La gymnastique sensorielle est utilisée dans le but de répartir les contraintes de façon plus
équilibrée dans l’ensemble des tissus. Elle permet, grâce à la lenteur et au relâchement musculaire,
de mobiliser avec respect et douceur les os, les muscles, les tendons et les fascias ; et de libérer les
tensions provoquées par l ‘effort.
Après une blessure, elle permet d’effectuer la rééducation proprioceptive afin de récupérer la
sensibilité et le potentiel de la zone blessée.
2° L’aspect préventif qui devrait être beaucoup plus développé chez les sportifs de haut niveau,
nécessite un traitement régulier, tous les deux mois environ, afin d’éliminer les stress tissulaires,
les blocages éventuels et d’entretenir la vitalité à son potentiel maximum.
Cette phase est essentielle et permet de suivre l’athlète de façon très précise quant à son état de
forme, sa capacité d’absorption des chocs et des contraintes. De nombreux sportifs de haut niveau
suivent ces traitements et constatent une nette régression, voire une disparition des blessures.
3° Pour la préparation physique, l’objectif est de développer de nouvelles capacités sensorielles
et motrices et d’entretenir un état de forme maximum en vue des compétitions.
Les étirements proposés sont spécifiques, ils se font dans le relâchement, la globalité et créent une
réharmonisation tensionnelle des fascias et des muscles.
L’accent est porté sur un travail global dans le but d’éviter les gestes asymétriques dont la
répétition est souvent à l’origine de problèmes musculaires et ostéoarticulaires.
La spécialisation, le surmenage, la fatigue, et les blessures diminuent le potentiel sensitif et
sensoriel du sportif. En réhabilitant les sensations et en reconstruisant des repères intérieurs, la
fasciathérapie affine le schéma corporel et les capacités motrices. La puissance et l’efficacité du
geste sont améliorées alors que les blessures sont en grande partie évitées.
Cette approche pourrait donc être un apport majeur pour les sportifs dont le niveau de sollicitation
est très intense.
Extraits du livre « La fasciathérapie, une nouvelle méthode pour le bien-être », Isabelle
Eschalier, Le Cherche Midi éditeur.
2)LES FRACTURES DE FATIGUE
Par R. Ziane – Consultant SSPP – Auteur du site Caratome
On peut avoir une fracture sans choc ni traumatisme violent : une fracture de fatigue.
Comment arrivent-elles et comment les éviter ?
Qu’est-ce qu’une fracture de fatigue ?
Le tissu osseux est en constant remodelage. La pratique intensive d’activités physiques nécessite un
remodelage plus important, ce qui n’est pas toujours possible.
Chez le sportif, même amateur, les fractures de fatigue surviennent le plus souvent après des efforts
répétés ou prolongés. Il s’agit de lignes déminéralisées : des micro-fractures très douloureuses à
l’effort ou à la palpation. Ces micro-fractures ne sont visibles à la radio qu’au bout de 2 ou 3
semaines !
Parce qu’ils sont encore en période de croissance, les adolescents et les jeunes adultes sont les plus
touchés. Ceci concerne aussi bien les filles que les garçons.
Prévention
Pour éviter les fractures de fatigue, la progressivité devra être une caractéristique de :
- la reprise de l’entraînement,
- l’augmentation de la charge d’entraînement,
- la modification d’un geste technique,