POIGNET
ATTEINTE DU NERF MEDIAN : Au début, la nuit (deuxième partie ) ou le matin au réveil, apparaissent des paresthésies sous forme de picotements électriques, de
fourmillements, de crampes, ou de sensations de main morte douloureuse dans les trois premiers doigts, territoire d’innervation du nerf médian. Ces douleurs réveilleront
volontiers dans la deuxième partie de la nuit, obligeant à agiter la main et à mobiliser les doigts. Ces simples manœuvres, en modifiant la vascularisation locale, soulagent les
symptômes dans les formes débutantes. Après quelques mois, les intervalles d’accalmie se raccourcissent, puis les paresthésies deviennent permanentes. Les patients se
plaignent fréquemment de maladresse ou de manque de force, et ne peuvent plus tenir de petits objets. Les paresthésies peuvent, par la suite, régresser, ce qui est souvent un
signe d’aggravation qui ne doit pas faussement rassurer. A ce stade, l’amyotrophie des muscles thénariens externes est présente dans un tiers des cas. Dans les formes
tardives, certains patients ont des troubles trophiques des extrémités.
Les tests dynamiques tentent de faire apparaître les paresthésies, mais ces signes varient selon le stade de compression nerveuse:
test de PHALEN (mise en flexion du poignet pendant 30 à 60 secondes reproduit ou exacerbe les paresthésies)
signe de TINEL (percussion de la face antérieure du poignet au niveau des plis de flexion réveille ou aggrave les paresthésies)
test du garrot de GILLIAT et WILSON
test de THOMAS (mise en abduction maximale du pouce).
signe de KOPPEL (positif si le sujet ne peut réaliser l'application parfaite des deux faces pulpaires des pouces et index du fait de la rotation interne incomplète du
premier métacarpien).
Electromyogramme : méthode diagnostique la plus sensible et la plus spécifique permettant de confirmer l’atteinte du nerf médian, en retrouvant un ralentissement de la
vitesse de conduction au niveau du canal carpien, d’évaluer la sévérité de la lésion nerveuse, et d’éliminer d’autres affections (compression du nerf médian à un autre niveau,
polyneuropathie, atteinte associée du nerf cubital dans la loge de GUYON).
SYNDROME DE LA LOGE DE GUYON : compression du nerf cubital au niveau du poignet (plus rare qu’au niveau du coude) dans un canal ostéo-fibreux limité en dedans par
l'os pisiforme, et en avant et en arrière par le ligament antérieur du carpe et ses ramifications avec atteinte sensitivo-motrice rare. Le plus souvent, il s'agit d'une lésion motrice
isolée qui touche les muscles intrinsèques de la main, traduisant la compression de la branche profonde motrice du nerf cubital dans la paume de la main. Il s'agit d'une
pathologie diagnostiquée souvent chez certains sportifs qui pratiquent le cyclisme, le tennis ou le golf.
Clinique : Dans le cas d'une atteinte sensitivo-motrice par compression du nerf cubital dans la loge de Guyon, la symptomatologie clinique est proche de celle de la compression
du nerf cubital au coude. Les troubles sensitifs intéressent les deux derniers doigts. A l'examen, la pression de la loge de Guyon accentue les signes Le diagnostic est
posé à l'électromyographie sur le ralentissement segmentaire des vitesses de conduction nerveuse.
Dans le cas plus fréquent d'une atteinte motrice isolée, les muscles de la loge hypothénar, les interosseux, les deux derniers lombricaux et le court adducteur du pouce
sont touchés. L'amyotrophie des muscles intrinsèques de la main (gril des interosseux), la difficulté à réaliser l'abduction des doigts, la diminution de force au niveau des
doigts et l’instabilité de la main lors de travaux fins (écriture) peuvent êtres retrouvés.
TÉNOSYNOVITE : inflammation simultanée du tendon et de sa gaine. Le diagnostic est essentiellement clinique et repose sur la topographie et les caractères de la douleur. Les
formes étiologiques sont nombreuses (infectieuses, rhumatoïde, post traumatiques...) et doivent être recherchées.
Clinique : Les signes cliniques des ténosynovites du poignet se caractérisent par une douleur d'intensité variable, augmentée par la mobilisation active de la main et/ou
des doigts. L'examen clinique permet d'en faire le diagnostic aisément: la douleur est rythmée par le travail, elle est provoquée ou exacerbée par la palpation de la gaine, la
zone touchée est le siège d'un œdème et, dans certains cas, la sensation caractéristique de crépitation sous le doigt lors de la mobilisation du tendon dans sa gaine signe le
diagnostic. La douleur est exacerbée par l'étirement passif des muscles qui augmente la tension des tendons dans leurs gaines. Les formes cliniques aiguës peuvent
apparaître au cours des premières semaines d'activité contraignante. Les tendinites du poignet touchent les tendons des fléchisseurs et des extenseurs des doigts.
TENDINITE ET TENOSYNOVITE DES TENDONS FLECHISSEURS DES DOIGTS : Les tendons fléchisseurs peuvent être le siège de tendinites aiguës calcifiantes. La douleur
est très vive, le gonflement des gaines est net et perceptible sur le bord proximal du ligament annulaire du carpe. Le syndrome inflammatoire est parfois complété par la
rougeur.
La radiographie peut montrer des calcifications intratendineuses.