I INTRODUCTION
1. L’IBS et l’IRPAS
L’institut de Biologie Structurale (IBS) est un centre de recherche dont l’objectif principal est la
compréhension des mécanismes biologiques fondamentaux. A partir de 1999, il est considéré
comme une unité mixte de recherche CEA-CNRS-UJF.
Le groupe Réponse Immunitaire aux Pathogènes et au Soi Altéré (IRPAS) fait partie des quinze
groupes de recherche à l’IBS. C’est au sein de ce laboratoire que j’ai réalisé mon stage, plus
précisément, dans l’équipe Protéines de l’immunité innée à l’interface hôte-pathogène.
L’objectif principal de l’équipe est d’approfondir les connaissances et la compréhension des
interactions moléculaires de C1q, de la MBL et des ficolines à l’interface hôte-pathogène.
2. Généralités sur l’immunité
L’immunité est l’ensemble de moyens de protection d’un organisme multicellulaire contre les
agressions externes (agents pathogènes) et internes (cancers, par exemple) ; l’ensemble de
cellules, tissus et molécules impliqués dans ces mécanismes de défense est appelé système
immunitaire.
Les mécanismes de défense se composent de l’immunité naturelle ou innée, retrouvée dans tous
les organismes multicellulaires et de l’immunité adaptative, apparue beaucoup plus récemment et
présente uniquement chez les mammifères, oiseaux, poissons, batraciens et reptiles (Thèse de
doctorat de Florence Teillet, UJF, 2006).
2.1 L’immunité innée
L’immunité innée est constituée de barrières naturelles de l’organisme, de protéines sériques et
d’un ensemble de cellules résidant dans les tissus ou dans le sang. Ces acteurs interviennent dans
les premières heures de l’infection. La reconnaissance des cibles par les acteurs de l’immunité
innée permet la mise en place de deux systèmes effecteurs : le système du complément et la
phagocytose. Par la suite, on se focalisera sur le système sérique du complément.
Le système du complément est considéré comme un système sophistiqué de destruction des
microorganismes à l’interface entre immunité innée et adaptative (Thèse de doctorat de Virginie
Garlatti, UJF, 2008). Trois voies différentes mènent à l’activation du complément : la voie classique,
la voie alterne et la voie lectine. Cette dernière est très similaire à la voie classique et son complexe
d’activation est composé de protéines multimérique de reconnaissance (MBL ou ficoline) associée
à une protéase à sérine appelée MASP.
Les ficolines sont des protéines de défense. Elles possèdent un domaine de reconnaissance de type
fibrinogène et sont capables de discerner des signaux de danger, tels que des molécules exprimées
à la surface de certains pathogènes. Il existe trois ficolines humaines : L, H et M. Notre intérêt se
portera sur la ficoline L.