Corpo 9 Anat Cours du 12/12/05 ARTICULATION SUB-TALIENNE C’est l’articulation entre calcanéus (en bas) et talus (en haut). I. Rappels ostéologie a. Vue latérale Droite Le talus et le calcanéus sont ici décoaptés. On a la surface sup. du calcanéus qui est convexe, elle est opposée à la surface ant du talus elle même divisée en 2 surfaces concaves. Rostrum= bec, il s’articule avec le cuboïde. Trochlée fibulaire, se réfléchit avec les muscles fibulaires. L’angle entre la tubérosité post du calcanéus et son corps est l’angle de Boehler. Angle de Boehler= angle formé par la droite passant tangentiellement par la surface post du calcanéus et le bord sup de la tubérosité, et par la droite tangentielle passant par cette surface sup et le rostrum.(remarque : je sais c’est une phrase de torturé mais c’est vérifié 4 fois !!!) L’angle de Boehler forme un angle de 30 à 40° (plutôt 40°), ou 140° ouvert. PATHO : fracture de tassement du calcanéus, l’angle de Boehler est un repère physiologique primordial : seul indice du trait de fracture du calcanéus. Sur le calcanéus se trouve le talus, avec ses 2 tubercules postéro-latéral et postéromédial. Son col est orienté en bas et en dedans (20°). Sur cette vue latérale droite, on voit la surface articulaire avec l’os naviculaire, mais aussi les surface convexes et la surface postérieure concave en partie masquée par la tubérosité latérale du calcanéus. b. Vue médiale On voit le sustentaculum tali, ou littéralement ce qui soutient le talus, il a une forme de porte-avion en coupe. La surface talique postérieure est convexe alors que la surface antérieure (divisée en 2 surfaces) Au-dessus, on a le talus avec son col, sa tête, ses 2 surfaces articulaires. Le tubercule calcanéen se trouve sous le sustentaculum tali. c. Vue supérieure, talus luxé Calcanéus Droit vu du dessus : on voit la surface d’insertion du tendon d’Achille, et 2 surfaces : o Postérieure à grand axe oblique en avant et le dehors (convexe) o Antérieure qui s’articule avec le talus, divisée en 2 surfaces concaves vers le haut (axe vers l’avant et la droite). Entre les 2 surfaces, c’est le sillon calcanéen. Le talus est vu de dessous. Le col, sur vue inférieure, est orienté en dehors de 20° environ. Le sillon calcanéen est occupé par le ligament interosseux= maintient les 2 os l’un sur l’autre. C’est un ligament puissant ! d. Vue postérieure On voit le tendon du fléchisseur propre de l’hallux qui passe entre les 2 tubercules postérieurs du talus puis sous le sustentaculum tali. Sur cette vue on distingue 3 aires : Aire supérieure du talon osseux, c’est l’endroit où s’inscrit une bourse synoviale (= bourse du tendon calcanéen) et de la graisse, en avant du talon d’Achille. Cette bourse synoviale permet le glissement entre tendon d’Achille (postérieur) et os (antérieur). Aire moyenne : appelée aussi aire tendineuse, c’est l’aire du tendon calcanéen luimême. Aire inférieure : c’est l’aire cutanée, entre l’os et l’extérieur. PATHO : les plaies du talon (aire inf) peuvent vite évoluer vers une ostéite car l’os est juste sous la peau. e. Vue supérieure Articulation transverse de Chopart : entre talus+calcanéus d’une part et os naviculaire+cuboïde d’autre part. Articulation tarso-métatarsienne de Lis Franc : articule les os du tarse antérieur et les os du métatarse. Les 2 derniers métatarsiens s’articulent avec le cuboïde, le 3ème s’articule avec le cunéiforme latéral, le 2ème avec le cunéiforme intermédiaire et le 1er avec le cunéiforme médial. II. Moyens d’Union L’articulation sub talienne est une articulation de type ellipsoïde (double), ou énarthrose. Les moyens d’union sont représentés d’abord par la capsule, puisque c’est une énarthrose (synoviale). La capsule entoure les os, elle prolonge la capsule de l’articulation de la cheville. Elle est renforcée par des ligaments, qui sont des épaississements des fibres capsulaires qui poussent dans le sens des tractions. Les ligaments périphériques sont : Talo-calcanéen latéral : se tend depuis le talus en haut sous le processus latéral, jusqu’à la face latérale du calcanéum, sous la surface talaire