© AGORA CONSULTING / AXES MANAGEMENT RAPPORT FINAL – MAI 2008
LES PRINCIPALES PROPOSITIONS
Partie 3 : L’urgente nécessité de disposer de compétences et des structurelles organisationnelles appropriées
A l’heure actuelle, les collectivités n’ont pas encore investi sur les compétences transférées dans le cadre des lois de décentralisation. A titre
d’exemple, les affaires sociales et culturelles sont sous-représentés avec seulement 6% des agents occupant un emploi dans ce domaine. Dans
une moindre mesure, les services techniques sont également sous-représentés. A l’inverse, on observe un sureffectif dans les fonctions
administratives et financières, qui représentent respectivement plus du quart des agents territoriaux. Ainsi les fonctions supports concentrent-
elles plus de 50 % des effectifs communaux.
Fort de ces constats, l’élaboration du répertoire des métiers communaux privilégie une approche par domaine d'activité, en référence aux champs
d'intervention des collectivités. Il favorise la maille métiers/activités/compétences, en croisant à la fois l’analyse des organisations actuelles et les
niveaux d'intervention potentiels des communes suite aux lois de décentralisation. Ainsi, pour chaque filière et famille professionnelle, le recueil et
l'analyse des données se fondent sur l'approche de trois méthodes :
la conduite d'entretiens auprès d'agents territoriaux, réalisés pour l’essentiel pendant l’enquête de terrain ;
une analyse documentaire relative à l'emploi et à l'organisation des communes de l’échantillon, en particulier leurs organigrammes et
leurs fichiers des personnels communaux ;
l’analyse de référentiels métiers africains et européens existants, notamment concernant les missions transférées aux communes
camerounaises depuis les lois de juillet 2004, soit pour les filières « Développement et aménagement » et « Animation et services à la
population ». En effet, les communes camerounaises ayant encore très peu investi ces nouvelles missions, les consultants n’ont pas pu
privilégier une méthodologie d'investigation essentiellement fondée sur l’analyse des situations réelles de travail au sein des collectivités.
Au terme de cette analyse, le répertoire des métiers territoriaux comporte 32 métiers communaux clefs répartis en 7 familles professionnelles
(Pilotage et management, Affaires générales, Affaires juridiques, Finances et contrôle de gestion, Ressources humaines, Système d’information et
TIC, Relations publiques et Coopération) pour lesquels les activités, les compétences et les catégories d’emploi sont détaillées.
Par ailleurs, les consultants ont complété ce premier travail par la proposition d’un cadre de réflexion sur les conditions de recrutement des
agents communaux et sur les organigrammes, en tenant compte des facteurs liés à l’intercommunalité, à l’urbanisation, à la strate de population
et à la localisation. Cinq organigrammes types ont ainsi été constitués selon les catégories concernées de communes :
Les petites communes, dont la population est inférieure à 25 OOO habitants, ou le compte administratif inférieur à 100 000 000 CFA ;
Les communes d’importance moyenne, c’est-à-dire tous les chefs lieux des départements et le reste des « communes classiques »