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fuseau. Chaque pseudo bulbe porte une feuille unique charnue
dont la veine centrale et parfois les bords sont de couleur
pourpre. L'épi floral, érigé ou arqué, long de 3 à 7,5 cm,
émerge au sommet du pseudo bulbe le plus récent à maturité.
Il porte une seule fleur par inflorescence, grande, de 3,6 à 8
cm de diamètre, de couleur rouge écarlate brillant. Il existe de
grandes variations de couleur allant du jaune au bronze ou à
l'orange. Plante très sensible à la sécheresse en hiver
contrairement aux autres Sophronitis. Souvent, dans ces
mêmes arbres, on trouve S. Rosea. Cette espèce est assez
controversé, car on la décrit tour à tour soit avec des feuilles
allongées ou non soit encore avec des pseudo bulbes
cylindriques ou ronds. De ce fait, selon moi, c’est une plante
qui va se diviser en plusieurs espèces dans un futur proche.
Sophronitis wittigiana : On la trouve à une altitude de 1 200
m dans l'Etat d'Espirito Santo et sur les pentes de la Sierra
Caparao à l'est de Pedra Azul, installée sur les branches
moussues des arbres à écorce rugueuse. Les fleurs de S.
wittigiana sont d'un rose très profond, jamais rencontré
encore chez les autres espèces du genre. Une forme presque
entièrement blanche a été signalée. Les pseudo bulbes sont
disposés en double rangée, alternativement de gauche à droite
sur un rhizome allongé. Le pédoncule floral est plus long
que la feuille en comparaison avec les autres Sophronitis. Il
fleurit sur la même écorce que S. coccinea, mais en juin/juillet
alors que ce dernier fleurit en octobre.
Sophronitis mantiqueirae : On rencontre cette espèce le plus
souvent dans l'Etat de Minas Gerais, entre 1 200 et 1 860 m,
dans la Sierra de Mantiqueira, mais aussi près de Rio de
Janeiro. Cette espèce est très proche de S. coccinea, mais les
pseudo bulbes sont plus petits et il n'a pas de rayure rougeà
l'envers des feuilles. Les feuilles ne sont ni allongées ni
pointues comme chez S. coccinea. Elles sont pointillées de
violet pourpre. Mais ce qui est très important, c'est que sa
floraison a lieu en été, ce qui est unique pour le genre. Elle
nécessite un repos en hiver.
Sophronitis brevipedunculata : Cette orchidée croît au sud du
Minas Gerais, jusqu'à l'est de la Serra Hespinhaço et l'est de
Caparao. Elle ne pousse, généralement, que sur les buissons de
Vellozia que l'on trouve à une altitude 1 500 à 2 000 m dans
les montagnes froides et sèches. Mais on peut en trouver
poussant directement sur la roche. Cette espèce a un
pédoncule très court ne dépassant pas la feuille, d'où son
nom brevipedunculata. Les pseudo bulbes quelque peu ridés,
rougeâtres, sont globuleux à cylindriques, long de 1 à 2 cm.
Ils sont alignés alternativement en deux rangées sur le
rhizome et couverts de bractées fibreuses quand ils sont
jeunes. Les feuilles sont larges et nettement pointues à l'apex.
Elles ne possèdent pas de rayure dorsale. L'épi floral s'élève
à l'apex du pseudo bulbe, portant 3 fleurs de 4 à 7,5 cm. La
fleur a une teinte saumonée particulière, unique pour le
genre. Les feuilles sont moins larges et plus allongées que
celles de S. wittigiana.
Sophronitis acuensis : Cette espèce a été découverte dans la
Montagne des Orgues, près de Rio de Janeiro, à une altitude
d'environ 2 100 m. Elle se trouve aussi sur les hauteurs de
Terresopolis et sur des roches couvertes de mousse de Maria
Comprida, toujours dans une région géographique bien
limitée, ce qui permet sa détermination.
