FORUM 2
F2 02 : CEUX QUI FONT GRANDIR UN PROJET DE MARIAGE
3 TEMOIGNAGES OU 3 EXPERIENCES
1ère expérience : présenté par Jean-François LUISON diacre à Charleville Mezières
Constat : L’ignorance religieuse - Un conjoint non baptisé.
Comment s’engager dans le mariage chrétien ?
Un chemin de foi : « Qui est notre Dieu qui fait alliance ? »
- Se préparer en une année.
- Rencontre avec le C P M (Centre de Préparation au Mariage)
- 2 soirées consécutives 3 fois dans l’année : contes, témoignages, extraits de films, partage de la
Parole, montages photos, enseignements…
- Une catéchèse de base pour adultes
- Offrir un nouveau testament à chaque couple.
- Parler du Dieu d’amour : le sens profond du sacrement
- Terminer par un temps de prière
Dieu fait alliance :
- Dieu fait alliance depuis toujours (Abraham)
- Dieu fait alliance avec chacun de nous l’Eglise
- La foi est synonyme de réflexion, d’intelligence, de vie : la proposition a évoluée au fil du
temps.
Fruits du chemin de foi :
- Rappels du caté
- Phrases clés
- Lecture du Nouveau Testament
- Demandes de sacrements
- Importance des témoignages
Questions / Fragilités :
- Parfois nous sommes pris par des questions : mal, péché, souffrance…
- Comment permettre la rencontre personnelle de chacun avec le
Christ ?
- Comment amener ces couples à nos communautés ?
2ème expérience : présenté par Denis FAUPIN diacre, délégué diocésain à la pastorale familiale à Pontoise
- Se préparer un an à l’avance.
- Un parcours de 6 à 7 soirées avec une Eucharistie toutes les cinq semaines.
- 1er temps :
- Les accueillir tels qu’ils sont, les écouter sans priori de jugement. L’amour vient plus loin qu’eux.
Ils sont ministres de ce sacrement.
- Des couples animateurs pour les aider à la réflexion.
- Support papier sur lequel ils trouvent la Parole de Dieu + exercice de réflexion à faire chez soi
entre chaque rencontre.
- Témoignages : couples de la paroisse
- 2e temps :
- Se mettent en équipe de 8 à 10 couples avec 1 à 2 couples animateurs.
- Il se noue une amitié entre eux. Ils vivent sans le savoir une vie de communauté d’Eglise ;
leur en faire prendre conscience.
- Les faire parler de leur amour. Leur dire que leur amour vient de Dieu.
- Donner sa vie pour l’autre, c’est un signe humain, c’est un signe de Dieu.
Conclusion :
- L’ensemble des couples est bien présent à ces rencontres qui sont, comme, de grands
rassemblements (mini JMJ, frat…)
- Après le mariage un bon tiers des jeunes mariés veulent continuer, avec des demandes de
préparations de baptêmes….
3ème expérience : présentée par un couple Alex et Maud PREVOST responsables diocésains de la pastorale
familiale d’Avignon
Constat : 90 à 95% ont une idée très vague de la foi.
- Annoncer le Christ, la Parole de Dieu : partir des actes des apôtres : « J’ai rencontré le Christ,
et j’espère que toi, tu vas le rencontrer. »
Journée des fiancés
- Témoignages de 3 couples
- En quoi le Christ a changé ma vie ? La parole est vivante, elle transperce le cœur. Matthieu 19.
On a perdu le sens de l’annonce qui touche le cœur.
- A rendre compte ce que le Seigneur a fait de leur vie.
- Comment il est venu comme Sauveur ?
- Qu’est ce que le Christ a changé dans ma vie ?
F 2 03. - CEUX QUI ACCOMPAGNENT LES FAMILLES EN DEUIL.
Martin Féron, rédacteur en chef au Jour Du Seigneur a présenté ce forum autour de la question suivante :
comment participent au ministère de la Parole ceux qui rencontrent des familles en deuil ?
Premier intervenant : le père Angelo Sommacal, délégué à la pastorale des familles en deuil dans le Service
national de Pastorale liturgique et sacramentelle. Il est prêtre depuis 40 ans avec parfois des funérailles tous les
deux jours.
