La forme la plus simple de générateur CC est la dynamo à disque, mise au point par Faraday. Il
s'agit d'une roue de cuivre, dont une moitié est placée entre les pôles d'un aimant en forme de fer
à cheval. Lorsque ce disque tourne, un courant est induit entre le centre du disque et son bord, dû
à l'action du champ de l'aimant. Le disque peut également faire office de moteur, si on applique
une tension entre le bord du disque et son centre. La force produite par la réaction magnétique
provoque alors la rotation du disque.
Lorsque l'induit tourne entre deux pôles d'un inducteur fixe, le courant dans l'induit change de
sens, chaque fois que l'induit change de secteur polaire. Pour produire un courant unidirectionnel
(appelé courant continu) à partir d'un tel dispositif, il faut donc parvenir à inverser le sens du
courant fourni par le générateur, à chaque changement de secteur polaire de l'induit. Sur les
anciens modèles de générateurs, cette inversion s'effectue grâce à un commutateur, composé
d'une bague métallique en deux parties, montée sur l'arbre de l'induit. Les deux moitiés de la
bague, isolées l'une de l'autre, font office de bornes pour la bobine de l'induit. Lorsque le
commutateur tourne, il s'appuie sur des balais fixes en métal ou en carbone, qui sont des pièces
conductrices de liaison, et qui transmettent le courant de l'induit au circuit extérieur. Chaque balai
entre alternativement en contact avec chaque moitié du commutateur, quand le courant de l'induit
change de sens. Par ce procédé, le générateur délivre ainsi au circuit extérieur un flux de courant
continu. Ces générateurs CC fonctionnent généralement à des tensions relativement faibles, de
l'ordre de 1 500 V, afin d'éviter la formation d'étincelles entre les balais et le commutateur. Sur
certains générateurs plus récents, l'inversion est commandée par des dispositifs électroniques,
comme des redresseurs à diode.
Sur un induit ne comportant qu'un seul enroulement de fils conducteurs, l'intensité du courant
varie en fonction de la zone du champ magnétique que l'enroulement traverse. Comme ce champ
n'est pas uniforme, l'induit ne fournira pas un courant constant. Afin d'obtenir un courant
d'intensité constante, les générateurs CC actuels utilisent des induits en tambour, composés d'un
grand nombre d'enroulements. Ceux-ci sont placés dans des fentes pratiquées le long du noyau de
l'induit, parallèlement à son axe, et reliés aux bornes d'un commutateur multiple. Lorsque l'induit
tourne, le commutateur se connecte systématiquement à l'enroulement qui traverse à ce moment
la zone de haute intensité du champ magnétique. Ainsi le courant fourni par l'induit sera
théoriquement constant. Les inducteurs des générateurs actuels sont en général équipés de quatre
pôles électromagnétiques au minimum, afin d'augmenter l'intensité du champ magnétique. De
petits pôles intermédiaires sont parfois ajoutés, pour compenser les distorsions du flux magnétique
de l'inducteur, dues à la réaction magnétique de l'induit.
Les générateurs CC sont communément classés selon la manière dont est monté l'inducteur avec
l'induit. Un générateur en série est pourvu d'un inducteur monté en série avec l'induit, tandis qu'un
générateur en dérivation possède un inducteur monté en parallèle avec l'induit. Les générateurs à
enroulement compound sont dotés d'inducteurs montés en série avec l'induit, combinés à des
inducteurs montés en parallèle. Ces deux derniers types de générateurs présentent l'avantage de
fournir une tension relativement constante sous des charges électriques variables. Le générateur
en série est principalement utilisé pour fournir un courant constant à tension variable. Un magnéto
est un petit générateur CC dont le champ magnétique est produit par un aimant permanent.