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Samedi 18 octobre 2008 Numéro 23
BULLETIN D’INFORMATION DU G.M.P.A.O.
Groupement Midi-Pyrénées des Amateurs d’Orchidées Siège social : 10 allée d’Oloron - 31770 Colomiers
http://www.gmpao.org/ : 05.61.80.58.65
Rédaction de Caroline CAUSSÉ
Sommaire
1- Le Mot de la Présidente…………………….1
2- La Gazette……………………………............1
3- Les
S
ophronitis…………………………….2 à 5
4- La Présentation de Plantes…..………..........6
Notre Prochaine Réunion
ATTENTION ! .Pas de réunion pour le mois de novembre.
Notre prochaine réunion mensuelle se tiendra le 13 décembre
à partir de 14h00, à la Banque Populaire Occitane, 33 avenue
Georges Pompidou à Balma, entrée par le deuxième portail.
Roger et Marinette LECOMTE ainsi que Jean-Luc et
Elisabeth ROUX nous présenteront les orchidées de l’île
de Rhodes. Suivront la collation, la présentation des plantes
des membres et bien sûr le tirage de la tombola.
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION
DU 18 OCTOBRE 2008
Le Mot de la Présidente
« Dialogue avec mon rouge-gorge »
L’arrière saison est belle, la porte du patio reste encore
ouverte toute la journée. Le rouge-gorge (celui du secteur
nord-est) y passe de grands moments à tout inspecter, boit un
coup, et, si peu effrayé par ma présence, me fait un petit « cui-
cui » d’honneur puis ressort tranquillement à pied.
Inspectons nous aussi notre espace de culture avant la
mauvaise saison !
La Gazette par Denise ROUCOULE
Nouveaux Adhérents
Bienvenue à Martine CARSOULLE de Fleurance (Gers) !
Carnet Rose
* Avec pas mal de retard, nous vous informons de la
naissance, le 13 janvier dernier, de Nathan chez Guillaume
FARRE, un de nos adhérents de Corrèze.
* Une autre naissance, chez Fabienne DUDOUIT (et Eric
DESUMEUR), leur petite Clarisse est née le 6 octobre.
Tombola
Ce mois-ci, les orchidées ont été achetées à L’Orchidium
(société implantée près de Blois). Nous avons eu 12 plantes
avec 40% de réduction qui sont les conditions d’achat de
plantes pour une tombola d’association orchidophile.
Seront en jeu : Aeranthes grandiflora, Angraecum didieri,
Bulbophyllum fascinator, Cochleanthes amazonica, Cynoches
loddigesii, Galeandra baueri, Kefersteinia tolimensis, Laelia
rubescens, Liparis condylobulbon, Oncidium equitans,
Paphiopedilum malipoense, Vanda hybride.
Nota : Cet établissement vous fera environ 5 % de remise sur
présentation de votre carte d’adhérent au G.M.P.A.O. Leur
liste Internet n’étant pas complète, il vous est demandé de
faire connaître vos desiderata par téléphone.
Bibliothèque
Merci à Claude de reprendre aujourd’hui le service de
bibliothèque.
Sujets d’Exposés
Dans le dernier bulletin, j’ai fait un appel à
suggestions/propositions mais je n’ai eu qu’un seul retour.
Ce soir, en séance de Conseil d’Administration, nous devons
établir le programme pour 2009. Nous avons 8 séances à
« garnir » et seulement 2 ou 3 sujets sous le coude.
Livres
Paru
* Native Orchids of China in color de CHEN, TSI et LUO,
en anglais, environ 80 chez lavoisier.fr (librairie
professionnelle française).
* Les hybrides d’Ophrys du bassin méditerranéen
occidental, de Rémy SOUCHE et autres. Vous pourrez y
admirer 250 photos et 1 500 photos de plus sur le CD joint.
(Cf. bulletin de septembre)
A paraître
* Le livre sur les Huntleya et genres alliés est annoncé pour
novembre dans les librairies du net (Cf. bulletin de juin).
