Les ministres lancent leur rapport sur l`apport des étudiants

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POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Le 15 septembre 2010
Apport significatif des étudiants étrangers à l'économie du Canada atlantique
(Halifax, N.-É.) – Selon une nouvelle étude intitulée Les répercussions économiques des
étudiants étrangers fréquentant des établissements postsecondaires au Canada atlantique, les
étudiants étrangers ont contribué pour 565 millions de dollars à l'économie du Canada
atlantique en 2009-2010 Cette étude a été rendue publique aujourd'hui par le Conseil
atlantique des ministres de l'Éducation et de la Formation (CAMET). Les auteurs de l’étude font
valoir que, mises à part leurs contributions importantes à l’économie de la région, les étudiants
étrangers constituent une bonne source d’immigrants potentiels au Canada atlantique.
Les étudiants étrangers procurent des retombées économiques et un rendement sur
l’investissement immédiats au Canada atlantique. Il ressort de l’étude qu’ils ont injecté
175 millions de dollars dans l’économie de la région en 2009-2010. De plus, pour chaque dollar
dépensé par les quatre gouvernements provinciaux, ces étudiants ont dépensé 2,68 $ d’argent
frais dans la région.
« Les constatations de cette étude confortent l’engagement qu’a pris Terre-Neuve-et-Labrador
à l’endroit de la clientèle internationale du milieu de l’éducation, ajoute l’honorable Darin King,
ministre de l’Éducation. L’étude contient également des renseignements utiles en vue de
consultations et de décisions futures entre les gouvernements et les parties prenantes pour ce
qui est d’attirer et de retenir ici des diplômés étrangers. »
En collaboration et individuellement, les quatre provinces de l’Atlantique mettent en œuvre des
mesures stratégiques destinées à attirer et à retenir dans la région plus d’immigrants pour
combler le fossé démographique creusé par le vieillissement de la population. L’étude fait valoir
que les étudiants étrangers sont des candidats idéaux à l’immigration, car ils ont une très bonne
opinion du Canada atlantique, ils sont jeunes, compétents, ils connaissent les langues parlées ici
et ils sont déjà intégrés dans les collectivités.
« Nous valorisons l’apport économique des étudiants étrangers à notre province, souligne
l’honorable Marilyn More, ministre de l’Éducation. Dans la nouvelle stratégie provinciale en
matière d’immigration, on misera sur le recrutement des diplômés étrangers comme moyen
parfait de tirer profit des professionnels instruits et plus jeunes qui se trouvent déjà en
Nouvelle-Écosse. »
« Les étudiants étrangers contribuent pour beaucoup à l’économie de la région, et ils
produisent des millions de dollars en recettes », explique l’honorable Donald Arseneault,
ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail.
L’étude souligne l’apport culturel des étudiants étrangers, ainsi que le fait qu’ils renforcent et
améliorent le profil du Canada atlantique et ses liens avec le monde. Elle note aussi que le
marché des étudiants étrangers se fait plus concurrentiel, étant donné que les choix des
étudiants sont motivés par les coûts et la réputation de l’établissement. Depuis 2006, la
concurrence dans les droits de scolarité entre les universités du Canada atlantique s’est
améliorée, et le nombre d’étudiants étrangers dans la région s’est accru régulièrement
d’environ le tiers; à l’heure actuelle, 40 p. 100 des étudiants étrangers viennent de la Chine, des
États-Unis et de l’Inde.
« Les établissements postsecondaires de l’Île-du-Prince-Édouard sont de calibre mondial, et le
coût de la vie, la qualité de l’enseignement et les activités courantes sont attrayants pour les
étudiants étrangers, renchérit l’honorable Allan Campbell, ministre de l’Innovation et de
l’Enseignement supérieur. Nous sommes bien placés pour attirer plus d’étudiants étrangers
dans la province et au Canada atlantique. »
L'étude intitulée Les répercussions économiques des étudiants étrangers fréquentant des
établissements postsecondaires au Canada atlantique a été commanditée par le CAMEF, en
partenariat avec l’Association des universités de l’Atlantique (AUA), le Consortium des collèges
communautaires des provinces de l’Atlantique (CCCPA) et EduNova, et elle a été effectuée par
des chercheurs de l'école d'administration publique de l'Université Dalhousie. M. Fazley Siddiq
a été le chercheur principal de l’étude, tandis que M. Warren C.E. Nethercote en a été le
directeur général.
