Les amphibies - Gt-ibma

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Les A mphibies
Partie 2
Les amphibies
Isnardie
Onagraceae
Cette plante stolonifère mesure de 15 à 30 cm de haut. Ses tiges sont
fines, glabres, radicantes à la base et rouge pourpre foncé. Ses feuilles
sont opposées, ovales, plus larges dans leur moitié supérieure, acuminées
au sommet et présentent des nervures rouges.
Les fleurs ne possèdent pas de pétales. Elles sont vertes, souvent
bordées de rouge. Elles mesurent de 3 à 4 mm et sont solitaires à l’aisselle des feuilles. La floraison a lieu entre juin et septembre.
Le fruit est une petite capsule anguleuse aux sépales persistants.
L’isnardie pousse dans les eaux acides à substrat vaseux et riche en silice,
en zone humide ou en bord de plan d’eau.
Les A mphibies
Isnardia palustris (L.)
Ne pas confondre l’isnardie avec les jussies exotiques qui présentent des feuilles
alternes et des fleurs jaunes.
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Isoète de Bory
Isoetaceae
Cette espèce est protégée sur le territoire national ainsi que par une directive européenne.
Petite plante rare, vivace aquatique qui mesure au maximum 20 cm de
haut. Elle est quelques fois exondée à la fin de l’été. Ses feuilles sont fines,
couleur vert franc, disposées en touffes, dressées et écartées et mesurent entre 5 et 15 cm de long. Leur base est renflée et enfouie superficiellement
dans le sédiment.
1 cm
2,5 mm
Les A mphibies
Isoetes boryana Durieu
A la base de chaque feuille se trouve un macrosporange et des microsporanges. La mégaspore possède des protubérances.
L’isoète de Bory est une plante endémique des étangs du littoral aquitain. Elle n’a été observée que dans les départements des Landes et de la Gironde.
Cette espèce peut se développer jusque vers 1,5 à 2 m de profondeur et dans
des eaux limpides.
Elle affectionne les sols acides et sableux. Elle ne supporte d’être exondée que si le substrat reste très humide.
Ne pas confondre l’isoète avec Littorella uniflora qui est souvent dans les mêmes
herbiers que Isoetes bor yana. L’isoète possède toutefois tout le long de ses feuilles
des cloisons transversales qui ne sont pas présentes chez la litorelle. De même, la forme
des feuilles de l’isoète, renflée, à la base est différente de celles de la littorelle.
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Littorelle à une fleur
Plantaginaceae
Cette plante est protégée en France car elle est vulnérable et présente de façon
disséminée.
Cette petite plante vivace amphibie est composée de rosettes de feuilles
vertes dressées, linéaires, demi-cylindriques et creuses, en forme de gouttière à la base. Cette plante est glabre, mesurant de 3 à 12 cm de haut.
Les fleurs apparaissent entre mai et
juillet et sont unisexuées. Les fleurs
mâles mesurent de 0,5 à 0,6 cm de
long et sont solitaires au sommet d’un pédicelle filiforme plus court que les feuilles. Elles
sont formées de 4 sépales ovales obtus et
d’une corolle blanche en entonnoir. Les étamines sont saillantes sur 1 à 2 cm. Les fleurs
femelles mesurent entre 0,4 et 0,5 cm de
long. Elles sont groupées par 1 à 3 au pied
du pédicelle. Elles sont constituées de 3 ou
4 sépales et d’une corolle en forme de poire
avec un style long de 1 cm. A noter que les
fleurs ne sont pas fréquentes.
Le fruit est dur et oblong et ne
contient qu’une seule graine.
Littorella uniflora possède parfois
des tiges à la limite des stolons et
des rhizomes.
1 cm
Les A mphibies
Littorella uniflora (L.) Aschers
La littorelle à une fleur se développe généralement sur les rives sableuses
et régulièrement exondées des plans d’eau en zone siliceuse, mais peut
aussi pousser dans de petits cours d’eau.
