
 Cette histoire n'étonnerait guère Martin Winckler, l'auteur de « la Maladie de Sachs », parti 
vivre au Canada en 2008. « Les médecins maltraitants sont une plaie. Ils trahissent la 
confiance des patients tout en faisant beaucoup de mal à la Sécu avec des prescriptions 
inutiles », dénonce cet ex-généraliste, dont le livre au titre choc « les Brutes en blanc » sort 
aujourd'hui. 
 
Exagéré ? Anticonfraternel ? « J'assume ! Trop souvent encore, des médecins, parce qu'ils 
estiment faire partie de l'élite, parce qu'ils n'ont jamais reçu en fac de cours d'éthique et de 
psychologie comportementale, pensent qu'ils ont tous les droits. Ils se sentent moralement 
supérieurs à ceux qu'ils soignent, explique l'écrivain. Le problème est que cela peut être très 
destructeur. Car, dans l'acte de soigner, le médecin est un remède en soi. Plus le médecin 
écoute, conseille, réconforte, meilleurs seront les résultats. » Et si l'attention manque pour le 
patient, c'est encore pire à l'égard de ses proches, comme Jamil, croisé hier à la sortie des 
urgences d'un hôpital parisien : « Cela fait deux heures que j'attends des nouvelles de ma 
marraine de 78 ans qui est tombée ce matin. Personne ne m'informe.  » 
Appels de détresse