Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Infections HPV et leur prévention par le vaccin J.J. Baldauf 1, C.Y. Akladios 1, E. Baulon 1, E. Faller1, M. Fender 2 Liens d’intérêts: Investigateur principal et crédits de recherche : MSD Sanofi-Pasteur Conférencier ou consultant : MSD Sanofi-Pasteur, GSK 1 - Département de gynécologie et d’obstétrique Hôpitaux universitaires de Strasbourg 2 - Association EVE - Impact mondial de la pathologie HPV induite 607 000 Cancers Data from X Bosch Hommes Penile cancer1 21,000 Oropharyngeal cancer1 Anal cancer1 17,000 11,000 Vulvar & vaginal cancer1 Oropharyngeal cancer1 4,400 13,000 530,000 Anal cancer1 Cervical cancer1 High-grade cervical dysplasia2,3,* 9,000,000 ≈ x 60 Low-grade cervical dysplasia2,3,† 21,900,000 Genital warts4,5,‡ Femmes 11,000 17,300,000 14,700,000 Genital warts4,5,‡ 1. Forman D, et al. Vaccine. 2012;30:F12-F23; 2. World Health Organization; 3. Guan P, et al. Int J Cancer. 2012;131:2349-2359; 4. World Health Organization; 5. Greer CE, et al. J Clin Microbiol. 1995;33:2058-2063; 6. Public Health England. Page 1 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Les condylomes accuminés Condylomes acuminées » Prévalence : 1 % en France ? » Incidence chez les femmes : +/- 228/100 000 – an (Monsonégo J, et al 2007) Le cancer du col de l’utérus en France -2,5 % par an 2 810 cas 998 décès Francim–HCL–INCa–InVS : http://www.invs.sante.fr/applications/cancers/projections2011/donnees_localisation/col_uterus.pdf Page 2 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Courbes transversales d’incidence et de mortalité HCL–Francim–InVS Epidémiologie en France Néoplasie et cancer du col ● 15°rang, mais 2°rang chez les femmes âgées de moins de 45 ans (70 – 80 par an en Alsace) ● Le cancer invasif du col utérin met en moyenne 10-20 ans à se développer Page 3 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Epidémiologie en France Néoplasie et cancer du col ● 15°rang, ● Le mais 2°rang chez les femmes âgées de moins de 45 ans cancer invasif du col utérin met en moyenne 10-20 ans à se développer Persistance d’une infection à HPV oncogène = facteur de risque majeur du cancer du col utérin ! Deux axes de prévention ● Empêcher, grâce à la vaccination anti-HPV, la persistance de l’infection par le papilloma virus responsables des lésions précancéreuses et cancéreuses ● Dépister, grâce au frottis, les lésions précancéreuses dont le traitement évite l’évolution vers le cancer Page 4 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 L'INFECTION HPV PARTICULARITES DE L'INFECTION HPV ● Infection à HPV fréquente et survenant dès les premières années de la vie sexuelle !!! ● INCIDENCE après le début de l’activité sexuelle, entre 15 et 19 ans » étudiantes Angleterre et USA : Incidence cumulée d’infection HPV = 43% - 83 % à 3 ans (Woodman Lancet 2001 , Winer Am J Epidemiol 2003, Brown J Infect dis 2005) » Incidence élevée même si activité sexuelle avec un seul partenaire !!!! » Risque de contamination par simple contact sans pénétration !!!! » Risque de contamination même avec préservatif !!!! Page 5 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Prévalence de l’infection HPVà HR en Europe d’après De Vuyst et al. Eur J Cancer 2009; 45: 2632-9 LA VACCINATION HPV Page 6 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Conditions de vaccination en France ● En France la vaccination est à la fois non organisée et non systématique. ● L’impact réel de la vaccination dépend non seulement de la couverture vaccinale mais aussi de la qualité de la vaccination (nombre de doses, respect des délais entre les doses, âge) ● L’abaissement récent de l’âge cible (jeunes filles âgées de 11 à 14 ans) devrait contribuer à augmenter la proportion de jeunes filles non infectées au moment de la vaccination car n’ayant pas débuté leur activité sexuelle. Page 7 1/3 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Page 8 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Evolution de la CV au moins 1 dose de 2011 à 2014 Source : Thalès à fin septembre 2014 Les professionnels de santé face à la polémique sur la vaccination Page 9 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Réponses aux principaux points La protection est à peine de 70 % ! Prendriez-vous un avion qui aurait 30 % de risque de tomber ? HPV 16 et 18 ne sont responsables que de 70% des cancers. L’efficacité vaccinale « tous types » dépend de la prévalence des « types cibles » dans la population Avant impact vaccins Estimation à partir d’une analyse faite dans 17 pays européens entre 2001 et 2008 Tjalma WA. et al., Int J Cancer 2012 Page 10 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Prévalence des différents types d’HPV en cas de CIN3 et de cancer épidermoïde Après V. quadrivalent ou bivalent 33 % Estimation à partir d’une analyse faite dans 17 pays européens entre 2001 et 2008 Tjalma WA. et al., Int J Cancer 2012 Prévalence des différents