ITB 1ère année Les connaissances économiques Question n°46

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ITB 1ère année
Les connaissances économiques
Question n°46 :
Après avoir défini le carré magique, expliquez en quoi les objectifs propres
INTRODUCTION
La notion de « carré magique » appliquée à l’économie, imaginée par l'économiste Nicholas Kaldor
(1908-1986), permet de mettre en relation 4 éléments fondamentaux de la bonne santé économique
d’un pays.
Ces 4 éléments sont la Croissance, l’Inflation, le Chômage et le Solde courant de la balance des
paiements. Si la donne actuelle est l’utilisation de cet instrument dans la gestion de la politique
économique, il convient de se poser la question à savoir si les objectifs poursuivis par les éléments qui
composent ce carré magique sont compatibles.
De ce fait, dans une 1ère partie, nous démontrerons les différents éléments et leurs objectifs ; et en 2ème
partie, l’incompatibilité de ces objectifs.
I.
Les objectifs :
L'idéal pour un gouvernement serait d'avoir en même temps
A. L'objectif de croissance économique
On parle de croissance économique quand le volume de la production augmente en même
temps que les conditions de vie s'améliorent.
En fait l'indicateur principal pour mesurer cette croissance économique sera le PIB par tête, c'est à dire
le PIB total divisé par le nombre d'habitants. En effet l'indicateur PIB total est insuffisant, il suffit pour
s'en rendre compte d'étudier le cas des pays en développement où le taux de croissance de la
population est supérieur au taux de croissance du PIB total, ce qui amène à une baisse du PIB / tête.
B. L'objectif de plein emploi
En fait, le plein emploi total n'est pas possible, car il existera toujours un chômage "temporaire" ou
"frictionnel" qui correspond au fait que même en cas de plein emploi il existe un petit décalage dans le
temps entre la demande d'emploi et le moment où est trouvé cet emploi.
Le rôle de l'État en ce qui concerne l'emploi est surtout de permettre que le marché de l'emploi
fonctionne le mieux possible, soit en permettant à chacun d'acquérir une formation, qu'elle soit initiale
ou permanente, soit en permettant qu'une certaine mobilité de l'emploi existe, tant entre secteurs de
l'économie qu'entre régions.
C. L'objectif de stabilité des prix
La stabilité des prix se mesure à partir d'un indice qui est en fait une moyenne pondérée des prix d'un
ensemble de biens et de services ("le panier de la ménagère").
L'État cherchera à assurer à la fois une relative stabilité des prix dans le temps et une certaine stabilité
du rapport entre l'inflation du pays et celle des principaux pays clients et fournisseurs.
D. L'objectif d'équilibre de la balance des paiements
Le problème est double, car la balance des paiements comptabilise à la fois les échanges de biens et de
services (balance commerciale) et les échanges de capitaux (balance des capitaux).
Pour la balance commerciale, il s'agit de comparer les importations et les exportations, le problème qui
peut se poser est que la croissance de la production nationale peut entraîner des importations induites
de matières premières ou d'énergie par exemple.
Pour la balance des paiements, le problème principal qui se pose à un gouvernement est le contrôle des
mouvements de capitaux privés, c'est à dire à la fois les investissements des entreprises françaises à
l'étranger ou des entreprises étrangères en France, et les placements spéculatifs des entreprises ou des
ménages qui cherchent une rentabilité importante et immédiate en plaçant leur épargne dans les pays à
taux d'intérêt élevé.
II.
Les incompatibilités du carré magique
A. En période d’expansion
i. Un fort taux de croissance ravive souvent l’inflation, ne serait ce que
par les pressions d’une demande excessive sur les prix
ii.
De plus, une croissance élevée stimulée par des gains de
productivité ne va pas nécessairement réduire le chômage.
iii.
Par ailleurs, une conjoncture internationale favorable va
provoquer une dégradation naturelle du solde extérieur ( +
d’importation et – d’exportation)
B. En période de récession
i. Lorsque la croissance est faible, les entreprises investissent moins et
s’ensuit une augmentation du chômage et le déclin du taux d’inflation
ii.
En outre, le solde courant de la balance des paiements est
déséquilibré car en créant – de richesses, les exportations sont à la
baisse
CONCLUSION :
Le carré magique est magique car irréalisable du fait des incompatibilités qui existe entre ses
différentes variables notamment en économie ouverte. Ce qui impose aux gouvernements des
choix et dosages dans leur politique économique conjoncturelle.
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