BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 1 1. Electricité 1.1. Les lois générales. Schéma commun pour cette page : 1) Loi des branches, loi des mailles (relation de Chasles) A R1 B I1 R2 E = UAD C I4 R3 D I3 2) Loi des nœuds ( courants entrant = courants sortant) 3) Loi d'Ohm : UAB = RAB . I (de A vers B) 4) Association de résistances ( A.N. : R1 = R2 = R3 = R4 = 100 En série (même courant) : En parallèle (même tension) : 5) Puissance absorbée par une résistance (A.N. : E = 10 V ; R1 = R2 = R3 = R4 = 100 840899649 R4 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 2 6) Diviseur de tension (R1 = 100 ; R2 = 200 R3 = 200 V a) à vide (I3 = 0) A I1 UCB = R2.I1 R1 I1 I 2 U CB E R1 R2 E I3 C UCB R2 R2 .E R1 R2 I2 B b) en charge (I3 0) A I1 R1 E C R2 R3 UCB I3 I2 B c) pont de Wheatstone C UAB = I1 I2 R1 UAB E A R2 B R3 R4 M 7) Diviseur de courant : dans le circuit 6 b) ci-dessus, on peut écrire : I2 = U CB R2 soit I2 = G2 I 1 G3 G 2 G est la conductance de R soit : G = 1 R 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 3 8) Circuits à plusieurs sources A I1 E1 = 12 V I3 R3 R1 E3 = 6 V E1 R1 = 100 R2 = 100 C E3 R2 UCB I2 R3 = 100 B a) théorème de superposition L'intensité du courant circulant dans une branche CB d'un circuit linéaire comportant plusieurs sources indépendantes est égale à la somme des courants circulant dans cette branche lorsque chaque source agit seule, les autres étant annulées ou "éteintes" (source de tension remplacée par un court-circuit, source de courant remplacée par un circuit ouvert). Le théorème de superposition s'applique aussi pour les tensions : UCB = (UCB quand E1 = 0) + (UCB quand E3 = 0) b) théorème de Millmann Le potentiel UCB d'un nœud C de courant d'un réseau électrique a pour expression : n U CB G E i 1 n i G i 1 i i Appliqué au circuit, on obtient ici : UCB = 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 4 1.2. Caractéristiques des composants électroniques usuels A IF K A K 1. Diode équivalente à : VA VK En négligeant la tension de seuil (de l'ordre de 0,7 V) : La diode D est passante (IF > 0) si VA > VK : D est équivalente à un court-circuit La diode D est bloquée (IF = 0) si VA < VK : D est équivalente à un circuit ouvert (elle ne conduit pas en inverse) 2. Diode Zener IR K Une diode Zener conduit normalement en sens direct comme une diode de redressement (quand VA > VK) mais elle conduit aussi en sens inverse (de K vers A) quand VKA VZ où VZ est la tension de Zener qui dépend du type de diode utilisée. VZ constitue ainsi un étalon de tension équivalente à : K A VZ A 3. Diode électroluminescente (DEL ou LED en anglais) IF A Lorsqu'elles sont passantes, ces diodes émettent une lumière dont la longueur d'onde (visible ou IR) dépend de la structure de la DEL. Pour cela la tension VAK doit être supérieure à la tension de seuil V0 (V0 de l'ordre de 1 à 2 V suivant la couleur des DEL) K 4. Comparateur (voir aussi chapitre 3.1) - si >0 USM = U+sat (niveau haut) - si 0 USM = U-sat (niveau bas) N.B. Les courants d'entrée sont nuls. + S + _ USM 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 5 Application : étude d'un détecteur de température (on donne : U = 10 V, R0 = 1,1 k, R1 = 2,2 k , R2 = 1,0 k , x : CTN, DEL : V0 = 1,6 V) I I' R0 R1 + U + R S IS _ R2 x DEL -T M Fp1 Fp2 Fp3 a) Fp1 (conversion température tension) est réalisé par un pont de Wheatstone comprenant une thermistance CTN dont la résistance x varie avec la température. Exprimer en fonction de U et des résistances du montage. b) Dans Fp2 (détection du signe de ), l'amplificateur intégré linéaire type LM324 est utilisé en comparateur : - si > 0 USM = U - si 0 USM = 0 Pour quelles valeurs de x la diode électroluminescente D est-elle allumée ? c) Fp3 : Pour quelles valeurs de température (en degrés Celsius) la diode D est-elle allumée ? Calculer la valeur de R pour que le courant traversant la DEL ait une intensité IS = 20 mA Table des valeurs de la résistance de l'élément thermorésistant CTN utilisé : T (K) 273 280 290 298 300 310 320 x () 2470 1535 810 500 445 254 150 T (K) 330 340 343 350 360 370 x () 92 58 50 37 25 17 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 6 1.3 Régimes périodiques. Valeur instantanée : u ou i en fonction de l’instant t La valeur instantanée correspond aux valeurs d’un tableau. Ex. : t(ms) 0 1 2 3 4 5 u(V) 0 5 0 -5 0 u t 5 Grandeur périodique. Une grandeur u est périodique si u(t +T) = u(t) 1 Fréquence : nombre de cycles par seconde : f (en Hz) = T Valeur moyenne. La quantité d’électricité transportée par un courant i entre les instants t et (t + dt) est : dq = i.dt Entre les instants t1 et t2 on a : Q t2 i.dt t1 La valeur moyenne de i est la valeur d’un courant continu I qui, entre les instants t1 et t2 , transporterait la même quantité d’électricité Q = I.(t2 – t1), (représentée par l’aire A, entre t1 et t2 , de la surface comprise entre la courbe représentative de i(t) et l’axe des t). En pratique, pour une grandeur périodique, on l’intègre sur une période. i Exemple : calculer <i> = A/T Î i 1 T T i.dt 0 A t N. B. on appelle courant alternatif un courant tel que <i>=0 0 T Mesurage de la valeur moyenne de u ou de i : à l’aide d’un multimètre (en position continu) ou d’un appareil magnétoélectrique. Valeur efficace. La valeur efficace d’un courant est la valeur de l’intensité I d’un courant continu qui dissiperait par effet Joule et pendant le même temps la même quantité de chaleur dans le même résistor ; on l’obtient en effectuant la moyenne du carré de i sur une période : W = R I² T I 2 1 i T 2 T i 0 2 .dt Mesurage de la valeur efficace : On utilise des appareils dits « efficace vrai » ou TRMS qui seuls effectuent la moyenne quadratique. A défaut, les autres appareils en position AC ne mesurent la valeur efficace que des seules grandeurs sinusoïdales 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 7 Exercices. u1 (V) 6 1) On considère la tension u1 représentée ci-contre. Calculer la période, la fréquence, la valeur moyenne de u1 et sa valeur efficace. 