Nouvelles du Web
* Le site web du Jardin Botanique Lankester, au Costa-Rica,
vient d’ouvrir en anglais et en espagnol. 1 500 espèces y sont
décrites : www.epidendra.org
* Google vient de sortir (en version beta) un site de recherches
de livres (consultables quand il sont libres de droits) :
www.books.google.fr
* A signaler un producteur allemand de Paphiopedilum à
petits prix et avec une liste colossale :
www.paphiopedilumworld.com/de/index.html
Nota : Attention cependant car les Paphiopedilum sont tous à
l’Appendix 1 des CITES.
* A signaler également le site (en construction) d’un jeune qui
a démarré sa boutique le 16 octobre à Antibes :
www.theorchidscoffeeshop.com
www.blog.apce.com/orchidee
Expositions
* Demain, Foire aux Plantes à St Nicolas de la Grave,
organisée par la Salicaire.
Nota : En échange de leur adhésion gratuite, ils nous envoient
leur revue que vous pouvez emprunter à la bibliothèque.
* Le week-end prochain : Végétaux et plantes rares à St-
Elix-le-Château par l’association Kero’Zen sans toutefois
d’exposant d’orchidées.
* Le week-end de la Toussaint, les 1 et 2 novembre aura lieu
le salon de l’oiseau de 9 h à 18 h au parc des expositions de
St-Girons en Cousserans. Présentation d’orchidées par Eloy-
Abel SANCHEZ. Entrée 2€.
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Proposition de Jean-Noël DEDIEU
Dans le cadre d’une campagne de prévention, il offre à chaque
personne présente une seringue (5 ml ou 2 ml) et un masque
de protection pour l’utilisation plus « securisée » des produits
phytosanitaires.
Fournitures
* Nous vous proposons de passer commande de substrat
(mélange d’écorce et de petits morceaux de sphaigne en
paquet de 4 litres), au tarif associatif, à La Canopée. Les
personnes intéressées devront s’adresser à Denise. Vous
devrez récupérer vos commandes durant l’exposition.
* Dorénavant, vous trouverez à la vente, pendant la pause, des
bombes anti-cochenilles de marque Bayer en 600 ml en plus
des 200 ml habituels.
Notre Exposition
* Le jeudi, jour de l’installation, la salle sera ouverte à partir
de 9 h / 10 h.
* Les affiches, fliers, et cartons d’invitation sont à récupérer
pendant la pause.
* Le stock des affichettes informant l’exposition a été épuisé.
Cependant, Patrick GUILLEMET va essayer d’en faire
réaliser d’autres assez rapidement. Contactez-le pour lui
donner le nombre désiré. Elles seront disponibles à la Banque
Populaire de votre lieu de résidence.
Offre de Service
L’orchidée nomade vous propose la location de décors
végétaux d’intérieur avec des orchidées et des plantes
épiphytes pour vos réceptions, mariages, séminaires, etc.
Contacter Eloy-Abel SANCHEZ au 05.61.87.56.94
À vos Agendas !
Les dates de nos prochaines réunions pour l’année 2009 sont
les suivantes : le 17 janvier, le 21 février, le 21 mars, le 18
avril, le 16 mai, le 20 juin, le 12 septembre, le 10 octobre, le
14 novembre et le 12 décembre.
Les
S
ophronitis
(Selon l’ancien mode de classement)
Par Eloy-Abel SANCHEZ
Je vais aujourd’hui vous parler surtout du genre Sophronitis et
de quelques alliés. Mais je vais me limiter aux espèces qui
poussent au Brésil. Les Sophronitis poussent tous dans la
bande côtière au sud du Brésil dans les montagnes qui sont
parallèles à la mer. C'est-à-dire du sud de l’état de Santa
Catarina jusqu’au nord de la Costa del Horizonte.
Ainsi, je vais aborder les quatre groupes suivants :
Sophronitis, Sophronitella, Constantia et Pseudolaelia. Je
ferai d’abord le descriptif de chaque espèce en l’agrémentant
de quelques photos et plantes amenées. Puis, je finirai en vous
exposant mes expériences de culture.
