maître, le roi Edouard. Montpezat appelle alors à son aide le sénéchal de Guyenne, Ralp "raoul"
Basset. Une véritable troupe de tueurs se rue sur Saint-Sardos, s'empare du monastère et de la
bastide de "Sacerdos" érigé par ordre du roi de France. La pille la brule massacrent la garnison
française et fit pendre les habitants du pays. Le butin récupéré à la suite de cette expédition est
transporté au château de Montpezat. Montpezat refuse de comparaître à Toulouse et on décide la
confiscation du château de Montpezat. Charles demande donc à Edouard réparation. Ce dernier
lui envoie son demi-frère Edmond, comte de Kent, et de nouveaux palabres commencent. A la
bataille de Saint-Sardos allait suivre le début d'une guerre qui allait durer plus de cent ans. En
1324 nouvelle destruction du château par les troupes du roi de France.
Raymond Bernard ne survécut pas longtemps à la prise et à la destruction de son château par
Charles de Valois. Il mourut en effet, de chagrin et de désespoir vers la fin de cette même année.
Redestruction du château par les anglais en 1345.
En 1483 Charles de Montpezat neuvième baron, rendit hommage au Roi Louis XI.
Il se trouva le premier seigneur du pays, le roi le nomma en 1484 député de la noblesse aux états
généraux de Tours, il serait difficile de dire au prix de quelles violences et injustices, il parvint
ainsi à l'apogée d'une fortune extraordinaire. Dévoré de remords vers la fin de sa vie, il demanda
et obtient du Pape Innocent VIII, l'absolution de tous les crimes commis dans les églises, il fit
construire le chœur actuel de notre église pour quatre chapelains en expiation de ses exactions
passées.
Enfin en 1789, la révolution, Montpezat présente à l'œil, du cotés de Prayssas et St Amand, une
série assez pittoresque de trois étages superposés. Le premier étage comprenait le château et
l'église, entouré d'un mur d'enceinte, englobant tout entier ce qu'on appelle aujourd'hui le
Capech.
Le second étage était formé par des maisons bourgeoises des habitations de la haute ville. Un
mur d'enceinte, dans lequel s'ouvrait au nord, la porte de St André, au midi la porte St Sardos et
au levant la porte Salinière.
La troisième, sans tours, sans remparts, sans murs d'enceinte est le quartier dit aujourd'hui
Roquebrune.
Notre bastide fut une dernière des dernières construites dans notre région après 1306.
Le château fut démoli presque en entier en 1796 par le citoyen Pierre Roudier qui s'en était rendu
acquéreur et qui le détruisit, non par un sentiment de vandalisme mais dans le but d'y découvrir
des trésors cachés, il n'y trouva absolument rien, sinon les éperons des anciens chevaliers et des
armes rouillées et hors d'usage.
"Le château, fortifié dans le genre gothique, était composé de deux corps de bâtisses, un solide
massif en pierres nivelait la profondeur des fossés avec l'entrée de la cour, défendu par un pont
levis, un énorme portail, surmonté de plusieurs appartements, deux tours, l'une dite la Tour-
Carrée, remplacer depuis par un pigeonnier, démoli lui même par la suite et l'autre, la deuxième
tour surnommer la Tour-Blanche, dont les débris on a retrouvé en 1847 en exécutant le pavage
de Montpezat. Le corps de bâtisse formait un carré long renfermant le logement du seigneur et
toutes ces décharges, au milieu ce carré était et "est" encore aujourd'hui un puits creusé dans le
roc."
Livre histoire de Montpezat.