine est blanche et striée de noir. Lorsqu’il
vole, souvent plus rapidement et plus énergiquement que la plupart des autres aigles, on peut
apercevoir la barre noire typique en travers de l’aile – sa queue est également bordée de noir.
L’aigle impérial (70-87 cm de longueur, 190 à 210 cm d’envergure et pesant un peu de plus de trois
kilogrammes), lui, possède un plumage brun foncé avec des zones pâles à la queue et aux ailes. Les
plumes s’assombrissent avec l’âge.
Terminons avec l’aigle martial, dont la longueur du corps varie entre 70 et 90 cm, sachant que la
femelle est plus grande que le mâle – elle pèse six kilos, lui seulement cinq. Leur envergure atteint une
taille record : jusqu’à 2,50 m ! ! ! Leur ventre est blanc, tacheté de noir, et leur tête, queue et ailes sont
brunes.
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La surface moyenne du territoire de l'aigle royal correspond à celle que nécessite une zone d’une
centaine de kilomètres carrés. Mais l’aigle impérial, lui (que l’on ne trouve pas en Suisse), demande
beaucoup moins puisqu’il chasse sur une zone d’à peine dix kilomètres carrés. Mais lorsqu’il était
répandu le long du Danube, en Roumanie, on trouvait un couple d’aigle impérial tous les 3 km !
Otto Sieber insiste sur ce point : « L'aigle royal est synonyme de nature sauvage, d'étendue et
d'indépendance. Cette image colle parfaitement à l'année 2001, durant laquelle nous voulons poser les
fondements d'un projet de protection de la nature de grande envergure, à savoir un nouveau parc
national. C'est un projet de longue haleine, mais qui sera tout autant couronné de succès que la
protection de l'aigle royal en Suisse ».
Une des populations les plus denses vit dans l'Arc alpin, où l’on trouve de mille cent à mille deux cents
couples. En Suisse, on en estime le nombre à quelque trois couples dans les Alpes et les Préalpes. En
1994, pour la première fois, un couple nichait dans le Jura suisse. Aujourd’hui, on suppose qu’il y a
également eu des couvées dans le Jura français. Autrefois, il y avait des aigles royaux sur le Plateau.