Extrait - Editions le Souffle d`Or

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Introduction
« La complexité intérieure
n’est parfois que la boîte à outils disponible
pour sculpter notre lumière »
Dominique-Claire Clermont
Je suis venu vers le Reiki pour retrouver ma part personnelle de capacités endormies.
[…]
Pourquoi sommes-nous si nombreux à nous être tournés vers une méthode « exotique » ?
Je ne peux répondre que pour moi : car j’ai des choses à apprendre de tous sur cette Terre. La mondialisation ne
concerne pas que les flux migratoires, les investissements financiers ou les délocalisations. Elle nous parle aussi de
notre appartenance à la même planète et au même genre. En revanche, dois-je reprendre telle quelle à mon compte
une Connaissance de la même manière qu’elle a été élaborée et vécue ailleurs ? Je ne le crois pas ; je préfère
l’assimiler, la digérer et la vivre selon ma culture, mes croyances, ma propre foi. Car le Reiki, Voie d’éveil et de
transformation comme d’autres démarches Spirituelles, est aussi art de vivre et d’être au monde, mon monde, ici et
maintenant.
J’aime cette pratique car elle m’aide à me voir et m’accepter de mieux en mieux tel que je suis, à être mon meilleur
ami, à devenir autonome, de plus en plus responsable de moi-même, autant dans mon désir d’évolution et de guérison
que dans tous les autres aspects de ma vie. L’autotraitement, la pratique la plus importante dans le Reiki, me mène à
accueillir mes limites et mes blocages, à regarder et soigner mes propres souffrances. Il n’est pas question de
combattre, de s’opposer ou de résister à moi-même ; avec l’aide de ce flux de Vie, il est simplement question de voir,
de comprendre et de m’efforcer de dépasser pour aller vers le changement, ma transformation, mon évolution
personnelle. Quand j’ai fais la paix avec moi-même, il me devient bien plus aisé de faire la paix avec mon voisin :
facile évidence tellement difficile à concrétiser.
[…]
Oui, il y a une promesse dans le Reiki : ne plus être le même après quelques temps, car le premier « travail » du Reiki
s’apparente à un grand nettoyage intérieur… et ce n’est pas toujours de tout repos ! Il y a promesse d’évoluer, de
découvrir que je suis plus grand que je ne le pensais jusqu’alors, que je ne me sens plus obligé(e) de rester coincé(e)
dans certaines mauvaises habitudes ou dépendances… Il y a promesse de ne plus être celui ou celle que j’étais
auparavant. Un peu comme lorsque j’étais enfant, puis adolescent et que je suis devenu adulte : cela n’a pas toujours
été facile de grandir, et je m’en souviens bien, même inconsciemment. Toutes les périodes de changement fragilisent.
Et que dire des autres, la famille, les amis, les collègues de travail… qui verront bien, eux , que j’aurai changé : que
vont-ils dire, vont-ils toujours m’aimer, serais-je toujours important pour eux, ne m’en voudront-ils pas de ne plus
accepter ceci et de préférer maintenant cela… ?
Oui, il y a promesse dans le Reiki de partir en voyage intérieur vers moi-même et découvrir de nouvelles contrées
inexplorées, des qualités ou des talents insoupçonnés, des désirs différents ou de nouveaux refus, de procéder à des
transformations devenues nécessaires, de poser des rapports avec moi-même et avec les autres basés sur de nouvelles
valeurs plus en accord avec ce que je désire vraiment vivre ici et maintenant… Comment vivre cette transformation ?
Comme une menace ou comme une évolution ? A chacun de choisir. Mieux vaut avoir réfléchi avant d’aller vers les
soins et l’initiation au Reiki. Et en l’espèce, la seule personne qui peut décider pour moi… c’est moi !
Oui, je sais, ce que je dis là n’est pas très « vendeur ». Tant pis ! Une des recommandations que je donne à mes élèves
est de ne jamais faire de prosélytisme.
Le Reiki ne peut pas s’adresser à tout le monde même s’il est disponible pour tout le monde.
Le Reiki n’est pas une panacée magique qui va effacer tout ce que je n’aime pas et faire apparaître tout ce que je
désire sans procéder à un réel travail personnel.
Le Reiki soigne mais ne guérit pas ; si la guérison advient, ce sera toujours une autoguérison que j’aurai obtenue en
travaillant sur moi-même. Aucun chemin d’évolution n’est simple. Et si une personne n’est pas prête au fond de son
cœur à se consacrer à cette tâche sacrée de devenir vraiment elle-même, mieux vaut qu’elle choisisse une autre Voie
moins exigeante ou plus en rapport avec ses propres goûts et aspirations.
