L’ARTERE MAXILLAIRE INTERNE
Alias l’ Arteria Maxillaris.
SOMMAIRE :
Introduction.
I - Origine embryologique.
II - Anatomie descriptive.
III - Moyens d’investigation.
IV - pathologies et chirurgie.
Conclusion.
Introduction :
L’artère maxillaire interne est une artère sinueuse d' émerge un grand nombre de collatérales ; elle vascularise donc un vaste
territoire principalement au niveau de la face et de la voûte crânienne. Son implication est très importante en cas de pathologies ou
traumatismes hémorragiques qui touchent la face, les cavités endonasales ou para-nasales.
I - Origine embryologique :
- Seulement pour situer rapidement où l'on est :
Au 18.5ème jour de développement embryonnaire : on constate l'apparition de battements cardiaques rythmiques chez l’embryon
(But: nutrition).
Effectivement, deux cordons se sont creusés pour constituer les tubes cardiaques primitifs favorisant ainsi la mise en place de
nombreux réseaux vasculaires.
Au 22ème jour : fusion des deux tubes cardiaques qui s'engagent dans le développement du coeur primitif
A partir de la 4ème semaine :
Le bulbe cardiaque se prolonge par une dilatation : le sac aortique.
Du sac aortique partent, de chaque côté de l'extrémité crâniale, deux aortes, ventrale et dorsale, unies par six
paires d'arcs aortiques destinés aux arcs branchiaux (on parle de panier formé autour du bulbe cardiaque).
- Ce qui nous intéresse c'est : La première paire d'arc aortique qui se forme
dès le 22ème jour en émergeant du sac aortique.
Les 1er arcs aortiques disparaissent presque
entièrement des deux côtés SAUF d'infimes portions
qui donneront L'ARTERE MAXILLAIRE
INTERNE (et une partie de l'artère carotide
externe).
La deuxième paire appartient à l'arc hyoïdien et
participe à l'artère stapédienne ayant des branches
maxillaire, mandibulaire et supra orbitaire.
Ces trois portions s’anastomosent avec une artère
pharyngienne ventrale qui participera à la formation
de la carotide externe avec le 3ème arc.
Le troisième arc donne aussi l’artère carotide
primitive et l’artère interne.
II - Anatomie descriptive de l'artère maxillaire interne :
VUE MEDIALE : VUE LATERALE :
Origine :
La carotide externe se termine en deux branches, l’artère temporale superficielle et l’artère maxillaire interne qui est l’artère
profonde de la face et la plus grosse des deux branches terminales.
Elle naît à l’intérieur de la parotide, derrière le col du condyle mandibulaire. Elle se dirige en haut et en avant.
Trajet :
Après un court trajet parotidien, l’artère maxillaire interne pénètre dans la boutonnière rétro condylienne de Juvara. Elle gagne ainsi
la région ptérygo-maxillaire et se dirige en avant et en dedans en décrivant de nombreuses sinuosités.
Au début de cette région, elle est satellite du muscle ptérygoïdien latéral, elle le quitte ensuite en décrivant une courbe puis s’appuie
sur la tubérosité maxillaire. Elle entre alors dans la fosse ptérygo-maxillaire, franchie la fente (ptérygo-maxillaire) et pénètre dans
l’arrière fond de la fosse ptérygo-maxillaire.
Terminaison :
L’artère gagne le trou sphéno-palatin où elle prend le nom d’artère sphéno-palatine.
Les RAPPORTS avec les autres éléments anatomiques:
Au niveau de la région parotidienne, l’artère est en rapport avec :
- En avant : le col du condyle mandibulaire.
- En arrière : l’artère temporale superficielle.
- En haut : l’articulation temporo-maxillaire et le nerf auriculo temporal.
- En dehors : il y a des éléments veineux (veines temporale superficielle et maxillaire interne et plexus veineux condylien), nerveux
(nerf facial) et lymphatiques.
Au niveau de la boutonnière rétro-condylienne, on remarque que :
- L’artère appartient à un pédicule vasculo-nerveux, elle est intimement liée au nerf auriculo-temporal et à la veine maxillaire
interne.
