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Partie 
Partie Partie 
Partie 2
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2 
  
 : Etude des interactions
: Etude des interactions: Etude des interactions
: Etude des interactions 
  
 permanentes
permanentespermanentes
permanentes 
  
 entre Jupiter et 
entre Jupiter et entre Jupiter et 
entre Jupiter et 
les corps du
les corps dules corps du
les corps du 
  
 système solaire
système solairesystème solaire
système solaire 
  
 ; modélisation
; modélisation; modélisation
; modélisation.
..
. 
  
 
 
 Comme le titre le laisse entendre, nous nous devons de différencier deux cas dans notre 
approche :  regrouper  d’une  part  les  interactions  permanentes  entre  Jupiter  et  son 
environnement, et d’une autre part celles qui pourraient survenir dans les milliards d’années à 
venir,  suite  aux  évolutions  du  système  solaire.  Cette  partie  est  consacrée  à  la  première 
perspective. 
 
Certes   de   moindre   envergure  que   le   Soleil,  Jupiter   ne  joue  pas  moins  un  rôle 
prépondérant  dans  la  disposition actuelle de notre système. En effet, sa taille, sa  nature et sa 
composition  lui  permettent  de  disposer d’une grande influence sur son voisinage, celle ci se 
déclinant sous deux formes : 
 •    Une première gravitationnelle : rappelons que Jupiter est le second corps le plus 
massif du système solaire. 
 
•    Une seconde électromagnétique : bien  qu’encore mal connu, son centre renfermerait 
un cœur rocheux,  baignant dans de  l’hydrogène métallique,  c’est  à  dire  sous forme 
suffisamment froide et dense pour  que  l’espace  entre  deux noyaux de cet élément 
soit inférieur au rayon de Bohr, conférant ainsi une  certaine  liberté  de  mouvement 
aux électrons, caractéristique des métaux. De ces déplacements  d’électrons  naissent  
des    courants    électriques    qui    induisent  un  champ  magnétique    200.000    fois  
supérieur  à  celui de la Terre, supérieur même à celui du Soleil. Ce champ magnétique 
influe sur  les  nombreuses  particules  chargées du système solaire, notamment en les 
attirant. 
 Les répercussions de cette influence sont bien réelles : on estime ainsi  que  l’existence de   
la   ceinture   d’astéroïdes   entre   Mars   et   Jupiter   serait  finalement  due   à   l’attraction 
gravitationnelle  de  cette dernière, empêchant de la sorte la formation d’une planète tellurique 
par accrétion. 
 A   présent,  il  n’est  guère  difficile d’imaginer un assortiment de scénarios dans lesquels 
Jupiter  drainerait  de  la  masse   par  son  influence  au   reste  des   corps  présents  dans  son 
voisinage  immédiat :  à  titre d’exemple, on  peut  considérer  comme  envisageable  la  venue 
d’une éruption solaire suffisamment  conséquente  pour  déporter, via  les particules expulsées, 
les  astéroïdes  (donc  des  corps  légers)  de la ceinture évoquée vers l’orbite jovienne,  depuis 
laquelle  la  géante  gazeuse  pourra  les  attirer.  Alourdie,  elle devrait se rapprocher du Soleil 
pour  retrouver  une  orbite  stable :  un  tel  déplacement  ne  serait pas sans conséquence pour 
l’équilibre tout entier du système : qui sait ce qui pourrait alors s’en suivre. 
 
Mais  il est su  que  le  Soleil,  de  masse  2,0.10
30
 kg,  concentre 99,85 %  de  la  masse  
du système   solaire  à lui seul  ;  c'est-à-dire  que  la  masse « libre »  restante  est  de tout 
juste   3,0.10
27
 kg,  dont 60%  déjà   regroupée  en  Jupiter. En  interagissant  de  quelque  
manière  qu’il  soit  avec  les autres corps du  système  solaire, à l’exception du Soleil,  Jupiter  
ne    pourra  jamais  atteindre  la  masse  requise  estimée  de  8,13.10
28
  kg.  Cette  information 
restreint considérablement notre espace de recherche, en le limitant aux interactions, toujours 
portant sur la masse, qui surgissent uniquement entre la planète et l’étoile.