Au cours du semestre d’hiver 2009-2010, les responsables de l’étude ont fait appel à un
sondage en ligne pour consulter les étudiants étrangers inscrits et assistant à des cours dans les
universités et les collèges communautaires du Canada atlantique. Le sondage abordait cinq
thèmes principaux, soit les dépenses des étudiants étrangers pour leur scolarité et leur
subsistance, leur composition démographique et leur situation d’emploi, ainsi que leurs
intentions futures de demeurer au Canada atlantique.
Le résumé des principales constatations est joint plus bas. Pour consulter le rapport dans sa
version intégrale, veuillez vous rendre sur le site Web du CAMEF, www.camet-camef.ca.
Le CAMEF est un organe du Conseil des premiers ministres de l’Atlantique (CPMA). Il a pour but
d’accroître la coopération en instruction publique (de la maternelle à la 12e année) et en
enseignement postsecondaire au Canada atlantique en amenant les ministres à unir leurs
efforts pour améliorer l’apprentissage, optimiser les efficiences et enrichir les initiatives
provinciales.
- 30 Renseignements :
Lori-Jean Wallace
Ministère de l’Éducation postsecondaire,
de la Formation et du Travail du N.-B.
506-453-3465
Tara Power
Ministère de l’Éducation de T.-N.-L.
Peter McLaughlin
Ministère de l’Éducation de la N.-É.
902-424-8307
Ron Ryder
Ministère de l’Innovation et de l’Enseignement
supérieur de l’Î.-P.-É.
709-729-0048
902-620-3774
Sommaire
Contexte : Le Canada atlantique est aux prises avec un problème démographique sérieux. La
population de cette région vieillit et la proportion de jeunes diminue. Le rapport de dépendance
du Canada atlantique augmentera dans l’avenir, ce qui aura des conséquences négatives,
notamment des coûts accrus pour les services sociaux. Au cours des 15 prochaines années, la
main-d’œuvre du Canada atlantique devrait diminuer (Martel et al., 2007; Everenden, 2008), ce
qui est peu rassurant en regard de l’augmentation des coûts des services sociaux.
Une croissance économique soutenue sera nécessaire pour contrebalancer les coûts des services
sociaux requis par une population vieillissante. Sous réserve d’un important changement dans la
nature de l’économie du Canada atlantique, une croissance de la main-d’œuvre sera nécessaire
pour soutenir la croissance économique. Par ailleurs, un changement dans la nature de
l’économie du Canada atlantique consistant en une proportion accrue d’activités fondées sur le
savoir nécessitera une augmentation du groupe démographique même qui est en déclin, soit les
jeunes. Dans ces deux scénarios, l’immigration assurerait une contribution clé à une maind’œuvre vigoureuse.
Citoyenneté et Immigration Canada (2008) avance que l’immigration permet au Canada
atlantique d’éviter une diminution de sa population. Cette affirmation ne reflète pas la situation
réelle dans la région de l’Atlantique, où les immigrants représentent moins de 4 % de la
population, comparativement à environ 18 % dans l’ensemble du Canada (Akbari, 2008).
Le Conseil atlantique des ministres de l’Éducation et de la Formation (CAMEF) a confié à
l’Université Dalhousie la tâche d’analyser les répercussions économiques des étudiants étrangers
de niveau postsecondaire au Canada atlantique au moyen d’une analyse des dépenses. Cette
étude s’est basée sur un sondage mené auprès des étudiants étrangers et sur une combinaison de
renseignements de sources à la fois documentaire et gouvernementale et provenant des
établissements postsecondaires.