Ne pas confondre avec l’isoète ou la lobélie. Les feuilles de la littorelle,
demi-cylindriques à presque cylindriques, sont aiguës au sommet.
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Lobélie de Dortmann
Lobeliaceae
Cette espèce est protégée. Son développement est rare et localisé (Bretagne
et Aquitaine).
Lobelia dortmanna est une vivace amphibie qui mesure entre 20 et
70 cm de haut. Elle possède des feuilles vertes linéaires à sève laiteuse.
Elles sont épaisses, creuses, obtuses au sommet et disposées en rosette
dense de 10 cm de hauteur maximale.
Une hampe florale se dresse de la rosette pour porter une grappe lâche
de 4 à 7 fleurs hors de l’eau. Elles mesurent de1,5 à 2 cm de long, sont
pédicillées et un peu pendantes. A la base du pédicelle se trouve une
petite bractée ovale. La floraison a lieu entre juillet et octobre. Le calice est
campanulé et divisé en 5 dents lancéolées. La corolle est de couleur bleue ou
lilas pâle. Elle est composée de 2 lèvres : la supérieure divisée en 2 lobes,
l’inférieure en 3. Les 2 lèvres sont prolongées par un tube assez long.
Les A mphibies
Lobelia dortmanna L.
Le fruit est une capsule oblongue cylindrique de même longueur ou plus
longue que le calice.
La lobélie de Dortmann se développe dans les eaux stagnantes ou
très peu courantes et jusqu’à 3 m de profondeur. Elle supporte mal la
concurrence végétale.
La lobélie est une plante semi-aquatique d’eau claire et propre, qui pousse
sur les rives sablonneuses des plans d’eau, dans les eaux douces un peu
acides et se découvrant seulement pour une courte période en été.
Remarque : cette espèce a beauco up régressé suite à l’envasement de cer tains sites, à
cer taines activités humaines telles que le faucardage o u les bases de lo isir s nautiques et
à la po llutio n des eaux.
Ne pas confondre la rosette seule avec l’isoète ou la littorelle dont les feuilles
sont plus longues et plus pointues et qui n’ont pas de sève laiteuse.
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Jussies
Onagraceae
La jussie est fixée, amphibie et aux feuilles alternes.
Les fleurs jaunes font de 2 à 5 cm de diamètre selon les espèces.
L’enracinement superficiel se fait par des racines adventives sur des stolons.
Les tiges flottantes portent des racines blanchâtres entourées d’un manchon spongieux aidant à la flottabilité.
La jussie bouture dès qu’il y a fragmentation. Elle produit des graines sans
doute susceptibles de germination en milieu naturel. Les voies d’eau
semblent des vecteurs très importants de dispersion.
La jussie préfère les eaux stagnantes (bordures d’étangs, marais mais aussi
canaux et rivières) ou peu courantes et bien éclairées, mais peut se développer
jusqu’à 3 m de profondeur.
Elle vit dans les eaux mésotrophes à eutrophes.
Les A mphibies
Ludwigia uruguayensis (Camb.)
Remarque : 2 espèces de jussie exogènes so nt généralement reco nnues en France. Elles
po sent de grands pro blèmes de gestio n. Intro duites depuis plus d’un siècle, elles so nt
co nsidérées co mme pro liférantes dans de no mbreuses régio ns depuis les années 1970.
Ludwigia peploïdes (Kunth.) P.H. Raven ou Jussiaea repens L. var.
glabrescens Kuntze
Cette plante est vert foncé avec des feuilles luisantes. Les tiges, pétioles
et pédoncules sont souvent tachés de rouge vineux. Les feuilles supérieures sont oblongues ou ovales et nettement pétiolées (sur les rameaux
florifères). Leur limbe est glabre sur la face supérieure et un peu velu sur les
nervures de la face inférieure.
