Assurance et tests génétiques.

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UNIVERSITE D'ORLEANS
THESE PRESENTEE A L’UNIVERSITE D’ORLEANS
POUR OBTENIR LE GRADE DE
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE D’ORLEANS
Discipline : sciences économiques
PAR
Mouhamadou FALL
Sujet : Assurance et tests génétiques
Soutenue Publiquement
le 28 novembre à 9h30
Lieu : Salle des thèses, 2ème étage Bat. C de la Faculté de droit, économie et gestion
MEMBRES DU JURY :
- Franck BIEN
Maître de conférence à Paris Dauphine
- Régis BRETON
Chargé de recherche au CNRS
- Meglena JELEVA
Maître de conférence à l’université du Maine,
Rapporteur
Professeur à l’Université d'Orléans,
Directrice de thèse
Professeur à l’université de Tours,
Rapporteur
Professeur à l’université d’Orléans
- Anne LAVIGNE
- Bertrand VILLENEUVE
- Patrick VILLIEU
RESUME
Les tests génétiques suscitent actuellement des craintes car les individus pensent que leur résultat servira aux
assureurs lors de la tarification des risques pour exclure ceux prédisposés à une maladie. Dans notre travail de
recherche, nous montrons que le marché d’assurance cesse d’exister pour les maladies monogéniques. En
revanche, il fonctionne bien pour les maladies polygéniques. Á cause de l’influence de facteurs
environnementaux, les assureurs peuvent offrir des contrats plus adaptés tout en gardant dans leur portefeuille les
individus les plus risqués. De plus, avec les maladies polygéniques, les individus peuvent réduire leur risque en
effectuant de la prévention. En présence simultanée d’antisélection et d’aléa de moralité, nous préconisons aux
assureurs, tout en respectant la condition d’intersection unique, d’offrir des contrats à couverture partielle qui
peuvent être soit séparateurs, soit pooling. Toutefois, l’apparition de la maladie peut annihiler tout effort de
prévention. Afin de capter certaines informations que l’assureur a du mal à percevoir dans un cadre statique, nous
supposons une révision des probabilités de sinistre des assurés au cours du temps. En monopole, on montre que
la déformation des probabilités nuit uniquement aux mauvais risques sinistrés de première période qui obtiennent
une couverture partielle avec une détérioration de leur utilité. A contrario, l'entrée de compagnies concurrentes
annihile leur tarification à l’expérience. Enfin dans notre dernier cadre d’analyse, nous tenons compte du manque
de fiabilité de certains tests, et montrons que les agents non porteurs du gène sont plus pénalisés par l’erreur sur
le test que les porteurs.
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