Il y a quelques mois, W. CAVESTRO était venu nous
présenter le genre Laelia. A cette occasion, il nous avait
indiqué que la plupart des Laelia était passé dans le genre
Sophronitis. Cependant, je ne tiendrai pas compte de ces
changements et vous ferai une présentation selon l’ancien
mode de classement.
GENRE SOPHRONITIS
Lindley a nommé le taxon en 1828 quand il décrivit
Sophronitis cernua, l'espèce type du genre.
Sophronitis est le diminutif de sophronia, du grec sôphrôn,
modeste, faisant allusion à la petite taille de la plante.
Le genre appartient à la tribu des Epidendrae et la sous-tribu
des Laeliinae. D'origine brésilienne, ce genre est constitué
d'orchidées naines, épiphytes ou lithophytes à pseudo bulbes
ronds ou coniques terminés par une seule feuille (parfois deux
sur certains pseudo bulbes). Ces orchidées possèdent 8
pollinies. Les Sophronitis sont, pour la plupart, originaires des
montagnes côtières, dans les forêts humides balayées par la
brise et le froid avec une bonne exposition à la lumière sur des
arbres recouverts de mousse. Leurs racines sont très fines et
peu nombreuses, d'où leur fragilité en culture.
La forme des fleurs des neuf espèces qui forment ce genre est
très proche. Pour bien les différencier, il faut faire une étude
des éléments floraux c'est-à-dire des périodes de floraison et
des caractéristiques végétatives.
Sophronitis cernua : Est du Brésil. L'habitat de cette espèce
se situe sur les pentes de la Sierra de Mantiqueira, face à la
mer, jusque dans l'état de Sao Paulo. Il est commun dans les
provinces de Minas Gerais, d'Espirito Santo et s'étend au sud
jusqu'au Rio Grande do Sul. Il pousse dans les basses terres de
la côte et dans les savanes.
Cette orchidée naine, épiphyte ou lithophyte, possède un
rhizome robuste, rampant et quelques fois ramifié. Les pseudo
bulbes sont comprimés, courts et cylindriques. Ils poussent
sur une seule rangée et sont terminés par une feuille unique,
très coriace, ovale, obtuse et brièvement apiculée, longue de 2
à 2,5 cm et large de 1,2 à 1,8 cm, de couleur vert foncé sur le
dessus, et nuancée de pourpre dessous. L'inflorescence est
érigée, de 2 à 5 cm de long, comportant de 2 à 5 fleurs. Il en
existe une forme jaune appelée Sophronitis cernua var. lowii.
Sophronitis pterocarpa : On trouve cette espèce sur les
rochers et la végétation autour de la baie de Botafogo, mais
aussi au Paraguay et sur des montagnes peu élevées au nord
du Minas Gerais. Peu connu en culture, ce Sophronitis a un
ovaire gonflé et ailé si on le compare au S. cernua avec qui
il a été longtemps confondu. Les feuilles sont elliptiques et
surtout la poche du cal charnu est divisée en deux parties à
la base du labelle, ce qui est un fait unique pour le genre.
Sophronitis pygmea : Cette orchidée a été découverte dans les
montagnes côtières de Espirito Santo elle pousse sur de
fines brindilles, sur des troncs d'arbres ou sur des roches.
C'est le plus petit des Sophronitis. Ses pseudo bulbes sont
globuleux et les feuilles sont étroitement lancéolées. Les
pseudo bulbes mesurent 5 mm et les feuilles 3 à 4 mm sur
25 mm. Les fleurs sont semblables à celles de S. coccinea,
mais plus petites. Le labelle aplati mesure 9 sur 9 mm. Rare en
culture, l’on trouve peu de documentation.
