A) - Free

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1. Le rapport du chercheur avec son « objet » d’études est au centre de la
démarche de recherche en sciences sociales. Posez le problème et indiquez
comment il se présente à travers les différentes méthodes de recherche que nous
avons vues.
métaphore du miroir : correspondance parfaite.
Trois présupposés:
1.Notre perception ne modifie pas l’objet tel qu’il se présente
La plupart du temps, les objets sont conscients qu'ils sont observés.
=>Notre observation risque fort de modifier l’objet.
En sciences sociales, l’objet observé conserve la « liberté » d’agir y compris par rapport aux prévisions du chercheur. C’est ce qu’on appelle la
réactivité du sujet ou encore l’hawthorne effect.
2.Il existe 1 séparation nette entre le sujet de la connaissance et l’objet de la connaissance
le chercheur en sciences sociales fait partie de l’objet qu’il étudie. Il doit dès lors :
-faire preuve de capacité autoréflexive
-se départir des opinions courantes, intégrer dans ses théories une explication des raisons pour lesquelles le sens commun se
méprend. (ex : soleil tourne autour de la terre)
Mais, ce qui est spécifique aux sciences sociales :
elles ont affaire à des activités auxquelles ceux qui s’y engagent confèrent du sens. Le chercheur en sc soc doit dès lors :
- prendre le sens commun au sérieux en « l’assumant pour le dépasser » et non construire son discours scientifique en opposition au sens
commun
- reconnaître au sujet étudié sa compétence réflexive
ces significations ne sont pas les mêmes pour tous (diversité des espaces sociaux) ; ce qui rend difficile la recherche d’invariants
commun à tous.
3.La pensée reflète une réalité externe objective
Les faits ne parlent pas d’eux-mêmes, ils sont construits par le chercheur. Les « données » ne sont jamais données, elles sont produites ! Le
chercheur ne va pas faire refléter l’objet comme dans un miroir, mais il va traduire ce qu’il voit.
A la métaphore du miroir s’oppose donc la métaphore du navigateur.
DONC :
Le chercheur construit une image de la réalité qui convient plus ou moins bien à celle-ci, càd la réalité. (// situation navigateur).
-La relation entre le chercheur et son sujet est médiatisée par le langage.
-Il y a plusieurs images de la réalité.
Conclusion :
nous devons analyser le sujet, l’objet d’étude
il n’y a pas de séparation nette entre sujet et objet car on est baigné dans la société par rapport à l’objet qu’on étudie. Faut prendre distance par
rapport à l’objet.
la construction de la réalité est médiatisée, on ne fait pas que refléter la réalité, il y a une démarche active
Le problème au niveau des différentes recherches
Expérimentation :
Interview de recherche :
Enquête par questionnaire
Entretien :
Analyse secondaire des données :
Observation directe :
2 : Le travail scientifique obéit à deux grands principes : le principe de falsifiabilité et le principe d'intersubjectivité. Définissez et
illustrez ces deux principes.
Le critère de falsifiabilité (falsifiabilité de l’hypothèse)
Même si le chercheur conclut à la confirmation de son hypothèse au terme d’un travail empirique conduit avec soin, son hypothèse ne peut pas
être considérée comme absolument et définitivement vraie.
Ex : les conclusions des analyses de Durkheim sur le suicide.
Ce n’est pas la valeur propre du travail de Durkheim qui est remise en cause. Ce sont les limites et le sort de toute recherche qui sont d’abord
soulignés. Le réel est complexe et changeant, mais les méthodes de recherche sont grossières et rigides. Nous n’appréhendons le réel de mieux en
mieux que par touches successives et imparfaites qui demandent sans cesse à être corrigées.
1
Ainsi, on ne démontrera jamais la vérité d’une hypothèse. Le lot de chacune est d’être tôt ou tard infirmée en tout ou en partie et d’être remplacée
par d’autres propositions. Si la réalité ne cesse de se transformer et si les modèles et les méthodes d’observation et d’analyse progressent, il ne peut
en être autrement.