types d’HPV en cas de CIN3 et de cancer épidermoïde Après V. quadrivalent ou bivalent En tenant compte de la protection croisée 33 % 14 % Estimation à partir d’une analyse faite dans 17 pays européens entre 2001 et 2008 Tjalma WA. et al., Int J Cancer 2012 Page 11 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Prévalence des différents types d’HPV en cas de CIN3 et de cancer épidermoïde Après V. qadrivalent ou bivalent Après V. Nonavalent 33 % 6,5% Estimation à partir d’une analyse faite dans 17 pays européens entre 2001 et 2008 Tjalma WA. et al., Int J Cancer 2012 Réponses aux principaux points Les papillomavirus se transmettent par voie essentiellement sexuelle. Cela signifie que le vaccin ne devrait concerner que les populations à risque !! Comment le Pr Joyeux peut-il identifier les personnes non à risques ? Environ 80% des personnes qui ont des rapports sexuels vont être en contact avec les virus HPV. Page 12 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Réponses aux principaux points On n’est même pas sûr non plus de son efficacité à long terme chez les personnes non infectées au moment de la vaccination. Recul de 10 ans pour les premières études montrant une persistance le l’effet protecteur Il est impératif de poursuivre la surveillance Réponses aux principaux points Si vous ou votre enfant craint d’être infectée par le papillomavirus (HPV), vous devez faire un frottis et, si des lésions précancéreuses sont trouvées, elles pourront être soignées. Mais surtout pas de vaccin. Cela pourrait même augmenter votre risque de cancer !! C’est faux et ne s’appuie sur aucune étude. Le dépistage par frottis régulier peut éviter 88 à 90 % le cancer du col Mais les traitements des lésions ne sont pas toujours sans risques (prématurités) Page 13 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Les limites du dépistage Doublement du risque d’accouchement prématuré après traitement par conisation des lésions précancéreuses dépistées Réponses aux principaux points A ce jour il n’est pas démontré que ces vaccins diminuent le risque de cancer. Démonstration encore impossible compte-tenu de l’histoire naturelle de ce cancer (recul insuffisant) En revanche les Australiens, les Ecossais et les Danois ont montré que la vaccination diminue les lésions précancéreuses. Page 14 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Réduction significative du risque de lésions cervicales précancéreuses au Dannemark 2/3 Vaccin quadrivalent Programme de vaccination gratuite Population de JF de 14 à 15 ans au moment de la vaccination VE CIN2/3 = 73% VE CIN3 = 80% Baldur-Felskov B et al. J Natl Cancer Inst 2014. in press. Advance access published Feb 19,2014 Réduction significative du risque de lésions 1/3 cervicales précancéreuses en Ecosse ● Contexte : » Vaccin bivalent HPV disponible depuis 2008 » Programme de vaccination gratuite en milieu scolaire pour les filles de 12-13 ans avec couverture > à 90 % ● Methode : » Registres nationaux de soins médicaux basé sur un N°identifiant unique » Cohorte rétrospective 200 867 JF avec dépistage (72% non vaccinées) Odds Ratio CIN2 et CIN3 chez vaccinées avec 3 doses 0, 40 (0,29-0,55) pour CIN2 0, 50 (0,36-0,59) pour CIN3 Pollock KGJet al. BJC 2014. DOI 10.1038 Page 15 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Réponses aux principaux points En France, 435 cas d’effets indésirables graves dont 135 de maladies auto-immunes incluant 15 cas de SEP ont été rapportés au réseau national des centres régionaux de pharmacovigilance et au laboratoire producteur. » Ces jeunes filles aujourd’hui invalides à vie ont pour beaucoup été vaccinées au Gardasil inutilement, alors qu’elles ne faisaient pas partie des populations à risque. Une prise de position de l’ANSM ….. Non médiatisée à ce jour !!! • Acceptation : – connaissance des indications / âge du vaccin – enfants déjà vaccinées Page 16 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 LA VACCINATION HPV en ALSACE Couverture vaccinale en Alsace Couverture vaccinale à 16 ans en 2012 (pop. INSEE 2006) 40% 35,8% 30,9% 35% 6,4% 30% 5,3% 25% 10,3% 8,5% 20% 15 ans en 2011 14 ans en 2010 15% 10% 16 ans en 2012 19,1% 17,1% 5% 0% 67 68 Page 17 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 Vaccination par arrondissement TAUX 30,0% à 32,8% 32,8% à 35,5% 35,5% à 38,3% 38,3% à 41,9% Bas-Rhin 34,7% Haut-Rhin 27,2% CV 16 ans en 2013 (INSEE 2011) Conclusion La mise en œuvre optimale des deux axes (dépistage et vaccination évite 97% des cancers du col Il faut améliorer la participation des filles à la vaccination et celles des femmes au dépistage. Page 18 Journée d’infectiologie et de vaccinologie Strasbourg 18/04/2015 En France la participation aux deux mesures de prévention reste volontaire. Pour soutenir l’engagement des professionnels un appel a été lancé pour ⇒ la mise en place des moyens institutionnels nécessaires ⇒ un soutien des médias pour l’information du public Page 19