Sophronitis coccinea : Est du Brésil. Il croît dans les forêts
froides, sur de minces couches de mousse ou sur des corniches
rocheuses plus ou moins exposées à l'ombre, sur des
montagnes parallèles à la côte de l'Etat de Santa Catarina, à
travers les états de Parana, Sao Paolo et Rio de Janeiro. On le
trouve aussi dans les montagnes tières de Espirito Santo. Il
croît sur les pentes exposées face à la mer, de 600 à 1 500 m,
dans des conditions humides même durant la saison sèche. La
mousse recouvre la végétation, en particulier les arbres de 5 à
15 m de haut et de 10 à 30 cm de diamètre sur lesquels
poussent ces orchidées. Petite orchidée épiphyte ou lithophyte
avec un rhizome étendu, rampant et ramifié. Les pseudo
bulbes regroupés sont plus longs que ceux de S. cernua. Ils
peuvent être en forme d'oeuf, cylindriques ou en forme de
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fuseau. Chaque pseudo bulbe porte une feuille unique charnue
dont la veine centrale et parfois les bords sont de couleur
pourpre. L'épi floral, érigé ou arqué, long de 3 à 7,5 cm,
émerge au sommet du pseudo bulbe le plus récent à maturité.
Il porte une seule fleur par inflorescence, grande, de 3,6 à 8
cm de diamètre, de couleur rouge écarlate brillant. Il existe de
grandes variations de couleur allant du jaune au bronze ou à
l'orange. Plante très sensible à la sécheresse en hiver
contrairement aux autres Sophronitis. Souvent, dans ces
mêmes arbres, on trouve S. Rosea. Cette espèce est assez
controversé, car on la décrit tour à tour soit avec des feuilles
allongées ou non soit encore avec des pseudo bulbes
cylindriques ou ronds. De ce fait, selon moi, c’est une plante
qui va se diviser en plusieurs espèces dans un futur proche.
Sophronitis wittigiana : On la trouve à une altitude de 1 200
m dans l'Etat d'Espirito Santo et sur les pentes de la Sierra
Caparao à l'est de Pedra Azul, installée sur les branches
moussues des arbres à écorce rugueuse. Les fleurs de S.
wittigiana sont d'un rose très profond, jamais rencontré
encore chez les autres espèces du genre. Une forme presque
entièrement blanche a été signalée. Les pseudo bulbes sont
disposés en double rangée, alternativement de gauche à droite
sur un rhizome allongé. Le pédoncule floral est plus long
que la feuille en comparaison avec les autres Sophronitis. Il
fleurit sur la même écorce que S. coccinea, mais en juin/juillet
alors que ce dernier fleurit en octobre.
Sophronitis mantiqueirae : On rencontre cette espèce le plus
souvent dans l'Etat de Minas Gerais, entre 1 200 et 1 860 m,
dans la Sierra de Mantiqueira, mais aussi près de Rio de
Janeiro. Cette espèce est très proche de S. coccinea, mais les
pseudo bulbes sont plus petits et il n'a pas de rayure roug
l'envers des feuilles. Les feuilles ne sont ni allongées ni
pointues comme chez S. coccinea. Elles sont pointillées de
violet pourpre. Mais ce qui est très important, c'est que sa
floraison a lieu en été, ce qui est unique pour le genre. Elle
nécessite un repos en hiver.
Sophronitis brevipedunculata : Cette orchidée croît au sud du
Minas Gerais, jusqu'à l'est de la Serra Hespinhaço et l'est de
Caparao. Elle ne pousse, généralement, que sur les buissons de
Vellozia que l'on trouve à une altitude 1 500 à 2 000 m dans
les montagnes froides et ches. Mais on peut en trouver
poussant directement sur la roche. Cette espèce a un
pédoncule très court ne dépassant pas la feuille, d'où son
nom brevipedunculata. Les pseudo bulbes quelque peu ridés,
rougeâtres, sont globuleux à cylindriques, long de 1 à 2 cm.
Ils sont alignés alternativement en deux rangées sur le
rhizome et couverts de bractées fibreuses quand ils sont
jeunes. Les feuilles sont larges et nettement pointues à l'apex.
Elles ne possèdent pas de rayure dorsale. L'épi floral s'élève
à l'apex du pseudo bulbe, portant 3 fleurs de 4 à 7,5 cm. La
fleur a une teinte saumonée particulière, unique pour le
genre. Les feuilles sont moins larges et plus allongées que
celles de S. wittigiana.
Sophronitis acuensis : Cette espèce a été découverte dans la
Montagne des Orgues, près de Rio de Janeiro, à une altitude
d'environ 2 100 m. Elle se trouve aussi sur les hauteurs de
Terresopolis et sur des roches couvertes de mousse de Maria
Comprida, toujours dans une région géographique bien
limitée, ce qui permet sa détermination.