0 1 2 3 t 4 (ms) -2 u2 2) Un signal u2 est représenté ci-contre. Il est périodique, de période T et vaut E = 20 V de 0 à T et 0 V de T à T. ( s'appelle le rapport cyclique de u2 ; il est compris entre 0 et 1) E t 0 T T a) Exprimer la valeur moyenne < u2> en fonction de E et de . b) Exprimer la valeur efficace U2 en fonction de E et de . c) Application numérique : E = 20 V ; = 0,4 ? T = 2 ms. Tracer le graphique à l'échelle. Calculer < u2> et U2. 3) Représenter graphiquement et calculer la valeur moyenne et la valeur efficace de la tension (en volts) : u3 = 4 + 2 sin 100 t u3 t - méthode pour calculer la valeur efficace de u(t), valable dans les cas simples : tracer u²(t) calculer la valeur moyenne de u² : < u²> la valeur efficace U est la racine carrée de la valeur moyenne de u² 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 8 1.4. Régimes sinusoïdaux monophasés. 1.4.1. Dipôles linéaires élémentaires. GRANDEURS ELECTRIQUES COMPLEXES 1 nombre complexe associé à une grandeur instantanée A la d.d.p. instantanée u = U 2 sin ( t +) 1 (t + = phase de u U = valeur efficace on associe le nombre complexe U dont : Représentation dans le plan complexe : le module U est la valeur efficace de u et l'argument est la phase de u I OM image de U à l'instant t = 0 M b O R a 2) Impédance complexe On définit l'impédance complexe d'un dipôle comme le rapport de la tension par l'intensité complexes (orientation récepteur) : U Z = I mesurage à l’oscilloscope : u I Z Le module est le rapport des valeurs efficaces de u et de i et l'argument est le différence des phases de u et de i U r.i r <<Z Cas particuliers : Résistor : Z=R module : R Bobines : Z = jL module : L Condensateurs : 1 Z = jC 1 module : C 1 argument : 0 argument : + 2 argument : - 2 Rappelons que = 2 f = 2 <u> = 0 ; Û = U 2 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 9 1.4.2. Groupements. Résonance. Associations en série : les impédances complexes s'ajoutent. Dans le plan complexe, la somme des impédances correspond au diagramme de Fresnel des tensions. Exemple : L I A R B F diagramme de Fresnel jL U ZAF = ZR + ZL ZAF = R + jL ZAF = R² + (L)² L -1 AF =tan ( R AF O RI Associations en dérivation : ce sont les admittances (inverses des impédances) qui s'ajoutent : Y Y 1 Y 2 ... 1 1 1 ... Z Z1 Z2 Problème. 1. Un dipôle est constitué par l’association, en série, d’une bobine d’inductance L = 100 mH, d’un condensateur de capacité C = 100 µF et d’un résistor de résistance R = 10 . Calculer le module et l’argument de l’impédance complexe Z à la fréquence f = 100 Hz. 2. A une certaine fréquence f0 la valeur de Z est purement réelle et son module est minimal : c’est le phénomène de la résonance. Calculer la valeur de f0, de Z et du coefficient de surtension : Q0 ZL Z C ZR ZR 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 10 1.5. Puissance en régime sinusoïdal monophasé. i Pour un dipôle passif d'impédance Z , tel que v = Vˆ .sin t et i = Î.sin(t-): * W * * la PUISSANCE ACTIVE est la partie réelle du produit S = V.I* : P (en W) = V.I.cos v Z ( avec = Arg Z ) Elle correspond à la puissance moyenne effectivement dissipée (en chaleur) dans le dipôle. Elle se mesure avec un wattmètre. * la PUISSANCE REACTIVE est la partie imaginaire du produit S = V.I* : Q (en var) = V.I.sin var : volt-ampère réactif C'est la puissance emmagasinée dans la partie "réactive" (la partie imaginaire de l'impédance jX s'appelle réactance) puis restituée au circuit au cours de chaque alternance. Cette puissance est stockée sous forme électrostatique dans les condensateurs, ou sous forme électromagnétique dans les bobines. * La puissance apparente est simplement le produit des valeurs efficaces : S (en VA) = V.I elle permet de dimensionner les appareils électriques. Elle se mesure avec voltmètre et ampèremètre. S = V.I P Q = V.I.sin * Facteur de puissance : c’est le rapport k = cos S Représentation graphique : P = V.I.cos * Théorème de BOUCHEROT : ¤ La puissance active d’une association de dipôles est égale à la somme des puissances actives des divers dipôle : P = P1 + P2 + … ¤ La puissance réactive d’une association de dipôles est égale à la somme des puissances réactives des divers dipôle : Q = Q1 + Q2 + … * en résumé : dipôle Résistif Impédance Z R Puissance active VI = RI² = V²/R Capacitif 0 Inductif 0 Puissance réactive 0 Quelconque série Quelconque parallèle 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 11 Problèmes sur les puissances en monophasé. A. Calculer Z,, I, P, Q, S, k dans le circuit où, en série, sont associés un résistor (R = 100 ), un condensateur (C = 22 µF) et une bobine (L = 1 H) et aux bornes duquel la tension efficace vaut 230 V à la fréquence de 50 Hz. B. On alimente sous 230 V un poste de travail constitué de 10 lampes de 100 W et d’un moteur de puissance utile 3 kW. i iM M v Moteur A pleine charge, le rendement du moteur est = 0,75 et son facteur de puissance 0,707. 