Le véritable chercheur ne s’efforcera jamais de prouver à tout prix la valeur d’objectivité de ses hypothèses. Il cherchera à en cerner les limites
dans l’espoir de les parfaire, ce qui implique qu’il les remette en question. Cela ne peut évidemment être envisagé que si le chercheur formule ses
hypothèses empiriques sous une forme telle que leur infirmation soit possible, ou, pour reprendre l’expression de Karl Popper, que si ses
hypothèses « falsifiables ».
Cette qualité postule deux conditions :
1re condition : Pour être falsifiable, une hypothèse doit revêtir un caractère de généralité. Une proposition qui ne possède pas ce caractère général
ne peut faire l’objet de tests répétés et, n’étant pas falsifiable, ne peut être tenue pour scientifique. Ce problème de l’articulation entre le général et
le singulier se pose de manière très différente selon la discipline et les ambitions du chercheur.
2e condition : Une hypothèse ne peut être falsifiée que si elle accepte des énoncés contraires qui sont théoriquement susceptibles d’être vérifiés.
Les véritables scientifiques formulent leurs hypothèses de façon à déduire à partir d’elles des faits observables qui pourront les confirmer si elles
sont adéquates ou !! les infirmer si elles ne le sont pas.
Cette seconde condition permet de comprendre le critère de vérification d’une hypothèse que suggère Popper : une hypothèse peut être tenue
pour vraie (provisoirement) tant que tous ses contraires sont faux.
Il faut noter que les critères de scientificité de Popper ne peuvent être appliqués de la même manière dans les sciences naturelles et dans les
sciences humaines.
Le principe d’intersubjectivité est le fait de rendre public les résultats de la recherche et les soumettre à la critique mutuelle.
Pour diminuer ses biais, le scientifique fait parvenir ses recherches sur le « forum » des chercheurs compétents de la discipline (instance de
jugement à laquelle il doit se référer). « La critique est le nerf de la science » (Eysenck).
Diverses règles conditionnent l’épreuve d’1 débat loyal dans la « République de la Science » : - le refus du dogmatisme et de l’argument d’autorité
- un travail de précision terminologique et d’opérationnalisation des concepts
- la clarté et l’évitement des ambiguïtés et des résultats.
C’est un devoir moral de tous les intellectuels de tendre vers la simplicité et la lucidité.
L’objectivité en sciences sociales est d’ores et déjà rencontrée par la mise en oeuvre de dispositifs de recherche explicites et contrôlables à
l’intérieur d’une communauté scientifique. Le caractère public de la recherche et la critique mutuelle sont d’une importance essentielle.
Principe d’intersubjectivité au niveau des enjeux. Les questions que l’on pose à la réalité évoluent entre autre en raison de mécanismes internes à
la communauté scientifique (changement de paradigme). Toute recherche s’inscrit dans un processus d’accumulation qui implique la prise en
compte de l’état de l’art, le respect de règles épistémologiques élémentaires, la communication des résultats et l’exposition du travail à la critique de
la communauté scientifique. Un certain nombre de règles demandent à être respectées.
2 types d’erreurs : surestimer son travail d’une part, et faire à peu près n’importe quoi par manque de déontologie professionnelle d’autre part. Il
s’impose donc de bien situer l’ambition scientifique de la recherche.
3 : On attribue généralement certaines spécificités aux sciences sociales par
rapport aux autres sciences, qu'en est-il exactement ?
1)Ce qui est spécifique aux sciences sociales est que celles-ci ont affaire à des activités auxquelles ceux qui s’y engagent confèrent du sens. Or, nous
ne pouvons pas comprendre le social correctement si nous ne cherchons pas à saisir les multiples significations qui y ont cours. Les hommes
ne vivent pas dans les mêmes espaces sociaux, ce qui nécessite de multiplier les recherches et rend plus difficile la recherche d’invariants
communs à tous.
Le chercheur en sciences sociales doit répondre aux exigences de la rupture épistémologique. Il doit donc faire un effort constant de
distanciation par rapport au sens commun. Néanmoins, pour prendre en compte les significations que les individus
confèrent à leurs
actions, le chercheur doit prendre le sens commun au sérieux, reconnaître le rôle essentiel qu’il joue dans les activités sociales, puisque c’est lui
qui permet aux personnes d’orienter leurs conduites, de développer un véritable savoir social. Le discours scientifique ne doit donc pas se
construire nécessairement en opposition au sens commun mais « en l’assumant pour le dépasser. Le chercheur doit
plutôt reconnaître
au sujet sa compétence réflexive c'est-à-dire qu'il doit admettre que le sujet étudié puisse contribuer à la ratification et correction de son
analyse. Le chercheur doit, à cette fin, établir un dialoguisme rigoureux avec l’objet étudié.