Tout à fait miniature, il est très proche de S.
brevipedunculata. Mais il en diffère par l'alignement
incohérent de ses pseudo bulbes, alignés d'une manière
alternative en deux rangées chez S. brevipedunculata. Le
revers des feuilles et des pseudo bulbes est taché de
marron. Fleurs vermillon intense avies par des veines
rouges sur un labelle jaune.
Sophronitis bicolor : C'est le plus grand et le dernier
découvert des Sophronitis. Son nom provient de la couleur
rouge des sépales et des tales opposés au jaune vif du
labelle veiné de rouge. Il est reconnaissable en dehors de sa
période de floraison grâce à ses feuilles érigées, allongées,
atteignant 15 cm. Elles sont bien pétiolées et ressemblent à
celles d'un Laelia pumila. Cette orchidée a des bractées
relâchées aux extrémités enveloppant les pseudo bulbes des
pousses nouvelles. Les tiges des fleurs mesurent plus de 5
cm, ce qui différencie ce Sophronitis des autres espèces.
L'extrémité de la bractée supérieure évasée engaine la base de
la feuille et le bouton de la fleur nouvelle.
GENRE SOPHRONITELLA
Le genre a été crit par Robert Schlechter en 1925.
Sophronitella est un diminutif de Sophronitis, Le genre est
formé d'une seule espèce à ce jour.
Ce genre diffère du genre Sophronitis par sa structure
végétative et par quelques détails au niveau de la fleur :
couleur différente, labelle défléchi n'entourant pas la colonne à
sa base, colonne courte et ailée.
Les Sophronitella supportent plus de lumière et tolèrent une
plus grande sécheresse que les Sophronitis.
Sophronitella violacea : Cette espèce épiphyte, parfois
lithophyte, est originaire du Brésil, elle est commune
partout. Elle est observée sur l'écorce recouverte de lichens
d'arbres ressemblant au chêne, en exposition ensoleillée, assez
peu humide, mais aussi sur des rochers.
Pseudo bulbes en masse compacte, dressés, de 1,3 à 3 cm de
long sur 0,3 à 0,8 cm de large. Feuille solitaire apicale, à
consistance de cuir, de 3 à 8 cm de long sur 0,3 à 0,5 cm de
large. Inflorescence dressée à pédoncule court, portant une ou
deux fleurs. Fleurs s'ouvrant totalement, d'une durée de vie
relativement longue, quelque peu variables en taille et en
couleur, néralement d'environ 2,5 cm de diamètre, souvent
violet sombre.
GENRE CONSTANTIA
Ce genre a été individualisé par J. Barbosa Rodrigues, qui l'a
dédié à son épouse Constança.
Il comprend cinq espèces. Les Constantia sont très proches
des Sophronitis, mais en diffèrent parce qu'ils sont bifoliés.
Leurs fleurs ont un petit labelle entier, à peine plus grand que
les sépales, lesquels ont à peu près deux fois la largeur des
pétales. La seule espèce que l'on rencontre parfois en culture
est Constantia cipoensis. Ce genre est souvent méconnu et
réputé de culture difficile.
Constantia australis : Cette plante a été collectée à Santa
Catarina, poussant sur des rochers près de Desterro. Elle
fleurit en mars. Elle n'existe apparemment que dans cette
région. Il semble que cette espèce n'ait jamais été cultivée ni
photographiée. Elle possède des fleurs rose pâle à blanc, plus
grandes que Constantia rupestris. Le labelle a une forme
différente de celui de Constantia cipoensis. Ses pseudo
bulbes excentrés, rougeâtres, globuleux, de 6 à 9 mm de
diamètre, portent deux petites feuilles de 5 à 7 mm de large et
4 à 6 mm de long parcourues de nervures parallèles. La tige
florale ne mesure que 3 à 4 mm, avec une seule fleur. Le
gynostème est séparé du labelle.
