Qu`est-ce que la philosophie

Session 01-plan
Introduction (session 1)
Pas de lectures :
Note : en bleu sont indiquées les questions de préparation.
1. DEFINITION DE LA PHILOSOPHIE
a) Qu'est-ce que la philosophie ?
Qu'est-ce que la philosophie ?
i. Etymologie
ii. Diversité des définitions.
« Ceux qui la recherchent s'appellent philosophes ; et la philosophie ,
si l'on veut la définir, n'est autre chose que l'étude de la sagesse : or, la
sagesse, selon la définition des anciens, est la science des choses
divines et humaines, de leurs causes et de leurs effets. » (Ciceron, De
Officiis [Traité des Devoirs], livre II.2)
« C'est la philosophie seule [science unie] et non pas une autre science
qui étudie les accidents de l'être en tant qu'être, et les contrariétés de
l'être en tant qu'être. Car c'est en tant que susceptible de mouvement,
plutôt qu'en tant qu'être, qu'on pourrait rapporter à la physique l'étude
de l'être. La dialectique et la sophistique s'occupent des accidents des
êtres [ἥ γε μὴν διαλεκτικὴ καὶ ἡ σοφιστικὴ τῶν συμβεβηκότων μέν
εἰσι τοῖς οὖσιν,], et non pas des êtres en tant qu'êtres, ni de l'être en soi
et en tant qu'être [οὐχ ᾗ δ' ὄντα οὐδὲ περὶ τὸ ὂν αὐτὸ καθ' ὅσον ὄν
ἐστιν·].» (Aristote, Métaphysique, Livre XI, 1061 b)
iii. Division de la philosophie.
b) Débuts de la philosophie.
« La philosophie grecque gravite autour de cette idée fondamentale qu’une
connaissance de plus en plus élevée peut permettre à l’homme de
contempler la Vérité et de s’identifier à Dieu, ne serait-ce que pour un court
instant. » (Jean Brun, L'Europe philosophe, 11)
Ce matériel est exclusivement réservé aux étudiants régulièrement inscrits à la FJC, et suivant le cours 6.05 pendant
l’année 2011-2012. Son contenu n’est pas public.
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« À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours
d’autres et d’autres eaux. » (Héraclite, Fragment 12, rapporté par Arius
Didyme dans Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, XV, 20, 2)
« Ce monde a toujours été et il est et il sera un feu toujours vivant,
s'alimentant avec mesure et s'éteignant avec mesure. » (Héraclite, Fragment
30, dans Clément d'Alexandrie, Stromates, V, 105.)
« La première voie de recherche dit que l'Être est et qu'il n'est pas possible
qu'il ne soit pas. C'est le chemin de la certitude, car elle accompagne la
vérité. L'autre c'est que l'Être n'est pas et nécessairement le Non-Être est.
Cette voie est un sentier étroit où l'on ne peut rien apprendre. » (Parménide,
fragment 2)
c) Quelle est son objectif ?
i. Métaphysique—ontologie
ii. physique
iii. Morale.
2. PHILOSOPHIE ET THEOLOGIE
a) Philosophie et théologie : une opposition ?
Quelle est donc la relation entre théologie et philosophie ?
b) Philosophie ou théologie.
c) Philosophie et théologie.
« Dire que la grâce est nécessaire à la restauration de la nature est bien
différent que de supprimer la nature pour laisser place à la grâce.C'est
confirmer la grâce par la nature. La grâce présuppose la nature, soit pour la
restaurer ou pour l'enrichir. Lorsque la grâce restaure la nature, elle ne s'y
substitue pas mais la rétablie. Lorsque la nature ré-établie par la grâce
accompli ses opérations particulières, elles sont bel et bien des fonctions
naturelles qu'elle opère. » (Gilson, Philosophie et christianisme, 24)
« Ce que la théologie Catholique maintient est que la raison elle-même peut
découvrir un Dieu, et que ce Dieu qui est découvert est bien le vrai Dieu,
précisément car il n'y en a pas d'autres » (Gilson, Philosophie et
christianisme, 38)
« il n'y a de connaissance naturelle de Dieu, qu'en réduisant celle-ci à son
strict minimum, et en éliminant de cette connaissance tout ce qui pourrait
faire de cette connaissance naturelle de Dieu en l'homme une connaissance
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directe de Dieu par l'homme (connaissance de la nature de Dieu). La plus
simple manière de faire cela est de libérer cette connaissance de toute preuve
(extérieure). C'est pour cela que Calvin introduisit une connaissance innée
de Dieu pour priver la raison d'une prétention à la connaissance de Dieu. »
(Gilson, Philosophie et christianisme, 40-41)
« Le christianisme s'adresse à l'homme en lui montrant quelle est la cause de
sa misère et en lui offrant le remède. Il est une doctrine du salut, et c'est
pourquoi il est une religion. La philosophie est un savoir qui s'adresse à
l'intelligence et lui dit ce que sont les choses ... » (Gilson, La philosophie au
moyen age, 9)
d) La théologie : clé de la philosophie.
La théologie est-elle une discipline supérieure à la philosophie ? Pourquoi ?
i. Trois servantes.
« Amitié ! amour ! principes de toute union, c'est vous qui faites la
stabilité de l'univers. Si, chaque jour, le soleil sur son char nous
ramène la lumière, s'il prête à la lune sa splendeur pendant la nuit, si
les flots impétueux de la mer trouvent des bornes que leur fureur est
forcée de respecter, c'est l'amour tout-puissant qui a établi ce bel
ordre. Il règne sur la terre, dans la mer et dans les cieux. S'il en
abandonnait un seul moment la conduite, cette harmonie ravissante se
changerait en une guerre universelle ; ce monde, dont tous les
mouvements sont si sagement et si invariablement réglés, trouverait sa
destruction dans les éléments mêmes qui le composent. C'est lui qui
unit les peuples entre eux par les liens sacrés de la société ; il unit les
coeurs des époux par des liens plus tendres encore, ceux d'un chaste
mariage. O ! que les hommes seraient heureux, si cet amour régnait
toujours dans les âmes, comme il règne dans les cieux ! » (Boethius,
Consolatio Philosophae)
ii. une perspective de théologie réformée
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