Les fleurs sont assez grandes et à pétales disjoints (contrairement à
Ludwigia uruguayensis).
Les graines brun pâle mesurent de 1,1 à 1,3 mm de long.
93
Ludwigia uruguayensis (Camb.) Hara ou Jussiaea grandiflora
Michx ou Onagre à grandes fleurs.
Cette espèce est d’un vert
plus clair que la précédente.
Les 2 faces des feuilles sont
très velues. Les feuilles supérieures sont
lancéolées à aiguës. Le limbe est atténué régulièrement jusqu’au voisinage
de la tige, mat et aux poils hérissés sur
la nervure principale. Le pétiole est
quasi inexistant.
Le style est épais et dépasse
à peine les étamines.
Les graines mesurent 1,5 mm
sur 1,5 mm.
Le dessin ci-dessous récapitule les différences entre les 2 espèces de jussie.
A gauche : Ludwigia uruguayensis, à droite : Ludwigia peploïdes.
2
2
3
3
1
Les A mphibies
Ludwigia spp.
1
1 : feuille moyenne, 2 : pétale, 3 : bouton floral.
La jussie possède des fleurs jaunes caractéristiques. Son feuillage dense
pourrait être confondu de loin avec celui de la renouée.
95
Trèfle d’eau
Menyanthaceae
Le trèfle d’eau est presque glabre. Il possède des stolons vigoureux qui
rampent dans la vase depuis la berge jusqu’à nager à la surface de l’eau.
Il peut envahir de vastes espaces. Les feuilles ressemblent à celles du
trèfle : elles possèdent 3 folioles entières de forme ovale ou losangée, qui arrivent juste au-dessus de l’eau au bout de longs pétioles.
Les fleurs blanches à l’intérieur et rosées sur l’extérieur sont étoilées. Elles
sont hermaphrodites et à
symétrie radiaire. Chacune mesure
entre 14 et 16 mm . Elles sont disposées en grappes lâches érigées.
Les pétales possèdent une rangée
de poils blanchâtres. La floraison a
lieu entre avril et juin.
1 cm
Le fruit est une capsule
qui contient de nombreuses graines.
Menyanthes trifoliata aime les eaux peu profondes.
Les A mphibies
Menyanthes trifoliata L.
Le trèfle d’eau pousse dans les prairies flottantes, tourbières, marécages,
au bord des étangs tourbeux et des rivières. Cette espèce supporte bien
les eaux froides et affectionne les zones humides riches en matière organique.
Aussi bien les feuilles en forme de feuille de trèfle que les fleurs étoilées de
cette plante sont très caractéristiques. Il semble peu probable de pouvoir la
confondre avec une autre espèce.
97
Renouée amphibie
Polygonaceae
La renouée amphibie, espèce commune en France, peut être terrestre
ou aquatique. Elle mesure entre 20 et 50 cm de haut, et jusqu’à 1,5 m
pour les plantes se développant sur l’eau. Ses feuilles flottantes sont
oblongues, glabres, arrondies ou tronquées à la base, possédant une longue gaine
blanche et un pétiole long. Leur nervation est en réseau. Les feuilles des plantes
terrestres, plus petites et plus minces, sont légèrement duveteuses.
La tige florifère de la forme aquatique est très longue. Elle produit un
épis trapu, dense, solitaire, de couleur rose vif et qui s’épanouit de juin
à septembre.
Cette plante vivace rampante s’enracine au niveau des noeuds de la tige.
Les rhizomes sont flexueux et entre deux eaux.
Les A mphibies
Polygonum amphibium L.
Polygonum amphibium pousse sur l’eau ou à proximité. Elle aime les eaux
immobiles ou en léger mouvement des bassins, canaux, anses et fossés.
Cette espèce peut facilement être différenciée des potamots à larges feuilles
qui, contrairement à elle, ont des nervures parallèles.
2,5 cm
99
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