
„noms de qualité“, dont la configuration syntaxique se caractérise par: l'absence de
déterminant devant le N2 de la configuration N1 de N2; l'accord imposé à N1 par N2
et la présence en N1 d'un nom de qualité le plus souvent péjoratif (imbécile, crétin,
salaud, espèce, etc.) peuvent réaliser également des qualifications figurées ou non:
Son grand dadais de fils / ma vipère de voisine.
Dans ce cadre qualitatif peut être inséré un nom qui n'est pas un nom de qualité:
Son colonel de mari, qui a un effet d'appréciation, tandis que Son imbécile de
mari ou Cet ours de Jacques ont un effet de classification.
On peut considérer alors qu’: „En définitive, quel que soit le type de métaphores
considérées, aucune ne peut être caractérisée par un fait de syntaxe qui l'oppose au
propre de façon spécifique. La frontière du propre et du figuré n'appartient qu'à la
sémantique et à la pragmatique [...] Ce qui ne signifie pas pour autant que la part de
la syntaxe soit négligeable puisqu'au contraire, en l'absence d'un accord entre les
cadres et les variables lexicales, c'est la syntaxe qui porte la responsabilité de
l'interprétation d'ensemble à attribuer aux métaphores“ (J. Tamine, op. cit : 78).
Cette approche de la métaphore en relation avec ses cadres syntaxiques
privilégiés nous conduit à définir cette figure comme „la rencontre dans une
configuration particulière de deux termes incompatibles“(ibidem).
Les autres figures apparentées sémantiquement à la métaphore, qui sont fondées
sur la même notion de ressemblance, s'en distinguent par le critére de l'étendue de la
figure, de sa dimension syntaxique: l'allégorie, le parallèle, la métaphore filée
dépassent le cadre de la proposition, n'apparaissant pas dans des structures syntaxiques
précises, „privilégiées", comme c'est le cas de la métaphore.
C'est pourquoi elles ne font pas l'objet de notre étude.
En échange, nous pouvons illustrer les structures syntaxiques privilégiées
présentées ci-dessus par des exemples tirés du monde animal.
A. Métaphore où le terme propre Tp et le Tm (terme métaphorique)
n'appartiennent pas à la même partie du discours (métaphores „in absentia“)
:
V– Adv (rarissime):
J'ai été plaqué deux fois. Et vachement (Montherlant, in Petit Robert.)
Elle est vachement bien. Il nous aide vachement.
N– Adj, où le Tm est l'adjectif (structure très fréquente)
une mer moutonnante, une faim canine, une voix chevrotante, une révolution
larvée (qui n'éclate pas).
V –N, structure qui recouvre deux situations:
- le terme métaphorique est le verbe: