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Développement rural Grand-Duché de Luxembourg Page 3
4) Deuxième période de planification dans le cadre de la politique européenne
Suite à cette première période de planification, qui était déjà très courte (3 ans) et qui
s’adressait à un territoire très restreint (5 communes rurales avec 27 villages éparpillés, sans
aucun centre de développement), le gouvernement s’est battu pour un élargissement de la
zone 5b pour la deuxième période allant de 1994 à 2000. Ainsi les 4 cantons du Nord du
Grand-Duché pouvaient profiter du deuxième PDZR. En concordance avec cet élargissement,
l’initiative LEADER II pouvait être appliquée sur un territoire plus large. Ainsi s’explique la
création de deux GALs (Rédange/Wiltz et Clervaux/Vianden). A partir de cette période une
large vague de développement rural s’est répandue sur toute la partie du Nord du Grand-
Duché (Ardennes). Rappelons que les projets LEADER II, pour être éligibles au cofinancement
des Fonds structurels de l’UE, devaient avoir un caractère innovant. Ainsi on a peu assisté à
la proposition et la réalisation d’une bonne centaine de projets, tous innovants, dans tous les
domaines de la vie rurale. Au cours de cette deuxième période l’idée de la création d’un
deuxième parc naturel, celui de l’Our, fut née. Depuis l’institution du Parc Naturel de l’Our,
une bonne partie des Ardennes luxembourgeoises (sur les cantons de Clervaux, Vianden,
Wiltz et Redange) disposait d’un outil formidable pour son développement. En effet les parcs
naturels au Luxembourg sont gérés par des syndicats mixtes, dont l’organe décisionnel est
un comité qui regroupe de manière paritaire, les représentants de l’Etat et des communes.
Pour souligner l’importance du territoire en question et pour valoriser son apport, la
présidence de ces comités revient toujours au secteur communal.
5) Stabilisation des politiques de développement rural après 2000
Au cours de la période de planification 2000 – 2007, les mesures de développement rural
étaient englobées dans un « Plan de Développement Rural » (PDR) qui contenait également
les mesures en faveur de l’agriculture, de la viticulture et de la sylviculture. Lors de cette
période le Luxembourg comptait en tout 5 Groupes d’Action Locale (GAL), dont quatre, selon
le PDR, furent soutenus par le FEOGA. Un cinquième GAL devait être financé par les
autorités communales de la région et par l’Etat (Ministère ayant dans ces compétences le
Développement Rural). Les projets communaux qui découlaient d’un plan de développement
communal (PDC) bénéficiaient d’un soutien dans le cadre du PDR, ceci pour inciter les
responsables communaux de se doter d’un tel instrument, qui d’ailleurs pouvait également
servir à la révision de leurs plans d’aménagement généraux (PAG). Aujourd’hui les travaux
menés dans les PDC font partie de l’étude préalable que les communes doivent soumettre
lors de la révision de leur PAG.
Lors de la période de planification actuelle (2007 – 2013) les mesures de diversification de
l’économie et de l’amélioration de la qualité de vie en milieu rural, ainsi que l’approche
LEADER doivent être incorporées dans le Plan de Développement Rural (PDR) soumis à la
Commission Européenne. En ce qui concerne l’éligibilité territoriale, le Grand-Duché de
Luxembourg, sur 116 communes au total, 103 peuvent profiter des mesures du PDR, ce qui
représente 85% du territoire national. Sont exclues de ces aides la capitale ainsi que 3