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Système des Cellules Paroissiales d’Evangélisation - Pôle missionnaire de Fontainebleau - Enseignement 130417-13
« Le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller » Lc 10, 1
Nous confions au Seigneur Jésus notre prochaine multiplication.
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« M’aimes-tu ? » (1)
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses
disciples. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean,
m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. »
Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon,
fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui
dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de
Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui
demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais
bien que je t'aime ». Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. »
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre
qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait
cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit
encore : « Suis-moi. ». (Jn 21, 14-19).
1. M'aimes-tu ?
Une seule fois dans la Bible, Dieu a posé une telle question à l’homme :
« M’aimes-tu ? ». Le Dieu de l’Ancienne Alliance n’a jamais demandé à l’homme s’il
l’aime. Il lui a donné un commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… »
(Dt 6, 5). Ce commandement restera toujours d’actualité et Jésus le citera en répondant
à la question d’un pharisien : « quel est le plus grand commandement ? » (Mt 22,
36-37). Mais pour inviter l’homme à entrer en relation avec Lui, le Dieu d’Abraham n’a
pas que ce commandement. Il lui parle de son désir d’être aimé. Dans le livre d’Osée, Il
dira : « Car c'est l'amour que je désire, et non les sacrifices » (Os 6, 6). Quelques
versets plus haut, nous pouvons lire cette plainte amère adressée à son peuple :
« Votre amour est comme la nuée du matin, comme la rosée matinale qui
passe » (Os 6, 4).
Dans la Nouvelle Alliance les choses changent. Jésus demande à Pierre :
« M’aimes-tu ? ». Dieu devient mendiant de l’amour de l’homme. La question n’est
pas : « Est-ce que tu aimes ce nouveau style de vie que je vous ai enseigné ? » ou bien :
« Est-ce que tu aimes servir les brebis et l’Église que je voudrais te confier ? ». La
question de Jésus ne concerne pas quelque chose, mais quelqu’un.
2. « Agapao » et « phileo »
Le texte est énigmatique. Dans les deux premières questions Jésus utilise le mot
qui dans la Bible grecque a été traduit par « Agapao » (ce qui a donné en latin caritas et
aujourd’hui charité) qui est le mot plus général et le plus usuel pour dire l’amour divin
dans le Nouveau Testament. Pierre répond « je t’aime » mais ce n’est pas « agapao »
mais « phileo », un autre mot que les grecs utilisaient pour exprimer l’amour dans le
sens amitié : « traiter affectueusement ou avec bonté, être ami ». « Phileo » semble
exprimer une note plus personnelle et plus intime sur le plan humain. Remarquons que
lorsque Jésus s’adresse à Pierre pour la troisième fois, Il reprend le verbe « phileo » que
Pierre a utilisé dans les deux réponses précédentes. Voici donc la traduction mot à mot
de ce dialogue :
- « Simon fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? (…) Oui Seigneur, toi tu
sais que j’ai de l’affection pour toi » (ou bien « que tu m’es cher »).
- « Simon fils de Jean, m’aimes-tu ? (…) Oui Seigneur, toi tu sais que j’ai de
l’affection pour toi »
- « Simon fils de Jean, as-tu de l’affection pour moi ? (…) Seigneur, tu sais tout,
tu sais que j’ai de l’affection pour toi ».