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WATTECAMPS Guilhem
BÉRAR Antoine
02/11/2010
Virologie - Les Paramyxoviridae, les Retroviridae - Pr. Ronald Colimon
LES PARAMYXOVIRIDAE
I - Biologie des Paramyxoviridae
A - Classification
myx = mucus
Les Paramyxoviridae sont des virus à ARN simple brin de polarité négative (groupe V).
La famille des Paramyxoviridae comporte deux sous-familles :
- les paramyxovirinae (comprenant 3 genres) ;
- les pneumovirinae (comprenant 2 genres).
Le virus de la rougeole et le virus ourlien (= virus des oreillons) sont des paramyxovirinae. Le virus
respiratoire syncitial humain (VRS) appartient aux pneumovirinae de genre pneumovirus.
B - Structure
taille : de 150 à 400 nm.
virus enveloppé avec glycoprotéines de surface
capside à symétrie hélicoïdale (mais le virus prend de multiples formes)
le virus renferme des protéines de matrices appelées M
possède une ARN polymérase ARN dépendante, de structure (= le virus a déjà son ARN
polymérase en entrant dans la cellule, comme tous les virus de groupe V) : dépendante de la
protéine L (L pour "Large" car très grosse protéine) qui est une polymérase de structure
ribonucléoprotéine : entoure l'ARN
C - Réplication
La réplication des paramyxoviridae est cytoplasmique, identique à celle des autres virus de classe V.
L'ARN polymérase ARN dépendante de structure synthétise 2 types d'ARN : des ARNm de chaque
gène (ARNm sub-génomiques) qui donnent des protéines directement fonctionnelles ; et un ARN
total, de polarité positive, qui sert de matrice pour l'ARN de polarité gative. Ce dernier entre dans la
composition du virion, finalement libéré par bourgeonnement.
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II - Infection chez l'Homme
On s'intéresse ici au VRS.
Famille : paramyxoviridae
Sous-famille : pneumovirinae
Genre : pneumovirus
A - Épidémiologie
C'est un virus ubiquitaire qui ne résiste pas dans le milieu extérieur. Les infections surviennent
majoritairement en décembre et janvier. Comme pour la grippe, elles sont favorisées par l'humidité et
le confinement.
Leur intensité est variable : elle est le plus souvent bénigne, mais il existe des formes graves.
B - Physiopathologie
1 - Contamination
La contamination se fait par voie aérienne.
Il existe 2 sous-types de VRS : A et B. Or, il n'y a pas d'immunité croisée qui puisse prendre la relève
d'une infection à l'autre, car ces virus sont d'antigénicité différente. Ce qui explique que lorsque le
sous-type A diminue, le B augmente, et vice-versa d'une année à l'autre.
2 - Diffusion
Elle se fait dans les muqueuses des voies aériennes, le VRS donne des infections respiratoires haute et
basse : nez → pharynx → larynx → trachée → bronches → bronchioles → alvéoles
C'est une diffusion de proximité, le virus ne passe pas dans le sang.
Au niveau des alvéoles, l'infection est rare mais on peut alors observer des cellules syncitiales (ou
syncitium).
3 - Incubation
La période d'incubation, de 3 à 7 jours, est longue par rapport à celle du virus de la grippe.
La phase d'état :
peut être asymptomatique ;
ou se manifester par :
fièvre ;
toux ;
rhinorrhées ;
otites très fréquentes, il est alors inutile de donner des antibiotiques. Il y a d'ailleurs plus
d'otites virales que bactériennes.
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4 - Complications
Elles concernent 1% des infections au VRS.
Elles se déclenchent 2-3 jours après le début des signes.
bronchiolite : dyspnée expiratoire de type asthmatiforme (difficultés, blocage en phase
expiratoire) ;
pneumopathie : de mortalité supérieure à 50%.
C'est donc une infection à prendre très au sérieux, notamment chez les nourrissons : c'est entre 3 et 6
mois que les infections au VRS sont les plus graves.
5 - Diagnostic
Détection du virus (ou de ses constituants) dans l'arbre respiratoire :
antigènes :
- test en immunofluorescence (utilisation d'anticorps) sur les sécrétions des voies aériennes
- test ELISA
isolement : il est facile. L'effet cytopathogène est de type syncitial, le VRS donne de très gros
syncitia. Dans les poumons, on peut voir les alvéoles remplies de cellules infectées à plusieurs
noyaux.
Détection des anticorps, pour un diagnostic rétrospectif.
C - Traitement
spécifique : ribavirine en aérosol dans les formes graves
symptomatique : antipyrétique, réanimation ou traitement par antibiotique des complications
bactériennes (surinfections)
D - Prophylaxie - Vaccination
réseau de surveillance national : médecins sentinelles
mesures d'hygiène : isolement des malades en milieu hospitalier (risque d'infections
nosocomiales)
prévention par information du grand public
vaccination : des vaccins expérimentaux sont à l'étude.
Il y a déjà eu un vaccin, mais celui-ci a entraîné des formes graves par bronchoconstriction (parfois
mortelle) d'origine immuno-allergique, chez certains malades infectés.
Les années précédentes, la rougeole et les oreillons étaient étudiées en détail, le Pr. nous en a parlé
très rapidement cette année :
La rougeole : elle est de plus en plus fréquente car beaucoup de personnes ne sont pas vaccinées. C'est
pourtant une maladie mortelle, la plus grave chez les enfants. Elle entraîne des pneumopathies.
Les oreillons : cette maladie provoque des méningites. Chez les garçons, elle est également
responsable d'orchite, qui peut causer une stérilité à l'âge adulte.
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LES RETROVIRIDAE
I - Biologie du virus de l’immunodéficience humaine
(VIH)
A - Classification
Il s'agit d'un virus à ARN avec reverse transcription : il appartient donc au groupe VI.
La transcriptase inverse recopie le brin d'ARN en ADN.
La famille retroviridae n'a pas de sous-famille mais plusieurs genres :
- alpha rétrovirus
- bêta rétrovirus
- gamma rétrovirus
- delta rétrovirus
- epsilon rétrovirus
- lentivirus, dont le virus de l’immunodéficience humaine (VIH1 et VIH2). On parle de
lentivirus car leur action dans l'organisme est lente, elle met du temps avant de se déclencher.
- spumavirus, dont le spumavirus humain (trouvé dans certains cancers).
B - Structure
Important : le prof a insisté sur cette partie en nous précisant que la connaissance de la structure du
virus était importante dans les investigations biologiques.
Virion :
Le virus est enveloppé et présente 2 glycoprotéines de surface :
GP 120
GP 41 (transmembranaire, permettant la fusion avec le lymphocyte)
Sous l'enveloppe le virus possède la protéine P17gag ( ici, gag = groupe antigène)
Nucléocapside : en forme de raquette, avec la protéine P24gag
Génome : constitué de 2 molécules d'ARN (on parle de génome diploïde) qui présentent une polarité
positive. Les 2 molécules sont mono-caténaires, il ne s'agit pas d'ARN double brin.
Reverse transcriptase : ADN polymérase ARN dépendante : il s'agit d'une protéine de structure collée
aux brins d'ARN.
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Génome :
Le génome est constitué de 3 groupes de gènes qui codent pour 3 polyprotéines qui seront clivées par
la suite par une protéase pour donner des protéines plus petites :
groupe antigène 4 ou GAG : clivé en P17GAG, P9GAG, P24GAG...
groupe ENV : va coder pour les protéines de l'enveloppe gp120, gp 41
groupe polymérase ou POL : code pour la reverse transciptase et l'intégrase, entre autres.
Entre ces groupes, il y a divers petits gènes régulateurs.
Réplication :
Fixation du gp120 sur le cepteur CD4 (4 domaines transmembranaires) qui est un marqueur de
surface du lymphocyte. Cependant cette fixation n'est pas suffisante, elle nécessite l'action d'un co-
récepteur : fixation de la gp120 également au récepteur à chémokines CCR5 (7 domaines
transmembranaires).
Après la fixation : Fusion entre l'enveloppe virale et la membrane plasmique.
Ensuite il y a décapsidation puis passage des 2 brins d'ARN dans le cytoplasme.
Action des reverse-transcriptases : ARN simple brin permet d'obtenir un ADN complémentaire viral
double brin ou ADNc
L'ADNc est appelé pro-virus. Il passe dans le noyau et sous l'action d'une intégrase qui coupe l'ADN
du lymphocyte, il est incorporé dans le génome de la cellule. On parle alors de pro-virus intégré.
L'ADN viral va alors être transcrit par les enzymes du lymphocyte. Ce sont les gènes de régulation du
cycle cellulaire TAT et REV qui sont d'abords transcrits. Il permettent également une régulation de la
transcription des groupes de gènes et donc de la synthèse des polyprotéines qui seront clivées par la
protéase.
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