Histoire de la Chine contemporaine
L’empire Qing à la fin du XIXe siècle
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Les six ministères (Liu bu) sont:
Le ministère des fonctionnaires.
Le ministère des finances.
Le ministère des rites.
Le ministère des châtiments.
Le ministère des travaux publics.
Le ministère de la guerre.
Le territoire comprend 18 provinces (sheng) qui constituent « la Chine propre », ainsi qu’un
certain nombre de dépendances comme le Tibet, le Qinhai, la Mongolie intérieure et la
Mongolie extérieure, la Mandchourie et le Xinjiang (Turkestan).
En 1883, le Xinjiang est érigé en province.
En 1907, la dépendance de Mandchourie sera divisée en trois provinces. On passe ainsi à 22
provinces.
Chaque province est administrée par un gouverneur provincial (Xunfu).
Il existe un gouverneur général ou vice-roi (Zongdu) à la tête d’un ensemble composé de deux
ou de trois provinces.
Les provinces étaient divisées en circonscriptions (fu) où siégeait une préfecture, ces
circonscriptions sont elles-mêmes divisées en districts (xian). Le nombre de xian par province
est variable. Il peut aller d’une cinquantaine à 130 xian, comme c’est le cas du Zhili (province
autour de Pékin).
Le province du Sichuan est très étendue et densément peuplée. Sous les Qing il y avait
environ 1500 xian. Sous le Guomindang 1925 xian. La plupart des xian comptent entre
100000 à 300000 habitants. Certains xian sont beaucoup plus peuplés. Dans les années 1930,
le xian le plus peuplé de Chine compte 1 million et demi d’habitants, il se situe dans la
province du Jiangsu (au nord de Shanghai).
Les gouverneurs recourent à tout un personnel de secrétaires, d’agents de police, d’hommes à
tout faire, qui n’étaient pas membre de l'administration, et qui n’étaient guère aimé les
pauvres! Ce sont les lixu, qui aident en autre à prélever l’impôt.
C. Une société fondamentalement paysanne.
Au XIXe siècle, la population chinoise est estimée à 430 millions d’individu (auto-
estimations). Les chinois sont restés sur ce chiffre pendant au moins un siècle. Il s’agissait
surtout des chinois habitant dans les zones irrigables (c’est plus difficile de recenser les
habitant dans les fin-fonds des montagnes). Les paysans représentent plus de 90% de la
population. Les exploitations sont minuscules. Un foyer de paysan est composé de cinq à six
personnes (bref de la famille nucléaire). La superficie de ces exploitation diminue
constamment: deux hectares dans le Nord, un hectare dans le Sud en moyenne).
La grande propriété n’existe pas.
Le propriétaire foncier est un paysan propriétaire de terre qu’il n’exploite pas lui-même. Il se
contente de les louer à d’autres paysans. Ces fermages sont ses principales sources de revenu.
Selon une enquête pendant la guerre sino-japonaise, la part des terres affermées c'est-à-dire
loués par les paysan, par rapport à la superficie totale, était de 30 à 35%.
La part des fermier dans la population paysanne totale est également de 30 à 35%. C’est la
moyenne générale pour l'ensemble du pays, avec des différences selon les régions.
Dans le Nord du pays, bassin du Huang He et la Mandchourie, la part des fermiers est de
10%. Dans le bassin du Yangzi, elle est de 40%, et dans le Sud de la Chine (Guangdong,
Fujian) de 76%.