Chapitre I_Sociologie_Classes, stratification et mobilité sociale 1.1

Chapitre I_Sociologie_Classes, stratification et mobilité sociale
1.1. Comment analyser la structure sociale ?
A. Comment mesurer les inégalités de revenus et de patrimoine ?
 Révolution de 1789 -> fin des inégalités de droit avec la fin de la société d’ordre
 Inégalités de fait : devant la mort, d’accès à la culture, entre hommes et femmes,...
 Une différence n’est pas forcément une inégalité -> seulement lorsqu’elle porte
préjudice, lorsqu’elle diminue les chances d’accès à des ressources socialement
valorisées (logement, travail,...)
 Les inégalités se renforcent et se cumulent -> capital économique lié au capital
social lié au capital culturel,...
 2 outils pour mesurer les inégalités :
- dispersion : écart entre des valeurs extrêmes ds une pop. statistique
- disparité : écart entre des valeurs centrales (moyenne, médiane) de
deux pop. statistiques différentes
 Inégalités ne sont donc pas simples à mesurer, pb méthodologiques importants
portant aussi bien sur le choix du type d’inégalité, de pop. étudiée, ou des outils
utilisés
 Revenu primaire : revenu issu du partage de la valeur ajoutée
 Revenu disponible : revenus primaire – prélèvements obligatoires + prestations
sociales
 Revenu de transfert : ensemble des prestations sociales -> gérés par les caisses de
sécurité sociale
-> revenu dont dispose les
ménages après redistribution (épargner ou consommer)
 Inégalités de patrimoine sont bcp plus importantes que les inégalités de revenus
 Cercle vertueux/vicieux=> se perpétue à travers l’héritage
 Les + riches possèdent un patrimoine plus diversifié
 Qualification + propriété du patrimoine professionnel -> niveau de patrimoine
plus élevé
 Patrimoine augmente avec l’âge -> il s’accroit jusqu’à 60 ans -> puis les ind.
désépargnent (piochent ds patrimoine pr conserver niveau de vie)
 Courbes de Lorenz -> plus courbes éloignées de la bissectrice (distribution
égalitaire parfaite), plus inégalités des revenus et du patrimoine
 On prête + facilement aux gens qui ont du patrimoine -> permet enrichissement
(les + riches mieux informés)
B. Comment mesurer les inégalités sociales ?
 Espérance de vie des ouvriers inf. à celle des cadres -> meilleure mutuelle,
meilleur niveau de vie (revenus + élevés), meilleures conditions de travail, ...
 influence du type de travail
 influence du revenu
 influence du mode de vie, ...

 Etat de santé va jouer sur mobilité sociale (maladie -> accès + difficile aux f°
valorisées => inégalités se renforcent et se cumulent)
 Enfants de PCIS et cadres -> + filières générales que enfants ouvriers =>
favorisent maintient des positions sociales => REPRODUCTION SOCIALE
 Typologie de Bourdieu (capital économique/culturel/social)
 Enfants d’immigrés-> chôm. plus élevé
 En moyenne, moins diplômés -> car origine sociale modeste (+ d’enfants
d’ouvriers et d’employés chez immigrés que ds la pop. nationale)
 Emploi -> à niveau de diplôme équivalent, enfants d’immigrés et enfants de
français n’ont pas le même destin professionnel
 Causes : maîtrise de la langue, maîtrise des codes sociaux,
réseau social, discrimination à l’embauche (ms souvent lié à
la maîtrise des codes sociaux)
 Autres variables à l’emploi : niveau de diplôme, PCS, âge,
expérience, sexe, ...
 Inégalités de fréquentation des activités culturelles (musée, spectacles de dans)
se sont creusées ces dernières années
 Cens caché : idée qu’il existe une barrière symbolique/culturelle qui restreint
l’accès au vote
 Causes : classes populaires ne se sentent pas compétentes pr s’exprimer
en politique -> auto-déshabilitation ou ne s’en intéressent pas (causes :
niveau de diplôme)
=> Lien entre la position ds la hiérarchie sociale (PCS) et l’investissement ds la vie
politique, associative, ...
 Inégalités sociales des parents constituent inégalités des chances pr enfants ->
handicape pour réussite professionnelle et scolaire. -> REPRODUCTION DES
INEGALITES
 Privilège appelle le privilège -> parents avantagés peuvent favorisés leurs enfants
(valorise réussite sociale)
 Polarisation des inégalités = éloignement des pôles -> avantages se renforcent et
désavantages se cumulent -> creuse l’écart entre les extrêmes
C. Comparer les inégalités ds le tps et ds l’espace
 Coeff . de Gini : indicateur de concentration des inégalités calculé à partir de la
courbe de Lorenz -> compris entre 0 et 1 -> lorsque proche de 0 : inégalités
faibles ; lorsque proche de 1 : inégalités fortes
 Ecart des niveaux de vie a diminué de 1970 à 1990 et depuis réaugmente
Inégalités ont augmenté puis baissé à la fin des 60s
 S’explique par inv. massif (forte accumulation du capital) -> bénéf aux +
riches (ceux qui ont investit). Puis avec dvt de l’Etat-prov -> baisse
progressive des inégalités