postérieure. Talo-calcanéen médial : du tubercule postéro-médial du talus à la face médiale du calcanéus. Talo-calcanéen postérieur : en haut sur le tubercule postéro-latéral du talus et en arrière sur la tubérosité (postéro-lat) du talus. Le ligament principal est : Ligament talo-calcanéen inter-osseux formé de 2 plans (ant et post), et entre les 2 plans il y a de la graisse et de la synoviale. Ce ligament donne l’unité fonctionnelle des 2 os. Il s’insère dans le sillon calcanéen. III. Rapports a. Vue latérale Les rapports articulaires sont identiques à ceux de l’articulation talo-crurale, sauf qu’on se situe plus bas. La trochlée fibulaire sert de repère pour les tendons des muscles fibulaires : Muscle court fibulaire latéral : c’est le plus latéral, il se termine par un tendon réfléchi par le système de rétinaculum de la cheville. Ce tendon s’insère sur la face latérale de la base du 5ème méta en passant en avant de la trochlée fibulaire. Muscle long fibulaire latéral : formé de 2 chefs (sup et inf), en arrière Sup sur la tête de la fibula Entre les 2 passe le nerf fibulaire commun Inf sur la fibula et le tibia. Qui se divise. Le tendon va au niveau de la base du 1er méta après s’être réfléchi au niveau de la trochlée fibulaire. PATHO : La luxation du muscle fibulaire est surtout gênante chez le sportif HN… b. Rapports postérieurs Insertion distale du muscle triceps sural, séparé de l’os et de l’articulation sub-talienne par de la graisse, pour favoriser les mvts de glissement, et parfois il y a aussi une bourse synoviale. c. Rapports médiaux Muscle tibial postérieur est l’élément le plus antérieur de la gouttière rétro-malléolaire médiale. Il passe en arrière du sustentaculum tali pour s’insérer ensuite sur l’ensemble de la face postérieure des muscles du tarse antérieur. Muscle fléchisseur propre du gros orteil a un tendon qui passe entre les 2 tubercules postérieurs du talus. Il descend ensuite au niveau de la plante du pied. Fléchisseur commun des orteils passe dans la gouttière rétro-malléolaire médiale et ne s’engage pas entre les 2 tubercules, il reste médial. .Pédicule tibial postérieur : il est constitué de l’artère tibiale postérieure, qui se divise en 2 branches, accompagnée de la veine, et du nerf tibial postérieur qui se divise aussi en 2 au niveau de la plante du pied. Tout le pédicule, ainse que les tendons des 3 muscles sont plaqués contre la gouttière rétromalléolaire médiale par une structure ligamentaire. IV. Vue schématique du fonctionnement de l’articulation On considère 2 cylindres orientés selon un axe oblique en bas, en avant et en dedans. Le premier cylindre représente la surface supérieure et postérieure du calcanéus, et il s’articule avec un segment de cylindre creux (supérieur) représentant la surface postérieure du talus. En avant, le cylindre plein représente la surface antérieure du talus et le cylindre creux la surface antérieure du calcanéus (concave). L’articulation de ces 2 cylindres orientés selon un tel axe permet 3 types de mvt, selon 3 axes. Selon Farabeuf, ces mouvements sont ceux d’un bateau sur la houle : -Tangue (la proue monte, la poue baisse) -Vire (le mât est à Droite ou à gauche= rotation) -Roule (balance sur les côtés) = gite Si le pied va à l’intérieur (=Rotation interne=adduction) + supination+ flexion plantaire Varus du pied Inversion Talo-crurale en dehors Si le pied est en RE (=abduction=à l’extérieur) + pronation + flexion dorsale Valgus du pied Eversion Talo-crurale en dedans La flexion plantaire est essentiellement permise par la talo-crurale, mais aussi par le fait que le talus tangue sur le calcanéum, c à d essentiellement grâce à l’articulation trochléenne+ellipsoïde. La supination est permise parce que le bateau roule. La rotation est permise parce que le bateau vire. La talo-crurale ne permet pas la rotation car c’est une articulation à 1 seul degré de liberté et l’association de 3 mouvements (ce qui permet de marcher sur un rocher) est due à la cohésion des 3 articulations. Les articulations ne sont pas soudées, elles ont 1 capacité à se décoapter et se luser de façon physiologique.