- ici, elle entre en contact avec : - En dehors : le col du condyle.
- En dedans : le ligament sphéno-maxillaire et le ligament tympano-maxillaire.
- En haut : le plan sous temporal et la zygoma.
Au niveau de la région ptérygo-maxillaire, on remarque que :
- L’artère est soit profonde, soit superficielle au muscle ptérygoïdien latéral.
- Si elle est profonde par rapport à ce muscle, elle passe contre la face interne de ce muscle puis passe entre ses deux
faisceaux.
L’artère entre alors en rapport avec :
- En dedans : branches du nerf maxillaire inférieur (exemples : nerf dentaire inférieur, nerf lingual). L’aponévrose
interptérygoïdienne, qui est en dedans des branches du nerf maxillaire inférieur, sépare l’artère maxillaire interne
du muscle ptérygoïdien médial.
- En dehors : elle répond à l’aponévrose ptérygo-temporo-maxillaire (qui tapisse la face profonde du ptérygoïdien
latéral) et au muscle ptérygoïdien latéral.
- Si par contre, elle est superficielle au muscle, on la retrouve d’abord au niveau de la face profonde du muscle, puis
passant à sa face externe.
Ici, l’artère n’a qu’un très court trajet dans l’espace interptérygoïdien.
Les rapports de l’artère sont alors :
- En dedans : elle n’est plus en rapport direct avec les nerfs qui cheminent dans cet espace, en effet, elle en est
séparée par le muscle ptérygoïdien latéral. Par ailleurs, elle est en contact avec deux branches antérieures du nerf maxillaire
inférieur (branche temporo-masséterine et la branche temporo-buccale).
- En dehors : se trouvent le masséter et les téguments.
Rapports au niveau de la fosse ptérygo-maxillaire :
- Elle décrit là de nombreuses sinuosités au sein d’un abondant tissu cellulo-graisseux.
- Elle est accompagnée par la veine maxillaire interne (qui est souvent en dessous et en dehors de l’artère).
- Ici, l’artère entre en rapport avec :
- En avant : la tubérosité du maxillaire.
- En arrière en en dedans : l’apophyse ptérygoïde.
- En haut : le nerf maxillaire supérieur.
- En dehors : de la graisse, le coroné.
- En bas : la veine maxillaire interne.
Dans l’arrière fond de la fosse ptérygo-maxillaire, elle entre en rapport avec :
- En avant : la partie médiale de la tubérosité maxillaire.
- En arrière : la face antérieure de l’apophyse ptérygoïde.
- En dedans : la lame verticale du palatin (où s’ouvre, en arrière, le canal sphéno-palatin).
- En bas : la jonction des apophyses du palatin avec la tubérosité maxillaire.
- En haut : - et en avant : apophyse orbitaire du palatin.
- et en arrière : grande aile du sphénoïde et le nerf maxillaire supérieur.
Plus succinctement, à l’aide d’une coupe frontale du pharynx (vue antérieure) : D’après KAMINA.
Muscle temporal
Muscle ptérygoïdien médial
Nerf alvéolaire inférieur
Artère maxillaire interne
Muscle masséter
Espace para-tonsillaire
Muscle ptérygoïdien latéral
Artère faciale
Glande sous mandibulaire
COMMENTAIRES DU SCHEMA :
Latéralement :
- Le condyle de la mandibule.
- Le masséter.
- Les veines maxillaires (elles
collectent un large plexus
veineux très dense : le
plexus ptérygoïde, drainant
l'ensemble de la région infra
temporale).
Médialement :
- Le ligament sphéno-
maxillaire.
- Le fascia ptérygo-
mandibulaire.
- Le nerf mandibulaire (V3) et
ses branches alvéolaires
inférieur, lingual et buccal.
(Une véritable gaine
vasculaire qui les sépare de
l'artère maxillaire).
en avant:
- La tubérosité maxillaire
(contre laquelle elle se
réfléchit, en décrivant une
courbe à
convexité antérieure).
en arrière:
- L’artère temporale
superficielle.