 Courbe de Kuznets (US, 1955)
 Baisse des inégalités en France -> 1968 (accords sur hausse du SMIC de 35%)
Puis 80s -> croiss + faible -> chôm de masse s’installe
 Rapport de force défavorable aux salariés
 Salaires augmentent – vite
 Ms salaires des + riches augmentent + vite avec psg au capitalisme
actionnarial
 Dvt d’une nvelle pauvreté et creusement des inégalités
 masse salariale : montants des salaires x nb de salariés
 la part des plus riches a augmenté de près de 20% ds la masse salariale (dc
hausse des salaires des + riches puisque salaire min.)
 guerres en gén. détruisent capital des + riches -> période d’égalisation des
revenus (pareil pour période de crise)
 Selon Louis Chauvel, le retournement de tendance à la hausse est du au
ralentissement de la croiss
 Long terme -> inégalités ont diminué
 Guerres et crises (font baisser patrimoine des riches)
 Croiss et gains de prodté qui ont permis une hausse des niveaux de vie
 Lutte sociale (partage de la VA plus favorable)
 Impôts progressifs, ISF, impôt sur la succession (-> « euthanasie des
rentiers » -> classe des rentiers remplacée par « working rich »)
 Interv. de l’Etat-prov avec mécanismes sociaux
TOUT ça conduit à une baisse de la pauvreté -> 9 millions de pauvres en 1970 contre 7
millions aujdh (pauvre : pers. ayant un revenu 50% inf. au revenu médian)
 Baisse aussi des inégalités sociales
 fem sont entrées massivement sur le marché du travail / fem ont
progressé sur le plan juridique et politique
 l’école s’est démocratisée aussi -> élévation du niveau de diplôme (filières
technologiques) et amélioration qualitative (-> tx de réussite au bac selon
PCS se sont rapprochées)
 Ms des inégalités persistent
Coeff. Gini
PIB/hab
 Hausse puis baisse des
inégalités
 Hausse puis baisse des inégalités