2)Le sujet observé, se situant dans un contexte marqué par des significations, conserve la « liberté » d’agir. Le chercheur doit être conscient que le
fait d’être étudié peut provoquer des comportements atypiques ou non naturels parmi les sujets observés. Dans les sciences de la nature, on
peut aussi assister à une réactivité de l’objet par rapport à l’observation. Néanmoins, nous devons relativiser ces dires. Même si, dans les
sciences de la nature, il arrive que le sujet observé réagisse à l’activité du chercheur, nous ne pouvons tout de même pas parler de «liberté»
d’action!
3)Tout discours scientifique est un type de langage qui a pour particularité de prétendre saisir la raison ou la signification des choses. Les sciences
sociales, tout comme les autres sciences, doivent définir leur objectivité en faisant apparaître des invariants, des lois de validité générale dans
leur champ. De ce point de vue, il n’y aurait pas de différence de statut épistémologique entre les différentes sciences ; simplement les
sciences sociales auraient davantage de chemin à parcourir pour être suffisamment accomplies, et contrôlables à l’intérieur d’une communauté
scientifique.
2
4 : L’implication des « acteurs concernés » est indispensable non seulement pour des raisons éthiques mais
aussi pour la pertinence de la recherche. Développez.
Pertinence
1.Les 3 présupposés exposés et critiqués
- Notre perception (par les sens) ne modifie pas l’objet tel qu’il se présente
- Il existe une séparation nette entre le sujet de la connaissance (le chercheur) et l’objet de la
connaissance.
- La pensée reflète une réalité externe objective.
2.Rupture vs Distanciation
3.Confrontation des théories aux faits
4.Distanciation par rapport au sens commun
Ethique
5.L’éthique dans le cours de la recherche
6.L’éthique en amont de la recherche
7.L’éthique en aval de la recherche
8.Conclusion
L’exigence d’une rupture épistémologique s’accompagne trop souvent d’une rupture communicationnelle entre le
chercheur et les sujets observés.
Il peut reconnaître au sujet étudié sa compétence réflexive. Le chercheur en sciences sociales doit néanmoins faire un
effort constant de distanciation par rapport au sens commun.
A. cela pose un problème éthique : quelle est cette science qui dénie
tout droit à la parole à ceux qui font pourtant l’objet de son analyse ?
B. de plus, cela peut condamner les sciences sociales a l’insignifiance
culturelle si elle persistent dans leur prétention à faire exception
aux règles pragmatiques de communication
On préfère donc le terme de distanciation à rupture
il faut reconnaître au sujet étudié sa compétence réflexive.
3
admettre que le sujet étudié puisse contribuer à la connexion de la
reconstruction de ce qu’il vit. Pourquoi le faire ? car la construction
méthodique que la communauté scientifique élabore de son monde vécu est
en principe pour lui un vecteur d’une compréhension renouvelée de son
monde.
Il est nécessaire pour le chercheur de restituer ses interprétations
aux « acteurs concernés » pour les affiner et les corriger. Mais aussi pour
qu’elles soient réappropriées par eux et qu’elles poursuivent ainsi
leur cheminement dans l’espace social.
A quoi bon des sciences sociales qui resteraient confinées au cercle
des seuls spécialistes, qui n’auraient aucune pertinence pratique pour les
acteurs concernés ?
principe d’intersubjectivité : il faut rendre public les résultats
de la recherche et les soumettre à la critique mutuelle, d’abord à la
communauté scientifique, mais aussi aux acteurs concernés. Ceux ci
doivent pouvoir réagir par rapport aux résultats.
5. Quelle est la différence entre la validité et la fiabilité d’une mesure ? Introduisez
comment se pose la question de la validité et celle de la fiabilité dans les
différentes méthodes que nous avons vues.