1. Après avoir rempli le tableau suivant, calculer l’intensité efficace I du courant total absorbé. Puissance active Puissance réactive Facteur de puissance Lampes Moteur seul 0,707 Installation complète 2. On veut relever le facteur de puissance à cos ’ = 0,9 Après avoir rempli le tableau suivant, calculer la capacité C du condensateur nécessaire ainsi que la nouvelle intensité I’ du courant absorbé par l'installation. Quel est l'intérêt pratique de ce condensateur ? Puissance active Puissance réactive Facteur de puissance Installation sans condensateur condensateur Installation avec condensateur 0,9 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 12 1.6. Régime sinusoïdal triphasé équilibré V3 Ordre des phases « direct » : v1 = V 2 sin(t) u12 = v1 – v2 v2 = V 2 sin(t-2/3) u23 = v2 – v3 v3 = V 2 sin(t-4/3) u31 = v3 – v1 U31 U23 60° V1 + Ordre des phases « inverse » : (t), (t+2/3), (t+4/3) U12 U/2 = V cos 60° donc U = V 3 V2 Couplage étoile : Couplage triangle : Z i1 = j1 i1 1 1 j12 Z i2 = j2 u12 Z i2 2 v1 2 Z v2 Z u31 i3 = j3 3 Z j31 u23 v3 i3 N Puissances : Puissances : j23 3 P = Pi = 3.P = 3 VI cos ou P = UI cos réactive : Q = 3 VI sin = UI sin apparente : S = 3 VI = P² + Q² = UI facteur de puissance : k = P/S = cos active : I ,V U V 3 active : P = Pi = 3 UJ cos ou P = UI cos réactive : Q = 3 UJ sin = UI sin apparente : S = P² + Q² = 3 UJ = UI facteur de puissance : k = P/S = cos J ,U I J 3 Mesurage des puissances : a) lignes à 4 fils : un wattmètre entre ligne et neutre, comme en monophasé : P = 3 .L (L = valeur lue) 840899649 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 13 b) lignes à 3 fils : méthode des 2 wattmètres : P = L1 + L2 Q = (L1 - L2) 1 * * 2 W * * récepteur W 3 Problèmes sur les systèmes triphasés. A- Sur un réseau triphasé équilibré direct, sans neutre (230/400 V ; 50 Hz), sont branchées en étoile trois bobines identiques, présentant chacune une résistance R = 10 et une inductance L = 0,1 H. Calculer l’impédance complexe de chaque bobine. Calculer les caractéristiques (valeur efficace, déphasage) des courants en ligne. Déterminer pour le groupement les puissances et le facteur de puissance. Déterminer la capacité des trois condensateurs qui, couplés en triangle, permettraient de relever le facteur de puissance global à 0,9. 5. Que devient, avec ces condensateurs, la valeur efficace de l’intensité des courants en ligne ? 6. Reprendre les questions 1, 2, 3 pour un branchement des bobines en triangle. 1. 2. 3. 4. B- On veut chauffer un atelier équipé en triphasé (U = 380 V ; 50 Hz) avec un radiateur électrique triphasé. La plaque signalétique porte l'indication U = 380 V; 50 Hz - - P = 3,0 kW. 1. Dessiner le couplage des trois éléments chauffants du radiateur en indiquant leur raccordement au réseau. 2. a) Calculer la valeur efficace de l'intensité du courant dans l'un des fils de ligne, puis dans un des éléments chauffants du radiateur. b) En déduire la valeur de la résistance de cet élément chauffant. 3. Un ohmmètre branché entre deux bornes du radiateur indique 100 . Retrouver ce résultat à partir du 2 b). Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 14 1.7. Régimes transitoires : Etablissement et suppression du courant dans une bobine. 1) Etude expérimentale du régime transitoire du circuit R-L Réglage du GBF : e E = 10V 0 t (ms) 1 2 Le générateur est donc équivalent à une source de tension continue (de force électromotrice E = 10 V) en série avec un interrupteur qui se fermerait puis s'ouvrirait toutes les millisecondes. voie 1 (e) L voie 2 (u) i On réalise le montage ci-contre : GBF e uL R u = Ri 1.1. Influence de R sur le temps d'établissement (ou d'annulation) du courant On règle l'inductance de la bobine à la valeur L = 0,1 henry (H). Relever et comparer les courbes pour des valeurs de R successivement égales à 100 , 1 k et 10 k 1.2. Influence de l'inductance L sur le temps d'établissement du courant On prend R = 1 k. Régler la bobine successivement à L = 0,1 H puis L = 1 H. Relever et comparer les courbes. Constater que les courbes sont les mêmes lorsque le rapport On appelle le rapport 2. L est le même. R L la constante de temps du circuit (en secondes). R Mise en équation : On rappelle que l’intensité i du courant dans la maille et la tension uL sont liées par la relation : uL L di dt Ecrire l’équation de la maille, et résoudre l’équation différentielle en tenant compte, - pour l'établissement du courant, de la condition initiale (i = 0) et de la condition finale (i = E/R). - pour l'annulation du courant, de la condition initiale (i = E/R) et de la condition finale (i = 0). Tracer les courbes représentatives chaque fonction i = f(t) Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 15 2. Electrotechnique 2.1 Le transformateur a) transformateur parfait : on néglige i1 les pertes par effet Joule (primaire et secondaire) les pertes dans le circuit magnétique (hystérésis, cts Foucault) les fuites magnétiques (flux constant) i2 u1 u2 en régime sinusoïdal (en valeurs efficaces) : i1 i2 U2 N2 I1 = = = m U1 N1 I2 u1 u2 donc : U2 = m.U1 et I1 = m.I2 S1 = U1.I1 = U2.I2 = S2 P1 = U1.I1 cos 1 = U2.I2 cos 2 = P2 (donc 1 = 2 ) Q1 = U1.I1 sin 1 = U2.I2 sin 2 = Q2 b) transformateur monophasé réel Données (plaque signalétique) : puissance apparente Sn (nominale) tension d’alimentation primaire U1 tension d’alimentation à vide du secondaire U2V fréquence d’utilisation f. P2 Rendement : = = P1 P2 P2 + pF + pC Essai à vide : I1V faible, on détermine : P2 : puissance utile P1 : puissance absorbée pC : pertes cuivre = R1 I1² + R2 I2² (effet Joule) pF : pertes fer = pH (hystérésis) + pF' (cts Foucault) m et P1V pF Essai en court-circuit (sous tension d'entrée réduite) : pF négligeable, on détermine P1cc pC Essai en charge : on suppose que le transformateur, pour les courants, est parfait (hypothèse de Kapp) P2 = U2.I2.cos avec U2 = U2V - U2 c) transformateur