Journée Mondiale de Prière 2009 - Galerie de l`Eglise Protestante

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CULTE DU 8 Mars 09 TOURS CHANTS POUR LE CULTE:
Psaume 117 Strophe 1
CHANT 36.29 STR 1 A 6
36.17 1 A 4
INTRO AU CULTE : Qu’est-ce qui nous empêche d’être reconnaissants ?
Qu’est-ce qui nous empêche de rendre grâce à Dieu aujourd'hui pour tout ce qu’il y a de beau et de
bon dans notre histoire ? Des contrariétés… des épreuves… des déceptions… nous pouvons alors
relire ce sketch de Fernand Reynaud.
Il s’agit du père d’un enfant qui vient d’être sauvé de la noyade et qui s’adresse au courageux
sauveteur.
Le père : « Dites donc ! C’est vous qui avez sauvé mon fils de la noyade ? »
Le sauveteur : « Oui, c’est moi. Quoi ! Je n’ai fait que mon devoir !
- Ah ! C’est vous !
- Oui. Il se promenait sur les bords de la Seine, sur la rambarde, et puis il a glissé, il est tomà l’eau.
Alors, j’ai fait ni une ni deux, j’ai plongé, et puis c’est tout, quoi !
- Ah ! C’est vous qui avez sauvé mon fils de la noyade…
- Oui. C’est moi. Il y avait des tourbillons, je l’ai attrapar les cheveux, je l’ai ramené à la berge, j’ai
nagé entre deux eaux… On a fait la respiration artificielle et on l’a sauvé. !
- Ah ! C’est vous ?
- Oui, c’est moi…
- Et son béret, hein ? Son béret, qu’en avez-vous fait ?
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Psaume 117 Strophe 1
Rappel de la volonté de Dieu
Nouis1/Loi+Conf.péché+Pardon/1
Lorsque l'apôtre Paul écrit sa lettre aux Philippiens, il est en prison.
Après avoir évoqué les conditions de son incarcération,
il exhorte les chrétiens à vivre selon l'Evangile ;
écoutons-le aujourd’hui comme un rappel de la volonté de Dieu pour nous :
S'il y a donc un appel en Christ,
un encouragement dans l'amour,
une communion dans l'Esprit,
un élan d'affection et de compassion,
alors comblez ma joie en vivant en plein accord.
Ayez un même amour, un même cœur ;
recherchez l'unité ;
ne faites rien par rivalité,
rien par vaine gloire,
mais avec humilité considérez les autres
comme supérieurs à vous.
Que chacun ne regarde pas à soi seulement,
mais aussi aux autres.
Comportez-vous ainsi entre vous
comme on le fait en Jésus-Christ. (Philippiens 2/1-5)
PRIÈRE DE REPENTANCE ET DEMANDE DE PARDON
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Confession du péché
Nous confessons devant toi notre manque d'unité,
nous n'avons ni un même amour ni une même pensée.
En nous cohabitent rivalité et orgueil,
quand tu nous appelles à l'humilité, à l'accueil.
Délivre-nous, Seigneur.
Nous te remettons nos peurs et toutes nos craintes,
nos erreurs et nos plaintes,
nos vices, notre cupidité,
nos injustices, notre lâcheté.
Délivre-nous, Seigneur.
Oui, nous sommes enchaînés,
prisonniers de nous-mêmes.
Pétrifiés, nous nous refermons sur nos problèmes.
Nous nous sommes abîmés dans nos hésitations,
nous nous sommes enfermés dans nos condamnations.
Délivre-nous, Seigneur.
Maintenant apprends-nous à nous tourner vers toi,
à nous mettre patiemment à l'écoute de ta foi.
Que l'amour et la vie de ton Fils Jésus-Christ,
renouvelle notre cœur et transforme notre vie.
Annonce du pardon
Lui qui est de condition divine
n'a pas considéré comme une proie à saisir
d'être l'égal de Dieu.
Mais il s'est dépouillé,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes
et reconnu à son aspect comme un homme ;
il s'est abaissé,
devenant obéissant jusqu'à la mort,
à la mort sur une croix. (Philippiens 2/6-8)
Si, par son humilité, Jésus est Sauveur,
s'il s'est dépouillé pour devenir serviteur,
c'est pour nous montrer que son pardon est plus fort
que nos oublis, nos fautes, nos ténèbres et nos morts.
Amen.
Prière à l'Esprit Saint
Dieu aimant et miséricordieux, Dieu un et unique, nous Te prions. Malgré les différences de cultures,
de langues, de couleurs et de traditions tout autour de la terre, nous sommes un dans Ton Esprit.
Merci d'ouvrir nos cœurs en profondeur pour voir notre Seigneur Jésus-Christ comme l'Unique, qui
nous unit et nous permet d'être un. Bien que nous soyons beaucoup de membres, en Christ nous
sommes un.