- La face antérieure du
processus ptérygoïde.
en haut:
- Le nerf maxillaire supérieur
(V2).
- Le nerf auriculo temporal.
en bas:
- La veine maxillaire interne.
Les collatérales de l’artère maxillaire interne :
Dans son court trajet de 4 à 5 cm, l’artère maxillaire émet en moyenne 14 branches collatérales au niveau de la sphère
orbitonasopalatine.
Nous allons les classer d’après leur direction :
3 branches ascendantes à destinée crânienne, au niveau de la face profonde du muscle ptérygoïdien latéral :
- L’artère tympanique : naît dans la boutonnière de Juvara et irrigue la caisse du tympan.
- L’artère méningée moyenne : c’est la plus grosse collatérale de l’artère maxillaire, elle irrigue les méninges.
- L’artère petite méningée (ou méningée accessoire) : elle distribue ses rameaux à la dure-mère.
3 branches externes à destinée musculaire, au niveau de la face latérale du muscle ptérygoïdien latéral :
- L’artère masséterine : irrigue le muscle masséter.
- L’artère temporale profonde postérieure : irrigue la face postérieure et profonde du muscle temporal.
- L’artère temporale profonde antérieure : irrigue la face antérieure et profonde du muscle temporal.
4 branches descendantes à destinée manducatrice, naissent au niveau de la face externe du muscle ptérygoïdien latéral et de la
tubérosité maxillaire :
- L’artère dentaire/alvéolaire inférieure : passe dans le canal mandibulaire et elle irrigue principalement le menton.
- Les artères ptérygoïdiennes : irriguent les deux muscles ptérygoïdiens.
- L’artère buccale : irrigue le muscle buccinateur et à la joue.
- L’artère alvéolaire (supéro-postérieure): elle se divise en deux branches et irrigue la joue et le sinus maxillaire, les alvéoles des
prémolaires et des molaires maxillaires.
4 branches profondes, nées dans la fosse ptérygo-maxillaire :
- L’artère sous-orbitaire : se détache au niveau de la fente ptérygo-maxillaire, passe par le canal sous orbitaire et donne alors des
rameaux qui irriguent le haut de la joue, les paupières et les incisives et canines maxillaires.
- L’artère vidienne : naît dans l’arrière fond de la fosse ptérygo-maxillaire et irrigue la muqueuse du rhino-pharynx.
- L’artère palatine descendante : naît également dans l’arrière fond de le fosse ptérygo-maxillaire et irrigue le palais et le voile du
palais.
- L’artère ptérygo-palatine : irrigue la muqueuse du pharynx.
1 branche terminale :
L’artère sphéno-palatine : elle se divise, au niveau de la cavité nasale, en une branche interne (artère nasale postéro-septale)
irriguant la cloison nasale et la partie antérieure du palais, et une branche externe (artère nasale postéro latérale) irriguant la paroi
externe des fosses nasales (cornets).
Territoire d irrigation de l'artère maxillaire interne :
Elle est une des artères les plus importantes de la face. Elle irrigue les parties profondes de la face, la plus grande partie de la
mâchoire supérieure et une portion importante de la mâchoire inférieure.
Ces branches collatérales peuvent aussi être classé selon la catégorie à laquelle elles appartiennent, à savoir :
Branches proximales à destinée pariétale
Branches pour les muscles de la mastication (buccales, temporales, ...)
Branche alvéolaire inférieure
Branches méningées et de la fosse temporale
Branche alvéolaire supérieure
Branche infra orbitaire
Branches distales de la fosse ptérygo-palatin
En fonction de la catégorie, on imagine le territoire que chacune d’elle irrigue.
Les territoires irrigués représentent donc une zone étendue, comprenant :
l'oreille, les dents, la dure-mère, le muscle temporal, le muscle masséter, le muscle buccinateur et les muscles des yeux, la glande
lacrymale, l'amygdale palatine, le palais mou, le pharynx supérieur, la fosse nasale et les sinus du nez.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !