La croissance a significativement diminué en 2006, pour atteindre
seulement 4 % soit la croissance la plus basse depuis 2000 (7,3 % en
2004 ; 7,5 % en 2005). Avec une augmentation de 21 % en 2006 et de
7,9 % en glissement annuel fin-juin 2007, la consommation finale
totale continue à soutenir la croissance, alimentée par la très forte
hausse des transferts monétaires des immigrés, qui constituent en 2006
33 % du PIB (+29 % en glissement), soit un des taux les plus élevé au
monde. Mais c’est surtout l’investissement qui semble tirer la
croissance (+15 % en 2006 et surtout +34.5 % en glissement annuel
fin-juin 2007). Malgré ces chiffres et la croissance soutenue au 1er
semestre (8 % par rapport à la même période en 2006) le FMI
maintient ses prévisions d’une croissance de 5 % en 2007, après les
fortes sécheresses de l’été qui devrait affecter la production agricole (-
1 Md USD). Par ailleurs, la production industrielle a légèrement
progressé (+8 % en 2006 et +0,5 % sur les 7 premiers mois de 2007).
Le PIB par habitant reste faible (958 USD/hab. en 2006) et plus de 30 %
de la population vivrait sous le seuil de pauvreté.
Après un excédent budgétaire de 0.8 % du PIB en 2005, les finances
publiques tendent à se dégrader légèrement. Mais malgré le
ralentissement de la croissance, la taxation efficace sur la
consommation (+25 % de revenu de la TVA à taux inchangé) et sur les
exports garantit au gouvernement moldave un équilibre budgétaire
(solde budgétaire 0 %). Les ressources (40,3 % du PIB) ont augmenté
de 16 % en 2006 quand les dépenses publiques (40,3 % du PIB) ont
crû de 21 %. En revanche, selon le FMI, l’augmentation récente des
salaires dans la fonction publique ainsi que la suppression de l’impôt
sur le revenu des sociétés pourrait créer un déficit budgétaire de 0,5 %
en 2007. La Moldavie reste cependant étranglée par les difficultés
financières liées à la sécession de la Transnistrie : la perte annuelle de
recettes douanières représenterait environ 50 % du budget annuel de
l’Etat.