D. La stratification sociale dans la tradition sociologique
 1789 -> France -> fin de la société d’ordre -> ms pas fin des inégalités
 structure sociale : répartition de la pop en grpes sociaux différents
 multitude de grpes sociaux (grpe social : unité
de pers qui ont la même homogénéité, avec
des liens durables, avec une consc collective)
plus ou moins hiérarchisés ds la société
 Lorsque hiérarchie ds société => stratification sociale
 Caste : stratification de la société reposant sur la pureté vis-à-vis de la religion
(castes fermées -> mobilité sociale nulle)
 Ordre : grpes sociaux hiérarchisés en fonction de l’estime qu’on porte aux
différentes fonctions sociales (pas = aux castes -> possibilité de mobilité sociale)
 Société moderne -> pas de distinction sur critères religieux ms tjrs hiérarchie
avec existence de classes sociales : grpe social de grde taille relativement
homogène avec une certaine unité de situation (même niveau de prestige social,
professions comparables, modes de vie proches), avec une consc collective et un
sentiment d’appartenance (intérêts communs à défendre) -> certaine hérédité
des conditions permet une permanence de ces grpes ds le tps
o Approche de Marx
 Fin XIXème / début XXème, on s’interroge sur la structure sociale avec
capitalisme et industrialisation.
 K. Marx (allemand, 1818-1883) -> LE CAPITAL et Le Manifeste du parti
communiste
 Approche des phénomènes sociaux : holisme
 Prolétariat : classe ouvrière, partie de la pop qui ne possède pas les moyens de
production et sont dc contraints de louer leur force de travail pr survivre ->
capitalistes/patrons leur versent un salaire de subsistance
 Bourgeoisie possède le capital (moyens de prod°) et extorque la plus-
value des prolétaires -> permet d’accumuler encore plus de capital
 Industrialisation -> hausse du nb des ouvriers qui se concentrent en
masse -> prennent consc de leur appartenance à une classe sociale ->
appartenance qui va se renforcer ds la lutte
 Marx a une conception réaliste des classes sociales. Il distingue la classe « en soi »
et la classe « pour soi » (= celle qui a pris consc de son existence et qui va lutter
pour ses int).
 Marx pense que 1789 était simplement une prise de pvr de la bourgeoisie ->
remplace domination de la noblesse.
 Marx a une vision antagonique des classes sociales. Pr sortir de cette lutte, il
faudrait, selon lui, abolir la propriété (rendre les moyens de prod° collectifs).
Pense que révolution prolétarienne inéluctable et que le capitalisme va
s’autodétruire
 Pense que ouvriers doivent se réunir pour se défendre contre la domination
bourgeoise-> d’où parti communiste
 LIMITES analyse marxiste : analyse idéaliste et arrêtée, ne prend pas en compte
la mobilité sociale

o Approche de Weber
 Weber (allemand, 1864-1920) sociologue
 Analyse célèbre : relation naissance du capitalisme et dvt du
protestantisme
 Approche des phénomènes sociaux : l’individualisme méthodologique
(on part de l’ind pr comprendre les phénomènes sociaux)
 pense que d’autres critères permettent de comprendre structure sociale que le
seul ordre économique
 Il parle de classes économiques et non sociales car pr lui classes sociales
n’existent que pour le sociologue. Différent de la vision réaliste de Marx ->
Conception nominaliste.
 Weber pense dc que les classes ne sont pas en conflits
 Grpe de statut : ens. d’ind ayant le même niveau de prestige ds une société
(Prestige : niveau de considération dt jouit un ind)
 Lorsqu’on classe les ind par rapport à leur niveau social, de prestige => on parle
d’ordre social ou statuaire
 Weber fait une typologie qui permet de comprendre la structure sociale qui
repose sur 3 ordres :
- l’ordre économique (B&S, patrimoine, …) -> permet de
distinguer différentes classes économiques
- l’ordre social ou statuaire -> repose sur prestige -> permet
de distinguer des grpes de statut
- l’ordre politique -> façon dt se distingue le pouvoir ds la
société -> ind ou partis sont en concurrence pr atteindre le
pvr
Ces 3 ordres ne se regroupent pas forcément ms peuvent se cumuler.
 vision plus fine que Marx -> analyse repose sur + de critères-> vision +
dynamique, mobilité sociale possible
o Approche de Lloyd Warner
 Classes sociales -> 3 grds grpes :
 Supérieures (avec upper-upper class et
lower-upper class)
 Moyennes (avec upper-middle class et lower-
middle class)
 Inférieures (avec upper-lower class et lower-
lower class)
 2 critère pr classer selon Warner pr créer un classement le plus scientifique
possible :
- subjectif : qualificat° évaluée (sorte de sondage -> percept°
par les gens du prestige des autres)
- objectif/quantitatif : classificat° ds un index statuaire ( en f°
du revenu, du type d’habitat, du quartier habité et de la
profession)
 superposit° de strates sociales
 classement repose davantage sur le prestige et
tente d’ê nominaliste