39 ) Expliquer l’évolution et l’impact des facteurs économiques sur les résultats des banques.
Intro : Les entreprises bancaires françaises connaissent une progression de leurs résultats malgré une contraction de leur marge
d’intermédiation depuis les 20 dernières années. L’augmentation des résultats est principalement due à l’évolution de différents
facteurs économiques qui interagissent entre eux et les influencent. Dans une première partie, nous présenterons la composition du
résultat net bancaire. Ensuite, nous expliquerons l’évolution des principaux facteurs économiques qui influencent les résultats des
banques françaises.
I - Présentation de la composition du résultat net bancaire
Tout d’abord, les produits et revenus des entreprises bancaires constituent le PNB (produit net bancaire). Le PNB est égal au solde
des revenus d’exploitation et des charges de même nature et correspond à l’addition de cinq éléments :
- La marge d’intérêts : Dénommée marge d’intermédiation, elle représente le solde net entre la rémunération des « emplois » (prêts ou
placements) effectués et le coût des « ressources » collectées.
- Les commissions nettes : Il s’agit du solde entre les flux de commissions perçues auprès de la clientèle et le flux des commissions
versés aux apporteurs d’affaires.
- Les plus value nettes : Il s’agit des résultats dégagés sur les portefeuilles titres que la banque détient pour compte propre.
- Les dividendes perçus : Il s’agit des dividendes reçus des filiales et des participations.
- Les autres produits nets d’exploitation : Il s’agit du solde entre les produits correspondant aux refacturations de services reçus des
filiales et les charges correspondant à des refacturations payées comme les charges sur crédit bail, etc.
Pour pallier le phénomène durable de la baisse de la marge d’intermédiation, les banques ont su développer d’autres sources de
revenus (facturation des commissions, BFI, etc.). Cependant, l’ensemble des résultats bancaires reste influencés par l’évolution et
l’impact de plusieurs facteurs économiques.
II -L’évolution des principaux facteurs économiques qui influencent les résultats des banques françaises
Tout d’abord, 2 tendances ont marqué la contraction de la marge d’intermédiation des banques françaises :
- Faiblesse des taux du marché monétaires : dépôts clientèle placés sur le marché monétaire moins rémunérateur.
- Concurrence entre les banques pour financer la clientèle solvable : taux de crédit tirés vers le bas, le crédit est un produit d’appel car
la marge dégagé est très faible. En effet, le crédit est un outil de fidélisation de la clientèle qui permet d’entretenir une relation afin de
dégager un PNB supérieur dans le temps lorsque le taux d’équipement des clients sera accéléré par la conjoncture économique.
Néanmoins, d’autres facteurs économiques contribuent à l’amélioration ou à la détérioration des résultats bancaires.
- La croissance économique : (évaluée par le taux de croissance du PIB) est le moteur des investissements réalisés par les ménages,
les entreprises et autres. Si les acteurs d’un pays ont confiance en l’avenir économique, cela se traduit par une augmentation du
volume des crédits et d’épargne auprès des banques et donc une influence positive sur leurs résultats.
- La situation de l’emploi (mesurée par le taux de chômage en % de la population active). Plus le marché du travail est porteur, plus la
confiance des ménages est élevée, la demande interne augmente, ainsi que la croissance économique. Dans ce cas de figure, les
marchés financiers seront performants, en particulier, celui des actions qui reflète la santé des entreprises. Il existe néanmoins un
risque inflationniste non négligeable si le marché du travail est trop tendu, donc un risque de récession si l’inflation devient trop forte et
l’argent trop cher pour un bon développement économique.
- La stabilité des prix : (mesurée par le taux d’inflation en %). La stabilité des prix de la zone euro contribue à soutenir l’activité
économique à moyen terme ; contribue à une réduction des inégalités économiques et sociales, à une allocation plus efficace des
ressources financières.
- L’inflation conditionne les acteurs du pays dans leur choix en matière d’investissement ou d’épargne. Il est souvent plus avantageux
en cas d’inflation élevée, de s’endetter car les crédits reviennent moins chers. Au contraire, quand l’inflation est basse, les placements
financiers offrent souvent des rendements plus attrayants. Les marchés financiers sont rassurés lorsque l’inflation est maîtrisée, cette
tendance permet aux banques d’obtenir un flux supérieur de commissions qui est une source de revenus qui contribue directement à
l’augmentation des résultats.
- La fluctuation des taux : l’impact est particulièrement sensible sur le marché des obligations. Le rendement des obligations est
proportionnel à l’évolution des taux d’intérêt. De manière générale, si les taux d’intérêt augmentent, la valeur des obligations baisse.
Conclu : Outre l’impact des principaux facteurs économiques sur les résultats des banques françaises, ces derniers sont largement
influencés par les choix de métiers sur lesquelles elles se concentrent et sur leur capacité à s’adapter à l’environnement économique
et juridique (IFRS) et technologique (productivité).