Dans son action il est guidé par 2 réalités :
-1 Dieu veut entrer en communion avec tous les hommes et Jésus-Christ est le seul médiateur. Cette communion
se réalise dans et par l’Eglise et cela depuis l’incarnation.
La Parole de Dieu est une parole vivante, elle est l’annonce pour un partage de vie.
Pour annoncer la Parole il est important de savoir à qui nous l’annonçons et il voit 3 catégories d’hommes :
- Des chrétiens sacramentalistes : ils ont tout … mais sont passifs.
- Des chrétiens « gros grains », pratiquants occasionnels pour un baptême ou un mariage…
- Des chrétiens fortement ancrés dans la foi.
Il faut aussi savoir ce que les gens à qui l’on s’adresse pensent de Dieu (Dieu, père fouettard - Dieu, indifférent
Dieu qui récompense Dieu, tout amour …) Le choix des textes sera fait en conséquence.
-2 La Parole est semée et dans les textes que nous pouvons proposer aux familles, c’est important de rendre
présent que Dieu est Amour. (Psaume : Dieu est tendresse et pitié).
L’Eglise doit annoncer un Jésus plein d’amour ET le sens de la vie des hommes : voir « le bon larron », les
Béatitudes ou le pain de vie (celui qui en mange a la vie éternelle).
A travers ces textes montrer de la compassion, annoncer la vie éternelle, la résurrection, appeler à l’Espérance.
Les textes qui parlent de l’amour de Dieu sont les plus importants : parfois des parcelles l’évoquent… y être
attentifs. Parfois, ces textes réconcilient les familles avec l’Eglise.
Seconde intervenante : Catherine Pic, du service national de pastorale liturgique et sacramentelle. Mère de
famille.
Elle affirme fort que dans la pastorale des funérailles il faut aussi s’occuper des vivants. Les Rituels doivent
permettre à l’Eglise d’être une Eglise Consolatrice qui annonce l’espérance dans la Parole de Dieu.
Il y a des conditions pour que la Parole soit entendue et accueillie malgré la tristesse, l’incompréhension et
parfois la révolte dans les décès dramatiques.
Les psaumes lus et relus avec les familles permettent de rejoindre les familles et permettent parfois aux familles
de mettre des mots sur leur révolte. Parfois un mot permet dans le chagrin de s’ouvrir.
Alors que l’on dit souvent « les mots de la Parole de Dieu sont trop compliqués pour les familles », il faut oser
proposer des textes : la richesse de la Parole fait son chemin.
Les membres de l’équipe funérailles doivent aussi se laisser travailler par la Parole, se l’approprier, la partager et
la prier pour qu’elle fasse écho.
Est-il nécessaire que ce soit les familles touchées par le deuil qui choisissent les textes ? Parfois leur choix se fait
à partir d’un titre car l’accès à la Parole, pour des personnes éloignées, est un peu difficile. Il vaut peut-être
mieux choisir un texte, le lire et le partager avec la famille et éventuellement le prier.
Attention à la tentation d’utiliser la Parole pour faire passer un message : il y a une gratuité de la Parole, gratuité
de l’ordre du don.
On a à accompagner la famille en laissant la Parole faire son chemin : les textes du Lectionnaire des funérailles
sont assez nombreux et riches pour que les familles soient touchées par l’un ou l’autre.
Dieu nous parle aujourd’hui y compris dans le deuil et les larmes.
Laisser sa chance à cette Parole que Dieu adresse à chacun et faire confiance sans forcer la main, confiance en la
Parole, confiance en Dieu.
FORUM 205 : « Ceux qui s’adressent aux jeunes adultes »
avec Yann Hugonie, délégué épiscopal à la pastorale des 18-25 ans du
diocèse de Pontoise, Marie Françoise Georges Picot, responsable de la
FACEL de Paris et Xavier Vanackère, permanent régional JOC en Alsace-
Lorraine.
Table ronde animée par Véronique Gallissot, responsable du
catéchuménat et de la communication dans le diocèse de Langres.
**********
Que faisons-nous pour nous mettre au service de la Parole dans nos responsabilités
catéchétiques ?
