Session 03-plan I.2. D`une métaphysique cartésienne à une

Session 03-plan
Ce matériel est exclusivement réservé aux étudiants régulièrement inscrits à la FJC, et suivant le cours 6.05 pendant
l’année 2011-2012. Son contenu n’est pas public.
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I.2. D'une métaphysique cartésienne
à une métaphysique immanente (session 3)
Lectures :
René Descartes, Les Méditation 77-129.
Luc Ferry, L'homme-Dieu ou le sens de la vie, pp. 39-48 et 167-181.
Note : en bleu sont indiquées les questions de préparation.
1. DE L’ETRE DIVIN A UNE METAPHYSIQUE CARTESIENNE
a) La synthèse Thomiste.
i. Le principe de substance
ii. Le principe de causalité efficiente
iii. Le principe de finalité
iv. Conclusion
b) Objections et début du déclin.
i. Nouvelle science et ancienne métaphysique.
« la philosophie est nécessaire pour comprendre, expliquer,
développer, défendre, démontrer et répandre cette sagesse. » (Jean
Brun, L'Europe philosophe, 116)
« Ce faisant il était sûrement beaucoup plus près du véritable Aristote
que ces savants docteurs qui, la Physique ou le traité Du Ciel entre les
mains, n’auraient jamais bougé de leurs chaises, sauf pour se hisser en
chaire » (Jerphagnon, Histoire de la pensée, 439)
ii. Conclusion
2. LA METAPHYSIQUE CARTESIENNE
a) La crise de la métaphysique traditionnelle.
Quel est le but de Descartes dans les méditations Deux et Trois ?
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i. Le projet de Descartes
« La métaphysique médiévale s'était épuisée sans avoir jamais réussi à
établir une base solide relativement au savoir de Dieu et de l'âme il
faut préalablement à la métaphysique établir les conditions selon
lesquelles le scepticisme met en doute la connaissance » (Rosenfield,
Métaphysique et raison moderne, 121)
ii. Le cartésianisme
« Métaphysiquement, on pourrait dire que le 'cogito' rend la pensée
indépendante de la contamination pécheresse, et rompt en ce sens avec
saint Augustin et avec Calvin. » (Rosenfield, Métaphysique et raison
moderne, 121)
b) Principes cartésiens.
Quelles sont pour Descartes les choses nécessaires à la faculté de juger (décider) ?
i. Les sens ou l'évidence
« Il se détourne de l'empirisme scolastique, puisque les sens nous
trompent souvent nous ne pouvons pas nous appuyer sur eux pour
parvenir à la vérité … » (Brun, L'Europe philosophe, 167)
« Rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de
mensonges me représente ; je pense n'avoir aucun sens ; je crois que le
corps, la figure, l'étendue, le mouvement et le lieu ne sont que des
fictions de mon esprit. Qu'est-ce donc qui pourra être estimé
véritable ? »
ii. Le « cogito »
e) Métaphysique cartésienne : une mécanique transcendée ?
Comment l'homme peut-il connaître quelque chose vraiment ?
i. La nature : expression mathématique de la création.
« A la physique aristotélicienne essentiellement qualitative qui attribue
une qualité à une substance Descartes oppose l'idée d'une physique
mathématique. » (Jean Brun, L'Europe philosophe, 169)
ii. La métaphysique cartésienne : expression invisible de la loi physique.
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iii. Conclusion.
« Avec Descartes, la nature se trouve réduite à un matériau, que
l'espace et le temps, n'ont plus rien de vécu mais qu'ils constituent le
champ de travail de la géométrie et de la mécanique ... » (Jean Brun,
L'Europe philosophe, 176)
« A partir du Je pense donc je suis, l'histoire de la philosophie s'est, au
fond, scindée en deux grands courants. D'une part, celui des
philosophies du Je pense, qui s'attacheront à étudier les démarches
intellectuelles de la pensée humaine à la lumière des progrès de la
science … et d'autre part, les philosophies du Je suis qui cherchent à
décrire et à approfondir les expériences vécues au cours desquelles
l'homme est confronté à sa condition. » (Jean Brun, L'Europe
philosophe, 176)
3. VERS UNE METAPHYSIQUE IMMANENTE.
a) Le scepticisme.
« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui
apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que
ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu'il y a dans les
objets et les raisonnements opposés, nous arriverons d'abord à la suspension
de l'assentiment, et après cela à la tranquillité. » (Sextus Empiricus,
Esquisses pyrrhoniennes, I, 8)
« si une personne telle que moi existe, alors une personne telle que moi
existe ; et si je pense, alors je pense. » (Alfred Jules Ayer, The problem of
Knowledge, Harmondsworth, Pelican, 1956, p. 46)
b) De Hume à Kant
i. Le scepticisme de Hume.
