3
susceptibles d’exercer une contrainte sur l’individu ». Il étudie le suicide, la
famille, le mariage, le crime, la religion.
Durkheim, s'appuyant sur les travaux du physiologiste Claude Bernard, cherche à
résoudre la question des rapports entre l’individu et la société (les parties et le
tout) : l’individu ne peut se concevoir hors de la société dont il fait partie et ses
différentes consciences collectives (morales, familiales, religieuses, juridiques).
A travers la notion d'anomie, il pose le problème des degrés d’intégration à la
société. La solidarité est l'élément commun à toute existence sociale. Il distingue :
la solidarité mécanique dans les sociétés à conscience
collective forte
la solidarité organique dans les sociétés complexes où sous
l’influence de la division du travail il y a complémentarité
Pour Durkheim « un fait social se reconnaît au pouvoir de coercition externe qu’il
exerce ou est susceptible d’exercer sur les individus » (institution, éducation…).
Par conséquent, la cause déterminante d’un fait social est à rechercher dans les
faits sociaux antérieurs, pas dans la conscience individuelle.
Durkheim définit une méthode d'étude des faits sociaux :
- 1ère règle : étudier les faits sociaux comme des choses
- but de la sociologie : découverte de relations générales entre les
phénomènes
- l’observation : n'est pas une simple description des faits. Les observations
doivent être utilisables et vérifiables par tous, puis systématisées.
- Expérimentation : la seule méthode applicable à la sociologie est la méthode
comparative
Marcel Mauss (1872-1950) : ethnologue et sociologue. Esquisse d’une théorie
générale de la magie (1902), Essai sur le don (1923-1924). Un fait social pour Mauss
comporte des dimensions économiques, religieuse, juridique et il ne peut se
réduire à un seul de ces aspects. Mauss tente d’appréhender l’homme dans sa
réalité concrète. Il insiste sur la valeur de la méthode comparative
permettant « d’établir des rapports d’une certaine généralité ».