triphasé : trois modes de couplage : étoile (Y), triangle (D), zigzag (Z). Voir tableau des 6 groupements les plus usuels page suivante (majuscules pour le primaire : bornes ABCN et couplage YDZ ; minuscules pour le secondaire : bornes abcn et couplage ydz) Ch. Ekstein BTS EFE Ch. Ekstein PHYSIQUE APPLIQUEE 16 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 17 2.2 Machine asynchrone, monophasée et triphasée 1) champ tournant : l'ensemble des lignes de champ tourne à la vitesse de synchronisme S. Avec 2. p pôles, on a : S en rad .s 1 p f nS en tr.s 1 p : 2) stator ou inducteur : En rotation asynchrone, le rotor tourne plus lentement : n < ns à 50 Hz, si p = 1 : nS = 50 tr.s-1 = 3000 tr.min-1 si p = 2 : nS = 25 tr.s-1 = 1500 tr.min-1 si p = 3 : nS = 16,7 tr.s-1 = 1000 tr.min-1 Couplage sur le réseau : par exemple, une machine 220/380V a des enroulements sous tension nominale de 220V ; donc on aura normalement un couplage étoile sous 220/380V et un couplage triangle sous 127/220V. 3) rotor ou induit, en cage d'écureuil ou bobiné. On appelle glissement le rapport : n n S g S avec 2 n nS S 4) fonctionnement : à vide n nS mais, en charge, on note une augmentation de I, de k et une diminution de n. Caractéristique mécanique : moment du couple utile en fonction de la vitesse de rotation n Tu zone de fonctionnement stable Couple maximal : Tumax Couple nominal : TuN Couple au démarrage : Tud point nominal Autour du point nominal, Tu est fonction affine de n et proportionnel au glissement : Tu = a.n + b = k.g nN nS n 5) bilan des puissances. pFs Pa (puiss absorbée = UI3cos) stator Ptr rotor Pu = .Tu (puissance utile) Pr ce pJs pJr=g.Ptr pméc pertes par effet Joule PJs = 3/2 RI² (R : résistance entre phases r : résistce d’un enroulement) pertes par hystérésis et courants de Foucault PFs d'où la puissce transmise Ptr = Pa - PJs - PFs Au rotor : pertes par courants de Foucault négligeables pertes par effet Joule PJr = Ptr - Pr = g.Ptr d'où la puissance au rotor Pr = Ptr(1-g) Les pertes mécaniques sont constantes car la vitesse de rotation est pratiquement constante. Un essai "à vide" permet de déterminer les "pertes constantes" PC : Pvide = PC + PJs avec PC = PFs + Pméc et PJs = 3/2.RIv². Au stator : Ch. Ekstein BTS EFE Rendement : PHYSIQUE APPLIQUEE 18 Pu Pa pertes Pa Pa 6) démarrage : il est impossible de démarrer sous tension nominale car l'intensité est trop grande. Pour les moteurs à cage on fait un démarrage "étoile-triangle" si les enroulements le permettent (fonctionnement normal en triangle ; en étoile, la tension est divisée par 3 , l'intensité et le couple par 3). 7) fonctionnement à vitesse variable. On peut alimenter par un onduleur autonome fonctionnant avec un rapport V/f constant, ce qui permet un flux constant. PROBLEMES A. Un moteur asynchrone triphasé à cage, 220/380 V, est alimenté par un réseau 127/220 V, 50 Hz. La résistance R, mesurée entre deux phases du stator est 3,5 . On réalise un essai à vide : le moteur a une fréquence de rotation N, pratiquement égale à 3 000 tr/min et la méthode des deux wattmètres donne les indications suivantes : Pl = 460 W, P2 = - 260 W (avec les conventions habituelles pour cette méthode). L'intensité du courant en ligne I0 est égale à 3,32 A. Quel est le couplage à adopter dans ce cas ? 4) Quel est le nombre de pôles du stator ? 3. Calculer : a) La puissance absorbée Pa. 4) Le facteur de puissance. 4) Les pertes par effet joule au stator Pjs. Les pertes magnétiques Pf sachant que les pertes mécaniques Pm valent 20 W. La plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé indique : 230/400 V ; 50 Hz ; 2 850 tr.min-1 ; 2,2 kW. l- Donner la signification de ces indications. 4) Le moteur est alimenté par un réseau triphasé équilibré (400 V, 50 Hz). Justifier et représenter le couplage du stator en fonctionnement normal. 4) Calculer la fréquence de synchronisme et le nombre de pôles du stator. 3- En fonctionnement nominal, le stator absorbe un courant d'intensité I = 4,4 A, avec un facteur de puissance cos = 0,88. Le rotor fournissant à la charge un couple utile de moment Tu = 7,4 N.m, calculer le rendement du moteur. Un moteur asynchrone triphasé quadripolaire à rotor en court-circuit fonctionne sous (380 V, 50 Hz). Il absorbe un courant de 300 A et une puissance de 178 kW. Le glissement est de 1,5 %. La résistance mesurée entre phases du stator est R = 0,02 . Les pertes constantes s'élèvent à 5 kW (les pertes fer du stator étant supposées égales aux pertes mécaniques). Calculer : l) le facteur de puissance du moteur et sa vitesse; 2) les différentes pertes, la puissance utile et le rendement; 3) le moment du couple utile. Ch. Ekstein BTS EFE Ch. Ekstein PHYSIQUE APPLIQUEE 19 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 20 Machine à courant continu A- Généralités 1) principe : on a un circuit magnétique avec * un stator ou inducteur (aimant permanent ou bobine à 2p pôles), * un rotor ou induit de N conducteurs (soit N/2 spires) relié au bâti par un système collecteurs/balais, et * un entrefer qui crée des forces de Laplace par le flux coupé par les conducteurs ; les forces de Laplace conservent le même sens si le champ magnétique et le courant changent de sens en même temps. I N S F I .l B 4) Force électromotrice de l'induit (pratiquement continue) : E = K.. K : constante = 2n en rad/s flux maximum utile (n en tr/s) 4) couple électromagnétique Les forces de Laplace développent une puissance moyenne : P = E.I = K...I or P = .T donc le couple a un moment T = K..I 4) schéma équivalent d'un moteur "compensé" (c'est à dire pour s'opposer à la réaction