1. Loi de Fourier : La température T étant uniforme pour un système à l'équilibre thermique, la
propagation de la chaleur par conduction thermique provient donc de la non - uniformité de cette gran-
deur, donc de l'existence d'un gradient de température, ce qui se traduit par la loi locale :
dite loi de Fourier. Si on multiplie scalairement par
dans le sens de
, on obtient
0.. Grad.. dTdTTldJQ
, d'où dT < 0 & on vérifie bien, conformément au Second Principe
de la Thermodynamique, que la chaleur s'écoule spontanément du corps le plus chaud vers le corps le
plus froid, ce qui justifie le signe dans la loi de Fourier.
La conductivité thermique s'exprime en W.K-1.m-1, & varie de 400 SI pour le cuivre (très bon
conducteur), à 10-2 SI pour un gaz, & 0,04 SI pour la laine de verre (excellent isolant thermique).
2. Loi intégrale : elle s'écrit :
, où représente le flux thermique, ou flux de chaleur
(homogène à une puissance) traversant une section S prise dans le matériau de conductivité thermique .
3. Equation de Laplace (ou équation de la chaleur) :
On écrit l'équation de continuité traduisant la conservation de la grandeur énergétique Q sur une sur-
face fermée S prise à l'intérieur d'un corps conducteur de la chaleur, de masse volumique , de chaleur
massique C, de conductivité thermique . On a :
dtd
t
T
mCdTmCdtSdJdQ
SVS Q.
..
)(
3
& avec le théorème d'Ostrogradski & la loi de
Fourier :
dtd
t
T
mCdtdJ
SVSV Q.
. Div
)(
3
)(
3
, d'où :
, soit finalement :
. C'est l'équation de Laplace de la chaleur.
On peut montrer que (pic de température, voir TecDoc ou Faroux)
t
x
t
TtxT o4
exp
2
1
),( 2
est solution. On reconnaît une gaussienne d’écart-type
qui croit avec t, d’où l’uniformisation
des températures.
Insistons sur le fait que, sous cette forme, l'équation de Laplace ne fait intervenir que la conduction
comme seul mécanisme d'échange thermique. En régime permanent, le second membre est nul & on re-
trouve l'équation classique de Laplace, comme en électrostatique par exemple.
4. Bilans thermiques :
Ecrits sous forme différentielle sur un système élémentaire, ils permettent de retrouver l'équation de
la chaleur sans avoir à connaître l'expression de l'opérateur différentiel Laplacien, & ceci quel que soit le
système de coordonnées utilisées.
En coordonnées cartésiennes, T = 0 conduit à une loi affine pour T, donc le gradient de tempéra-
ture est constant & aussi le module de
. Il n'en est pas de même en coordonnées cylindriques ou sphé-
riques.
Si on prend en compte d'autres modes de transfert thermiques que la conduction, donc la loi de
Newton, mettant en jeu la puissance PN, l'équation de la chaleur devient :
. On parle
de transferts conducto - convectifs.