Constantia cipoensis : Cette espèce est la plus courante en
culture. Les plantes sont habituellement vendues sur la
branche coupée d'un Vellozia, provenant de la Serra de Cipo à
Minas Gerais, à 1 400 m d'altitude. La présence des Vellozia
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indique la nécessité d'un environnement froid et sec pour
cultiver cette espèce.
Les fleurs ont une taille d'environ 25 mm. Elles sont
blanches. La tige florale et l'ovaire sont plus longs que dans
les autres espèces. Les fleurs s'épanouissent plutôt les unes
après les autres que toutes ensembles. Les feuilles vert gris,
mates, avec une nervure centrale vert foncée, sont un peu plus
longues que larges, contrairement aux autres espèces. Les
pseudo bulbes sont ronds, aplatis au sommet et d'environ 8
mm de diamètre. Ils sont habituellement aplatis sur les tés
parce qu'ils poussent les uns contre les autres.
Constantia cristinae : Elle a été trouvée par Maria Cristina
Miranda près de Diamantina dans l'état de Minas Gerais. Les
plantes poussent sur les pentes verticales de gros rochers qui
sont protégés du soleil, et elles sont capables de supporter les
rigueurs d'un climat périodiquement très sec. Plante à
distribution très restreinte.
Ces petites plantes très compactes ressemblent aux autres
espèces, mais les fleurs sont d'un rose intense, avec une
colonne pourpre. Les feuilles, qui mesurent de 1,5 à 4 mm de
long, sont pointues, asymétriques et nervurées. Leur base est
cordiforme et est implantée au sommet des pseudo bulbes. La
tige florale est très courte et la taille des fleurs est de 1,3 cm.
Les fleurs sont de consistance charnue et leurs ovaires sont
recourbés de façon à ce que les fleurs soient horizontales.
Constantia microscopica : C'est la plus petite espèce du
genre. Comme Constantia cristinae, elle pousse sur des gros
rochers près de Diamantina dans l'état de Minas Gerais. Elle
préfère les surfaces verticales à l'abri du soleil.
Constantia microscopica diffère des autres espèces par sa
petite taille et par ses feuilles très coriaces. Généralement
deux par pseudo bulbe, rarement trois. Elles ont une nervure
centrale proéminente. Les fleurs aussi sont coriaces, au bout
d'une hampe florale relativement grande. Les sépales et les
pétales sont teintés de rose, la colonne est jaune vert, le
sommet du gynostème pourpre et le labelle blanc. Les pseudo
bulbes sont teintés de pourpre et mesurent 4 à 5 mm de long.
Constantia microscopica est incontestablement la plus petite
des Laelinae.
Constantia rupestris : Cette espèce, presque inconnue,
provient de roches exposées au soleil d'une région aride de la
Serra de Jacarépagua, dans l'état de Rio de Janeiro. Des
plantes ont été trouvées près de Migui dans l'état de Espirito
Santo. Constantia rupestris est la première espèce décrite du
genre. Cette espèce naine et rampante a des pseudo bulbes
rugueux, couverts, en partie, par les feuilles qui se couchent
sur eux. Fleur solitaire, périanthe vert blanchâtre à
l'exception du labelle qui présente une ligne jaune, semi éle
longitudinalement. Les fleurs sont un peu odorantes.
GENRE PSEUDOLAELIA
Ce genre peu connu a été décrit par Pôrto & Brade en 1935 sur
la base de Pseudolaelia corcovadensis. Actuellement ce genre
comporte sept espèces. Parmi ces 7 espèces, l'on peut
discerner trois groupes : P. corcovadensis, espèce type du
genre et deux espèces très proches, P. cipoensis et P.
geraensis P. vellozica et deux espèces voisines, P. dutrae et
P. irwiniana et P. citrina, la plus petite du genre.
Pseudolaelia corcovadensis : Son nom rappelle qu'elle fut
trouvée à Rio de Janeiro sur le Corcovado, piton rocheux de
700 m d'altitude qui se trouve à l'intérieur du Parc National de
Tijuca. On la trouve également dans l'état d'Espirito Santo et
dans la Sierra de Mantiqueira. L'espèce a des pseudo bulbes
allongés à ovoïdes, de 4 à 6 cm de long sur 2 cm de large.