d'induit, donc pour que soit indépendant de I) i I R u Ch. Ekstein r E inducteur induit u = r.i U = E + RI U BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 21 4) Moteurs à excitation indépendante E U RI 4) vitesse de rotation : 2n K K 4) démarrage : pour limiter le courant de démarrage on utilise un rhéostat en série avec l'induit, ou bien une tension d'induit réduite puis croissante. b)fonctionnement à vide : V = U/K 4) fonctionnement en charge : = a(U - RI) ; on règle la vitesse de rotation par variation de U : U = cte I = cte I Ud = RI (tension de décollage) Couple moteur a) couple électromagnétique : T = P/ = Kk'I b) couple utile : Tu = Pu/ U avec Pu = P - pc k' : constante indépendante de U pc : pertes "collectives" = pmagn + pméc ne dépendent que du flux et de la vitesse T Tu caractéristique mécanique : Tu = f(n) Tp point de fonctionnement : Couple de pertes : intersection avec Tr = f(n) I bilan énergétique Puissance électrique absorbée : Pa = UI + ui Puissance utile (mécanique) : Pu = Tu = 2nTu Les pertes Pa - Pu sont * les pertes par effet Joule : ri² + RI² les pertes collectives (déterminées par un essai à vide, avec le même flux et la même vitesse qu'en charge) RI² induit UI Pa Ch. Ekstein inducteur ui puissance électromagnétique utile EI = T Pu = Tu Pm Pf BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE ri² Le rendement est donc : 22 pertes « collectives » Pu Tu Pa ui UI PROBLEMES. A. L'inducteur d'un moteur à excitation indépendante, de résistance r = 130 , absorbe un courant d'intensité i = 1,5 A. En charge, l'induit de résistance R = 0,6 , alimenté sous une tension U = 240 V, absorbe un courant I = 20 A et tourne à n = 1200 tr.min-1 en fournissant une puissance mécanique sur l'arbre de 4,1 kW. Calculer : 1. La f.é.m. de l'induit 2. La puissance et le moment du couple électromagnétique 3. Le moment du couple utile 4. La puissance électrique totale absorbée par le moteur et son rendement. B. L'induit d'un moteur à excitation indépendante constante, de résistance R = 0,9 , est alimenté par une tension U réglable. A vide, on relève U0 = 150 V, I0 = 1,3 A, no = 1 250 tr.min-1. 1) Calculer, pour ce fonctionnement à vide, les valeurs des pertes collectives et du moment du couple de pertes. En charge, l'induit appelle un courant d'intensité constante I = 22 A. 2) Sous une tension U = 170 V, le rotor tourne à n = 1 250 tr.min-1. a) b) c) Calculer la valeur de la f.é.m. E. Etablir la relation entre E et n (en tr.min-1) lorsque U varie. Calculer la tension de décollage Ud. 3) La tension d'alimentation étant comprise entre 0 et 220 V, déterminer l'équation des variations de n (en tr.mn-1) en fonction de U. 4) Montrer que le moment du couple électromagnétique T est constant et calculer sa valeur numérique. 5) Le moment du couple de pertes Tp étant proportionnel à la fréquence de rotation n, établir l'équation de la caractéristique mécanique du moteur Tu = f (n), avec n en tr.min-1. Tracer cette caractéristique pour 0 < n < 1 500 tr.min-1. 6) Le moteur entraîne une charge présentant un couple résistant de moment Tr tel que : n (tr.min-1) 500 Tr (N.m) 22,8 600 22,9 750 23,1 850 23,2 1000 23,5 1100 23,7 1200 23,9 1300 24,2 Déterminer graphiquement les coordonnées du point de fonctionnement du groupe. Ch. Ekstein 1400 24,5 1500 25,0 BTS EFE Ch. Ekstein PHYSIQUE APPLIQUEE 23 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 24 C- Moteurs à excitation série 1) Généralités Rt I E = K donc et = K'I E=kI E T = KI U donc T = k I² U = E + Rt I 2) Fonctionnement sous tension constante a) vitesse de rotation n 2n E U Rt I kI kI I si la charge diminue, I 0 et le moteur s'emballe. b) couple moteur T = Tu + Tp = kI² avec Tp constant et Tu ² constant 3) Fonctionnement à courant constant T = kI² est constant et E = kI est proportionnel à n : le moteur se comporte comme en excitation indépendante après décollage. 4) Bilan des puissances Pu Tu Pa UI RtI² Pa Pu Pc PROBLEME Connaissant les valeurs suivantes : tension d'alimentation du moteur : U = 220 V ; intensité du courant : I = 20 A ; résistance de l'inducteur : r = 0,5 ; résistance de l'induit : R = 0,2 fréquence de rotation : n = 1500 tr.min-1, calculer : a) la force électromotrice du moteur b) la puissance absorbée, la puissance perdue par effet Joule et la puissance utile sachant que les pertes collectives valent 100 W. En déduire le moment du couple utile et le rendement. c) Au démarrage, l'intensité du courant ne doit pas être supérieure à 40 A. Calculer la résistance du rhéostat à placer en série avec le moteur. Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 25 3. Electronique 3.1 Fonction amplification A) Définition : un système constitué d'une source, d'une charge, d'une alimentation continue et d'un quadripôle est un amplificateur si la puissance moyenne absorbée par la charge est supérieure à la puissance moyenne fournie par la source. alimentation L'amplification en puissance continue Pa Pe P Ap S Pe est alors supérieure à 1. source On définit l'amplification en tension Av (ve,ie) PS amplificateur (vs,is) charge vS i et l'amplification en courant Ai S ve ie L'amplificateur est linéaire si la grandeur de sortie a la même forme que la grandeur d'entrée ; Av et Ai sont des nombres réels constants, positifs ou négatifs. B) Amplificateur intégré linéaire ou AIL (ou ALI ou amplificateur opérationnel ou amplificateur différentiel intégré). Il est constitué d'un monocristal de silicium dans lequel ont été intégrés plusieurs dizaines de transistors. Il possède deux entrées E+ et E-, une sortie S et deux entrées pour deux sources continues d'alimentation +Vcc et -Vcc. La masse correspond au point milieu des 2 alimentations. Symbole : +Vcc E_ vd ou S + vs E+ -Vcc Caractéristique de transfert : C'est la courbe représentatives de la sortie vs en fonction de l'entrée ve (ici vd). vs saturation Vsat -70 µV vd 70 µV -Vsat saturation Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 26 L'amplification différentielle en "boucle ouverte" correspond au coefficient directeur de la partie linéaire de la caractéristique de transfert ; elle possède, pour des AIL du type TL081, une valeur très élevée (la tension de sortie vaut deux cent mille fois la tension différentielle d'entrée) : v 14 Ad S 2.10 5 vd 70.10 6 Deux utilisations très distinctes de l'AIL sont donc possibles : a) l'AIL est utilisé en régime de saturation pour constituer, par exemple, un comparateur : * si vd > 0 alors vs = + Vsat * si vd < 0 alors vs = - Vsat b) pour constituer un amplificateur linéaire l'AIL est donc pratiquement inutilisable sans une "rétroaction" ou contre-réaction de la sortie sur l'entrée E- qui va diminuer l'amplification mais augmenter la stabilité. Modèle équivalent de l'AIL en régime linéaire : i- Ei+ S vd v- vs = Ad.vd E+ v+ M Compte tenu de la grande valeur de Ad, la tension différentielle d'entrée vd peut être négligée. D'autre part, les intensités d'entrée i- et i+ sont pratiquement nulles. Le dipôle de sortie est équivalent à une simple source de tension. C) Principaux montages avec AIL R2 1) amplificateur inverseur. R1 A ie contre-réaction E_ R1 = 1 k R2 = 10 k S is vd GBF ve + vs Rc E+ Rc = 10 k M M La tension d'entrée est réglée telle que ve = 0,5 2 sin 200 t. a) Observer à l'oscilloscope les tensions d'entrée et de sortie : sont-elles en phase, en opposition de phase ? Déterminer la valeur de l'amplification en tension. b) Retrouver ce résultat par le calcul en utilisant le modèle équivalent du circuit complet (on remplacera pour cela l'AIL par son modèle équivalent et on tiendra compte des approximations s'y référant). c) Observer également les courbes lorsque l'on supprime la boucle de contre-réaction contenant R2. d) Interpréter la forme de vs : l’AIL est-il en régime linéaire ou de saturation ? Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 27 2) amplificateur non inverseur. Mêmes questions avec le montage suivant : A E+ + S vd _ EGBF ve vs Rc R2 R1 M R1 = 1 k R2 = 10 k Rc = 10 k i R' 3) amplificateur sommateur R A i1 E- R = 1 k R is vd v1 + vs E+ v2 M a) exprimer vs en fonction de R', i et vd b) exprimer i en fonction de i1 et i2 c) exprimer i1 en fonction de v1 et i2 en fonction de v2 d) en déduire que vs est proportionnel à la somme (v1 + v2). Ch. Ekstein S i2 R' = 10 k M Rc BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 28 4) amplificateur différentiel (ou amplificateur de différence) R' R A i1 E_ i2 B S R E+ v1 + v2 R' vs Rc vv+ M M a) exprimer vs en fonction de R, i1 et vb) exprimer v- = v+ en fonction de v2 et R puis simplifier c) exprimer i1 en fonction de v1 , v- et R d) en déduire que vs est égal à la différence (v2 - v1). 5) amplificateur suiveur + r vd - GBF ve vs R a) Démonter que vs = ve b) Quel est l’intérêt de ce montage ? (Comparer la tension fournie par le GBF, de résistance r = 50 , à une charge R = 500 avec et sans montage suiveur). Ch. Ekstein BTS EFE Problème BTS 2000 Ch. Ekstein PHYSIQUE APPLIQUEE 29 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 30 D) Montages amplificateurs à transistor 1) Polarisation d'un transistor Transistor NPN 2N2222 ou 2N2219 vu de dessous : IC C IB B C VCE VBE B E E : émetteur (N pour un transistor NPN) B : base (P pour un transistor NPN) C : collecteur (N pour un transistor NPN) E Un transistor NPN conduit normalement si : - la jonction base-émetteur est polarisée en sens direct (VBE > 0,6 V environ) - la jonction collecteur-base est polarisée en sens inverse (VBC < 0 ce qui a pour effet que VCE = VCB + VBE doit être supérieur à VCEsat 1 V environ) Le courant de base IB va de B vers E ; le courant de collecteur IC va de C vers E et est très grand devant IB : le courant d'émetteur est donc égal à IC et va dans le sens de la flèche, symbole de l'émetteur. 2) Les trois modes de fonctionnement d'un transistor a) l'état bloqué : la jonction base émetteur n'est pas polarisée en sens direct (VBE 0 ) ; le transistor n'est pas conducteur et tous les courants sont nuls : IC = IB = 0 : le dipôle C-E est équivalent à un interrupteur ouvert b) l'état saturé : le courant de base dépasse une valeur limite : IB > IBsat et la tension VCE = VCEsat 1 V est pratiquement négligeable : le dipôle C-E est équivalent à un interrupteur fermé c) le régime linéaire : le courant de collecteur est proportionnel au courant de base : IC = IB lorsque IB n'est pas nul mais reste inférieur à IBsat . Le transistor fonctionne alors en amplificateur de courant Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 31 Exemple dans le circuit suivant : IC e RB IB C T VBE RC VCE VCC GBF maille de commande maille de puissance Données : VCC = 12 V ; = 100 ; RB = 47 k ; RC = 2 k. a) Pour quelles valeurs de e le transistor est-il bloqué ? En déduire la valeur de VCE. b) Le transistor est saturé quand VCE 0. En déduire la valeur de IC puis de IB minimale. Pour quelles valeurs de e le transistor est-il saturé ? c) En déduire l'ensemble des valeurs de e pour lesquelles le transistor est en régime linéaire. d) Tracer le chronogramme de VCE en fonction de celui de e ci-dessous : e 5V t -5 V VCE t Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 32 Problèmes A. Dans le montage ci-contre, on donne : VCC = 5 V RB = 56 k IC RC = 1,8 k RC R VBE = 0,8 V (2) RB IB VCEsat = 0 V (1) = 120 1) L'interrupteur est en position (1). Calculer IB et IC. Quel est l'état du transistor ? 