1. La différence entre validité et fiabilité d’une mesure Syllabus : VIII.A-2 et suite
La fiabilité et la validité sont considérées comme les deux faces de la qualité d’une mesure :
-La validité des résultats obtenus et plus spécialement, ce qu’on appelle la validité de construction porte sur le bienfondé des relations établies entre variables. Quels sont les facteurs qu’il s’agirait de prendre en considération et qui
seraient susceptibles de mettre en doute le résultat observé ? La validité d’une mesure renvoie à la notion
d’exactitude. Traditionnellement, on distingue :
-La validité interne
-La validité externe
-Interaction validité interne et externe
-Se poser la question de la fiabilité d’une méthode, c’est se demander si la façon de coder une information est semblable
d’un observateur à l’autre et/ou d’un moment à l’autre. De manière générale, c’est se demander si les critères de la
méthode utilisée sont univoques et leur application identique, quelles que soient les circonstances.
La question de la fiabilité n’est donc pas celle de l’exactitude, mais bien de constance car on
peut avoir une mesure très fiable et très précise qui n’est pas exacte ! Peu de méthodes font
l’objet d’un test de fiabilité.
Une mesure à fiabilité réduite est plus utile qu’une mesure fiable de quelque chose qui n’est pas ce que l’on souhaite mesurer. Il y a le plus souvent
une tension entre validité et fiabilité.
2) Comment ces questions se posent dans les différentes méthodes
A. La démarche expérimentale VIII.A-2
Validité interne
History; Maturation; Testing; Instrumentation; Statistical regression; Expérimental mortality
Conclusion : les facteurs peuvent se combiner et produire les résultats obtenus de sorte qu’on ne puisse pas attribuer à la variable expérimentale la
cause du phénomène étudié.
Pour contrer ces facteurs causaux concurrents, mise en place d’un groupe de contrôle dans lequel le traitement n’est pas appliqué, dans le but de
pouvoir comparer les deux résultats. C’est ce qu’on appelle la démarche expérimentale classique. Elle permet de contrer quasi tous les biais !
(Exemple syllabus VIII.A-5)
Validité externe
- Reactive effects of testing; Selection bias; Awareness of being studied (= hawthorne effect)
Pour contrer ces effets on constitue deux groupes supplémentaires (un pour le pré- et l’autre pour le posttest), non soumis à un test initial et ne
pouvant donc pas être réactif au test. On appelle cela le Protocole de Salomon.
Fiabilité
Trois problèmes sont liés à la question de la fiabilité d’un instrument de mesure :
-Stabilité
-Equivalence
-Homogénéité
B. L’interview de recherche VIII.B-1
L’enquête par questionnaire livre page 192
Les limites de la validité des questions et des réponses qui sont données :
4
-Les questions posées ont-elles un sens / une pertinence pour les personnes interrogées ?
-Les questions posées et les catégories de réponse proposées rendent-elles bien compte de toues les « mondes » possibles relatifs à un fait, un
problème… ?
-Limites de validité des questions fermées
-Pour que la méthode soit fiable, plusieurs conditions doivent être remplies : rigueur dans le choix de l’échantillon, formulation claire et univoque des
questions, correspondance entre le monde de référence des questions et le monde de référence du répondant, atmosphère de confiance au
moment de l’administration du questionnaire, honnêteté et conscience professionnelle des enquêteurs.
Donc, pour qu’une question de questionnaire ait une validité, il faut qu’elle soit une bonne synthèse, un bon reflet de tous les mondes qu’une
population donnée peut construire en situation interlocutive.
L’interview qualitatif (ENDR)
Les ENDR facilitent la fiabilité du fait que la personne peut s’exprimer librement, elle fera mieux correspondre ses idées. Les
personnes peuvent y venir au sujet librement et donc, il y a une plus grande correspondance effective entre la recherche et ce qu’ils
pensent. La fiabilité suppose quant à elle une conduite de l’entretien maîtrisée, pour être conforme à la recherche.
C. Analyse de données existantes (ASD) livre page 207
Il faut, avant de les utiliser, s’interroger sur la fiabilité des données que l’on va réutiliser, sur leurs conditions de production :
-biais d’échantillonnage
-biais volontaires et involontaires qui interviennent dans la collecte des données.
Les nombreux problèmes de fiabilité et d’adéquation des données aux exigences de la recherche obligent parfois le chercheur à
renoncer à cette méthode en cours de route.
Les données n’étant pas recueillies par le chercheur lui-même selon les critères qui lui conviennent le mieux, elles devront
normalement faire l’objet de manipulations destinées à les présenter sous les formes requises pour la vérification des hypothèses.
D. Observations et études de terrain VIII.D-9
Supériorité de la validité interne pour l’enquête d’exploration par rapport aux autres méthodes. Mais du point de vue de la validité
externe, plus une étude de cas est approfondie, moins elle est généralisable.
Quant à la fiabilité, celle-ci tient plus aux qualités personnelles du chercher et à son expérience, qu’à l’application de techniques
particulières.
6. Quelles sont les principales dimensions de l’interview selon A. Blanchet ?
Comparez comment ces dimensions s’appliquent à l’enquête par questionnaire,
d’une part, et à l’entretien non directif de recherche, d’autre part.
Définition : L’entretien (au sens large) s’inscrit dans un vaste ensemble des comportements verbaux que Hymes appelle « speech events ».
Les interviews de recherche ont pour spécificité de s’inscrire dans une démarche scientifique. On y retrouve entre autres l’enquête par
questionnaire.
Les dimensions de la situation d’interview :
Les discours ne sont pas pré-existants : ils sont construits de la situation d’interview. Chaque interlocuteur par sa présence, co-construit à chaque
instant le discours .
Schématiquement, le discours produit en situation d’interview est fonction de :
(((E↔I)↔C)↔S)
l’enquête par questionnaire
C’est un entretien ou un ensemble de questions rédigées à l’avance (et souvent fermées) qui sont strictement posées par A. L’interviewé produit
une série de réponses qui constituent un discours pré-construit (par le chercheur pour le répondant), fragmenté, « délinéarisé ».
les interventions de l’interviewer (I) et les énoncés de l’interviewé (E) dans le cadre de l’enquête par questionnaire. Le chercheur part à
la découverte d’un monde réel et objectif qui lui est extérieur ? Dès lors, dans l’interview, il se situe dans un modèle de « stimulusréponse », selon lequel des stimuli (questions) standardisés sont envoyés par l’enquêteur-chercheur aux répondants qui les
comprendront tous de la même manière et qui y répondront de manière univoque dans le format standardisé (questions fermées)
fournies par le chercheur.
(Schéma p VIII B-7 syllabus)
Trois étapes :
Il est important que le chercheur et le répondant comprennent de la même manière quel est le thème d’investigation.
Deux stratégies sont possibles :
1.le chercheur peut essayer d’identifier la dimension sur laquelle le répondant s’est focalisé
2.le chercheur peut spécifier la dimension sur laquelle les répondants devraient se focaliser
Au niveau des questions, il faut formuler des demandes d’information intelligibles. Les principes de base sont : brièveté, simplicité et caractère
concret de la question.
-Limiter l’influence du contexte sur l’interprétation des questions par les répondants.
-Fournir un cadre de réponses (sinon les répondants risquent de donner différents « genres » de réponses à la même question).
Pour enquête par questionnaire àpar interview ; il existe 2 modalité : Téléphone ou Face-à-face
-l’interview qualitatif : l’entretien non-directif de recherche
Quelques règles :
1° l’interviewer doit ê attentif non seulement à ce que la personne à envie de dire, mais aussi à ce qu’elle n’a pas envie de dire ou ce qu’elle ne peut
pas dire sans aide.
2° l’interviewer doit traiter tout ce qui est dit dans un entretien
3° l’interviewer doit considérer les attitudes mentales comme des indices
4° l’interviewer doit situer le problème personnel dans le contexte.
5
L’ENDR vise la connaissance objectivante d’un problème, se distingue formellement du questionnaire dont l’ordre et le contenu des questions qui
sont rédigées à l’avance.
L’ENDR nécessite de la part de l’interviewer, une démarche active :
importance pour le chercheur de bien identifier les objectifs de recherche qu’il poursuit en réalisant cet entretien ?
importance de choisir une consigne de départ qui mette la personne interviewée sur la bonne piste
importance de mettre au point un guide d’entretien qui répertorie les points à propos desquels l’interviewer cherche des infos.
Contrairement à l’enquête par questionnaire, dans l’ENDR, l’interviewer ne doit pas rester neutre ou réservé, il doit s’engager, ce n’est même qu’à
cette condition que l’informateur s’engagera à son tour.
apprendre à analyser – synthétiser au fil du discours, ce que dit l’interlocuteur
pouvoir intervenir sur plusieurs registres
7. Situez l’analyse structurale de contenu sur l’axe « manifeste-latent » et donnez
les principes de celle-ci.
1. Axes et explications
La question centrale posée par les théoriciens de l’analyse de contenu (AC) a été de se demander jusqu’où on peut aller dans l’analyse sans faire de
supposition gratuite. Le contenu manifeste est, pour beaucoup, le seul contenu toléré. Le but est alors d’expliciter un contenu. Mais la nécessité
d’inférer au-delà du manifeste s’impose à beaucoup de chercheurs. Inférer, c’est dépasser les données pour atteindre qqchose au-delà, càd le
contenu latent. Le but est alors de traduire. Tout dépend du texte pour savoir si l’on doit expliciter ou traduire.
L’opposition entre manifeste et latent se situe sur l’axe de la lecture par l’analyste. Il y a deux autres axes : celui de l’énonciation et celui de la
communication
2. Définition de l’analyse de contenu
Analyser le contenu d’un document ou d’une communication, c’est rechercher les informations qui s’y trouvent, dégager le ou les sens de ce qui y
est présenté, formuler et classer tout ce que contient ce document ou cette communication.
Les AC mettent l’accent sur la manière dont les éléments du message sont agencés. Elles tentent de mettre au jour les aspects sous-jacents et
implicites du message.
On peut procéder à l’analyse de contenu de matériel créé en dehors du chercheur ou par la recherche elle-même.
3. Le structuralisme.
Le structuralisme est une pensée relationnelle càd que chaque élément ne prend sens que dans une relation avec les autres éléments.
Pensée binaire. Il existe deux types de relations fondamentales : association et opposition.
L’hypothèse du structuralisme est donc de dire que le mode de pensée binaire est universel.
N.B : le sens est relationnel car faire sens, c’est relier qqch. à d’autres éléments auxquels il s’associe ou s’oppose et par rapport auxquels il prend
sens.
4. Méthodes
A) L’AC peut poursuivre une variété d’objectifs que les six questions suivantes décrivent bien
Qui parle ?
Pour dire quoi ?
A qui ?
Comment ?
Dans quel but ?
Avec quels résultats ? Etude des effets, des résultats effectifs de la communication.
On peut aussi distinguer : les méthodes formelles et les méthodes sémantiques
B) Etapes de la démarche
Etape de la découverte
Codage exhaustif et comparaison des données
Validation des hypothèses et propositions
C) Fiabilité
Se poser la question de la fiabilité d’une méthode, c’est se demander si la façon de coder une info est semblable d’un observateur à l’autre et/ou
d’un moment à l’autre.
Des résultats différents obtenus en utilisant cette méthode peuvent avoir trois origines : une erreur d’application des règles, une différence
d’interprétation de la consigne ou encore, une ambiguïté dans les règles à utiliser.
5. Objectifs de l’ASC
Il y a dans chaque élément le contenant et le contenu,
Le travail de recherche du latent se fait par le jeu d’association et d’opposition qui est la base du structuralisme. Il y a différents paliers dans
l’exploration du sens qui vont du niveau le plus superficiel, visible, conscient,… au niveau le plus profond, le moins visible,…
6. Intérêts de la méthode en sociologie et précautions épistémologiques
A. Intérêts :
Découvrir des systèmes de représentation
Comparer entre eux différents systèmes de sens pour y discerner les variants et invariants
Retrouver les modèles culturels et symboliques sociales sous-jacents aux systèmes de sens
Rigueur, puissance comparative et différents niveaux d’analyse grâce aux opérations d’abstraction
B. Précautions épistémologiques :
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-Soumettre un matériau à l’ASC, c’est supposer qu’il manifeste du sens et que ce sens est conforme aux représentations de celui qui
l’exprime.