L’objectif du forum est de voir toucher, entendre ce que nous faisons quand nous nous
adressons aux jeunes de 18-25 ans. L’enjeu étant l’accueil inconditionnel, l’entrée en chemin avec
une personne donnée comme un cadeau.
1er témoignage : Pastorale 18-25 ans
Introduction : Elargissons notre regard
La responsabilité catéchétique concerne toute la communauté et non pas seulement les
personnes, catéchistes, chargées de l’instruction initiale des plus jeunes.
Combien de Samaritaines, de femmes adultères, combien de Zachée(s), de jeunes hommes riches
nous attendent aujourd’hui ?
La catéchèse initie à l’Eglise communauté, à la Parole de Dieu, au catéchisme et à l’humanité
aimée de Dieu et sauvée par lui. Ce que je vais vous dire est un peu comme un partage de vie.
Mon plan est en trois parties inspirées de l’Action Catholique : voir, juger-discerner, agir.
I. La pastorale 18-25 ans du diocèse de Pontoise (VOIR)
1. La pastorale des jeunes 18-25 ans - Etudiants et professionnels, à l’âge des choix
pas seulement des étudiants (groupes de prières, mouvements, etc.)
l’âge des choix (professionnels, affectifs, vocationnels, religieux). Représentent 80% des
catéchumènes adultes
une pastorale en communion avec les autres pastorales
2. Le diocèse de Pontoise - Un diocèse arc-en-ciel (urbain et rural)
Le diocèse est d’une grande diversité. D’où la difficulté d’appartenir à une même Eglise.
Une Eglise ouverte sur le monde
3. Evolutions et difficultés
80% de nos catéchumènes adultes ont 18-35 ans : quelle intégration ?
attention à l’équilibre d’un groupe, relations des groupes entre eux : veiller à la communion, à
la place de la Parole de Dieu, etc.
Une population néreuse mais volatile « coup de cœur », généreuse,
« affective » du zapping. Comment les exercer à la fidélité, aux racines ?
Un accueil ouvert, inconditionnel et des propositions exigeantes
Certains groupes veulent l’un sans l’autre. Cette pastorale est une Ecole de Foi et de Vie. Il faut
toujours trouver un équilibre.
II. Ta Parole est la lumière sur ma route Ps 119, 105 (DISCERNER)
Que nous dit la Parole ?
1. L’accueil : de Dieu et des hommes
Gn 18, 1-15 « l’hospitalité d’Abraham » (cf. icône de Roublev) ; Pv 9, 5
Mt 22, 37-40« Loi et prophètes » 37 Jésus lui dit: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout
ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit: 38 voilà le plus grand et le premier
commandement. 39 Le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40 A
ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes >
Est-ce que j’aime mon prochain comme moi-même ? Est-ce que je vis cela comme le premier des
commandements ?
L’accueil de Dieu et des autres au 1er plan ? L’accueil de Dieu et des hommes est
indissociable.
2. Quelles propositions exigeantes ?
Col 3,16 « Que la Parole habite en vous dans toute sa richesse » Quelle place la Parole a dans
notre vie et dans nos groupes ?
Jn 7, 51 (Nicodème :) "Notre Loi juge-t-elle un homme sans d'abord l'entendre et savoir ce
qu'il fait!" > prend-on le temps de l’écoute avant de parler de Dieu à quelqu’un ? Juge-t-on trop
hâtivement ? Quelle place pour la Parole, pour l’écoute ? Prenons-nous le temps de l’écoute
avant le jugement ?
Magistère et Catéchisme de l’Eglise (appui sûr)
Ps 85, 11 : amour et vérité se rencontrent. Les deux sont liés
III. « Soyez accueillants les uns pour les autres comme le Christ le fut pour vous « Rm
15,7 (AGIR)
1. Vivre les deux sens du mot « catholique » (Credo) : universel et de confession
catholique
Universel (« l’homme est le chemin de l’Eglise », Jean-Paul II)
Rester à l’écoute du monde, de l’actualité. Créer des espaces et occasions de rencontres
(exemple : jeux vidéos pour la mission étudiante, mime, théâtre…)
se laisser évangéliser pour évangéliser
le respect de 4 chemins de liberté : liberté de Dieu qui est libre d’appeler qui il veut, liberté
de l’Eglise, liberde l’autre, notre liberté. Avec un accueil inconditionnel et gratuit Ap 22,
17 : accueillir l’autre quelle que soit sa situation sans l’enfermer
bien distinguer la personne de ses actes, de son péché, ou de sa situation. La foi de cette
personne peut naître ou renaître à chaque instant quelque soit son parcours, sa situation ou
son péché.