2) L'interrupteur est en position (2). Calculer IB et IC. Quel est l'état du transistor ? VCC = 5 V IC B. Dans le montage ci-contre, on donne : VD = 1,5 V VD VBE = 0,8 V E1 RB IB VCEsat = 0 V 300 & E2 V0 1) Tracer la table de vérité de V0 en fonction des entrées de la porte ET. 2) Pour quelle valeur des entrées la DEL est-elle allumée ? 3) Calculer la valeur de R afin de limiter le courant dans la DEL à 20 mA. 4) Calculer le courant de base minimal qui permet d'obtenir la saturation quel que soit le transistor utilisé. En déduire la valeur de RB. Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 33 E) Compléments : montages dérivateur et intégrateur 1) Fonction dérivation : vs est proportionnel à la dérivée de ve R C A ie E_ S is vd GBF ve + vs Rc E+ M M Application : ve est un signal triangulaire variant entre - 1 et + 1 V ; R = 10 k ; C = 100 nF ; f = 100 Hz 2) Fonction intégration : vs est proportionnel à une primitive de ve C R1 A ie E_ S is vd GBF ve + vs Rc E+ M M Application : ve est un signal carré variant entre - 1 et + 1 V ; R = 10 k ; C = 15 nF ; f = 1 kHz F) Comparaison : utilisation des AIL en régime de saturation (voir p. 4 et 25) Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 34 3.2 Exemples de capteurs physiques Extraits de Ch. Ekstein "Guide du technicien en électronique" de C. Cimelli et R.Bourgeron (Hachette) "Guide du technicien en électrotechnique" de J. C. Mauclerc… (Hachette) BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 35 3.3 Fonction conversion 3.3.1. Conversion statique par hacheur série Structure de base : iD D i C P charge u Rb B Commande + Tr uH Ua alimentation continue eg ia E Fonctionnement : Pour t entre 0 et t1 l'interrupteur H est fermé (Tr saturé) et u = Ua. Pour t entre t1 et T l'interrupteur H est ouvert (Tr bloqué) et u = 0. t1 Le rapport cyclique = est réglable entre 0 et 1. T u Ua t t1 T Sur une charge résistive, l'intensité i du courant a la même forme que la tension u. Sur une charge inductive (telle un moteur), l'intensité i est pratiquement constante On a donc une conversion continu-continu sous forme tensioncourant. Pour t entre 0 et t1 : la diode D ne conduit pas et ia = i Pour t entre t1 et T : ia = 0, la diode "de roue libre" D conduit et iD = i Problème. Dans une rame de métro, un hacheur série alimente un moteur à courant continu à excitation série. L'ensemble moteur-bobine de lissage est modélisé par un circuit L-E et on néglige les résistances de la bobine et du moteur. La tension uH aux bornes de l'interrupteur électronique H est représentée sur la courbe 1. Les données numériques sont : T = 2 ms ; Ua = 750 V. Ch. Ekstein L E BTS EFE a) b) c) d) e) f) PHYSIQUE APPLIQUEE 36 Représenter, en concordance de temps avec uH , la tension u aux bornes de la charge. Déterminer le rapport cyclique et la valeur moyenne de u. Proposer une méthode pour mesurer cette valeur moyenne. Calculer la valeur moyenne de i (voir courbe 2). Représenter les chronogrammes des courants iD et ia Relever sur la courbe 2 la valeur i de l'ondulation du courant sur l'intervalle [0,T] ; montrer que sur cet intervalle de temps la quantité di/dt s'exprime en fonction de Ua , E, L. En déduire la valeur de l'inductance L. uH (V) 750 t (ms) 0 i (A) 396 284 u (V) iD ia Ch. Ekstein 1 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 37 3.3.2. Onduleur , gradateur A. Onduleur autonome D1 i1 K1 G1 Transistor K1 E u Charge i G1 et G2 : alimentations continues réversibles G2 E K2 i2 D2 Transistor K2 Sur une charge résistive : pour t entre 0 et T/2 : l'interrupteur K1 est fermé, K2 est ouvert : u = +E et i = +E/R pour t entre T/2 et T : l'interrupteur K2 est fermé, K1 est ouvert : u = -E et i = -E/R L'intensité et la tension sont alternatives (les diodes sont inutiles, elles ne conduisent jamais) Sur une charge inductive : (complément) pour t entre 0 et T/2 : l'interrupteur K1 est fermé, K2 est ouvert : u = +E et i est croissant pour t entre 0 et t1 le courant i est encore négatif et c'est D1 qui conduit (le transistor K1 ne peut pas conduire en inverse): ui est négatif donc la charge est générateur pour t entre t1 et T/2 le courant est positif et le transistor K1 peut conduire : ui est positif donc la charge est récepteur pour t entre T/2 et T : l'interrupteur K2 est fermé, K1 est ouvert : u = -E et i est décroissant pour t entre T/2 et t2 le courant est encore positif et c'est D2 qui conduit (le transistor K2 ne peut pas conduire en inverse) : ui est négatif donc la charge est générateur pour t entre t2 et T le courant est négatif et le transistor K2 peut conduire : ui est positif donc la charge est récepteur E u i T t1 Ch. Ekstein t2 t u² = E² donc la valeur efficace de u vaut E BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 38 B. Gradateur : à l'aide d'un triac, ou de deux thyristors "tête-bêche" Le gradateur convertit une tension alternative sinusoïdale en tension alternative de même fréquence mais de valeur efficace variable, afin de moduler l'énergie absorbée par la charge gâchette source A1 A2 TRIAC charge G1 A1 K1 2 THYRISTORS i A2 source K2 G2 uc charge us uC uS T/2 iG1 0 0 T 3T/2 iG2 0+ t = t 0+2 On démontre que : U Ceff U Seff 1 0 sin 2 0 avec : 2 USeff : valeur efficace de la tension source angle de retard à l'amorçage (en rad) Le courant dans une charge résistive a la même forme que uC Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 39 3.3.3. Redressement 1. Redresseur non commandé (à diodes) uAK i a) Redressement mono