Ce livre n’amène pas toutes les réponses. Seulement quelques éclairages afin que chacun, intéressé par le Reiki,
trouve lui-même sa bonne réponse. La vérité n’existe pas, seule existe ma vérité, ta vérité, sa vérité… Donner du sens
à ma vie, ouverture du cœur, respect des autres et de ma propre vérité… voilà la seule « magie », le seul « miracle »
que peut nous apprendre à vivre le Reiki, ce flux de Vie auquel il nous est donné d’entrer en résonance pour devenir à
notre tour un passeur de Vie et d’Amour.
Le Reiki soigne mais ne guérit pas !
Le flux de Vie, l’énergie du Reiki ne s'adresse pas directement aux symptômes physiques mais libère les causes
originelles des blocages ; les émotions peuvent alors se manifester et c'est en acceptant de lâcher-prise que l’on peut
intégrer la guérison.
Le Reiki ne remplace en aucun cas le médecin !
Il permet cependant un travail intérieur, complémentaire à toute autre forme de thérapie et il est un merveilleux
moyen pour se libérer du stress quotidien et s’ouvrir à notre dimension intérieure.
Quand bien même ce propos serait perçu par les « anti » médecine alternative ou développement individuel comme une
protection juridique adroite mais chafouine, il n’en demeure pas moins vrai que le Reiki soigne mais ne guérit pas et que le
médecin est bien le seul qui saura poser un diagnostic et donner un traitement médical adéquat.
Chapitre 8
Sur la science et le Reiki
(…)Notre science moderne apporte de nombreux éclairages sur la philosophie bouddhiste en général et les principes
sur lesquels reposent le Reiki en particulier. Je me suis attaché ici à en relever quelques uns qui jettent des passerelles
entre les théories scientifiques et la réalité que chaque pratiquant Reiki côtoie. On s’apercevra qu’après nous avoir
peut-être un peu trop éloigné de notre « moi naturel », plus la science avance, plus elle donne raison à la nature.
Certes, rien n’est sûr, rien n’est définitif… reste que tout ce qui suit m’a permis, à moi l’Occidental, de comprendre de
mieux en mieux comment et pourquoi améliorer ma pratique quotidienne du Reiki.
[…]
Il n’est bien sûr pas forcément utile de connaître, par exemple, l’ensemble des connaissance sur la biologie
moléculaire, pour s’inscrire sur un chemin de développement spirituel. Pour autant, essayer de comprendre ce qu’est
le réel, c’est aussi s’approcher de la compréhension de la nature de la conscience ou de l’essence de l’énergie. « Le
bouddhisme affirme qu'il y a une différence entre la façon dont le monde nous apparaît et sa nature ultime, qui est
dénuée d'existence intrinsèque », expliquait Matthieu Ricard, lors d’une émission de radio. Pour ce docteur en
génétique cellulaire qui s’en alla un jour vers le bouddhisme, jusqu’à devenir moine résidant au monastère de
Shéshèn, au Népal, et l’interprète français du Dalaï-Lama, « un des obstacles à l'éveil, c'est l'incapacité de percevoir
cette différence. Tout cela a des répercussions sur notre manière de voir le monde et donc sur notre vie spirituelle. Si
on s'attache à la nature du monde phénoménal, on a tendance à s'attacher à la différence entre soi et autrui, à la
permanence des choses. Ce sont des obstacles majeurs d'un point de vue thérapeutique, pragmatique, spirituel ».
[…]
Interdépendance : voilà certainement le maître-mot que nous offre à comprendre le Reiki et, plus largement, le
Bouddhisme. Rien n’existe en soi, tout existe parce qu’en relation avec tout, même mon « esprit », ma « conscience »
ou mon « âme ». Nous sommes tous, et dans notre totalité, en relation avec tous et avec tout. Les scientifiques ont
montré que deux particules de lumières, des « photons », envoyées chacune dans une direction opposée, restent en
lien, quelle que soit la distance entre elles ; elles restent dans la même réalité, interdépendantes même si elles se
trouvaient chacune aux deux extrémités de l’univers. Des propos confirmés, en d’autres termes, par le Dr Jakob Bösch
- in « Forum Médical Suisse » des 22 & 29 mai 2002 - , lorsqu’il déclare : « Le principe de corrélation énonce que
deux photons (ou électrons) issus d’une source commune et qui se déplacent en sens inverse demeurent corrélés l’un
avec l’autre. Si une mesure est effectuée sur un photon (…) le deuxième photon, quelle que soit la distance qui le
sépare de l’autre et sans aucune perte de temps, [réagit] de manière complémentaire (…)De tels effets à distance que
l’on peut prouver dans des expériences de physique correspondent ainsi de manière étonnante aux résultats obtenus
dans les études sur la guérison à distance et par la prière (…) »
Rencontre
« Chaque partie contient le tout, et le tout reflète chaque partie »,
constate le scientifique.
