
nom du village luxembourgeois de Schengen, tripoint frontalier entre l'Allemagne, le
Luxembourg (donc le Benelux) et la France (au bord de la Moselle), où a été signé
l'accord, le 14 juin 1985. Le premier accord de Schengen a été signé par cinq des
membres de la Communauté européenne d'alors : l'Allemagne, la France et les pays du
Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), déjà régis par un accord de libre circulation.
Souvent présenté comme un « laboratoire de l'Europe », cet accord a en fait été
signé dans l'improvisation par des États qui n'étaient pas nécessairement les plus en
faveur d'une liberté de circulation des biens et des personnes. Il fait suite en particulier à
une grève du zèle des douaniers italiens, puis des douaniers français, en janvier 1984,
confrontés à l'intensification de leur travail suite à l'augmentation des passages de
frontières, à laquelle fait réponse une grève des camionneurs qui paralyse le territoire
français en février 1984. Malgré l'opposition du ministre des Transports Charles Fiterman
(PCF), le Premier ministre Pierre Mauroy veut envoyer l'armée pour briser la grève.
Finalement, il envoie des grues, accompagnées de chars, pour dégager les camions, et
tente de faire émerger un interlocuteur représentatif.
Si la première convention de Schengen date de 1985, l'espace Schengen a été
institutionnalisé à l'échelle européenne par le traité d'Amsterdam du 2 octobre 1997.
L'espace Schengen comprend actuellement 25 pays membres (le chiffre a changé
récemment et pourrait augmenter encore dans les prochaines années) : (première série)
la Suède, le Portugal, les Pays-Bas, la Norvège, le Luxembourg, l’Italie, l’Islande, la
Grèce, la France, la Finlande, l’Espagne, le Danemark, la Belgique, l’Autriche,
l’Allemagne, (deuxième série depuis 2008) la Malte, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la
Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Suisse. Pour
trois pays de l'Union européenne signataires de la Convention, les accords ne sont pas
encore appliqués : La Roumanie, la Bulgarie, le Chypre.
Le traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007, modifie les règles juridiques concernant
l'espace Schengen, en renforçant la notion d'un « espace de liberté, de sécurité et de
justice ». Celui-ci fait intervenir davantage de coopération policière et judiciaire, et vise à
une mise en commun des politiques de visas, d'asile et d'immigration, notamment par le
remplacement de la méthode intergouvernementale par la méthode communautaire.
Sept des 33 articles de l'accord portent sur l'immigration et/ou la coopération
policière, les autres étant concernés par la libre circulation (suppression des contrôles
douaniers, mais aussi harmonisation de la TVA et des politiques d'accords de visas).
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Schengen)
Activités
Activité 1. Ecoutez une première fois la chanson Schengen, écrite et interprétée par
Raphaël à partir du site http://www.youtube.com/watch?v=Kp4zhSh7LFI ou
http://www.youtube.com/watch?v=HNO8yXCFcGk&feature=related et notez sur une feuille
à partir de la musique et du texte.
Activité 2. Réécoutez la chanson. En vous aidant des éléments retenus après la première
et la seconde écoute :
a. appuyez l’argumentation en l’orientant dans la même direction que celle qui se
manifeste dans la chanson (connecteurs/opérateurs : en effet, même, c’est
pourquoi, conformément à, encore) ;
b. contredisez le contenu de la pièce en fondant votre argumentation sur le schéma
classique thèse – antithèse – synthèse et en vous servant des connecteurs de
contradiction : au contraire, mais, ou, par contre, en revanche.