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résultats des élections démocratiques de 2010. Les bases institutionnelles, politiques et économiques
sur lesquelles le développement socio-économique du pays pourrait se construire, se mettent ainsi
progressivement en place.
En ce qui concerne l'environnement et plus particulièrement le changement climatique, la
Communication Nationale Initiale (2003) sur les Changements Climatiques
laisse apparaitre qu'à
l'instar des autres PEID, les Comores sont très vulnérables aux dérèglements climatiques. Le pays est
exposé à la multiplication des cyclones et leur violence aggravée, à l'élévation du niveau de l'océan, à
la sècheresse et aux inondations. Ces aléas sont de nature à provoquer des bouleversements dans
cet archipel dont l'économie et la vie sont largement tributaires de l'agriculture, du tourisme, de la
pêche et où les populations vivent majoritairement sur le littoral. Les conséquences de ces
changements climatiques auront des impacts sur la santé, la sécurité alimentaire, l'activité
économique, les ressources en eau et les infrastructures physiques.
Les îles des Comores sont exposées aux risques climatiques liés au changement du régime des
précipitations et à la hausse des températures. Selon le Programme d'Action National d'Adaptation
(PANA) aux Changements Climatiques datant de 2006, une augmentation de la moyenne annuelle
des précipitations de 3,1% est prévue pour les petites iles de l'Océan Indien – dont les Comores- sur
la période 2040-2069 (i) affectant l'agriculture, la tenue des sols, l'approvisionnement en eau,
l’exposition aux inondations, la santé); (ii) entrainant la hausse du niveau (+20cm en 2050) et de la
température des mers affectant les coraux, la pêche côtière, les aquifères, les infrastructures côtières
et le tourisme; et (iii), l'aggravation possible des risques volcaniques liés au Khartala. Les impacts
potentiels sont une diminution de la production agricole et la perte de terres cultivables; une
diminution de la pêche et la disparition de récifs; une diminution de l'approvisionnement en eau; la
destruction des infrastructures par inondation/érosion et la paralysie des activités économiques; le
déplacement de population et l'amplification des maladies à transmission vectorielle.
Par ailleurs, on note la grande vulnérabilité des secteurs assurant aux pauvres les moyens d'existence
de base, la situation actuelle se caractérisant par les difficultés chroniques d'approvisionnement en
eau, une faible production agricole et de la pêche côtière, une diminution des revenus, un cout élevé
d'accès a la nourriture et l'augmentation de l'insécurité alimentaire, la progression de certaines
maladies (paludisme, dengue, choléra, hépatite…). Les agriculteurs de subsistance et les pêcheurs,
les agriculteurs de rente et éleveurs, les inactifs et les indépendants du secteur informel sont les
groupes les plus vulnérables. Cette vulnérabilité est accentuée par les déficits de fonctionnement des
institutions et les faibles moyens financiers du pays.
En matière de politiques et de stratégies, les Comores ont souscrit aux obligations de la Conférence
des Nations Unies de 1992 sur l'Environnement et le Développement et adhéré à dix conventions
internationales relatives à l'environnement. Elles ont ratifié la Convention Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatique en 1994 et le Protocole de Kyoto en 2008. Comme indiqué plus haut,
le pays a élaboré sa première Communication Nationale sur les Changements Climatiques en 2003.
La deuxième communication nationale est en préparation.
Depuis 1993, le pays est également doté d'une Politique Nationale de l'Environnement (PNE) et
d'une Loi-Cadre sur l'Environnement et depuis 2004, d’un Plan D'action Environnement (PAE). Par
ailleurs, le PANA élaboré en 2006, constituait un prolongement opérationnel du document de
stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) en inscrivant parmi les priorités
d'adaptation l'agriculture, la pêche, l'eau, l'habitat, la santé et indirectement le tourisme (par la
http://unfccc.int/resource/docs/natc/comnc1.pdf