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espèces restantes sont petites et fragmentées (Whitmore, 2000). Le gouvernement de
Madagascar s’est récemment engagé à augmenter ses aires protégées de 1,7 million d’hectares à
6 million d’hectares (Goodman & Benstead, 2005).
Alors que beaucoup de recherches ont été entreprises, discutant des effets de la perte
d’habitat et des pressions de la chasse sur la viabilité des populations de la faune et flore (Irwin
et al., 2005, Lehman, 2002, Lehman et al., 2005, Mittermeier et al., 2006), les effets
déconcertants des changements de climat récents et des cycles de climat mondiaux tels que les
Oscillations Australes de El Niño (ENSO) ont été rarement abordés (Dunham et al., 2008). Etant
donné le rôle potentiel du changement de climat provoqué par l’homme dans la modification de
la fréquence des événements de ENSO (Fedorov & Philander, 2000; Timmermann et al., 1999),
il se fait sentir un besoin critique d’évaluer l’impact des changements du climat sur les modèles
frugifères des bois de la forêt qui à leur tour affectent la viabilité des population de faune et flore.
La fréquence élevée de l’ENSO au cours des quelques décennies passées a soulevé des
questions quand à la manière dont le changement de climat provoqué par l’homme est en train
d’affecter ou affectera la fréquence de l’ENSO (Fedorov & Philander, 2000; Timmermann et al.,
1999). A Madagascar et en Afrique Australe, il a été établi par document que les événements de
l’ENSO causent la sécheresse (Thomson et al., 2003) et les changements de végétation (Ingram
& Dawson, 2005) qui peuvent affecter de façon négative la faune et flore (Gould et al., 1999;
Wright, 1999). La perspective d’augmentation des événements ENSO à Madagascar est
décourageante étant donné la sévérité des autres menaces anthropogéniques pour sa biodiversité.
Une étude récente a montré que les effets immédiats d’une année de ENSO peut diminuer les
populations de lémuriens de 65% (Dunham et al., 2008).