Immunologie – Hypersensibilité de type IV dite retardée – page 2/7
Il faut que l’AG soit pris en charge par une cellule présentatrice d’antigène (CPA), qui découpe les
protéines antigéniques en peptides, et les présente aux LT CD4+, via le CMH 1 ou 2. Ces CPA
produisent de plus de l’interleukine 12 (IL 12). Le CMH 1 reconnaît des AG présentant toutes les
caractéristiques de multiplication intracellulaire qui nécessite de ce fait une réponse à médiation
cellulaire.
Les LT, aux départ naïfs, sont activés d’une part par les CPA elles-mêmes et leurs IL12, d’autre part
par leur propre production d’IL2 et IFN . Cela entraîne leur prolifération/multiplication, c’est la
phase d’expansion clonale dans les nœuds lymphatiques (10 000, 100 000, un million, 10
millions…………)
Puis ils se différencient et deviennent de vrais effecteurs, et il y a même apparition de LT CD8
cytotoxiques dont la fonction est la lyse des cellules infectées. Ces LTCD8 deviennent (et restent)
cytotoxiques grâce à la forte production de cytokines.
2. Phase de réponse
Les premières étapes sont normales. La mise en place de la réponse est alors asymptomatique. C’est
lorsque les effecteurs sont performants que des signes cliniques peuvent apparaître. Lorsque les
lymphocytes sont sélectionnés, formés et rencontrent à nouveau l’AG. Cette « néo-rencontre »
peut avoir lieu de deux façons :
- les lymphocytes sortent du nœud lymphatique alors que l’AG est toujours présent
- ils ont été stimulés et transformés en lymphocytes mémoires. Lors d’un contact ultérieur, la
réponse sera beaucoup plus rapide.
Il y a une phase aiguë et une phase chronique.
2.1. La phase aiguë
Elle a lieu 24 à 72h après la rencontre avec l’AG, ce qui est différent d’une phase aiguë classique
qui intervient au bout de quelques minutes. C’est pourquoi l’hypersensibilité est dite retardée.
Pourquoi donc ce délai ? Tout simplement car il faut que les LT spécifiques soient suffisamment
nombreux dans les tissus pour que l’inflammation soit visible. Ceci est du au fait que les LT
circulent et qu’il faut un certain temps pour qu’ils soient recrutés et atteignent le tissu où l’AG a été
inoculé. De plus les cytokines produites par les lymphocytes mémoire recrutent de nouveaux
lymphocytes spécifiques de l’antigène et énormément de macrophages activés.
Ces macrophages activés produisent des IFN . L’inflammation dépend de la libération de
cytokines pro-inflammatoires.
La réponse peut être physiologique : destruction de l’AG considéré comme dangereux (ex :
parasite) ou pathologique c’est-à-dire que l’AG ne devrait pas être vu (ex : médicament) (on se
répète non ?!)
Comme on l’a dit, il y a deux possibilités de réponse :
- une aiguë, c’est lorsque elle est suffisamment efficace pour faire disparaître le pathogène et donc
faire diminuer l’inflammation
- une chronique, lorsque le pathogène s’adapte et persiste
2.2. Phase chronique
Il y a activation chronique et persistante du SI, pendant minimum 3 ou 4 semaines de contact
permanent avec l’AG. On observe une lésion caractéristique: le granulome.
De plus en plus de lymphocytes spécifiques sont recrutés sur le site qui participent au recrutement et
à l’activation des macrophages. C’est l’accumulation des macrophages sans pouvoir éliminer l’AG
qui provoque le granulome. De plus la quantité de cytokines produites est suffisamment importante
pour voir apparaître des signes généraux, en particulier de la fièvre.