-L’ASC, centrée sur l’analyse de paroles supposées sensées, ne tient pas compte de la situation d’interlocution
-Toute méthode implique un point de vue sur la réalité considérée.
-Avant d’utiliser une méthode, il faut se demander si elle est appropriée pour le matériau à utiliser.
CONCLUSION
Des traits sont jugés pertinents en fonction des objectifs d’une recherche. Un ASC est menée en fonction de certains
objectifs : on retient certaines choses et on en laisse tomber d’autres… La méthode structurale part de deux idées
simples : toute pensée est relationnelle et binaire. Pourtant cette méthode peut rendre compte d’architectures
symboliques complexes.
8. Observations, entretiens et analyses secondaires de données se complètent
volontiers dans la « recherche sur le terrain » (Field research). Indiquez l’apport
potentiel de chacune de ces méthodes à la recherche sur le terrain et illustrez par
un exemple.
1. Introduction
D’une façon générale, l’étude de terrain étudie une collectivité dans son contexte social, dans son cadre habituel. La field research consiste à
étudier les situations concrètes dans leur contexte réel. C’est au cours de la recherche que le chercheur choisit l’application des méthodes. La
difficulté de la field research est que le chercheur doit constamment remodeler son plan de recherche.
Il ne faut pas confondre rigueur épistémologique et application mécanique d’une méthode. Les méthodes doivent pouvoir s’appliquer avec
souplesse et se compléter lors d’une recherche sur le terrain. Chaque méthode peut apporter quelque chose à la recherche. Il est souvent opportun
de combiner plusieurs méthodes dans une même recherche.
2. L’entretien non directif de recherche (ENDR)
Ses objectifs sont de :
produire une connaissance objectivante et en profondeur d’un problème, qu’il s’agisse d’actions passées ou de représentations
analyser le sens que les acteurs donnent à leurs pratiques et aux événements auxquels ils sont confrontés
analyser un problème précis
la reconstitution de processus d’action
Ghiglione et Matalon distinguent 4 types d’utilisation de l’entretien :
exploration
approfondissement
vérification
contrôle
L’ENDR vise à comprendre des mécanismes, processus, actions,…
3. Analyse secondaire des données (ASD)
C’est une méthode qui consiste à analyser des données préexistantes à la recherche. Souvent, ces données n’ont pas été produites à des fins de
recherche mais font partie des pratiques administratives.
4. L’observation
L’observation est un regard porté sur une situation sans que celle-ci soit modifiée.
Il s’agit d’un mode d’élaboration de connaissance basé sur l’étude de terrain.
La particularité de l’observation est que ce n’est pas seulement une activité de collecte des données mais aussi une activité de construction
permanente d’interprétation.
Les phases de recueil des données et d’analyse des données ne sont plus séparables.
L’observation permet :
D’atteindre d’autres matériaux que ce que des individus interrogés déclarent à un moment donné dans le cadre particulier de l’ENDR.
La plupart des méthodes de recherche impliquent une position d’extériorité qui ne permet pas de comprendre de l’intérieur ce qui se passe pour
le groupe et de comprendre les phénomènes significatifs de son existence. Avec l’observation, le chercheur doit s’intégrer au groupe.
Différentes formes et modalités de participation sont envisageables : participant complet, participant observateur, observateur participant,
observateur complet.
D’avoir une relative authenticité des comportements par rapport aux paroles et aux écrits.
5. Apports et complémentarité
L’étude de terrain implique souvent d’autres méthodes que l’observation.
L’interview qualitatif permet de comprendre un phénomène en profondeur et permet d’adapter les entretiens au gré de la progression de la
recherche. Très souple.
Si on applique observation et ENDR, on peut comparer/confronter les déclarations aux faits.
L’entretien est assez « restreint »
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l’ASD peut fournir des matériaux à analyser en profondeur ou des données sur des ensembles plus larges.
Grâce à la combinaison de ces trois méthodes, on peut avoir une évolution sur le long terme, une analyse en profondeur, une comparaison
dires/faits,…
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