
CHAPITRE V
POLYGONES
ET POLYEDRES
La Géométrie ne nous intéresse que par ses interférences avec l’Algèbre. Pourtant, nous
essayons ici de concilier les « deux » géométries, plane et dans l’espace, trop souvent
enseignées séparément, avec toutes les difficultés, qu’une telle méthode comporte. Mieux,
c’est par « l’espace », que nous commençons, car les « deux dimensions » n’en sont qu’un
aspect très particulier !
40. Géométrie plane et géométrie dans l’espace.
Dans l’appréciation de notre Univers ont peut se contenter de 3 dimensions, car
la quatrième, le temps, n’est qu’une invention – ou plutôt une découverte – assez
récente : sa connaissance n’est, en tous cas, pas indispensable ici pour nous.
Dans notre vie quotidienne, nous rencontrons sans cesse des prismes et des
parallélépipèdes sans même nous en douter, bien souvent.
Ainsi, les cubes, les diverses boîtes d’emballage, à chaussures et autres, sont
tous des parallélépipèdes, qui dérivent
des polyèdres, et appartiennent donc
bien à la « géométrie dans l’espace ».
Notre géométrie plane à deux
dimensions, ne représente alors qu’un
ASPECT, qu’un extrait de cette
géométrie dans l’espace, mais ces deux
géométries répondent bien aux mêmes
lois, pour peu que l’on veuille bien se
souvenir de ceci : toute figure de la
géométrie plane n’est que la
projection d’une figure
correspondante de la géométrie dans
l’espace.
Et ce terme de projection peut presque être pris
dans un sens, disons photographique ; d’un cube
éclairé de l’extérieur, nous ne percevons, sur une
feuille de papier, donc en deux dimensions, que
l’ombre (fig. V-1).
Dans les projections photographiques, la position
de la source d’éclairage est indifférentes : pour
les projections géométriques, par contre, nous ajouterons encore l’obligation
Feuille de papier
projetée
Cube
lumière
Fig. V-1. La projection d’une figure de l’espace donne
une figure à deux dimensions.
angles droits
Fig. V-2. Les axes de projection
Sont perpendiculaires au plan
qui contient cette projection.