Jusqu'à six feuilles apicales, de 10 à 22 cm de long.
Inflorescence apicale en épi, longue, portant vers l'extrémité
plusieurs fleurs de 4 cm de diamètre. Labelle nettement trilobé
avec un disque blanc et 7 carènes jaune crème partant de la
base et se ramifiant vers l'apex. La fleur est rose mauve à
magenta, la colonne est magenta avec une anthère blanche.
Pseudolaelia cipoensis : Comme son nom l'indique, cette
espèce est originaire de la Sierra de Cipo, dans l'état de Minas
Gerais, où elle pousse sur les Vellozia. Plante très proche de P.
corcovadensis, mais les dimensions de la fleur sont nettement
plus petites. Fleurs violettes à pourpre, labelle plus sombre
avec un disque blanc et 3 à 5 carènes qui s'étendent vers
l'apex.
Pseudolaelia geraensis : Espèce découverte dans la région du
Campos, dans l'état de Minas Gerais (d'où son nom).
Espèce très proche elle aussi de P. corcovadensis.
L'inflorescence peut atteindre 90 cm de haut. Les fleurs sont
de couleur lilas.
Pseudolaelia vellozicola : On trouve cette espèce dans une
vaste zone qui s'étend depuis le sud de l'état de Bahia au nord
jusqu'à l'état d'Espirito Santo au sud, elle pousse en
épiphyte sur les Vellozia.
Pseudo bulbes disposés de manière distante le long d'un
rhizome. Fleurs couleur magenta avec une gorge et un disque
blancs, la colonne présente des traînées verdâtres. Labelle
trilobé à lobes latéraux courts, lobe médian de 8 mm de large
environ.
Pseudolaelia dutrae : Espèce mal connue très proche de P.
vellozicola. Les pièces florales se ressemblent beaucoup, mais
celles de P. dutrae sont plus petites. Les sépales et les pétales
sont plus étroits et moins pointus et la base du labelle est
pubescente. Inflorescence en panicule portant jusqu'à 120
fleurs.
Pseudolaelia irwiniana : Cette plante a été découverte en
1972 dans la Sierra d'Espinhaço (Minas Gerais). Espèce, elle
aussi, très proche de P. vellozicola, dont elle diffère
principalement par la colonne plus courte et plus épaisse.
Pseudolaelia citrina : Espèce découverte sur Vellozia dans les
états d'Espirito Santo et de Minas Gerais, vers 1200 m
d'altitude.
Les fleurs son jaunâtres. C'est la plus petite du genre, tant pour
la partie végétative que pour la fleur. Inflorescence en racème
de 6 à 8 fleurs, labelle trilode 9,5 mm de long avec un lobe
médian de 4 mm de large.
CULTURE DES GENRES
Les Sophronitis (sauf S. cernua et S. pterocarpa) et les genres
alliés, malgré la diversité des biotopes, sont considérés comme
des plantes de culture froide ou tempérée froide. Leurs
divergences concernent surtout les modes de culture.
On distingue d'une part les espèces cultivées en épiphyte, en
particulier les Constantia et les Pseudolaelia, et les espèces de
culture mixte, Sophronitella violacea et les Sophronitis.
Modes de culture
La culture en épiphyte donne de très bons résultats pour les
espèces qui ne supportent pas l'excès d'arrosage et une
humidité constante autour des racines. C'est le seul mode de
culture pour les Constantia et les Pseudolaelia. Les
Constantia sont, sans doute, les orchidées les plus difficiles à
maintenir en culture. C. cipoensis pousse uniquement sur
Vellozia et ne supporte pas la transplantation, ce qui signifie
que le support est coupé pour assurer la survie des plantes en
culture. Nous devrions souhaiter que cette espèce soit
multipliée par semis pour éviter de telles déprédations. C.
cristinae, microscopica et rupestris, espèces rupestres, ne
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peuvent survivre si on les soustrait de leur biotope. En
revanche, la culture en épiphyte donne des résultats
remarquables pour les autres espèces. Pour favoriser
l'enracinement, on peut entourer les racines de sphagnum ou
équivalent. Dans ces conditions, les plantes émettent
rapidement de belles racines. Il est évident que la culture en
épiphyte exige de fréquents arrosages, surtout à la saison
chaude. La culture en pot est plutôt conseillée pour
Sophronitis coccinea.