« Hume partit d'un concept de la métaphysique, unique mais
important : celui de la connexion de la cause et de l'effet et il fit
sommation à la raison, qui en l’occurrence prétend l'avoir produit en
son sein, de lui rendre des comptes : de quel droit la raison conçoit-
elle que quelque chose soit de nature telle que, dès lors que cette chose
est posée, il faut par même que quelque chose d'autre soit aussi
nécessairement posé ? » (Emmanuel Kant, Préface aux
Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter
comme science, 15)
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« Hume partit d'un concept de la métaphysique, unique mais
important : celui de la connexion de la cause et de l'effet et il fit
sommation à la raison, qui en l’occurrence prétend l'avoir produit en
son sein, de lui rendre des comptes : de quel droit la raison conçoit-
elle que quelque chose soit de nature telle que, dès lors que cette chose
est posée, il faut par même que quelque chose d'autre soit aussi
nécessairement posé ? » (Emmanuel Kant, Préface aux
Prolégomènes à toute métaphysique future, 15.)
ii. La réponse kantienne
« Depuis les essais de Locke et de Leibniz ou plus exactement depuis
la naissance de la métaphysique, si loin que remonte son histoire,
aucun évènement ne s'est produit qui eut pu être plus décisif pour la
destinée de cette science que l'attaque que David Hume contre celle-ci.
Il n'apporta aucune lumière en cette espèce de connaissance, mais il fit
jaillir une étincelle avec laquelle on aurait pu allumer une lumière si
elle avait rencontré une mèche inflammable, dont on eut pris soin
d'entretenir et d'augmenter l'éclat. » (Emmanuel Kant, Préface aux
Prolégomènes à toute métaphysique future, 15)
« Il en est ici comme de la premire idée de Copernic : voyant qu'il ne
pouvait venir à bout d'expliquer les mouvements du ciel en admettant
que toute la multitude des étoiles tournait autour du spectateur, il
chercha s'il n'y réussirait pas mieux en supposant que c'est le
spectateur qui tourne et que les astres demeurent immobiles. En
métaphysique, on peut faire un essai du mme genre au sujet de
l'intuition des objets. Si l'intuition se réglait nécessairement sur la
nature des objets, je ne vois pas comment on en pourrait savoir
quelque chose a priori ; que si l'objet au contraire (comme objet des
sens) se rgle sur la nature de notre faculté intuitive. » (Emmanuel
Kant, Préface à la seconde édition de la Critique de la Raison pure
(1787). Fichier PDF, page 2.)
« La métaphysique est une connaissance rationnelle spéculative tout à
fait à part, qui s'élève entièrement au-dessus des leçons de
l'expérience, en ne s'appuyant que sur de simples concepts. »
(Emmanuel Kant, Préface à la seconde édition de la Critique de la
Raison pure (1787). Fichier PDF, page 2.)
« L'homme est un Dieu tomqui se souvient des cieux. » (François
Lamartine, « L'homme », dans Méditations poétiques, ???.)
iii. Après Kant … ?
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4. L'ABSENCE METAPHYSIQUE POSTMODERNE.
a) Une transcendance immanente : l'homme dieu de lui-même
Quel est le projet que cherche à atteindre Luc Ferry ?
i. Introduction : Ferry, philosophe-prêtre laïque
« La philosophie peut alors être conçue comme une doctrine du salut
sans Dieu, concurrente des grandes religions, et même seule
concurrente de ces dernières. La philo veut nous emmener vers un
salut que nous acquerrons par nous-même, et pas par Dieu. Les
philosophes chrétiens détestent profondément la philosophie dans la
mesure nous nous sauvons nous-même, nous sommes orgueilleux
La philosophie propose de trouver ce salut par la raison plutôt que
par la foi. » (Transcription de la conférence de Luc Ferry disponible
icihttp://notabene.forumactif.com/t1569-luc-ferry-qu-est-ce-que-la-
philosophie )
« Non seulement je suis plongé dès l'origine de ma vie dans un monde
que je n'ai ni voulu ni créé, mais, en outre, m'échappe le sens de ma
naissance et de ma mort. » (Ferry, 44)
ii. Vers un nouvel humanisme.
« Le fait est qu'il y a, comme on dit, un malaise persistant. Nos
sociétés techno-scientifiques ne semblent plus offrir d'autres idéaux
que le profit et la consommation. Un sentiment de vide angoissant
saisit quiconque ose s'interroger à fond, sans complaisance, sur la
finalité de sa propre vie. » (Michel Grodent , « Un sacré sans Dieu »,
http://www.info-sectes.ch/luc-ferry.htm)
2. Métaphysique de l'existence.
Comment inscrire la transcendance au sein du seul humanisme ?
i. Un projet métaphysique.
« Dans la philosophie du 16e siècle encore, l'homme « tait pensé à
partir de Dieu, et si l'on ose dire après lui. » (Ferry, 45)
« Sur le plan moral, ce renversement sonne le glas du théologico-
éthique. C'est en l'homme, dans sa raison et dans sa liberté qui
constituent sa dignité qu'il faut fonder les principes du respect de
l'autre, non dans une divinité. » (Ferry, 45)
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