alternance v Secteur 50 Hz R u Fonctionnement sur charge résistive : quand v positif, la diode conduit (elle est équivalente à un court-circuit) donc u = v. (sinusoïdal) quand v négatif, la diode ne conduit pas (elle est équivalente à un interrupteur ouvert) donc u = 0. La valeur moyenne de la tension u aux bornes de la charge est pratiquement : <u> = v Û figure 1 : v et u t 0 -v Diode conductrice : Ch. Ekstein Figure 2 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 40 b) Redressement double alternance avec transformateur à point milieu D1 i1 v u M i Secteur 50 Hz charge v i2 D2 Avec une charge résistive, montrer que u = v et que la période de u vaut 10 ms. Démontrer que la valeur moyenne de la tension u aux bornes de la charge 2Û est pratiquement : <u> = v figure 1 : v et u t 0 -v Diodes conductrices : Ch. Ekstein Figure 2 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 41 c) Pont de Graëtz. i D1 iS Réseau 50 Hz D2 L iD1 iD2 v u D4 D3 R ID4 E iD3 Fonctionnement : - quand v positif : D1 et D3 conduisent, D2 et D4 ne conduisent pas et iS = iD1 = i = iD3 d’où u = v. quand v négatif : D2 et D4 conduisent, D1 et D3 ne conduisent pas et -iS = iD4 = i = iD2 d’où u = -v = v débit sur charge résistive : on a un redressement bi-alternance pour u et pour i = u/R qui a la même forme que u. débit sur charge active (cf. schéma) : on a un redressement bi-alternance pour u mais si L >> R le courant est pratiquement constant ( i = I ) et uL 0 (lissage du courant). On a donc <u> = E + R.I Valeur moyenne de u : 1 u T ˆ ˆ sin t.dt 2V V T Valeur efficace de u (comme en sinusoïdal) : U 0 Vˆ 2 Puissance échangée : P = <u.i> = <u>.I Ch. Ekstein BTS EFE v PHYSIQUE APPLIQUEE 42 figure 1 : v et u t 0 -v Diodes conductrices : Ch. Ekstein Figure 2 BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 43 2. Redressement commandé : pont monophasé mixte (diodes + thyristors) i Th1 iS Th2 iTh1 iTh2 v Réseau 50 Hz u D1 R iD2 Fonctionnement : - - E D2 ID1 L à partir de 0 : Th1 est amorcé et conduit ainsi que D2 ; Th2 et D1 ne conduisent pas : u = v ; à partir de = : la tension v s’inverse et D2 ne conduit plus alors que D1 se met à conduire ; Th2 reste bloqué mais Th1 reste conducteur (du fait que i est constant) donc u = 0 (phase de roue libre) ; à partir de 0 + : Th2 est amorcé et conduit ainsi que D1 ; Th1 et D2 ne conduisent pas : u = - v ; à partir de = 2 : la tension v s’inverse et D1 ne conduit plus alors que D2 se met à conduire ; Th2 reste bloqué mais Th1 reste conducteur (du fait que i est constant) donc u = 0 (phase de roue libre). Valeur moyenne de u : u 1 V V sin .d cos 0 0 u V 1 cos 0 Quelle que soit la valeur de 0 cette valeur moyenne est toujours positive. Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE Pont mixte : 44 figure 1 : v et u (quand le courant est constant) v T'= T/2 T iG1 0 0 3T/2 iG2 0+ t = t 0+2 -v Eléments conducteurs : Figure 2 thyrist. diodes Ch. Ekstein BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 45 3.4 Fonction régulation 1) Définition : - en théorie, la régulation d'un système permet de maintenir, en sortie d'un système, une grandeur S strictement égale à une grandeur de consigne S0 - en pratique, réduire, à l'aide d'un système bouclé, la sensibilité du système aux perturbations 2) Schéma-bloc d'un système régulé : valeur souhaitée signal d'entrée signal d'erreur = E - Er E S0 + - valeur obtenue chaîne d'action (puissance) S Er Figure 1 chaîne de réaction (commande) Exemple : régulation de vitesse d'un moteur à courant continu (ou asservissement si n0 variable) n0 uC hacheur Figure 2 ug <u> n M Génératrice tachymétrique 3) Fonction de transfert (ou transmittance) (schéma de la figure 1) S - la transmittance de la chaîne d'action est : H E Er - la transmittance de la chaîne de réaction est : K S En boucle ouverte (entrée , sortie Er) la transmittance est H .K En boucle fermée (entrée E, sortie S) la transmittance est H ' Ch. Ekstein Er S H E 1 H .K BTS EFE PHYSIQUE APPLIQUEE 46 4) Commande par tout ou rien : si par exemple, le chauffage se met en route, sinon rien. température souhaitée 0 signal d'erreur = E - Er E + température obtenue commande de chauffage - Er Figure 3 capteur de température Les qualités d'un système asservi sont la rapidité, la stabilité et la précision, mais elles se contrarient les unes avec les autres. Ainsi le système précédent est rapide mais peu stable car, pour une très faible variation de température ou des aléas dus aux courants de convection, le chauffage peut se déclencher et s'arrêter en permanence, sur des durées très brèves (oscillations). On préfère donc utiliser un comparateur à hystérésis qui, pour une régulation à 22°C par exemple, déclenche le chauffage à partir de 21 °C et l'arrête à partir de 23°C, mais on y perd en précision. 5) Commande à action proportionnelle, intégrale, dérivée : on place un correcteur dans la chaîne d'action entre le comparateur et l'actionneur valeur souhaitée S0 signal d'entrée signal d'erreur = E - Er E + valeur obtenue correcteur actionneur S Er Figure 4 chaîne de réaction Action proportionnelle : un amplificateur non inverseur par exemple introduit une amplification (ou gain) qui augmente la précision et la rapidité mais qui peut rendre instable le système Action dérivée (ou correcteur à avance de phase) : on utilise un montage dérivateur pour rendre le système plus stable, ou le rendre plus rapide (en augmentant son gain) sans le déstabiliser Action intégrale (ou correcteur à retard de phase) : on utilise un montage intégrateur pour augmenter le gain à basses fréquences sans déstabiliser le système. Ch. Ekstein