Hygrométrie et arrosages
Pendant toute l'année, ces orchidées demandent une forte
hygrométrie, de 60 à 80%.
Les arrosages sont fonction d'un grand nombre de paramètres,
c'est pourquoi il est bien difficile de spécifier la fréquence des
arrosages. Toutefois, on peut indiquer quelques règles qui
permettent de maintenir ces orchidées en culture.
Pendant la période de croissance, les plantes doivent recevoir
de copieux arrosages, avec un léger dessèchement des racines
entre deux arrosages. Cultivées en épiphyte, les plantes sont
arrosées quasiment tous les jours pendant l'été. En hiver, après
la floraison, les arrosages doivent être réduits, surtout pour la
culture en pot, quelles que soient les espèces. Pour la culture
en épiphyte, il est très important de ne pas laisser déshydrater
les plantes. S. coccinea est assez sensible au manque d'
hygrométrie en hiver, en revanche, les Constantia, S. cernua,
S. mantiqueirae, S. brevipedunculata, S. wittigiana demandent
une période de repos marquée par une réduction des arrosages
et un abaissement des températures.
Températures
Les Constantia poussent entre 1 000 et 1 500 m d'altitude. Ils
supportent difficilement nos températures estivales élevées.
Le cas des Sophronitis est un peu particulier. S. coccinea est
une espèce de serre tempérée ou tempérée froide, mais
certains auteurs la citent comme étant une espèce de serre
froide, c'est à dire, en été 15-20°C et en hiver 10-12°C. Il en
va de même pour Sophronitella violacea. En revanche, S.
wittigiana, S. brevipedunculata et S. mantiqueirae peuvent
être cultivés comme les Constantia, c'est à dire plutôt en serre
froide. Les seules espèces supportant des températures plus
élevées sont S. cernua et S. pterocarpa. Ces deux orchidées
poussent même dans la serre chaude l'été, la serre tempérée
étant plus appropriée en hiver.
Ces indications de température sont, bien entendu, des ordres
de grandeur, car, dans la pratique, toutes ces orchidées sont
souvent cultivées à proximité. Donc, il faut essayer plusieurs
emplacements dans la serre pour trouver celui qui convient le
mieux à chaque espèce. Ce tâtonnement est une phase
essentielle de la culture.
Exposition et ventilation
Parmi les plantes les plus exigeantes en lumière, il faut noter
les Constantia accompagnées des Pseudolaelia et de S.
mantiqueirae. On peut les cultiver dans des conditions
identiques à celles des Laelia. Les autres Sophronitis et
Sophronitella violacea se contentent d'une bonne luminosité
sans soleil direct.
Toutes ces orchidées demandent une bonne ventilation pour
éviter les pourritures et bien d'autres surprises. Dans la nature,
ces plantes sont soumises à des vents permanents et des
brouillards.
En résumé :
Serre tempérée ou tempérée chaude, mi-ombre et humide
: S. cernua et S. pterocarpa.
Serre froide ou tempérée froide, ensoleillée et sèche :
Constantia.
Serre froide ou tempérée froide, ensoleillée et humide :
Pseudolaelia et S. mantiqueirae.
Serre froide ou tempérée froide, mi-ombre et sèche : S.
brevipedunculata.
Serre froide ou tempérée froide, mi-ombre et humide :
Sophronitella violacea et les autres Sophronitis.
Questions :
* Faut-il leur donner de l’engrais ? Je ne leur donne pas
d’engrais car ils ont de très fines racines et sont très sensibles
aux brûlures. Je ne leur donne pas non plus de purin d’ortie.
Bibliographie : Selon un article de Messieurs Cavestro,
Chiron et Roguenant, tiré d’un hors série de la Revue de
l’association Rhône-Alpes orchidées.
Merci à Eloy-Abel qui nous a fait découvrir un genre
d’orchidées miniatures aux couleurs flamboyantes.
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