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PATHOLOGIE THYROIDIENNE
1. GENERALITES
La thyroïde est une glande endocrine située à la partie
antérieure et basse du cou, en avant de la trachée.
Elle sécrète 2 hormones : la thyroxine (T4) et la
triiodothyronine (T3). Sa fonction et son volume sont sous la
dépendance de la TSH (thyroid stimulating hormon) d’origine
antéhypophysaire.
Les hormones T3 et T4 sont synthétisées suite à la captation
de l’iode circulant et de son oxydation. La T4 se convertit en
T3 dans les tissus périphériques
La pathologie thyroïdienne touche surtout les femmes (8 fois
sur 10).
Elle a un retentissement viscéral bien décrit selon qu’il existe
une hypo ou une hyperfonction.
Dans la normalité et pour information, les taux d’hormones
sont les suivants :
T4 : 4 à12 µg / 100 ml
T3 : 75 à 175 ng / 100 ml
2. LES HYPERTHYROIDIES
a) Points communs
Elles ont toutes en commun le syndrome de thyréotoxicose qui
se caractérise par :
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Sur le plan clinique
- Une tachycardie avec sensation de palpitations,
battements exagérés des vaisseaux du cou
- Un tremblement fin, menu, rapide, permanent,
majoré par les émotions
- Un amaigrissement avec une augmentation de
l’appétit
- Une thermophobie
- Une accélération du transit intestinal
- Une fatigue musculaire (signe du tabouret)
- Des troubles psychiques (anxiété, instabilité
d’humeur)
Sur le plan biologique
- Elévation de la T3 et de la T4
- Hypocholestérolémie
b) Différences
Elles permettent d’individualiser plusieurs variétés cliniques.
La maladie de BASEDOW
Thyréotoxicose
Goitre mobile, expansif, frémissant
Exophtalmie bilatérale et symétrique
CAT : antithyroïdiens de synthèse, repos, anxiolytiques
L’adénome toxique
Tumeur bénigne du corps thyroïde
Thyréotoxicose
Nodule thyroïdien unique de taille variable
CAT : ablation chirurgicale du nodule
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le goitre hétéromultinodulaire toxique
Thyréotoxicose
Goitre volumineux, plusieurs nodules palpables
CAT : thyroïdectomie et traitement substitutif
3. LES HYPOTHYROIDIES
a) Points communs
Syndrome hypothyroïdien par un mécanisme le plus souvent
auto-immun ou congénital chez l’enfant
Sur le plan clinique :
- myxoedème acquis de l’adulte = infiltration
cutanéo-muqueuse prédominante au niveau de la
face, pâleur cireuse, faciès en lune, macroglossie,
voix rauque
- dépilation avec chute des cheveux, signe de la queue
du sourcil
- ralentissement psychomoteur
- hypothermie
- bradycardie
- anorexie, constipation
- crampes musculaires
Sur le plan biologique :
Effondrement de T3 et T4
Hypercholestérolémie
Anémie
b) différences
Il existe des formes avec ou sans goitre.
c) Traitement
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Hormones de synthèse
A NOTER : en France, un dépistage néonatal systématique de
l’hypothyroïdie permet d’éviter les cas de crétinisme et de
nanisme disharmonieux par athyréose (absence de thyroïde)
4. TRAITEMENT
a) Hypothyroïdie
Les hormones de synthèse
Les plus utilisées actuellement sont :
- La lévothyroxine (L-T4) la plus employée
- La T3 (cynomel*)
- Un mélange des 2 hormones (euthyral*)
Ce traitement est compensateur à vie en général.
Chez le sujet âgé, il faut instaurer le traitement très
progressivement du fait du risque coronarien (5 µg par 5µg) et
sous contrôle clinique et ecg répétés
L’association à un bêtabloquant est systématique
Chez le sujet jeune, des doses d’emblée importante (100µg de
L-T4) peuvent être prescrites.
Chez le nourrisson, le traitement le plus précoce possible est
indispensable à l’achèvement de la maturation encéphalique.
b) Hyperthyroïdie
Les antithyroïdiens de synthèse
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Ils inhibent la synthèse des hormones thyroïdiennes et ont par
ailleurs une fonction immunosuppressive.
Contrairement au carbimazole (néomercazol*), le propyl-
uracile ne franchit pas la barrière placentaire et n’est pas
excrétée dans le lait.
Principaux effets indésirables : réactions cutanées et
granulopénie.
Indications thérapeutiques : toutes les hyperthyroïdies
périphériques quelle qu’en soit la cause (sauf les thyroïdites)
Utilisé comme traitement unique ou comme traitement
préparant à la chirurgie (basedow, adénome toxique, GMT)
On commence à forte dose et c’est diminué secondairement en
fonction de la surveillance du bilan biologique thyroïdien
Dans les cas des hyperthyroïdies à l’iode, seul le propyl-
uracile est efficace.
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