La foi reste un cheminement. Avoir une vision dynamique et globale de la personne, sans
enfermer dans une situation.
Des propositions ouvertes et souples, pas trop ficelées d’avance, « avec » les jeunes et pas
seulement « pour » eux (JMJ).
Une option privilégiée pour les « plus petits que nous » (Mt 25, 40), les blessés de la vie et
les blessés de l’Eglise.
Credo et symbole catholique
Laisser une place majeure à la Parole de Dieu qui éclaire et nous décentre de nous-même
pour mieux nous centrer sur Jésus, Verbe de Dieu. Puis, accorder de l’importance au
catéchisme et au magistère de l’Eglise pour éviter toute réduction ou subjectivisme.
dialoguer avec les autres confessions, les autres religions et les incroyants sans relativisme
(où tout se vaudrait) et sans syncrétisme (où les mélanges seraient possibles). Garder son
identité catholique et l’approfondir.
2. Vivre l’Eglise-Communion
Par une communion indissociablement trinitaire, sacramentelle, hiérarchique, fraternelle,
spirituelle (prière) - être en communion avec l’Eglise
Par les dons personnels (charismes) qui sont pour le bien commun, et non pour soi-même
(1Co 12, 7) : éviter l’autosuffisance, l’orgueil et l’égoïsme, l’action solitaire.
Par une équipe diocésaine 18-25 ans en lien avec d’autres diocèses (JMJ) et par la création
d’une pastorale des jeunes adultes (+ de 25 ans), par une première annonce en lien avec les
mouvements, par des pèlerinages.
Par la conscience que l’Eglise est un Corps (1Co 12) L’Eglise ne se résume pas à ma
sensibilité, à ma génération, ni à ce que j’en connais. Le membre ne peut se dire être le Corps
ni le corps un membre.
3. Foi, espérance, charité conjuguées avec la Raison
en re situant les débats intellectuels par rapport à l’histoire de l’Eglise ou leur contexte
culturel
en expérimentant que la charité n’enlève pas le bon sens. La bonté ne rime pas avec naïveté,
la douceur ne rime pas avec faiblesse.
en constatant que l’espérance, comme l’amour, est appelée à être créative en s’enrichissant
de l’expérience. Rendre compte de cette espérance rationnellement.
« faire signe » prime parfois sur le rationnel et l’efficacité. Qu’est-ce que la réussite d’un
projet ?
4. Cas de conscience et difficultés : quels appuis ?
la Parole de Dieu (Psaumes, écrits de St Paul comme 1The ; 1Co 9 ; Ga 5 ; Rm 3-10, etc.)
et la tradition vivante de l’Eglise (Magistère, Catéchisme, vie des saints, etc.).
Loi et foi parfois semblent s’opposer (exemple : catéchisme et morale familiale [chrétiens
divorcés remariés, homosexualité, amour hors mariage, etc.]). Plutôt qu’une règle, quel
chemin emprunter ? « Le Sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat » (Mc
2, 27). La Loi est ordonnée à la vie de l’homme. Eviter les impasses, accomplir la Loi sans
l’abolir (Mt 5, 17). Rechercher, chemin faisant, le bien de l’homme ou son moindre mal par
rapport à son histoire particulière, unique. En Théologie morale, la dernière instance morale
est celle de notre conscience
Lorsque l’Eglise n’accueille pas à la manière du Christ, c’est comme une blessure, parfois
mortelle. Que le remède (= la proposition exigeante) n’aggrave pas le mal ou la blessure
constatés. Donc la délicatesse, la compassion et le pardon sont à pratiquer.
« Libre à l’égard de tous » (1Co 9, 19, à condition que ma liberté ne fasse pas chuter mon
frère, cf. 1Co 8, 9), demeurant dans l’amour (Jn 15, 9), parlant à temps et contretemps (2
Tm 4, 2)
2 rails : amour et vérité se rencontrent Ps 85, 11.
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