« Une parcelle de poussière
Contient tout l’univers.
Quand une fleur s’épanouit,
Le monde entier se révèle »,
répond le moine Bouddhiste.
Aujourd’hui, la science est en train de confirmer – ou de rejoindre ! - la philosophie bouddhiste et une partie de ce
qu’enseignent les religions en partageant ce constat. Pour autant, quand le Bouddhisme dit que cette interdépendance
est le point de départ du chemin vers l’éveil, la science constate le phénomène, le trouve singulier, pratique de
nombreuses expériences afin de valider la reproductibilité du résultat, observe que voilà des informations bien
intéressantes et, considérant que le but est atteint, les range dans le dossier intitulé « ce que nous savons du réel ». En
revanche, pour ceux qui, comme moi, à ma modeste mesure, s’inspirent de cette philosophie pour transformer et
améliorer leur compréhension du monde et leurs actions quotidiennes, le monde apparaît radicalement différent de ce
que nous a appris l’école de notre enfance.
Convergence
Il existe au moins un point de convergence entre la science moderne et le Reiki : la connaissance qui s’appuie sur des
faits. Pour la science comme pour le Reiki, le « sujet connaissant » c’est l’individu - vous, moi, les autres – qui ne
peut parvenir au savoir que par ses propres efforts dans la pratique quotidienne, et qui cherche à s’approcher non pas
d’une « Vérité divine révélée » mais bien d’un entendement qu’il doit découvrir par lui-même. Reiki et science
demandent alors la même disposition d’esprit : ouverture et respect, tout en gardant un regard critique et ne pas
accepter un fait ou une parole sans l’avoir expérimenté personnellement.
En Occident, nous pensons que « maître cerveau sur son homme perché » nous permet de percevoir le monde qui
nous entoure par nos cinq – ou six, et plus ? – sens. Nous conceptualisons ces perceptions par, semble-t-il, notre
conscience, notre esprit, notre intelligence. Or, là aussi, nous devons nous arrêter sur plusieurs hypothèses.
On peut s’appuyer, succinctement dit, sur trois conceptions de l’esprit, de la conscience :
- Dualiste : comme ce qu’avançait Descartes pour qui les états mentaux et le cerveau sont deux choses tout à fait
différentes. Ainsi, le cerveau est un objet physique, doté d’une superficie, d’une position, d’une masse ; l’esprit ou
l’âme est la « chose » consciente qui pense et ressent.
- Matérialiste : les dispositions mentales ne sont que des états du cerveau. Il n’y a pas d’esprit, de conscience hors le
cerveau. Celui-ci s’organise, sécrète sa propre chimie, crée ses propres connexions neuronales – même si nous ne
comprenons pas encore tout à fait comment et pourquoi - et crée la pensée, la mémoire, la joie, la tristesse, le
sentiment amoureux… bref, je me permets de résumer – improprement – la position matérialiste en disant que le
cerveau sécrète la pensée comme le foie sécrète la bile.
Et enfin, la conception du bouddhisme :
Pour la Voie médiane ou « madhyamaka », sur laquelle repose en grande partie le bouddhisme tibétain, notre monde
manifesté que nous expérimentons à chaque seconde « existe comme une chose en soi, explique B. Allan Wallace, un
des deux traducteurs d’une rencontre entre scientifiques et le Dalaï-Lama, en 1999 - in « Le pouvoir de l’esprit », Ed.
Fayard - (…) Pour la Voie médiane, les phénomènes mentaux et physiques, tels que nous les percevons et les
concevons, existent relativement à nos perceptions et à nos concepts. Ce que nous percevons est inévitablement lié à
nos modes d’observation conceptuels, et toutes nos façons de concevoir les phénomènes sont inévitablement liées à
nos concepts et à nos langages (..) ». Ainsi, la Voie médiane s’appuie sur l’idée que nos pensées tout comme nos
actions sont dans un même espace de réalité, même s’ils se déroulent dans deux domaines différents. Pour le
bouddhisme, dont le Reiki est très proche, le « réel » ne repose pas exclusivement sur la seule réalité physique. (…)
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