On déduit du sens de circulation des électrons les réactions qui se produisent aux électrodes.
Au pole négatif de la pile, il y a libération d’électrons : l’électrode est donc le siège d’une
réaction de réduction. Au pole positif de la pile, il y a capture d’électrons : l’électrode est
donc le siège d’une réaction d’oxydation. On en déduit l’équation de la réaction
d’oxydoréduction qui a lieu dans la pile.
Exemple : Dans la pile cuivre-zinc (pile Daniell) étudiée en TP, les équations des réactions
aux électrodes sont : Pole positif (oxydation): Cu2+(aq) + 2 e- = Cu(s)
Pole négatif (réduction): Zn(s) = Zn2+(aq) + 2 e-
L’équation de la réaction associée à la transformation ayant lieu dans la pile est :
Cu2+(aq) + Zn(s) = Zn2+(aq) + Cu(s)
Dans la pile cuivre-zinc (pile Daniell) étudiée en TP, la solution de sulfate de zinc s’enrichit
en ions zinc(II). Pour compenser cet excès de charge positive des anions nitrate passent vers
cette solution. Inversement la solution de sulfate de cuivre s’appauvrit en ions cuivre (II)et les
cations ammonium issus du pont salin rétablissent alors la neutralité électronique. C’est pour
cela que les ions contenus dans le pont salin doivent être chimiquement inertes vis à vis des
espèces présentes dans la pile.
On peut aussi traiter la pile argent-cuivre.
B. Evolution spontanée d’une pile : la pile est un système hors
équilibre lors de son fonctionnement en générateur.
On a dans le paragraphe précédent travaillé avec une observation expérimentale. Il est aussi
possible de prévoir le sens d’évolution spontanée du système constituant la pile en utilisant le
critère d’évolution. On calcule le quotient de réaction initial du système et on le compare à la
constante d’équilibre de la réaction. On utilise alors le critère d’évolution de manière à prévoir
le sens d’évolution spontanée du système. On en déduit les réactions aux électrodes et le sens
de circulation du courant.
Exemple : Dans la pile cuivre-zinc (pile Daniell) étudiée en TP, Qr,i =
= 1
La quotient de réaction dans l’état d’équilibre s’écrit :
Qr,éq. =
; or Qr,éq = K et K = 1037
Puisque Qr,i < K, l’application du critère d’évolution permet de conclure que le système
évolue dans le sens direct qui est bien celui qui a été observé.