l'extension se fait exceptionnellment vers les organes de voisinage : à gauche, côlon, rate et queue du
pancréas; à droite, angle colique, duodénum et foie;
ganglionnaire : les métastases ganglionnaires lombaires existent dans 10 à 15 % des cas. Un curage
ganglionnaire limité peut méconnaître un envahissement des lymphatiques. L'absence d'adénomégalie ne
permet pas d'affirmer l'intégrité des ganglions puisque, dans 5 à 10 % des cas, ils sont le siège d'un
envahissement microscopique. L'atteinte ganglionnaire constitue le facteur pronostique le plus défavorable.
Une tumeur sans envahissement ganglionnaire est associée à un taux de survie sans récidive à 5 ans
supérieur à 70%. Ce taux est inférieur à 20% en cas d'atteinte ganglionnaire;
atteinte veineuse : la tumeur envahit les veines du hile puis la veine principale. Au-delà,
l'envahissement se propage vers la veine cave inférieure d'abord sous-hépatique, puis rétro- et sus-hépatique,
parfois même jusqu'à l'oreillette droite ;
métastases : elles sont relativement rares. Les localisations sont uniques ou multiples. Les principaux
sites métastatiques sont les poumons, les os, le foie, et les glandes surrénales. La thyroïde, l'autre rein, la
peau ou le cerveau peuvent être également atteints dans les formes très avancées.
Les autres tumeurs du rein sont les sarcomes, les hémangiomes et les tumeurs juxtaglomérulaires. Les
néphroblastomes sont très rares chez l'adulte. Les localisations rénales des lymphomes ne sont pas
exceptionnelles, de même que les métastases rénales d'autres types de cancers (environ 5 % des cas).
Diagnostic
Les patients sont asymptomatiques dans la moitié des cas. La découverte est alors fortuite, échographique le plus
souvent ou scannographique. Cela explique qu'en général les tumeurs découvertes fortuitement sont d'une taille
inférieure à celle des tumeurs symptomatiques. Elles sont souvent de stade localisé (80 % de formes
intracapsulaires) et de faible grade.
Les signes urologiques sont à l'origine du diagnostic dans un cas sur deux.
L'hématurie est le symptôme le plus classique chez un homme de plus de 50 ans. Elle est indolore,
spontanée, récidivante.
La triade classique « douleurs, hématurie, masse du flanc », autrefois classique, est aujourd'hui devenue
rare, car témoin d'une forme déjà avancée. Les signes liés à un stade avancé ne sont pas spécifiques :
amaigrissement, fièvre, sueurs nocturnes. Exceptionnellement, le cancer est révélé par une varicocèle
(dilatation de la veine spermatique) ou par une hypertension artérielle.
Il peut aussi y avoir un syndrome paranéoplasique. L'hypercalcémie est exceptionnelle.
Devant tout syndrome inflammatoire, toute élévation de la VS, fièvre inexpliquée, hypercalcémie ou
polyglobulie, mais aussi devant une varicocèle gauche, des douleurs lombaires ou abdominales banales, une
atteinte suspecte de l'état général avec amaigrissement et surtout devant toute « métastase » unique ou
multiple, pulmonaire, osseuse, cérébrale, sous-cutanée, il faut penser au cancer du rein et demander un
scanner abdomino-pelvien.
L'échographie permet le diagnostic de tumeur solide du rein (tumeur échogène), mais ne parvient pas à en définir
les limites exactes. Le scanner est aujourd'hui l'examen de référence devant la découverte d'une masse rénale.
Réalisé avec injection d'iode, il permet un examen précis des contours de la tumeur, de la loge rénale, de la
surrénale, des aires ganglionnaires, de la veine rénale, de la veine cave, et du foie. Il permet également
d'apprécier l'autre rein. D'autre part, on peut en fin d'examen obtenir des clichés d'urographie intraveineuse
(uroscanner). Le scanner donne des informations indispensables et fiables dans la grande majorité des cas sur