Romains. Chapitre 12 1 A 21
1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice
vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. 2 Ne vous conformez
pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l`intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. 3 Par la grâce qui m`a été
donnée, je dis à chacun de vous de n`avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir
des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. 4 Car, comme nous
avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n`ont pas la même fonction, 5
ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous
membres les uns des autres. 6 Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été
accordée, que celui qui a le don de prophétie l`exerce selon l`analogie de la foi; 7 que celui qui est
appelé au ministère s`attache à son ministère; que celui qui enseigne s`attache à son enseignement,
8 et celui qui exhorte à l`exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside
le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. 9 Que la charité soit sans
hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. 10 Par amour fraternel, soyez
pleins d`affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. 11 Ayez du
zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d`esprit. Servez le Seigneur. 12 Réjouissez-vous en
espérance. Soyez patients dans l`affliction. Persévérez dans la prière. 13 Pourvoyez aux besoins des
saints. Exercez l`hospitalité. 14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.
15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Ayez les mêmes
sentiments les uns envers les autres. N`aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce
qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. 17 Ne rendez à personne le mal pour le
mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 18 S`il est possible, autant que cela dépend
de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés,
mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. 20
Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s`il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce
sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. 21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais
surmonte le mal par le bien.
CHANT 36.29 STR 1 A 6
PREDICATION
Nous sommes, avec ces versets, à un point de passage dans le tout message de Paul: au milieu de
l'épître, on passe de la théorie à la pratique. Ce qui précède, les premiers chapitres, parlent de la
justification, puis on aborde ici les conséquences de cette théorie. On passe du théologique aux
recommandations éthiques;
l'amour de l'autre, quel qu'il soit, le prochain ou le lointain, l'ami ou le haïssant, la protection des gens
fragiles, la gestion des ministères.
Dans ces quelques versets qui manquent dans notre plan de cérémonie, nous trouvons le rapport
entre la théologie et la vie, à savoir c'est l'offrande de soi.
« Un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, en voilà un culte raisonnable ! »
J'aimerais vous citer un extrait du livre « Le pain et le vin » Edition de l'Atelier 1995 P. 101:
qui parlent au contraire de la rupture entre la théorie et la pratique:
« J'avais faim et vous faisiez le tour de la lune.
J'avais faim et vous m'avez dit d'attendre.
J'avais faim et vous avez créé une commission. »
fin de citation.
St Paul nous exhorte au contraire donc à offrir un culte raisonnable, c'est à dire concret.
Un raisonnement même splendide qui ne se traduirait pas par une pratique ne serait pas vraiment
raisonnable.
On passe ici d'une logique sacrificielle traditionnelle à l'offrande concrète de soi.
Plus besoin de bétail à sacrifier, il faut juste rechercher ses dons, son appel personnel, offrir une
disponibilité, répondre pour dire merci.
Dieu n'a que faire des sacrifices: il veut non pas des animaux mais des résultats concrets. Le Dieu du
prophète Osée disait la même chose : "Je prends plaisir à la miséricorde et non au sacrifice".
La pratique est essentielle: les protestants aussi ont des modèles: il aiment citer Albert Schweitzer, le
grand docteur soignant des africains à Lambaréné qui écrivait:
"La conscience intense de mes privilèges me fit comprendre que nous n'avons pas le droit de garder
notre vie pour nous. Celui qui a été comblé de bienfaits dans la vie est tenu d'en répondre et dans la
même mesure".
Ce sacrifice dont parle aussi St Paul est donc vivant, désintéressé, décrispé.
Il ne s'agit pas de jouer aux kamikazes. Ce n'est plus un sacrifice de mort. Car le Dieu auquel nous
croyons est le Dieu des vivants.
Toute notre vie est appelée à offrir un sacrifice vivant. Pas seulement lors de notre participations aux
offices, il s'agit de renoncer tous les jours pour aimer, c'est un art de vivre pour se soucier de ceux qui
ont besoin de secours. C'est notre corps vivant qui est désormais concerné. Pas d'autre lieu pour la
prière que notre corps, temple du St Esprit, qu'il ne faut pas attrister ou décevoir.
Lui qui s'invite volontiers à nous habiter pour nous ressusciter.
C'est là le nouveau culte, le vrai culte raisonnable, logique, comme l'a si bien montré Jésus lui-même.
En effet, si le christianisme ne change rien à la vie, s'il n'est qu'une rationalité pas raisonnable parce
que stérile, dans ce cas, le sel a perdu sa saveur. On le foule aux pieds.
Ce n'est pas pour rien si nos Eglises occidentales ont tellement perdu de terrain: elles aiment spéculer
sur Dieu, au lieu de parler clairement du Royaume. Elles n'impactent plus le réel. Elles n'ont plus rien
à dire, à part des propos souvent conformistes, ou bien à l'inverse extrémistes.
Paul nous montre une méthode: il ose une relecture des rituels ancestraux défendus par l'institution
sadducéenne de son temps.
Lui a préféré le terrain, dans la rue à l'aréopage d'Athènes, prenant des autoroutes romaines sans
péage mais dangereuses, et naviguant sur des tempêtes, pour annoncer cette résurrection.
