B. L'autopollinisation (autogamie)
Il y a autopollinisation lorsque le stigmate d'une fleur reçoit du pollen émis
par la même fleur ou par une fleur d'une même plante.
L’autogamie préserve les génotypes biens adaptés
puisque les 2 lots de gènes sont transmis. De plus,
dans ce cas, il y a assurance de la reproduction et
capacité de colonisation d’un nouveau milieu avec
un seul individu.
L’autogamie, présente parmi 45 genres de
Poaceae, est un caractère plus commun chez les
plantes annuelles que chez les plantes pérennes. Il
est fréquent parmi les plantes cultivées comme le
blé (Triticum), l'orge (Hordeum), l'avoine(Avena),
car les graines produites sont conformes au
génotype parental. Il n’y a pas de brassage
génétique, et les nouvelles mutations (favorables à l’homme) peuvent se
fixer beaucoup plus facilement dans une population.
L’autogamie favorise également la polyploïdie, et donc les phénomènes de
spéciation.
Un caractère extrême d’autogamie est la cléistogamie : la fleur ne
s’ouvre pas à la période de la pollinisation et l'autopollinisation de la fleur
se réalise donc à l’aide de son propre pollen à l'intérieur de la fleur close.
La violette est un exemple connu de cléistogamie. La cléistogamie
s’accompagne néanmoins toujours d’un système mixte avec ouverture «
normale » de fleurs et pollinisation croisée. On rencontre ce caractère
parmi 70 genres de Poaceae. En France on peut citer par exemple, le blé
(Triticum), l’orge (Hordeum), l’avoine (Avena), le faux riz (Leersia
oryzoides).
II/La reproduction asexuée (apomixie)
Se reproduire sans fécondation : se reproduire végétativement (clonage)
ou produire des graines asexuées ?
A. Reproduction végétative
Beaucoup de poacées se contentent de diverses
formes de multiplication végétative (stolons et
rhizomes) pour coloniser un habitat approprié et
pour une dissémination limitée.
Les plantes pérennes, chez qui les clones sont
remplacés tous les ans, peuvent vivre très