Résultats : Un examen mené à l’échelle mondiale a révélé l’existence d’un marché international
concurrentiel pour les étudiants étrangers, dans lequel le Canada est classé au septième rang en
tant que destination de formation et n’attire que 4 % des étudiants étrangers. Partout dans le
monde, les étudiants étrangers sont appréciés, à la fois en tant qu’actif économique et en tant
qu’immigrants potentiels futurs qui seront bien préparés pour contribuer à des économies axées
sur le savoir. L’Australie, la Belgique, le Canada et le Royaume-Uni sont les seuls pays à exiger
des frais de scolarité différents des étudiants étrangers. Tous les autres traitent les étudiants
étrangers sur le même pied que leurs propres étudiants, en reconnaissance de leur apport à la fois
culturel et économique et afin de maximiser les efforts visant à attirer des immigrants futurs. Les
immigrants augmentent le capital humain qui est en diminution dans certaines régions en raison
de tendances démographiques.
L’incidence économique initiale des étudiants étrangers au Canada atlantique a été évaluée à
376 millions de dollars en 2009-2010, ce qui inclut une injection initiale de 175 millions de
dollars d’argent frais dans cette région du pays. L’incidence économique totale des étudiants
étrangers a été de 565 millions de dollars en 2009-2010 après application du multiplicateur de
dépenses. Les dépenses directes des étudiants étrangers ont été en moyenne de 29 000 $ au cours
de la même période. Les étudiants étrangers ont dépensé 1,3 fois le montant dépensé pour eux de
sources gouvernementale, universitaire et privée. Les étudiants étrangers ont dépensé plus de
1,91 $ d’argent frais au Canada atlantique pour chaque dollar dépensé pour leur formation et
leurs soins de santé par les gouvernements provinciaux. Ce « rendement de l’investissement »
varie d’une province à l’autre dans le Canada atlantique, allant de 1,78 $ au Nouveau-Brunswick
à 4,04 $ en Nouvelle-Écosse. Cet écart entre les provinces est attribuable à la fois aux variations
dans les dépenses des étudiants d’une province à l’autre et aux variations dans les dépenses des
gouvernements d’une province à l’autre.
Les étudiants étrangers au Canada atlantique ont généralement une bonne opinion du Canada
atlantique et de ses établissements d’enseignement, et 40 % des personnes interrogées dans le
cadre du sondage se sont dites intéressées à présenter une demande de résidence permanente au
Canada. Citoyenneté et Immigration Canada (2008) indique que 39,5 % des étudiants étrangers
passent au statut de travailleur étranger dans l’ensemble du pays, mais que seulement 15,6 %
passent au statut de résident permanent. Il semble y avoir des possibilités d’améliorer le taux de
rétention des étudiants étrangers qui choisissent de travailler au Canada après avoir terminé leurs
études, au bénéfice de la population active du Canada atlantique.
Conclusions : Les étudiants étrangers ont une haute opinion du Canada atlantique et de ses
établissements d’enseignement, et ils se sont adaptés à cette région; ils sont par conséquent des
candidats idéaux à l’immigration, nécessaire pour contribuer à relever les défis démographiques
du Canada atlantique. Les étudiants étrangers ne pourraient pas régler entièrement à eux seuls les
problèmes démographiques, même s’ils immigraient en grand nombre, mais le fait d’améliorer le
taux de rétention de ceux-ci contribuerait à contrebalancer les effets négatifs d’une société
vieillissante.
Les étudiants étrangers ont également une incidence économique immédiate importante sur le
Canada atlantique. À titre d’exemple, la plupart d’entre eux vivent dans des lieux d’habitation
loués, au bénéfice des marchés de location locaux. L’étude estime que l’incidence économique
globale des étudiants étrangers sur l’économie du Canada atlantique est de 565 millions de
dollars en 2009-2010, soit presque 0,6 % du PIB. Les étudiants étrangers injectent plus d’argent
dans l’économie que les gouvernements en dépensent pour eux; par conséquent, ils représentent
un marché d’exportation lucratif important pour le Canada atlantique.
Les gouvernements provinciaux du Canada atlantique devraient considérer les étudiants
étrangers de manière positive, que ce soit comme des immigrants potentiels pouvant aider à
régler les problèmes de main-d’œuvre futurs ou comme des contributeurs permanents à
l’économie de cette région du Canada.
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