Paul Rassinier
Le véritable procès Eichmann
ou
les vainqueurs incorrigibles
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Le véritable procès Eichmann ou les vainqueurs incorrigibles
Paul Rassinier
deuxième édition
Ce qu’il y a de terrible quand on
cherche la vérité, c’est qu’on la trouve.
© La Vieille Taupe (Pierre Guillaume), 1983.
Tous droits d’édition, de reproduction et traduction réservés pour tous pays.
(Samizdat autorisé dans les pays totalitaires.)
Correspondance uniquement :
La Vieille Taupe, B.P. 9805, 75224 Paris Cedex 05.
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TABLE DES MATIERES
Table des matières ___________________________________________________3
Introduction ________________________________________________________4
Première partie______________________________________________________9
Chapitre I : De Stalingrad à Nuremberg ____________________________________ 9
Chapitre II : Nuremberg ________________________________________________ 22
A - Définition du crime et du criminel ____________________________________________22
B - Les crimes de guerre_______________________________________________________32
C - Les crimes contre la paix ___________________________________________________44
D - Les crimes contre l’humanité ________________________________________________62
E - ...Et autres broutilles _______________________________________________________93
Chapitre III - Le procès Eichmann ou… les nouveaux maîtres-chanteurs de
Nuremberg___________________________________________________________ 100
I - Qui est Adolf Eichmann ? __________________________________________________ 100
II - Les circonstances du procès ________________________________________________102
III - L’accusation et son contexte politique _______________________________________103
IV - Le mot de la fin _________________________________________________________ 108
Deuxième partie : Versailles _________________________________________113
Chapitre IV - De l’entrée des U.S.A. dans la guerre à l’armistice du 11 novembre
1918 ________________________________________________________________ 113
Chapitre V - Les traités de Versailles_____________________________________ 135
Chapitre VI - Le problème______________________________________________ 164
I - Histoire de l’empire des mers _______________________________________________168
II - Histoire de l’Angleterre ___________________________________________________171
III - Le monde après 1919_____________________________________________________175
IV - La rivalité franco-allemande _______________________________________________176
Appendice I : Requête collective présentée par la défense le 19 novembre 1945 181
Appendice II : Le document Gerstein __________________________________184
Appendice III : Le document Kasztner _________________________________190
Lettre d’un groupe de juifs internés au camp de Therensienstadt ______________________192
I. Le document falsifié _______________________________________________________ 194
1. Le document original____________________________________________________194
2. Le document publié _____________________________________________________194
Appendice IV : Germany must perish ! par Théodore N. Kaufman __________196
Appendice V : Médecin à Auschwitz ___________________________________199
La réponse de Julliard________________________________________________________201
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INTRODUCTION
1867. Les hommes d’État européens cherchent l’Europe à travers les
nationalités bien définies par des frontières naturelles et, à l’opposé, le mouvement
socialiste à travers l’Internationale. Pour les intellectuels, l’Europe est un des
problèmes fondamentaux de l’humanisme. Et pour les marchands, de contacts
commerciaux par-dessus les frontières, naturelles ou pas.
Les marchands sont les plus pratiques : à confronter leurs réalisations
industrielles, voire artistiques, les peuples ne peuvent manquer d’apprendre à se
comprendre et à s’estimer. Les hommes d’État les encouragent par souci d’étendre
leur influence, les intellectuels par principe. Depuis 1850, la méthode des contacts est
l’Exposition universelle1 : en 1851 à Londres, en 1855 à Paris, en 1862 à Londres de
nouveau... L’axe Londres-Paris.
En 1867, le tour revient à Paris. Et, afin que les visiteurs étrangers y puissent
voir autre chose que ce qui était rassemble dans l’enceinte installée sur le Champ de
Mars avec une annexe à l’île de Billancourt, qu’en somme il leur fut possible de
prendre avec la France un contact beaucoup plus large par l’intermédiaire de Paris,
les organisateurs de l’exposition éditent une nomenclature de tout ce qui est à y voir
ou, du moins, de tout ce qu’ils désirent qu’ils y voient : Paris Guide. Le [8] soin de
rédiger la préface de cette sorte d’inventaire des richesses en tout genre de Paris
ayant été confié à Victor Hugo, voici le passage de cette préface qui résume le thème
sur lequel il l’écrivit :
« Au XXe siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce
qui ne l’empêchera pas d’être libre. Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale
au reste de l’humanité. Elle aura la gravité douce d’une aînée [...]. Une bataille entre
Italiens et Allemands, entre Anglais et Russes, entre Prussiens et Français lui apparaîtra
comme nous apparaît une bataille entre Picards et Bourguignons. Elle considérera le
gaspillage du sang humain comme inutile. Elle n’éprouvera que médiocrement
l’admiration d’un gros chiffre d’hommes tués. Le haussement d’épaules que nous avons
devant l’inquisition, elle l’aura devant la guerre. Elle regardera le champ de bataille de
Sadowa de l’air dont nous regarderons le Quemadero de Séville. Elle trouvera bête cette
oscillation de la victoire aboutissant invariablement à de funèbres remises en équilibre et
Austerlitz toujours soldé par Waterloo. Elle aura pour l’autorité à peu près le respect que
nous avons pour l’orthodoxie, un procès de presse lui semblera ce que nous semblerait un
1 En réalité, l’idée vient de plus loin : la première manifestation de ce genre, quoique plus
modeste, avait eu lieu à Prague, en 1791. Mais les guerres napoléoniennes et leurs conséquences
avaient fait qu’elle ne put avoir de suite qu’en 1851.