Si cette vie n'était pas nouvelle, véritable, si elle ne l'avait pas fortifié, il n'aurait pas renoncé à tout
pour l'annoncer. Il n'aurait pas trouvé la sérénité pour tenir contre toutes le oppositions.
Dans cette vie et dès cette vie, en attendant l'éternité, le prochain est aimé, le malade est visité, le
malheureux est consolé, l'Evangile a prise sur le réel. Il ne supporte plus des rituels sans force ni
sens.
Mais comment recevoir cela ? Car par nous-mêmes, nous sommes sans force !
Et l'enjeu est de taille! Le monde est dans un désordre marqué !
On ne sait plus à quel saint se vouer !
Pourtant, tous, quel que soit notre âge, nous sommes appelés à vivre pour Dieu. A trouver une
vocation, et donc à rechercher notre vraie personnalité. Quel dommage que l'Eglise ait si souvent
réprimé la personnalité des gens, ait estimé coupable le désir de s'affirmer, chacun avec un don
pleinement discerné et développé avec son talent propre !
« Offrez vos corps », c'est à dire la signature de vous-mêmes, offrez vos personnes avec tous vos
talents !
Arrêtons de spiritualiser ou d'intellectualiser avec des belles pirouettes, pour escamoter l'incarnation
de notre salut!
Nos corps sont l'oeuvre de Dieu, nous devons les estimer, en prendre soin, il sont le premier lieu de
notre témoignage, nous devons les développer, nous allons enfin avoir le droit d'être nous-mêmes, et
d'assumer publiquement notre vie ! Quelle joie ! La justification commence par l'affirmation de nous-
mêmes.
Paul nous exhorte « par les compassions de Dieu », en grec on pourrait dire qu'il s'agit d'un amour
matriciel, féminin par excellence.
Il y a chez Dieu des composantes féminines fortes. C'est pourquoi Dieu veut la prière des femmes, et
il veut des ministères pour ces femmes qui l'invoquent.
On pourrait traduire: « Par les matrices de Dieu », ce Dieu qui m'a aimé, qui m'a porté, qui m'a créé
contre son coeur, j'entends encore son rythme à jamais gravé dans ma mémoire profonde!
La vie de Jésus, sa mort et sa résurrection c'était pour moi tout ça, cet amour me bouleverse et il est
communicatif. C'est lui qui me permet de m'assumer tel que je suis, de rechercher l'ordre vivifiant de
la résurrection.
Sans Jésus j'étais loin, seul, décrié, conspué, ridicule parce que décalé au regard des hommes, mais
j'étais pourtant en phase avec Dieu, puisqu'il l'a voulu malgré tout. Et c'est cela le plus important, non
pas le regard des hommes mais le regard de Dieu sur nous.
Avec Jésus mon désespoir est assumé, je reçois même un appel, pas besoin d'être terne, gris comme
un ciel de plomb, je peux recevoir les compassions de Dieu, je reçois la possibilité d'aimer, de
patienter, d'aimer mon prochain et parfois même celui qui me hait et dit du mal de mon appel.
Nous n'avons plus à avoir peur d'être nous-mêmes ! Nous sommes appelés à nous offrir totalement à
cette guérison de nos profondeurs !
Assez de belles théories, assez de traditions poussiéreuses et stériles, nos vies étouffent en
commémorations et en célébrations des morts. Trève de discours, arrêtons de planer
intellectuellement et pieusement sans nous impliquer ! Sans porter du fruit !
Il s'agit non pas d'un culte du corps, mais d'un culte dans le corps. Non pas d'un développement
personnel posé dans l'autonomie, mais d'une reconnaissance de ce que nous sommes, pour
accueillir les fruits du Christ en nous. Pas d'orgueil possible dans cette reconnaissance et cette
offrande. On ne donne que ce que l'on a reçu.
La foi sans les oeuvres est morte. La grâce pour la grâce n'a aucun sens.
Il s'agit de la recevoir, de l'incarner, d'en produire des résultats par la foi.
Or, la foi, c'est comme un embrayage.
Ce n'est pas l'embrayage qui donne la puissance. Mais sans embrayage, on fait du sur place.
Or le texte de Paul fait l'éloge d'une foi active qui déplace des montagnes.
Avec lui, on embraye fort !
Il s'agit d'une conversion du corps et de l'intelligence.
Il ne suffit pas d'offrir pieusement son coeur à Jésus, ou fièrement sa tête à Jésus.
« Offrez vos corps » en offrande vivifiée qui donne envie de croire.
« Ce qui sera un culte raisonnable ». Le vrai culte c'est celui du corps soigné et disponible, rendu à
son service. Adorer Dieu et le servir, c'est complètement pareil.
Au verset 2 on lit: « Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence ». Changeons de
mentalité. L'audace de Paul fait de nous des gens atypiques, incompatibles avec les formatages
conformistes que les humains adorent imposer à eux-mêmes puis aux autres.
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