Tout à fait miniature, il est très proche de S.
brevipedunculata. Mais il en diffère par l'alignement
incohérent de ses pseudo bulbes, alignés d'une manière
alternative en deux rangées chez S. brevipedunculata. Le
revers des feuilles et des pseudo bulbes est taché de
marron. Fleurs vermillon intense avivées par des veines
rouges sur un labelle jaune.
Sophronitis bicolor : C'est le plus grand et le dernier
découvert des Sophronitis. Son nom provient de la couleur
rouge des sépales et des pétales opposés au jaune vif du
labelle veiné de rouge. Il est reconnaissable en dehors de sa
période de floraison grâce à ses feuilles érigées, allongées,
atteignant 15 cm. Elles sont bien pétiolées et ressemblent à
celles d'un Laelia pumila. Cette orchidée a des bractées
relâchées aux extrémités enveloppant les pseudo bulbes des
pousses nouvelles. Les tiges des fleurs mesurent plus de 5
cm, ce qui différencie ce Sophronitis des autres espèces.
L'extrémité de la bractée supérieure évasée engaine la base de
la feuille et le bouton de la fleur nouvelle.
GENRE SOPHRONITELLA
Le genre a été décrit par Robert Schlechter en 1925.
Sophronitella est un diminutif de Sophronitis, Le genre est
formé d'une seule espèce à ce jour.
Ce genre diffère du genre Sophronitis par sa structure
végétative et par quelques détails au niveau de la fleur :
couleur différente, labelle défléchi n'entourant pas la colonne à
sa base, colonne courte et ailée.
Les Sophronitella supportent plus de lumière et tolèrent une
plus grande sécheresse que les Sophronitis.
Sophronitella violacea : Cette espèce épiphyte, parfois
lithophyte, est originaire du Brésil, où elle est commune
partout. Elle est observée sur l'écorce recouverte de lichens
d'arbres ressemblant au chêne, en exposition ensoleillée, assez
peu humide, mais aussi sur des rochers.
Pseudo bulbes en masse compacte, dressés, de 1,3 à 3 cm de
long sur 0,3 à 0,8 cm de large. Feuille solitaire apicale, à
consistance de cuir, de 3 à 8 cm de long sur 0,3 à 0,5 cm de
large. Inflorescence dressée à pédoncule court, portant une ou
deux fleurs. Fleurs s'ouvrant totalement, d'une durée de vie
relativement longue, quelque peu variables en taille et en
couleur, généralement d'environ 2,5 cm de diamètre, souvent
violet sombre.
GENRE CONSTANTIA
Ce genre a été individualisé par J. Barbosa Rodrigues, qui l'a
dédié à son épouse Constança.
Il comprend cinq espèces. Les Constantia sont très proches
des Sophronitis, mais en diffèrent parce qu'ils sont bifoliés.
Leurs fleurs ont un petit labelle entier, à peine plus grand que
les sépales, lesquels ont à peu près deux fois la largeur des
pétales. La seule espèce que l'on rencontre parfois en culture
est Constantia cipoensis. Ce genre est souvent méconnu et
réputé de culture difficile.
Constantia australis : Cette plante a été collectée à Santa
Catarina, poussant sur des rochers près de Desterro. Elle
fleurit en mars. Elle n'existe apparemment que dans cette
région. Il semble que cette espèce n'ait jamais été cultivée ni
photographiée. Elle possède des fleurs rose pâle à blanc, plus
grandes que Constantia rupestris. Le labelle a une forme
différente de celui de Constantia cipoensis. Ses pseudo
bulbes excentrés, rougeâtres, globuleux, de 6 à 9 mm de
diamètre, portent deux petites feuilles de 5 à 7 mm de large et
4 à 6 mm de long parcourues de nervures parallèles. La tige
florale ne mesure que 3 à 4 mm, avec une seule fleur. Le
gynostème est séparé du labelle.
Constantia cipoensis : Cette espèce est la plus courante en
culture. Les plantes sont habituellement vendues sur la
branche coupée d'un Vellozia, provenant de la Serra de Cipo à
Minas Gerais, à 1 400 m d'altitude. La présence des Vellozia