Travaux Pratiques

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Cercle des Naturalistes de Corbeil-Essonnes et Environs
Séance du 21 mars 2009
Travaux Pratiques
Animateur: Alain de Guerra
Résumé: Les sujets abordés au cours de cette séance étaient variés : botanique (étude détaillée des pièces
florales de la jonquille et de l’hellébore fétide), zoologie (crustacé du genre Cyclops), géologie (examen
d’une petite géode du calcaire).
Participants: 7 personnes.
Botanique : étude détaillée de fleurs
Pour illustrer le thème de travail proposé lors de l’Assemblée Générale (à savoir : identifier les différentes formes de fleurs existantes), la dissection de deux fleurs de saison est proposée : jonquille (Narcissus pseudonarcissus) et hellébore fétide (Helleborus foetidus).
La jonquille (Narcissus pseudonarcissus) appartient à la famille des Amaryllidacées. Le nombre de pièces florales est
toujours un multiple de 3. Les 3 pétales et les 3 sépales sont
identiques (on parle alors de tépales) et soudés entre eux
pour former une corolle gamopétale. Avant la floraison, le
bouton est entouré d’une membrane (spathe) qui se déchire
quand la fleur s’épanouit. Il y a six étamines ( 5 visibles seulement sur la photo) et un pistil formé de 3 carpelles soudés,
aboutissant, à la base, à l’ovaire situé plus bas que les tépales. On parle d’ovaire infère, par opposition à ovaire supère lorsque qu’il est au-dessus de la corolle.
L’hellébore fétide (Helleborus foetidus) appartient
à la vaste famille des Renonculacées, dont les
pièces florales varient dans les nombreux genres
qu’elle comporte. Pour l’hellébore fétide (genre Helleborus), la fleur est formée :
- de 5 sépales à aspect pétaloïde, verts bordés de
rouge,
- de plusieurs pétales petits, verts, tubulaires,
- de nombreuses étamines,
- d’un pistil composé de plusieurs carpelles libres.
Le hasard a fait que nous avions en main une représentante de chaque grande classe de plantes à fleurs :
monocotylédones pour la jonquille, dicotylédones pour l’hellébore.
Les monocotylédones (la graine ne comporte qu’un cotylédon) se reconnaissent, sauf exception, aux caractères suivants :
- feuilles simples (non découpées) à nervation parallèle,
- tige simple, herbacée (le port arborescent est exceptionnel, ne se trouve que sous les tropiques),
- pas de racine principale (racines nombreuses ou bulbes),
- le nombre des différentes pièces florales est un multiple de 3.
Cette classe comprend, entre autres, les orchidées, les graminées, les liliacées.
Les dicotylédones (leur graine comporte deux cotylédons) présentent les caractères opposés :
- feuilles plus ou moins divisées, à nervation ramifiée,
- tiges ramifiées, pouvant devenir arborescentes (lignification),
- racine principale bien développée,
- le nombre des pièces florales est généralement un multiple de 5, avec de nombreuses exceptions.
Cette classe comprend toutes les autres plantes à fleurs.
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Cercle des Naturalistes de Corbeil-Essonnes et Environs
Zoologie : un crustacé d’eau douce
Un prélèvement d’eau de mare montrait des crustacés du genre Cyclops qui se trouvent fréquemment
dans les eaux douces, et sont visibles avec un faible grossissement, voire à l’œil nu. Ils appartiennent à l’ordre
des Copépodes qui regroupe de nombreux genres d’espèces libres ou parasites. Notre Cyclops a pu être observé, vivant, sous la loupe binoculaire. Malgré l’utilisation d’une lame creuse, l’animal s’est trouvé coincé
entre lame et lamelle lors du transfert sur lame pour observation à plus fort grossissement, ce qui a provoqué
un début d’écrasement et quelques mutilations. On peut néanmoins reconnaître sur la photo ci-dessous :
- un large ensemble ovoïde comprenant la tête et le thorax (céphalothorax). La tête porte des antennes longues et grêles (ici réduites à
quelques segments), un œil unique (d’où le nom du genre, par
analogie avec les géants de la mythologie). Le thorax est segmenté, il porte les pattes qui permettent la nage. Deux d’entre elles, de
forme complexe, sont bien visibles, sur la photo, sur le coté droit
de l’animal.
- une partie étroite (abdomen), segmenté, se terminant par une sorte
de fourche, la furca, elle-même prolongée, tout comme l’ensemble
des appendices, par des soies plumeuses.
L’individu observé est probablement un mâle ; les femelles mures
arborent de façon très visible deux sacs ovigères (contenant les
œufs) à la base de l’abdomen, de part et d’autre de celui-ci.
La détermination des petits crustacés est évidemment délicate, en
raison de leur taille et de la finesse des détails à reconnaître. Elle
suppose une bonne habitude de l’emploi du microscope.
Géologie
Un morceau de la petite géode trouvée à la Grande Paroisse (voir compte-rendu de la sortie du 28 février
2009) a été examiné. La cavité est tapissée d’une multitude de cristaux vaguement cubiques, d’environ 1 mm
d’arête. Un cristal en a été détaché et soumis à l’action de l’acide chlorhydrique. Le fort bouillonnement obtenu
confirme qu’il s’agit de calcite, forme cristallisée du carbonate de calcium.
Action de l’acide chlorhydrique
Aspect de la cristallisation
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Rédaction et photos : Alain de Guerra
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