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procès d’hérésie, et elle ne comprendra pas plus Béranger en cellule que Galilée en
prison...Unité de langue, unité de monnaie, unité de mètre, unité de méridien, unité de
code, la circulation financière à son plus haut degré, une incalculable plus-value résultant
de l’abolition des parasitismes ; plus d’oisiveté, l’arme au bras ; la gigantesque dépense
des guérites supprimée, les quatre milliards que coûtent actuellement les armées
permanentes, laissés dans la poche des citoyens ; les quatre millions de jeunes travailleurs
qu’annule honorablement l’uniforme, restitués au commerce, à l’agriculture et à
l’industrie ; partout le fer à disparu sous la forme de glaive et chaîne et reforgé sous la
forme charrue, la paix, déesse à huit mamelles, majestueusement assise au milieu des
hommes...
Pour guerre, l’émulation. L’émeute des intelligences vers l’aurore. L’impatience
du bien gourmandant les erreurs et les timidités. Toute autre colère disparue. Un peuple
fouillant les flancs de la nuit et opérant, au profit du genre humain, une immense
extraction de clarté. Voilà quelle sera cette nation.
Et cette nation s’appellera l’Europe. »
Qu’entré dans sa seconde moitié, le XXe siècle en question se sente beaucoup
plus menacé de finir au milieu d’une Europe slave et soviétisée par surcroît que
soutenu par l’espoir de cette Europe-là, dit assez l’ampleur de la mésaventure
posthume qui arrive à Victor Hugo pour que point ne soit besoin d’insister.
De ce grand espoir ainsi formulé, ce qu’il faut donc seulement retenir, c’est
l’intention et le niveau d’expression. Le niveau d’expres[9]sion surtout : les
nationalités, les frontières naturelles, l’unité allemande, l’unité italienne, etc. si on lui
avait fait remarquer qu’il n’en faisait pas mention, j’imagine assez qu’Hugo eut
répondu par le même haussement d’épaules que si on lui avait propose d’apporter
une solution définitive au problème des Guelfes et des Gibelins, des Armagnacs et
des Bourguignons — Picards et Bourguignons, dit-il d’ailleurs — de Richelieu et de
la Maison d’Autriche, de la guerre de Cent Ans ou, que sais-je, du sacre de Clovis,
par exemple.
Et pourtant... Les nationalités, les frontières naturelles, etc. c’était encore, pour
l’Europe, se chercher à un niveau intellectuel qui, par comparaison avec celui auquel
elle se cherche aujourd’hui, peut paraître relativement élevé. Je ne veux parler net, ni
des hommes d’État qui ne la conçoivent que coupée au minimum en deux, ni des
marchands dont le seul souci semble bien ne plus être que la multiplicité des
frontières parce que, par le truchement des licences d’importation ou d’exportation,
elles permettent un marché noir de l’or et des devises d’autant plus fructueux qu’elles
sont plus nombreuses : dans les nations modernes, les hommes d’État et les
marchands ne sont pas — ou plus — l’élite. Mais que penser des intellectuels ?
Si, la guerre de 1939-1945 terminée, les intellectuels ont recommencé à prôner
l’Europe, ils ne l’ont, dans leur écrasante majorité, plus jamais fait qu’en mettant
systématiquement en évidence les raisons de ne pas la faire et seulement celles-là :
les crimes allemands, les camps de concentration allemands, une infinité d’Oradours,
le militarisme prussien, etc. Tout récemment, ils en étaient à essayer de mobiliser
l’opinion mondiale sur le comportement dans la guerre d’un simple lieutenant-
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